dimanche 29 octobre 2023

Dernière sortie mycologique 2023 ce 28 octobre en Chartreuse


Le 28 octobre est un jour particulier, il a vu la naissance en 1914 de Jonas Salk, l'inventeur du vaccin contre la polio. Après l'avoir testé sur lui même, sa famille, quelques volontaires, il annonce au monde sa découverte le 26 mars 1953, mais ce n'est que deux ans plus tard que l'université du Michigan le déclare efficace. Jonas choisit de ne pas le faire breveter pour le laisser abordable aux millions d'enfants de par le monde.

C'est le jour des 41 ans de Jonas Salk, un certain vendredi 28 octobre que Jean-Marc a vu le jour dans sa bonne ville du Havre. Du coup, cette dernière sortie 2023 ne pouvait avoir qu'une note particulière, gambader et faire la fête.

Pour la partie balade mycologique, Jean-Marc notre Président a choisi comme première destination, la commune de Miribel les Echelles, au lieu-dit "Le Villar".

Cette première étape, avec une partie des 38 sociétaires présents sur cette journée, a permis d'arpenter le circuit entre  la grotte ou Trou du Loup et la chapelle de Notre Dame du Château.

Cette voie tracée en pleine forêt servait autrefois aux contrebandiers, pour relier le Dauphiné à la Savoie, d'avant le traité de Turin du 24 mars 1860, ou avec Nice, ces deux régions seront cédées à la France.

Sur notre itinéraire, un regard sur un bassin inachevé, taillé dans le roc par un paysan, puis découverte du Trou de Loup: Caverne qui d’après les gens du pays servait de tanière à un loup au 19ème siècle, mais ce n'est pas la seule légende. Voici les informations glanées sur le site de la commune: "fut un temps, quand deux personnes s’étaient mariées, étaient rentrées de leur voyage de noce et que le mari venait habiter chez sa femme, la première nuit, les mariés devaient dormir dans une sorte de hutte en branches que leurs voisins avaient construite pendant leur voyage. 
L’homme qui arrivait chez sa femme était alors appelé "loup". Peut-être ont-ils été contraints de dormir dans cette grotte ? 
On dit également que la fille du châtelain y venait au rendez-vous. La caverne étant proche de la colline du château, il aurait donc été facile de s’y rendre sans se faire remarquer. On raconte aussi qu’un habitant de Miribel, qui voulait donner un tombeau à son cheval eut l’idée d'y déposer sa dépouille. En quelques jours le cheval fut dévoré par les animaux des alentours et presque personne n’eut le temps de se plaindre de cette idée. Une légende raconte qu’un souterrain reliait le château à cette grotte"…

Par un détour à gauche du chemin, nous arrivons à 600 mètres d'altitude sur la colline de Notre Dame du château.
Cet emplacement était occupé par l'ancien château fort de Miribel, datant de l'an Mil et détruit en 1595. C’est le Curé Charpenay qui eut l’idée d’ériger cette statue monumentale de la vierge à la place de l’ancien château fort qui défendait autrefois la seigneurie. 
Le monument fut inauguré le 28 août 1866. Le curé Guillon raconte qu’il a fallu dix-huit mois pour l’ériger. 
Sa construction à plusieurs étages en pyramide est très originale et lui donne un style "oriental", comme Louis Guillon aimait le dire. La vierge mesure selon les dire trois fois l’originale. Elle sort des ateliers Baud et Penel à Lyon, où elle fut coulée. Elle fut amenée de Voiron à Miribel grâce à une vingtaine de paires de bœufs. Quant à la chapelle, elle ne fut construite qu’en 1899, sur décision du curé Meyer. Elle a déjà connu plusieurs transformations et a perdu son clocher. Elle fut restaurée au tout début des années 1920 car la première toiture n’avait pas résisté. L’ensemble est illuminé la nuit depuis le milieu des années 1960. Un beau paysage attend le visiteur au sommet, avec vue panoramique remarquable sur la Savoie, la Chartreuse Nord.
Les différentes photos illustrant cette journée particulière montrent également qu'en deçà de l'aspect touristique, nos mycologues ont rencontré quelques variétés de champignons.
Commençons par les comestibles identifiés par votre webmaster, en l’occurrence les Craterellus cornucopioides, plus connu sous le nom de trompettes de la mort.
Cette dénomination pourrait avoir une connotation en lien avec sa couleur tirant vers le noir, une couleur de deuil, mais aussi au fait qu’elles apparaissent en forêt justement à cette période de l’année.Même si cette coïncidence saisonnière est avérée, leur nom est également dû à un glissement sémantique. Car à l’origine, le nom de ces champignons était " trompettes d’amour " ! Un surnom qui vient de leur forme rappelant celle des cornes d’abondance, symbole de générosité. Abondance faisant également référence au fait qu’elles poussent en colonies. Et c’est donc tout à fait prosaïquement que le mot mort s’est substitué au mot amour !
Raison de plus donc pour rendre un bel hommage à nos chers disparus… avec amour !
 
