samedi 25 mai 2019

Sortie du 25 mai 2019 à Corrençon-en-Vercors

Les annonces entendues à la télévision peuvent parfois faire peur. Du coup, nous étions 14 sociétaires au départ de cette balade.
Pendant cette randonnée, il n'y a eu ni pluie, ni averse, juste un peu de vent par moment.
A partir du lieu-dit "Le Bru", nous avons formé 2 groupes, l'un passant à proximité de la grotte de la Glacière, l'autre se dirigeant vers le lieu-dit "Les Granges".
Puisque nous étions sur une sortie mycologique, chacun des 2 groupes formés avait une mission particulière de recherche, celui conduit par Olivier, les morilles ; celui conduit par Jean-Marc, les mousserons de Saint Georges.
Commençons notre récit avec le groupe d'Olivier arpentant le secteur proche de la Glacière de Corrençon, une des curiosités géologiques du Vercors, qui se trouve au fond d'une dépression naturelle. Plusieurs variétés de champignons seront découvertes: - des hygrophores de mars, eh oui ! - des morilles et le champion aura été Jean-François. Alessandro recherchera également d'autres variétés, comme la nonette voilée ou bolet jaune (Suillus Luteus). 
Quel contraste, entre l'Hygrophore se développant à la fonte des neiges et la nonette que l'on découvre plutôt à la fin de l'été !
Dans le groupe de Jean-Marc, dès le départ sur le sentier, Martine trouve 2 morillons dont l'un était un nid à tiques. Dès les premiers espaces de prairie, des mousserons de Saint Georges, puis plus haut, rien dans les ronds de sorcières. Martine, encore elle, découvre 3 morilles foncées à la lisière du bois, puis 2 gyromitres. 
Le reste du groupe cherchait dans les prés des tricholomes de la Saint Georges et voilà qu'à la place, Odette trouve les 2 premières morilles blondes. Ce champ là, nous allons l'explorer au peigne fin, au total plus de 50 unités de morchella (vulgaris esculenta, rotunda, conica) blondes, noires ou grises. 
A proximité du lieu-dit "Les Granges", quelques marasmes des oréades ou cariolettes, quelques verpes de bohême.
Les Granges sont un exemple de ferme à "l'écart", témoin du monde agricole montagnard des années 1800. 

Un panneau décrit l'évènement du 23 juillet 1944 où l'armée allemande dans son offensive générale d'envahissement du Vercors, occupa Corrençon. Au passage, le bâtiment d'habitation fut incendié rayant ainsi ce témoin dans le paysage; les années effaceront au cours de la dureté des saisons, les ruines envahies par la végétation.
C'est en ce lieu que les deux groupes piqueniqueront, en s'asseyant pour la plupart, sur des bancs confectionnés par Jean-Marc.
Pour le retour vers les voitures, nous formerons un seul groupe qui empruntera les sentiers à travers bois jusqu'à la chèvrerie.
Quelle sortie, où à minima presque tous les champignons de printemps s'étaient donnés rendez-vous en même temps.
Les photos non contenues dans ce billet ont été rajoutées dans le dossier Mai-Juin 2019.

samedi 18 mai 2019

Sortie du 18 mai 2019 à Gresse-en Vercors

Il n'y a pas eu foule pour cette sortie, 8 sociétaires étaient présents, destination Gresse-en Vercors, avec pour première observation: un retard de la floraison que l'on peut estimer à environ 3 semaines.

Du côté des morilles, la recherche a été infructueuse, par contre il y avait beaucoup de morillons, de quoi remplir plusieurs petits paniers.
Dans les prés, sur les fameux ronds de sorcières, il a été possible de cueillir de petits mousserons en quantité négligeable.  La découverte de quelques tricholomes sinistres (tricholoma saevum) ou pied bleu (bons comestibles), a été l'occasion d'expliquer qu'une longue cuisson était nécessaire.
L'autre tricholome, celui de la Saint Georges a eu une fâcheuse tendance à abriter les petits vers.
La pluie s'est invitée vers 13 heures, mais le groupe avait pris ses précautions à la Gélinotte, où un bon accueil leur a été réservé. Les plus gourmands se sont régalés avec une bonne glace. 

Dimanche 19 mai, c'est la fête du Bourg, la société mycologique sera présente ! Dimanche, un temps exécrable, les photos ont été rajoutées au dossier Mai-Juin 2019.

Samedi 11 mai, la veille de son anniversaire, Nicole Moya s'en est allée. Jeudi 16 mai, une délégation de la société mycologique s'est rendue à ses obsèques. Le grand sourire et la gentillesse de Nicole vont nous manquer. Elle aidait les autres, sans rien attendre en retour, elle s'était fortement impliquée dans différentes associations. Les témoignages très nombreux lors de la cérémonie ont montré toute l'estime que l'on pouvait lui porter. A Albert, son époux, à Pablo, son fils, à ses filles, nous adressons nos condoléances les plus sincères.



