Les semaines se suivent sans pour autant se ressembler !
La succession de belles journées ensoleillées a tendance à assécher les terrains.
Les 19 sociétaires de la mycologie en ont fait l'expérience : très peu d'humidité dans les bois, par contre des sentiers sur terrain argileux défoncés par les passages d'engins de bucheronnage, boueux ou inondés par endroits.
Après avoir longé le lac de Saint Sixte et le cimetière, nous nous sommes dirigés vers les ruines de l'ancien château de plaisance, construit à la fin du XIXe siècle.
Cette imposante villa au style baroque aurait été, selon les sources, la résidence d'été de l'industriel lyonnais André Descours, fondateur du groupe Descours & Cabaud, où celle de son frère Auguste Descours qui serait décédé dans l'enceinte du château en 1904.
Durant la seconde guerre mondiale, ce château aurait abrité les réfractaires au STO, ou bien les maquisards qui avaient installé leur quartier général. Le château a été incendié par les soldats de la Wehrmacht le 21 juin 1944 en représailles, et n'a jamais été restauré.
Sur internet, certains prétendent que ce château serait hanté et décrivent des sensations de mal-être, nous n'avons vu aucun fantôme !
Nous sommes repartis pour faire ce circuit de 9,9 km, mais sur un rythme de randonnée mycologique, plutôt que balade sereine à la recherche de champignons.
Il aura fallu 2 heures de marche avant la découverte des 2 premiers hygrophores de mars par Anne, mais 200 à 300 mètres à l'aval, Louis et Éliane ont trouvé d'autres spécimens.
Au final, il y aura eu 3 cueilleurs sur les 19 sociétaires. En ce qui concerne les collybies des cônes, en cumulant tous les exemplaires trouvés, les 200 grammes n'ont pas été atteints !
La pause déjeuner s'est faite près de l'étang du Vivier des Chartreux qui est alimenté par un petit ruisseau. Desséché pendant de longues années, il est de réhabilitation récente. Voué à la détente et à la pêche, l’étang est un paradis pour les libellules, domaine de la grande aeschne, une grande libellule superbement colorée.
Quelques vols de col verts et de poules d'eau, animent la tranquillité du lieu. Au ras des berges quelque flore lacustre : renouée amphibie, molinie bleue, reine des prés, et une roselière à prêle des marais.
Le printemps est aussi la saison des amours des batraciens. Odette nous a appris que la femelle Crapaud pond ses œufs en Corde ou filament accrochés à la végétation du fond de l'eau, tandis que la femelle Grenouille les pond en Grappes ou amas généralement à la surface de l'eau.
Les adhérent·e·s qui connaissaient Georges ont découvert l'album souvenir des 10 ans, réalisé par notre association à notre ami trop tôt disparu, avec des pincements au cœur, quelques larmes !
Au retour vers les voitures, des pissenlits ont été cueillis, histoire de ne pas revenir totalement bredouilles.
Jean-Marc a photographié une anémone de la variété blanda "white splendour" ou anémone de Grèce.
Pour cette sortie, Anne, Jean-Luc, Jean-Marc et Michel ont réalisé des photos qui abonderont le dossier mars-avril 2019.
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