Second comestible trouvé, les cantharellus cibarius ou girolles, ce nom viendrait du latin Gyrus  "cercle" car la tête de ce champignon en forme de corolle décrirait un mouvement de révolution. Le nom de chanterelle répertorié pour la 1ère fois par Jean Bauhin et Johann Heinrich Cherler en 1650-1651 dans leur "Histoire universelle des plantes ". Chanterelle dont le nom originel viendrait du grec “kantharos” pour la ressemblance du chapeau évasé de ce champignon avec un canthare, qui était une coupe profonde pour servir le vin dans la Grèce antique. Cette explication est commune aux autres chanterelles comme les chanterelles grises (Cantharellus tubaeformis) et modestes (Cantharellus lutescens).
Nous avons remarqué deux autres espèces, citons l'helvelle crépue ou helvella crispa, forme sympathique, mais comestibilité redoutable, du fait qu'il s'agisse d'un toxique, le second, sans intérêt est le xilaria polymorpha ou xylaire polymorphe, son surnom est les doigts ou les mains du mort. Nous sommes bien à proximité de la Toussaint !
Il est midi, le premier groupe parvient à Saint Joseph de Rivière, où Jean-Luc a obtenu l'autorisation d'une membre de sa famille de pouvoir, comme l'an dernier, nous accueillir. 
Sur place, il y a déjà de nombreux adhérents venus pour accompagner cette journée festive qui en grande partie aura été ensoleillée, et parmi eux, Babette conduite par Jean-Pierre et Monique pour l'occasion.
Et voilà, nos 38 sociétaires réunis sur la pelouse de cette maison, avec leurs tables et chaises, tandis que Marie-Hélène s'est transformée en cuisinière pour ce barbecue avec merguez et saucisses. Il faut bien reconnaitre le talent qui est le sien pour préparer ces charcuteries selon le bon dosage de cuisson, juste comme il faut !
La table commune regroupe les entrées ou fromages des convives à se partager avant le clou de la finale, les gâteaux, tartes aux pommes offertes par la société mycologique et le clou gustatif, le gâteau de l'anniversaire des 68 ans de Jean-Marc, décoré façon mycophage.
Roger et Framboise ont voulu marquer cet évènement par un cadeau particulier : la confection d'un porte-bouteille issu de récupération de déchetterie, made design Leon Roger, avec sa bouteille de Morgon.
Les prochaines retrouvailles des sociétaires de la mycologie de Sassenage se dérouleront pour une autre fête, celle de la fin d'année, le 2 décembre à la Maison des Clubs. Nous nous attelons à en faire un nouveau moment inoubliable, en attendant les photos de Jean-Marc, Jean-Luc, Philippe et Joëlle, non présentes sur ce billet qui figurent dans l'album Septembre-Octobre2023

samedi 21 octobre 2023

Sortie du 21 Octobre 2023 à Plan

 


Après le passage d’une forte dépression venue du sud ce vendredi, avec beaucoup de pluie, les rafales de vent fort ont permis de secouer les arbres. Nous étions donc dans un lendemain idéal pour le ramassage des châtaignes.
Au départ de Sassenage, avec la pluie fine du matin, 5 adhérents étaient au rendez-vous.
A notre arrivée aux étangs sur la commune de Plan, le temps a changé pour se mettre au beau  avec en prime, le soleil.
Eric nous attendait pour faire le 6ème participant de cette balade d’automne.
Première découverte, un arbre à houx était rempli de fruits rouge, d'où une image magnifique !
Sur l’Adret, les châtaigniers ont souffert de la chaleur de cet été, aussi les fruits sont trop petits et maigrichons.
Nous avons donc pris la direction du versant nord. Les bois de la Blache étant plus humides, les bogues étaient plus grosses et leurs fruits plus charnus.
Lana va trouver la première trompette de mort, puis les suivants feront de même avec des petites cueillettes satisfaisantes de trompettes et de girolles.
Ensuite nous sommes retournés à la voiture par le chemin de Polonfrey.
Le casse-croute s'est déroulé au soleil, nous avions installé tables et chaises pliantes à l’étang du dessous du Colombier, observation ornithologique : foulque, macroule et aigrette
Puis retour sur Sassenage  

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album Septembre-Octobre2023

La semaine prochaine, samedi 28 octobre, sera la dernière sortie de 2023.