samedi 11 mai 2019

Sortie du 11 mai 2019 au balcon d'Uriol

Lorsque le temps est à l'orage, il est préférable d'organiser la sortie en prévoyant un refuge. Pour une partie des 13 sociétaires présents, la balade à partir des Saillants du Gua jusqu'au balcon d'Uriol, est un souvenir datant du 18 mai 2013.
Ce jour là également, la pluie s'était invitée, nous n'avions fait qu'une petite partie du circuit et nous avions pris notre casse-croûte en nous abritant dans un ancien four à pain (voir ici).
Comme en pèlerinage, nous sommes retournés revisiter les lieux: le four à pain, la femme yoga en bois, le personnage antique sculpté dans le marbre. Cette fois, nous savions qu'au bout du circuit, il y aurait le chalet des chasseurs construit en août 2013 et la possibilité de nous abriter.
A partir de ce point, les 5 plus sportifs ont emprunté sous la conduite d'Olivier un autre itinéraire qui permettra de trouver des morilles blondes (Morchella esculenta), des tricholomes de la Saint Georges (Calocybe gambosa), la prime de la meilleure cueillette revenant à Maryvonne.
Avec cette balade, nous étions à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre, soit 5000 km environ, c'est à dire au niveau du 45ème parallèle.
Ce que nous ignorions, ce sont les dégâts causés par le passage de la tempête Eleanor, le 4 janvier 2018 sur le secteur de la commune du Gua. Une partie de la montagne a été ravinée par les ruissellements de versants. Le contournement de cette partie est un peu délicat sur terre mouillée.
Ce passage a été celui emprunté par les 8 sous la conduite de Jean-Marc.
Parvenus aux prairies, nous nous serions crus en sortie botanique, tant les variétés de fleurs et d'orchidées étaient différentes.
De l'orchis des Marais (Anacamptis palustris) à l'Orchis pourpre (Orchis purpurea) en passant par l'Orchis Homme pendu (Orchis anthropophora), ou bien l'orchis singe (Orchis simia), ou encore l'orchis brulé (Neotinea ustulata), l'Ophrys petite araignée (Ophrys araneola); il aurait fallu disposer d'un aide mémoire pour recenser tous les spécimens présents.
Côté champignon, Robert S. avait bien trouvé sa morille blonde au départ de la pente et d'autres vers le point d'arrivée, Martine et Jean-Marc quelques marasmes des oréades ou faux mousserons (Marasmius oreades), alors en guise de consolation, il restait les orties, bien présentes autour du chalet.
La pluie tant redoutée a attendu sagement la fin de notre collation et le début du retour vers les voitures pour déverser son petit orage de 12 minutes à 13H40, avant le retour d'un soleil éclatant.
La moyenne du circuit a été de 10 Km, avec un dénivelé positif d'environ 500 mètres. Thérèse qui a du fournir un peu plus d'efforts a été récompensée à la descente, avec deux belles morilles blondes, découvertes à moins de trois mètres du morillon de Mauricette.
Avec toutes ces belles fleurs, le dossier des photos de Mai-Juin se garnit de couleurs.


samedi 4 mai 2019

Sortie du 4 mai 2019 au massif forestier des feuilles et Davières

La météo très incertaine de ce 4 mai n'a pas freiné l'ardeur des sociétaires de la mycologie de Sassenage. En effet, 23 présent·e·s très motivé·e·s s'étaient donné·e·s rendez-vous sur le parking de l'école Vercors.
Jean-Marc dira: "nous avons deux options avec des abris compte tenu du temps, celle de Vélanne pour les morilles, mais nous risquons de faire chou blanc par rapport à la hauteur, ou bien les hygrophores de mars vers le trou qui souffle". La majorité choisira la seconde option.
Le trou qui souffle est un réseau de cavités souterraines karstiques qui a un développement de 50 km. C'est le second réseau le plus long du massif depuis l'entrée haute (Toboggan des Naïades) jusqu'au fond (Siphon sud), le dénivelé total du complexe souterrain est de 670 mètres. L'entrée dite "Trou qui souffle" tient son nom d'un violent courant d'air soufflant qui sort de terre. Elle a été découverte lors de travaux de construction de la route allant du village de Méaudre au pas de Pertuson, par André Bourgin, membre du Spéléo-club alpin de Paris (SCAP), qui l'explore pour la première fois en 1937.
Depuis son aménagement en 1990, les Saints de Glace sont l'entrée la plus utilisée du réseau. Il s'agit d'un long méandre débouchant au sommet de la salle Hydrokarst à −226 mètres
Notre première halte se fera au Refuge des feuilles, un haut lieu de la résistance dans le Vercors avec les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) entre 1943 et 1944.
Comme une volée de moineaux, les anciens se sont précipités vers un petit coin de morilles pour extraire la vingtaine de spécimens présents en ce lieu. Odette qui avait découvert ce petit espace, il y a 10 ans, dira: "personne ne m'en a laissé au moins une !". 
Deux équipes se sont formées, avec en ligne de mire se retrouver pour le casse-croûte à 11H45.
Chaque équipe a cherché: les hygrophores de mars mais aussi les morilles coniques.
Les champions des cueillettes n'ont pas été forcément les plus aguerris, mais les plus chanceux, Jean-Luc qui sur un replat cueille une vingtaine d'hygrophores de mars ainsi que Robert S., Jean-Marc pour ce groupe.
L'autre groupe a couru les bois pour de petites cueillettes, histoire de ne pas rentrer bredouilles !
A l'heure prévue, les flammes crépitaient dans la cheminée du refuge. La sensation de chaleur était anéantie par l'ouverture des portes due à l'épaisseur de la fumée ambiante
Du coup, pour le casse-croûte, certains ont choisi le "confort" intérieur et les autres, l'extérieur pour bénéficier par intermittence de quelques rayons de soleil.
La seconde étape se déroulera un peu plus bas et la championne sera Chantal avec 19 morilles.
L'hygrophore pousse à la fonte de la neige, mais par endroit, cette dernière était trop présente.
Finalement, la pluie n'aura pas gâté la sortie.
Jean-Luc, Jean-Marc, Michel ont réalisé des photos qui se trouvent sur le nouveau dossier Mai-Juin 2019. Petit message aux abonnés de google photos: vous devrez vous réinscrire pour bénéficier des images mises sur ce nouveau compte.