samedi 27 avril 2019

Sortie du 27 avril 2019, le Punais au Peuil


Lorsque le temps est maussade et pluvieux, l'on dit: c'est un temps à champignons, ou bien chez nos amis haut-savoyards: "ça margagne".
Avec 19 cueilleurs sur le parking du Peuil de Claix, il était important de constituer 2 groupes.
Jean-Marc ne se sentait pas bien, mais il a tenu à accompagner les sociétaires de la mycologie de Sassenage.
L'équipe des 8 d'Olivier a bien tenter de découvrir quelques morilles ou morillons, sans trop de succès. Il y avait bien des ronds de sorcières, mais les tricholomes de Saint Georges (Calocybe gambosa), mêmes petits étaient plutôt véreux. 
Les voici arpentant quelques raidillons pour tenter de découvrir des hygrophores de mars (Hygrophorus marzuolus), et là, surprise, de beaux spécimens ont ravi nos sportifs.
Dans le groupe, nous avions des connaisseuses des ânes qui sont d'excellents animaux de compagnie aimant beaucoup les caresses, merci les filles !
Dans le cadre de ce parcours vers Griffey, la cabane construite sur un arbre peut accueillir jusqu'à 4 personnes. Une pensée émue pour notre ami Georges décédé le 6 février dernier, d'autant que ce jour, sa fille, son gendre et son petit-fils sont venus nous accompagner jusqu'à midi.
Dans la seconde équipe de 11, il n'y avait pas de circuit particulier à effectuer, chacune, chacun a essayé au gré de ses sensations de découvrir des morilles ou des morillons. Les plus chanceux auront été Martine et Michel. Michel qui aura trouvé également 4 mousserons de la Saint Georges, sains.
Sur cette partie là, Simba, la chienne Berger blanc suisse de Laurence et Hervé s'est amusée à cœur joie.
A quatre jours du 1er mai, cueillir quelques brins de muguet (Convallaria majalis) c'est se souhaiter du bonheur. La légende grecque veut que le muguet fut créé par Apollon, dieu du mont Parnasse, pour en tapisser le sol, afin que ses neuf muses ne s'abîment pas les pieds.
A midi, Jean-Marc avait dressé la table à la ferme du Peuil au Punais. 
Cette ferme est une ancienne possession de l’hôpital de la Providence de Grenoble, déjà citée en 1693, elle comporte une maison d’habitation, une grange, une écurie, un four et plusieurs dépendances. La nouvelle ferme du Punais au Peuil, reconstruite par le département de l'Isère a été inaugurée le 15 mai 2018. Ce nouveau bâtiment comporte désormais: 
- un lieu d’accueil et d’expositions permanentes et temporaires pour le public 
- une salle pédagogique pour les scolaires, un abri pour les promeneurs, de bureau et atelier pour les animateurs 
 - un logement pour le berger et d’une bergerie. 
Après le casse croûte, Jean-Marc et Francesca sont redescendus sur Sassenage, tandis que les 14 autres sociétaires sont repartis à la recherche d'hygrophores de mars. Au final, nous pouvons conclure ce billet en soulignant la satisfaction des présents pour cette sortie mycologique.

dimanche 21 avril 2019

Sortie du 20 avril 2019 aux Quatre Seigneurs

Les rayons du soleil favorisent l'apport en vitamine D qui sont bénéfiques à la calcification de nos os. Pour cette première journée du week-end Pascal, les 16 sociétaires présents, à défaut d'une grande cueillette, ont profité des bienfaits de notre astre.
A 800 mètres, le thermomètre dépassait les 20° à l'ombre.
La première orchidée, quelques pézizes et une vingtaine de morilles dont les plus belles ont été l'apanage de nos adhérentes.
Jean-Marc a sorti son tableau blanc pour expliquer le règne des morilles, elles sont des champignons printaniers dont le pied et le chapeau sont creux. 
La recherche de morilles doit se faire assez lentement, car leur couleur et leur mimétisme les rendent très difficiles à voir. L'apparition des premiers bourgeons sur les frênes ou noisetiers ainsi que la floraison des prunelliers sauvages semblent coïncider avec la poussée de morilles, mais c'est la floraison de la jacinthe des bois qui correspondrait au point culminant des meilleures cueillettes.

samedi 13 avril 2019

Sortie du 13 avril 2019 au lieu-dit " La Montagne"


En raison de la bise, il faisait frisquet ce samedi matin sur le parking de l'école Vercors.

Les 20 sociétaires présent·e·s ont été confronté·e·s à un choix de sortie mycologique se résumant à l'hygrophore de mars ou à la morille !

Deux excellents champignons qui méritent une attention particulière pour en trouver, tant ils se confondent avec leurs terrains de pousse.

Nous avons voté en tenant compte des conditions climatiques qui favorisent les poussées ! 13 voix se sont portées pour aller à la recherche des hygrophores de mars, la majorité a tranché !
Nous voici partis pour le pays des Miribelain·e·s, on peut expliquer le toponyme "Miribel" de trois façons différentes :

  •     Il peut être formé sur le verbe latin MIRARE (regarder) et BELLUS (beau). 
  •     Il peut avoir une origine celtique : "MYR" (ruisseau) et "BEL" (cime, montagne)
  •     En latin, "BELLUM" est relatif à la guerre, "MIRIBELLUM" pourrait donc signifier "Lieu d'où l'on voit bien pour faire la guerre"

Quant au reste du toponyme, lès signifie "près de", il s'agit donc de Miribel près des Échelles.

