samedi 27 juillet 2019

Sortie du 27 juillet 2019 à Chalais

Ah, mais ils sont fous, maintenir une balade en forêt un jour d'orages avec alerte orange !
Nous étions 6 à vouloir, après la période de canicule, profiter pendant quelques heures de la baisse des températures et de respirer un air sain.
Sur la base de la consultation de différents sites, Michel avait prévu la tranquillité jusqu'à 13 heures.
Le parking des randonneurs situé au-dessus de l'Abbaye Notre Dame de Chalais nous aura été entièrement réservé.
A notre arrivée, un brouillard épais, nous a fait prendre la sage décision de ne pas faire le Belvédère par l'Aiguille de Chalais, mais plutôt de nous rendre directement sur le second point de notre parcours, la Baraque forestière de Roize.
Suivre un sentier de muletier qui commence par la statue d'Henri Lacordaire, n'est pas vraiment un raccourci en direction de la cabane de Roize. Sur les 500 premiers mètres la pente moyenne de 20% a demandé beaucoup d'efforts, fort heureusement sur les 1 600 mètres suivants, la pente n'était plus en moyenne que de 6,5%.
Sur la seconde partie plus agréable, nous avons posé la question: "allons nous trouver des champignons ?", une réponse sans doute normande a prétendu se mettre en maillot de bain, si tel était le cas !
Y avait-il de larges pointes fréquentes d'électricité dans l'air de cette forêt ? Toujours est-il qu'un arbre a poussé en empruntant le symbole chimique de l'Ohm !
Les premiers champignons étaient des plutées du cerf, puis des beaux pieds ou boletus calopus, puis l'hébélome échaudé à odeur de radis. Sans doute, trouverons-nous de bons comestibles dans une prochaine sortie !
La sécheresse a eu pour effet de craqueler la terre, il faudra beaucoup d'eau pour panser les plaies ouvertes de ces terrains.
Lors de cette sortie, nous avons découvert un nouvel abri avec cette baraque forestière, mais aussi les interdits sur le panneau d'information de faire du barbecue ou de fumer, sous peine d'une amende de 135€.
Nous n'allions pas pique-niquer à 10H30, nous avons décidé de redescendre vers l'Abbaye et la prairie pour continuer à profiter des rayons de soleil et du panorama alentour.
Ce type de lieu invite à la méditation. Depuis sa fondation en 1 101 par Hugues de Chateauneuf, évêque de Grenoble, cette abbaye a été occupée par différentes congrégations: bénédictins, ermites de Chalais, dominicains, dominicaines. (Voir les détails de ce cheminement sur wikipédia)
Après le pique-nique, visite de l’Église et des alentours pour un retour aux voitures, juste avant le premier orage de 12H57.
Les photos de la sortie ont été rajoutées dans le dossier juillet-Août 2019.



samedi 20 juillet 2019

Ce 20 juillet 2019, nous avons accompagné notre ami Jean-Marie

Jean-Marie a combattu durant de longues années la maladie, avant que cette dernière ne l’emporte le 15 juillet. 
Il fait partie avec son épouse Jocelyne des premiers adhérents de la société mycologique de Sassenage, lors de sa création en septembre 2006. 

Toi dans ta boulangerie, tu connaissais le champignon unicellulaire qui permet la levée du pâton, plus connu sous le nom de levure de boulanger. Les chouquettes de Jean-Marie, c’était quelque chose. 
Ceux qui les ont goûtées en savourent encore l’onctuosité de cette pâte à choux aux grains de sucre. 


Nous ignorons si au moment de la galette des rois, tu poussais la chansonnette: 

"La boulangère a des écus 
Qui ne lui coûtent guère. 
La boulangère a des écus 
Qui ne lui coûtent guère. 
Elle en a, je les ai vus, 
J'ai vu la boulangère aux écus 
J'ai vu la boulangère. " 

Jean-Marie aimait chanter l’opérette, nous lui dédirons ces paroles tirées de Véronique : "de ci, de là, cahin caha, va trottine". 
Avec les sociétaires de la mycologie il aura longtemps trottiné sur nos montagnes. 
La première photo de groupe sur notre blog illustrant ce billet, est une reprise d’une sortie de septembre 2008 au Col des Mouilles. 
Le 4 juillet 2009, nous lui avions attribué la palme pour la découverte d’une jeune pousse très fournie de polypores en ombelle. 
Le 15 août de la même année, Joël et Sylvie feront une composition intitulée : "disparition inquiétante de la casquette de Jean-Marie". 
Va trottine, le 11 septembre 2010, Jean-Marie aura descendu une crête de trop et le voilà contraint de faire du stop pour rejoindre le groupe. 
C’est au cours de notre sortie annuelle des 6 et 7 juin 2014 à Céüze dans les Hautes Alpes que nous avons eu connaissance de la maladie de Jean-Marie qui subira une intervention chirurgicale en décembre de la même année. 
Jean-Marc a prononcé un bel hommage liant la période où Jean-Marie et Jocelyne tenaient une boulangerie dans le quartier de l'Aigle à Grenoble, avec ce trait de caractère jovial, plein d'humour de Jean-Marie.
La dernière fois où il aura été présent avec ses ami·e·s de la mycologie, dont Georges G. et Nicole M., décédés aussi cette année, c’était pour la sortie barbecue au Col des Mouilles le 24 juin 2017. 
Sous la baguette de Robert B., il agrémentera la chanson : "viens boire un p’tit coup à la maison" de Pim et Paffe. (à voir dans la vidéo ci-dessous) 

