samedi 26 juin 2021

Sortie du 26 juin 2021 les Baraques en Vercors

 


Nous étions 9 pour cette sortie ensoleillée et nous avons accompli un périple de 10,7 Km, sur une ascension cumulée de 513 mètres.

Le départ était plutôt raide et par moments les chemins avaient les stigmates laissés par les successions d'orages de la semaine. 

Pour Joce et Christian qui venaient pour la première fois depuis la reprise de sorties, certains passages pouvaient être éprouvants, mais tout notre petit monde aura été enchanté par les cueillettes.

Au fil des combes, quelques girolles nous attendaient, pour commencer, nous évoquerons la cantharellus cibarius à l'odeur fruitée de mirabelle, mais aussi la cantharellus pallens, la pruineuse à l'odeur d'abricot. Une même famille  qui possède des particularités gustatives différentes.

Le champignon roi de la sortie a été sans conteste, le cèpe d'été (boletus aestivalis), j'ai choisi de vous mettre une photo familiale de papa, maman et ses bébés bolets.

Certes il n'a pas le panache du cèpe de Bordeaux, du cèpe bronzé ou du cèpe des pins, mais en poêlée aillée et persillée avec vin blanc sec, beurre et crème fraiche, il se marie très bien ! 

Ceux qui sont plutôt soupe, le prépareront en veloutée avec des noisettes. Il y a toujours celles et ceux qui les préfèrent en omelette mélangés à de l'échalotte finement ciselée. Le champignon est avant tout un condiment, cuit dans le vinaigre et mis en pots avec des aromates et du piment et de l'huile d'olive, vous pourrez le conserver pour les soirées raclettes, tartiflettes, c'est génial !

Beaucoup de cèpes d'été, mais nous avons également vu beaucoup d'amanites rougissantes (amanita rubescens). De très nombreux sites mettent en valeur ce champignon en précisant que la cuisson doit se faire à haute température en jetant l'eau contenant la toxine qui s'attaque aux globules rouges, dénommée rubescenslysine.  Dans notre société mycologique nous avons fait le choix de ne cueillir aucune amanite.

De très nombreuses variétés de champignons étaient en présence, d'abord les russules : charbonnières, verdoyantes, belette; également des têtes de moine (clitocybe geotropa), des oreilles de cochon mal nommés "chanterelles violettes" (gomphus clavatus).

Les photos non présentes dans ce billet ont été rajoutées au dossier "ETE2021", bon visionnage !

 


samedi 19 juin 2021

Sortie du 19 juin 2021 au Col de Cochette



Il y a des jours où l'on ressent parfois comme de l'électricité dans l'air. Nous étions 10 pour cette sortie, un samedi de match de l'Euro 2021 de Foot-ball, où la France disputait son match contre la Hongrie, qui s'est soldé par un match nul 1/1.

Notre destination, la cochette, c'est un drôle de nom pour un col ! En effet, la cochette est une jeune truie qui n'a pas donné naissance. 

Partir de ce lieu en faisant une boucle via La Trinité pour rejoindre les Tours de Montmayeur fût difficile, en raison de la chaleur moite due à la brume ambiante du taux d'humidité, avec un parcours moyen de 11 Km et 599 mètres de dénivelé positif.

Au col, nous étions à 583 mètres d'altitude et notre destination finale à 799 mètres, mais les sentiers et chemins empruntés descendaient, descendaient encore jusqu'à l'équivalent de 49 étages, soit pour le point le plus bas, 448 mètres.

Certes, les liserons, les aubépines, le lilas d'Espagne, millepertuis, etc.. étaient en fleurs et nos regards pouvaient s'émerveiller de cette beauté, mais il fallait réamorcer la montée avec un dénivelé accru. 

La partie vers les Granges et les Cantins était très abrupte. Olivier pour tenter de faire oublier la difficulté est devenu passeur d'une maison en ruines.  

Lorsque notre chemin a débouché sur la petite route menant aux Tours de Montmayeur, l'effort demandé était impossible à atteindre, du coup, le groupe s'est scindé en deux, vers un lavoir !

Olivier, Éliane et Michel G. ont poursuivi le chemin en direction de la Maison des Résistants, avec des passages très délicats, tandis que Jean-Luc, Martine, Michel B, Mireille, Robert B, Robert S, accompagnés par Jean-Marc ont préféré la montée sur le bitume, bien moins raide mais très longue.