Nous nous sommes répartis en deux groupes, un de 8 sous la houlette d'Olivier pour les plus sportifs, le second de 12 sous la houlette de Jean-Marc, avec 2 itinéraires différents et un rendez-vous à 12H30 vers la borne dite "La Montagne" pour le casse croute commun.
Le premier groupe est passé vers la croix du Col des Mille Martyrs. La légende nous raconte que le lundi de Pentecôte, on se rendait à pied de Miribel jusqu'à l'église des Carmes à Pont-de-Beauvoisin (Savoie) auprès des reliques des dix mille martyrs rapportées en 1492 de la croisade par Jacques de Clermont, en passant par le Col des Mille Martyrs.

Le bois environnant était désigné sous le nom de "Mirmatu" par la carte de Cassin (nous supposons qu'il s'agissait d'une déformation probable de 1000 martyrs).
Pour le second groupe une montée pépère à travers bois, sentiers, la partie la plus pénible est la marche sur route goudronnée.

Les deux groupes se sont rejoints à l'heure prévue, il y avait eu des cueillettes différentes selon les personnes, de rien à quelques beaux spécimens d'hygrophores de mars.
La particularité, c'est cette borne qui délimite les communes de Miribel, de Saint Aupre et de Merlas. Robert S. a choisi de sa poser sur les 3 communes en même temps pour casser la croûte, le reste se répartissant sur l'une ou l'autre des communes. 
Le Gros avantage de ce point particulier est qu'il vous protège de la bise, ce qui a été fort appréciable, lorsque le mercure ne parvient pas à dépasser les 8°.

Au retour, les deux groupes sont restés dans la même configuration et ont suivi des itinéraires différents.

Bilan de cette sortie, tous les sociétaires ont trouvé des hygrophores, en somme une belle cueillette !

dimanche 7 avril 2019

Sortie du 6 avril 2019 à la Combe Laval

Les 11 adhérent·e·s présent·e·s ont savouré cette vallée aux allures de conte fantastique !
Parcours sur la route impériale qui doit son nom au fait que Napoléon 1er ait signé par décret l'autorisation à la compagnie Ling d'acheminer les grumes de bois de la forêt de Lente vers l'Isère et les ports de Marseille et Toulon.
Cette route impériale est devenue mystérieusement le chemin des chartreux !
Le chemin des chartreux était, en fait, les restes de la première route de Combe Laval construite en 1805-1807.
A cette occasion ont été creusés deux tunnels appelés à tort tunnels des moines et un pont a été érigé sur le Cholet que la tradition populaire a attribué aux Chartreux, parfois en le datant du XI° siècle alors que ceux-ci n'étaient pas encore installés au Val Sainte Marie de Bouvante.
Comme l'écrit le site Royans d'Hier et d'aujourd'hui : "Il reste donc l'histoire rectifiée grâce à ces découvertes qui permettent de rendre à César ce qui lui appartient, de sortir de l'oubli une part de notre histoire et de perpétuer le souvenir de ces hommes qui ont conçu et réalisé une route spectaculaire, dans des conditions extrêmement difficiles."
Passage par le pont sur le Cholet dit: des chartreux, bâti en pierre de tufs, facile à tailler et surtout disponible tout autour, le pont a servi à acheminer diverses marchandises et particulièrement du vin provenant de Choranche.
(D'après certains ce chemin servait à transporter vers les forges du Comte de Sassenage, le charbon de bois des hauts plateaux).
En haut du col, par un treuil activé par une machine descendaient les lourdes charges, ce qui a donné son nom à ce col: Col de la Machine, situé près de l'extrémité de la reculée karstique de Combe Laval.
Il relie les communes de Saint-Jean-en-Royans et de Bouvante.
Le petit chemin pavé nous a conduits à la cascade de Frochet. La cascade de Frochet présente la caractéristique d’être une cascade de tuf appelé aussi travertin. Cette roche calcaire à alvéoles se forme dans une eau à forte teneur en calcaire. Lorsqu’il y a une rupture de pente, l’eau brassée se dégaze. Le gaz carbonique dissous s’évapore, ce qui provoque la précipitation de carbonate.
Ceci est accentué par l’intervention de la végétation (fougères, mousses et algues) qui après absorption du gaz carbonique, s’encroûte dans le carbonate. Ces débris végétaux disparaissent ensuite en partie par fermentation, ce qui donne l’aspect caverneux à cette roche. Ces roches s’accumulent, formant des massifs de tuf qui s’empilent les uns sur les autres, d'où cette image de conte fantastique !
L'heure était adéquate pour casser une petite croûte au bord du Torrent du Cholet.
Au fond de la vallée, le magnifique monastère orthodoxe Saint Antoine le Grand fondé par le Révérend Père Placide Deseille et son compagnon d’ascèse le Père Séraphin dans un écrin de verdure d'une vallée restée sauvage, un joyau d'art sacré : 600 m2 de fresques de style byzantin réalisées par un des meilleurs artistes russes contemporains. construit en 1978.
Dans cette promenade, au sentier inondé, nous n'avons pas trouvé la moindre morille, tout juste une pézize micropode (peziza micropus). Les pézizes d'Autriche, écarlates, orangées, veinées, oreilles de Judas sont, bien cuites, de bon comestibles.
Les photos de la balade non présentes dans ce billet prises par Anne et Jean-Marc sont dans le dossier mars-avril 2019.