Parmi ses interprétations d'opérettes, il y a la route fleurie:
"Prenons la route fleurie
Qui conduit vers le bonheur!
Suivons-la toute la vie,
Main dans la main,
Cœur contre coeur...
Avec vous, petite amie
Le chemin sera trop court
Car c'est vous que j'ai choisi
Pour me conduire au grand amour
Partons, ne perdons pas un seul instant
Partons, la joie de vivre nous attend
Chaque fleur dans la prairie,
Chaque oiseau au fond des bois
Chante la route fleurie
Que nous suivrons vous et moi.
Le soleil dans les cieux nous dira " bon voyage"
Et nous suivra joyeux de village en village
Si la lune, après lui, parvient à nous surprendre
Pour y passer la nuit
Suivons La route fleurie
Suivons-là toute la vie!
Le cœur en joie,
Vous et moi ! "

Aujourd’hui, nous sommes tristes, nous pleurons l’ami joyeux parti trop tôt, le papy chapeau, comme le diront ses petits enfants. Nous voulons présenter à Jocelyne et à toute sa famille, nos amicales condoléances. La société mycologique est une grande famille, elle saura accueillir Jocelyne

samedi 13 juillet 2019

Sortie du 13 juillet 2019 au départ du Marais des Seiglières

La température de saison, et non plus la canicule, a fortement été appréciée par les 11 sociétaires présents. Est-il besoin de le préciser, les femmes sont bien plus courageuses que les hommes.
Nous aurions pu penser un instant être au cœur du film de François Ozon "8 femmes" qui suscite rires et émotions.
Pour la plupart d'entre nous, le circuit concocté par Jean-Marc aura été nouveau.
Après le lacet des Clots, nous avons tous découvert la cabane du même nom à 1 370 mètres d'altitude, et selon une inscription en partie visible, elle daterait de l'année 1 875.
A la cabane des Clots, nous avons rencontré l'un des animateurs de l'association "Les sentiers de Saint Martin d'Uriage" qui s'est impliqué dans sa rénovation, y apportant des touches personnelles. 
Le cabinet d'aisance, pour qui sa petite fille disait les t'aoulettes, eh bien, c'est le nom donné à ce petit espace ! 
Il nous indiquera également la fabrication des targettes en bois, avec un mot patois que nous n'avons pas retenu.
Son récit de l'utilisation de cette cabane diffère de l'histoire contée par Louise Calvi sur le cabanon perdu du Comte de Saint Ferriol. (Voir)
Le Comte Louis de Saint Ferriol, héritier de la famille de Langon a fait construire en 1 850, sous la cour centrale du Château de Saint Martin d'Uriage, une orangerie ouverte côté sud. 25 ans plus tard dans le cabanon des Clots à une époque où labourage et pâturage étaient encore les deux mamelles de la France, ainsi qu’en attestaient de solides instituteurs, la petite masure connut de beaux moments. Était-ce avec la bergère et son troupeau ? Nul ne le sait ! 
Pour réaliser certains exploits dans le noir, il n'y a pas forcément besoin de porteurs de chandelles.
Nous sommes sur une sortie mycologique et même si aujourd'hui, la recherche première était la cueillette de fraises des bois, Odette a découvert quelques spécimens de chanterelles. 
Les amanites étaient en nombre, en particulier la rougissante (amanita rubescens). Lorsqu'elle est bien cuite, c'est un bon comestible, mais elle se révèle toxique sévère à l'état cru. Nous n'avons pas cueilli ce champignon, ni d'ailleurs l'amanite panthère qui peut lui ressembler.
Beaucoup de plutée du cerf (plutens cervinus), au niveau de sa comestibilité, nous dirons qu'elle est sans intérêt.
Au niveau des bolets, les deux variétés les plus présentes étaient les beaux pieds (boletus calopus) et les amers ou de fiels (Tylopilus felleus) qui sont non comestibles. Quelques pieds rouges, dont le nom scientifique depuis 2015, est : Neoboletus erythropus, un bon comestible lorsqu'il est bien cuit.
Et les fraises, il y aura quelques tartes ou sorbets qui seront confectionnés, mais aussi de la confiture (sic).
Le long du circuit, les millepertuis brillaient sous l'éclat de leurs fleurs jaunes, Le nom latin Hypericum viendrait du grec hyper eikona : "qui chasse les fantômes". Les noms de perforatum et de millepertuis ("pertuis" voulant dire trou) traduisent l'aspect perforé des feuilles. En effet, si on les regarde par transparence, on observe qu'elles semblent creusées d'un grand nombre de petits trous. Il s'agit en fait de petites poches remplies de résine et d'une huile volatile.. Dans le groupe, personne ne devait être stressé, il n'y a pas eu de cueillette.
Entre la cabane des Clots et la cabane Bonnet, nous sommes passés par la combe de Casserousse et son télésiège.
Juste avant le repas, Éliane est allée à la découverte de quelques chanterelles oubliées, tandis que les hommes installaient table, bancs et chaises.
Autour de chaque casse-croûte, il y a toujours des histoires qui se rappellent à nos mémoires, comme celle de Jean-Claude Killy, devenu la star des jeux olympiques de Grenoble sur la piste de Casserousse en 1968. 
Nous n'étions pas sous les palétuviers de l'opérette "Toi c'est Moi", mais Pauline Carton qui nous a quitté en 1974 a été de la conversation.
Au total, 11 kilomètres parcourus avec 377 mètres de dénivelé positif. Dans 3 semaines, il sera peut-être question de framboises, les arbustes étant relativement fleuris, avec le début de la formation du fruit. 
Toutes les photos de la sortie sont dans le dossier Juillet-août 2019.