La visite des Tours de Montmayeur est riche d'éléments dans le Comté de Savoie. Nous avons photographié la totalité des panonceaux présents sur le site pour donner à voir. 

Au moment du pique-nique, chacune, chacun pouvait faire son choix, des bancs avec pupitres d'écoliers ou bien le long d'un mur à l'ombre, la partie table aménagée étant au soleil.

Sur la seconde Tour, les chèvres ont élu domicile et pour elles, c'était aussi l'heure du repas, avec le trèfle pour herbe douce.

Une étude de 50 pages a été publiée en 2012, vous pouvez la télécharger en PDF sur ce site . Beaucoup d'autres évoquent d'autres thématiques, comme par exemple, le saccage en 1597 par les troupes dauphinoise commandées par le Maréchal de Lesdiguières....

A quelques enjambées, après avoir quitté la 3ème tour du modernisme avec ses relais de télécommunication,  5 ânes, habitués sans doute aux touristes, ont tenu à prendre la pose pour la photo.

Pour le retour vers les voitures, nous avons emprunté le chemin des crêtes, avec au départ plus de montées que de descentes jusqu'à la Chapelle Saint Michel, avant de retrouver un meilleur chemin. Ce fût l'occasion pour Olivier de découvrir l'unique cèpe d'été comestible (boletus aestivalis), puis plus tard un bolet blafard (Suillellus luridus) toxique, pour Jean-Marc des hypholomes en touffes (Hypholoma fasciculare) très toxiques.

Encore beaucoup de photos se sont rajoutées dans le dossier "ETE2021"


samedi 12 juin 2021

Sortie du 12 juin 2021 au Col de Proncel


Nous étions onze pour ce déplacement drômois sous un soleil de plomb, soit très exactement le même nombre que la semaine précédente. Onze, au lendemain de l'ouverture de l'Euro 2021 de foot-ball, peut-être fait-il y voir un clin d’œil à notre équipe nationale !

Dans cette équipe, nous avions : Éliane, Jean-Luc, Jean-Marc, Josée, Liliane, Martine, Michel, Mireille, Robert B., Robert S., Sophie. 

Aller dans ce secteur exige de prendre la route des gorges de la Bourne, une merveille naturelle d'érosion karstique.

Peu de dénivelé dans cette balade et un peu moins de 8 kilomètres, mais lorsque l'essentiel de la marche s'opère dans les prairies, les zones d'ombres ne sont pas légion.

Dès le départ en direction du lieu-dit " La Mure ", les cercles des fées ou mycélium annulaire est un phénomène naturel, consistant en une colonie de sporophores pérennants  alignés en une formation plus ou moins circulaire, en sous-bois ou dans les prés. 

Dans ces "ronds de sorcières", nous avons trouvé des marasmes des oréades pour la plupart secs sur pieds, des vesses de loup des prairies, quelques tricholomes de la Saint Georges, mais la plupart étaient colonisés par des vers, une agaric des jachères ou boule de neige.

Dans la matheysine, La Mure nous rappellent ses mines de charbons, ici sur la commune de Vassieux en Vercors, le lien est à faire avec les moulins à grains. Entre le 15ème et le 19ème siècle jusqu'à 8 édifices étaient en activité. En ruines, ils ont été transformés en bergeries en 1830. 

Sur celui qui faisait 6 mètres de haut, les SS l'ont utilisé, comme poste mitrailleuse lors des évènements tragiques de juillet 1944.

De ce point de vue, nous pouvions apercevoir à la fois le village de Vassieux en Vercors, ainsi que le mémorial de la Résistance.

Par endroits, la nature avait déroulé ses tapis de fleurs, serpolet, marguerites blanches ou jaunes, ancolies des alpes, un régal pour les yeux.

Les papillons voltigeaient autour de nous. Jean-Luc est parvenu à capter sur son appareil photo, les lépidoptères, et en plus, passionné d’ornithologie des images d'oiseaux.

Nous avons vu un insecte jaune et noir, ce n’est pas un papillon mais un nevroptère appelé ascalaphe soufré (libeloide coccajus).

Une autre curiosité a attiré notre attention, le scialet couvert, un gouffre dont on ignore la profondeur. Le Vercors, dans sa partie Drôme et Isère renferme de très nombreux souterrains, pour la plupart connus des spéléologues. Nous ne nous sommes pas aventurés plus en avant dans cette cavité.