 
Pour éplucher vos châtaignes, vous pouvez suivre la méthode de Martine, la vidéo dépasse les 200 700 visionnages et plusieurs centaines d'internautes disent en quoi, ils ou elles ont apprécié·e·s ou pas cette solution !

samedi 14 octobre 2023

Sortie du 14 Octobre 2023 à Vassieux-en-Vercors


Il nous aura fallu 90 minutes pour parvenir sur cette partie de la Drôme après Vassieux-en-Vercors et son Musée de la préhistoire. Si au départ, la pluie a accompagné notre voyage, elle se sera faite discrète tout au long de la journée.

Nous étions onze pour cette sortie et nous avons stationné au Chargeoir d'espeline. 

Dans cette forêt rattachée à Die, la sécheresse était la maitresse des lieux, mais ici ou là, nous avons rencontré des champignons que l'on a pas l'habitude de voir surtout en aussi grande quantité, à commencer par l'hygrophore pudibond (Hygrophorus pudorinus), un comestible sans intérêt.

Vers les souches les armillaires avec anneau comme celle couleur de miel, (Armillaria mellea) sans anneau (Desarmillaria tabescens). Même si à une époque ce champignon était consommé, aujourd'hui, il est décrit comme comestible sans intérêt, mais il est préférable de ne pas le consommer. Dans la famille des tricholomes, nous avons rencontré le gris (Tricholoma sciodes), un toxique, d'autres toxiques comme les hypholomes en touffes (Hypholoma fasciculare).

Fort heureusement,  nous avions des lactaires oscillants entre déliciosus et salmonicolor, annoncés comme comestibles, le salmonicolor n'est pas recommandés pour la consommation; des pieds de moutons (Hydnum repandum), des russules charbonnières (Russula cyanoxantha) à gogo.

Cinq cèpes ont été trouvés dont un des pins, une chanterelle, une girolle, c'est dire si la cueillette est maigrichonne. Deux bolets appendiculés (Butyriboletus appendiculatus), ils sont comestibles, et peu fréquents.

Alessandro découvrira un sparassis crépu (Sparassis crispa), un très bon comestible. Nous avons pu sentir cette odeur caractéristique de cannelle, sauf qu'il n'était pas de la première jeunesse et du coup, personne ne se hasardera à le gouter !

Au delà de cette multitude de variétés fongiques, à découvrir au travers les photos prises, il faut souligner le décor qui a accompagné notre journée.

Les hommes de la préhistoire n'ont pas eu besoin d'aller trop loin pour confectionner leurs armes aux pointes de silex, taper les pierres l'une sur l'autre pour faire jaillir des étincelles propices au feu pour cuire la viande.

Les paysages sont à couper le souffle, avec à notre arrivée à l'abri du Col de Vassieux, les crêtes du Vercors encore visibles pour quelques instants. 

Cet abri nous a permis de partager notre pique-nique et bien évidemment, Jean-Marc aura laissé pour les suivants notre message de satisfaction pour ce lieu si bien entretenu.

Il était prévu de réaliser une boucle, nous sommes repartis de l'avant en nous dirigeant vers l'Entrecols. Ce sentier à fleur de précipice laissait apparaitre la vallée de Die. En ligne tour à tour nous avons savouré la beauté du décor jusqu'à la pancarte GTV par Die. 

Là deux cœurs rappellent la dangerosité de cette descente : "Doux sont les souvenirs qui ne se fanent jamais" et " Tu étais tout pour nous, tu faisais notre joie. Ton rire, ta présence, remplissaient notre vie. Repose en paix".  

Cette boucle a représenté 12,17 km sur un dénivelé de 329 mètres ! De beaux rêves empliront la nuit des participant·e·s, avec des images plein la tête !

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album Septembre-Octobre2023


dimanche 8 octobre 2023

Sortie mycologique du 7 Octobre 2023 à Pipay-les septs Laux


16 participants
pour cette sortie avec un début de balade interrompu par la transhumance, c'est à dire la descente des vaches des pâturages par le couloir des Blanchon.

Ce blocage de notre itinéraire initial par les bergers, nous a contraints à un détour sur la montée directe par les bois de Pipay. De cet endroit jusqu'au dessus du chalet ( quelques cèpes seront trouvés).
Ce fut l'occasion d'une première pause avant de reprendre le chemin de la bute de Pipay situé à 1759 m.
Malgré la présence d’amanites tue mouches, il y aura eu très peu de cèpes. Le terrain était très sec et malgré l'altitude, il y a un manque d’eau et de fraicheur.
Notre arrêt casse-croute s'est fait au lieu-dit les Plagnes ( 1820 m ), et nous avons pu profiter pleinement du magnifique panorama de la Chartreuse et du Vercors,à 180 degrés.
Notre retour s'est opéré par la crête du bois de Brûla, où nous avons pu apercevoir un lièvre variable avec ses grandes oreilles, ainsi qu'un faisan.
Après cette belle journée montagnarde ensoleillée, nous sommes descendus jusqu’au bois du Gribouillat avant de retrouver nos voitures.