dimanche 7 juillet 2019

Sortie montagne du 6 juillet 2019 dans la vallée du Haut Breda

La balade avec en point de mire le lac du Léat avait été faite le 7 juillet 2012, en passant par le chalet du Bout.
Ce 6 juillet 2019, le départ a eu lieu de Sassenage à 6 heures en direction de la commune de la Ferrière qui depuis le début de cette année fait partie avec Pinsot de la commune nouvelle du Haut Breda.
Au lieu-dit la Pierre Zephir à 1 329 mètres d'altitude, les 4 adhérent·e·s présents ont démarré leur ascension par le chemin de Tigneux, la Combe de Roland pour faire une première halte au Chalet de Tigneux à 1 702 mètres en compagnie d'un berger avec son chien et ses moutons qui a accepté de prendre les photos où nos 4 randonneurs sont immortalisés.
Après ces 373 mètres de dénivelé positif, la petite troupe est allée jusqu'à le lac du Léat en faisant un second arrêt au Chalet Hippolyte Chassande-Baroz à 1 650 mètres, puis à nouveau grimpette par la Croix du Léat jusqu'à la pierre du Pin à 1 904 mètres, encore 254 mètres supplémentaires de dénivelé positif.
Redescente sur le lac pour casser la croûte et ensuite,
passage par le Crêt du Tambour à 1 737 mètres, avant de redescendre vers la voiture et de savourer le verre de l'amitié à Allevard.
Les nouvelles photos ont été placées dans le nouveau document "Juillet-Août 2019".

lundi 1 juillet 2019

Sortie montagne du 29 juin 2019 au Col du Glandon

Face à la canicule ambiante depuis plusieurs jours, nous avons décidé de prendre un bon bol d'air frais en altitude.
Il n'y avait que 6 sociétaires pour cette sortie au Col du Glandon à 1 992 mètres d'altitude. A 9h30, la température atteignait déjà les 22 degrés, alors que dans la cuvette grenobloise nous avions une douzaine de degrés de plus. 
Le petit groupe est monté au lac de la Combe par les sources du torrent du Glandon.
Parvenus au lac à 2 220 mètres, les Aiguilles d'Argentière s'offraient à nos regards. La fraîcheur apportée par les bans de neige était appréciable !


Le spectacle de la floraison alpine nous a montré les lys orangés, les lys Saint Bruno, les gentianes, rhododendrons, anémones, tulipes, etc...

Nous avons rencontré un botaniste qui nous a appris  pourquoi les orchidées s'appellent orchis : " Elle doit son nom à cette particularité : deux tubercules dont l'un est lisse et clair, et l'autre brun et flétri... avec une ressemblance, décrite par un botaniste masculin du XVI ou XVIIème, d'une paire de testicules d'homme... du latin orchis et du grec orkhidion = testicule ! "

L'eau plutôt glaciale, non propice à la baignade, permettait la courte trempette des pieds et de se rafraîchir avant la pause casse-croûte.
Marie-Hélène et Louis ont décidé de prospecter plus haut sur la casse de l'Argentière.
Retour sur le col du Glandon, ensuite nous nous sommes arrêtés au col de la Croix de Fer, où les motos de collection étaient rassemblées.
La descente dans la fournaise grenobloise avec une température extérieure de 39°, fort heureusement, la climatisation des véhicules était appréciable pour la ramener à 25°.