Les annonces entendues à la télévision peuvent parfois faire peur. Du coup, nous étions 14 sociétaires au départ de cette balade.
Pendant cette randonnée, il n'y a eu ni pluie, ni averse, juste un peu de vent par moment.
A partir du lieu-dit "Le Bru", nous avons formé 2 groupes, l'un passant à proximité de la grotte de la Glacière, l'autre se dirigeant vers le lieu-dit "Les Granges".
Puisque nous étions sur une sortie mycologique, chacun des 2 groupes
formés avait une mission particulière de recherche, celui conduit par Olivier, les
morilles ; celui conduit par Jean-Marc, les mousserons de Saint
Georges.
Commençons notre récit avec le groupe d'Olivier arpentant le secteur proche de la Glacière de Corrençon, une des curiosités géologiques du Vercors, qui se trouve au fond d'une dépression naturelle. Plusieurs variétés de champignons seront découvertes: - des hygrophores de mars, eh oui ! - des morilles et le champion aura été Jean-François. Alessandro recherchera également d'autres variétés, comme la nonette voilée ou bolet jaune (Suillus Luteus).
Quel contraste, entre l'Hygrophore se développant à la fonte des neiges et la nonette que l'on découvre plutôt à la fin de l'été !
Dans le groupe de Jean-Marc, dès le départ sur le sentier, Martine trouve 2 morillons dont l'un était un nid à tiques. Dès les premiers espaces de prairie, des mousserons de Saint Georges, puis plus haut, rien dans les ronds de sorcières. Martine, encore elle, découvre 3 morilles foncées à la lisière du bois, puis 2 gyromitres.
Le reste du groupe cherchait dans les prés des tricholomes de la Saint Georges et voilà qu'à la place, Odette trouve les 2 premières morilles blondes. Ce champ là, nous allons l'explorer au peigne fin, au total plus de 50 unités de morchella (vulgaris esculenta, rotunda, conica) blondes, noires ou grises.
A proximité du lieu-dit "Les Granges", quelques marasmes des oréades ou cariolettes, quelques verpes de bohême.
Un panneau décrit l'évènement du 23
juillet 1944 où l'armée allemande dans son offensive générale
d'envahissement du Vercors, occupa Corrençon. Au passage, le bâtiment
d'habitation fut incendié rayant ainsi ce témoin dans le paysage; les
années effaceront au cours de la dureté des saisons, les ruines envahies
par la végétation.
C'est en ce lieu que les deux groupes piqueniqueront, en s'asseyant pour la plupart, sur des bancs confectionnés par Jean-Marc.
Pour le retour vers les voitures, nous formerons un seul groupe qui empruntera les sentiers à travers bois jusqu'à la chèvrerie.
Quelle sortie, où à minima presque tous les champignons de printemps s'étaient donnés rendez-vous en même temps.
Les photos non contenues dans ce billet ont été rajoutées dans le dossier Mai-Juin 2019.