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album Septembre-Octobre2023

dimanche 1 octobre 2023

Retour au Poursollet ce 30 septembre 2023


Nous étions vingt et trois, dont fait exceptionnel, deux invitées en provenance, l'une du Loir-et-Cher, l'autre de Saône et Loire. Contrairement au 16 septembre dernier, la pluie a été remplacée par le soleil. Il y a 8 jours, la neige recouvrait le sommet du Taillefer. Après les grosses chaleur, la nature s'était réveillée et pourrait ainsi donner ses merveilles, aux creux des forêts.

Sur le Parking du Poursollet, Jean-Marc muni d'une ardoise propose d'initier invités et nouveaux à se réunir en cercle et commence à dessiner les principaux champignons dont il faudra se méfier : les amanites dont la phalloïde, la tue-mouche. La présence du meunier et de ses amanites, peut signifier la proximité d'un cèpe.

Dans cette forêt domaniale appartenant à l'État, les deux cèpes le plus souvent rencontrés, sont celui des pins et le Bordeaux.

Michel était satisfait de la présence de Olivier, il avait préparé son GPS, mais allez savoir pourquoi machinalement, il le déposera sur la plage arrière de sa voiture. Toujours est-il, les deux groupes se sont formés, avec des itinéraires différents avec un même lieu de rendez-vous vers 13H, la prairie de Le Puntis.

Sur le groupe de Jean-Marc, nous serons douze et le premier palier a permis des découvertes de cèpes de Bordeaux, un bon début !

Georgia, prêtera son couteau à Philippe pour ses trouvailles et un peu plus loin, elle annonce la  perte de son couteau !

Nous voici partis vers les Sagnes jusqu'au croisement de la fameuse pancarte verte qui annonce l'entrée dans l'Alpage du Poursollet, avec des réserves.

L'article 547 du code civil stipule: "les fruits naturels ou industriels de la Terre, les fruits civils, le Croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d'accession." Sur la commune de Livet et Gavet, il y a des forêts domaniales appartenant à l’État et d'autres communales. Où sont les frontières ?

C'est en arrivant vers ce panneau que Michel, s'exclamera : " j'ai perdu mon GPS ! ". Il ne se souviendra pas à quel moment il l'avait utilisé pour la dernière fois.

Qu'importe, le groupe se dirigera vers le Pré d'Ornon, une étendue avec des plaines donnant un relief particulier à ce secteur, entre herbe jaunie, chevaux dans la nature et chalet. Une partie de dépaysement fort appréciée, où durant une quinzaine de minutes, nous nous sommes délectés.

Compte tenu des distances à parcourir, la jauge du rendez-vous sur Les Puntis était fixée vers 13H, 13H30, le groupe des douze ayant un circuit plus court est parvenu vers 12H45, avec il faut bien le dire, une petite faim.

Les ondes ne parviennent pas à se frayer un chemin et ce n'est que vers 13H que le contact a pu s'établir. à 13H20, les vingt et trois étaient ensemble.

Les cueillettes de la matinée étaient similaires au niveau des deux groupes, l'après-midi, nous avions un double objectif :
  • gagner du temps dans la descente en prenant garde aux difficultés, notamment les barres rocheuses, tout en veillant à retrouver de nouveaux spécimens; 
  • puis, lorsque nous serions parvenus au carrefour de la pancarte verte, tenter de retrouver le GPS de Michel, sur la base du circuit qu'il aura parcouru.
L'inventaire des champignons comestibles cueillis donnera des cèpes de Bordeaux (boletus edulis) quelques cèpes des pins (boletus pinophilus); des russules belette (russula mustelina) un comestible appréciable de consistance craquante sous la dent, mais dont le goût a besoin d'être réhaussé;  gomphide glutineux (gomphidus glutinosus) ils font parties des boletales; des lépiotes élevées ou coulemelles (macrolépia procera) et enfin quelques girolles (cantarellus cibarius).

Bien évidemment, le GPS ne sera pas trouvé sur le circuit emprunté, mais le couteau de Georgia, Oui ! Le Ouf de soulagement viendra à l'arrivée aux voitures, lorsque Denise se souvenant que Michel avait parlé d'un bandeau "Côte d'Or" le verra, avec à son bout le fameux GPS Montana 700 !

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album Septembre-Octobre2023