Notre pique-nique devait avoir pour décor une source, mais cette dernière a du s'assécher, qu'importe, l'ombre de sapins a été propice pour se restaurer, et à la fin pour examiner à la loupe des inflorescences de fleurs.

Au retour au Col de Proncel, Jean-Marc a évoqué le précipice de Corbières mondialement connu.

Un sentier d'accès jalonné de cairns a été aménagé pour se rendre à cet endroit et s'offrir un bol de fraicheur ou s'initier à l'escalade.

Dans le dossier ETE-2021, vous retrouver toutes les photos réalisées par Jean-Marc, Jean-Luc, Michel.

 


samedi 5 juin 2021

Sortie du 5 juin 2021 au Plateau de la Molière


Redémarrer les sorties, ça s'arrose ! 

Avec la météo annoncée, il y avait comme une similitude avec l'ouverture des terrasses des bars et restaurants le 19 mai dernier, sauf, qu'il n'y aura pas eu la moindre goutte de pluie aujourd’hui.

Pourtant cette menace aura dissuadée plus d'une ou d'un mycologue. Éliane, Édouard, Franck, Jean-Marc, Martine, Maryvonne, Michel, Mireille, Olivier, Robert, Sophie ont osé affronter l'inconnu de la journée et les éventuels caprices du temps.

Par moment, le brouillard se levait et les rayons de soleil venaient le plaquer au sol, en alternance.

Nous pensions découvrir quelques morilles coniques noires (Morchella conica) qui poussent sur des sols calcaires sous des épicéas, mais ce champignon aura été le grand absent de cette sortie.

Du coup, il était préférable de s'aventurer dans la prairie. Avec les conditions climatiques de mai et le retour de la neige, cette journée avait des allures plutôt printanières.

Des tapis de fleurs, donnaient des airs botaniques à ce décor grandiose, avec entre autres, coucou ou primevère officinale (Primula veris), pensée des Alpes (Viola calcarata), Gentiane bleue (gentiana acaulis), orchis mâle  (Orchis mascula), narcisses des poètes (narcissus poeticus), anémones sauvages (anemone sylvestris)

L'herbe était plutôt rase et les ronds de sorcières, pour la plupart n'étaient pas encore porteurs.

Jean-Marc sera le premier à découvrir des tricholomes de la Saint Georges (Calocybe gambosa) et en fera profiter Édouard, d'autres ronds redonneront des mousserons.

Quelques marasmes des oréades (marasmius oreades), en guise de complément pour cueillettes légères se sont ajoutés aux paniers.

Éliane, Michel, Olivier, Frank, Sophie, à leurs tours cueilleront ces mêmes variétés de champignons.

Et puis, au détour d'un chemin, 4 vesses de loup à diaphragme (Vascellum pratense), un comestible dit sans intérêt, sauf si l'on rajoute beaucoup de saveur avec de la tomate aillée et poivrée.

Ici et là, les sifflets des marmottes des Alpes donnant l'alerte, ont accompagné notre marche dans la prairie. Combien d'entre nous, à l'exemple de Olivier avec son cliché de 3 marmottes, auront réussi à immortaliser, les dizaines de rongeurs présents ? 

Dans le nouveau dossier de photos : "ETE-2021", nous mettrons la totalité des images.

Midi, l'heure de se poser, arrivait ! Nous avons franchi le Pas de Bellecombe pour nous poser avant de continuer la boucle par les crêtes.

Table, bancs, il y avait suffisamment d'espace pour pique-niquer tout en respectant les gestes barrières. Le décor n'était plus le même et les premiers champignons trouvés par Martine rappelaient l'hiver, l'hygrophore de mars (hygrophorus marzuolus). 

Près de nous, un groupe de botanistes belges sont venus découvrir les merveilles du plateau de la Molière.

Ce fut, l'occasion d'échanges sur la flore, en marchant jusqu'au pas de l'ours. Nous avons accompli un dénivelé positif de 330 mètres sur un circuit d'environ 10 kilomètres, rien de tel pour se remettre en jambes !

L'aventure continue la semaine prochaine, nous serons entrés dans la nouvelle lune des Gémeaux.

L'album photo de ce samedi est riche, faites-vous plaisir !