samedi 11 mai 2024

Randonnée de la mycologie Sassenage le 11 mai 2024 au Serpaton


Deux jours fériés se succédant, avec le 8 mai et l'Ascension, une messagerie qui a eu des ratés, tous les ingrédients étaient réunis pour une sortie à faible participation.

Nous étions neuf sociétaires pour cette sortie, sous un soleil resplendissant sur la commune de Gresse en Vercors.

Avec ses 8 112 hectares, la commune de Gresse est l'une des plus grandes de l'Isère. Elle se découpe en deux parties distinctes :

  • A l'Ouest, la chaine du Vercors, les grandes montagnes classées en  Réserve Naturelle Nationale;
    A l'Est, la haute vallée de la Gresse.

En arrivant sur ce bel hameau du Choméol, où les fontaines et les nains veillent sur les habitants, nous avons appris qu'à cet endroit les bergers laissaient leurs bêtes se reposer avant d'attaquer, la rude montée vers l'alpage.

En effet, cette destination du Pas de Serpaton, de ce lieu, représente un dénivelé de 448 mètres. 


Sur cette étendue existait déjà au mésolithique et au néolithique un campement d'altitude !

Ici les vaches et les veaux sont de couleurs noire. L’angus ou Aberdeen Angus est une race bovine écossaise. Elle est populairement nommée « Black Angus » pour sa robe de couleur noire.

Pour être précis, c'est exactement après un gain d'altitude de 317 mètres que la première morille blonde a été découverte par Joëlle qui le temps d'une photo avait posé son sac sur le sentier, avant cette belle surprise.

Les fleurs sont magnifiques et tour à tour, nous pouvions nous émerveiller des gentianes naines (Gentiana pumila), de gentianes bleues des Alpes (Gentiana acaulis), de renoncules des montagnes (ranunculus montanus), de violettes à éperon (la viola calcarata), mais aussi de plus communes comme la jonquille, la narcisse, le crocus, etc...

De belles photos complètent le dossier mai-juin 2024.

Au delà de l'aspect floral, la beauté des montagnes, du Mont Aiguille aux Deux Soeurs Agathe et Sophie, est un véritable enchainement majestueux et grandiose.

Les efforts font transpirer et au Pas du Serpaton, le vent provoquait des frissons, de ce fait, nous ne nous sommes pas éternisés à cette altitude. 

C'est en amorçant la redescente que Martine découvrira sa première morille conique. Du coup, branle-bas de combat pour aller inspecter les sapins 200 mètres plus haut, mais nos valeureux mousquetaires reviendront bredouilles.

Nous ferons la pause casse-croûte à proximité de la Croix face à ce panorama idyllique, c'est vers ce secteur que Joël découvrira un morille blonde.

Pour revenir vers les voitures, nous allons nous scinder en deux groupes, l'un sera plus chanceux. Jean-Marc dira, là c'est un sapin et Joëlle s'exclamera une morille, suivie aussitôt par Martine, deux morilles coniques ont été trouvées. Un peu plus loin, Éliane cueillera un morillon, réservé pour Louis. La distance parcourue a été de 8,8km.



 

Les images de la sortie ont été rajoutées à l'album photo :  Mai-Juin 2024



dimanche 5 mai 2024

Sortie du 4 mai 2024 à Méaudre

 

Lorsque les 11 sociétaires présents sont parvenus à Méaudre, le temps était clair et ensoleillé. La température ne dépassait pas les 4 degrés.
L'adage en mai fait ce qui te plait mériterait pleinement en ce moment de changer la dernière lettre du mot, pour évoquer le plaid. 
Celles et ceux qui ont préféré la couette ou le plaid, pourront se dire à la lecture de ce billet: "si j'avais su !"

Au départ du circuit pédestre à partir du refuge des Narces, il restait quelques plaques de neige sur le chemin du Crêt.

Notre ami Louis sera le premier à découvrir des morilles coniques.

A proximité, la présence de gyromitres (gyromitra esculenta) qui aujourd'hui sont considérées comme toxiques. Les chercheurs considèrent que toutes les personnes ne sont pas également sensibles à l’intoxication et soulignent les méfaits potentiels en deux phases :

  • Première phase: des troubles digestifs importants (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales) surviennent 6 à 12 heures après le repas. Ils peuvent entraîner une déshydratation et s’accompagnent de violents maux de tête, de fièvre et d’une asthénie (sensation de fatigue intense). De

    nombreux cas guérissent en quelques jours.

  • Deuxième phase: lorsque l’intoxication est sévère, une atteinte du foie et des troubles neurologiques (délire, somnolence, tremblements, convulsions) apparaissent 36 à 48 heures après le repas. Il peut y avoir une hémolyse (destruction des globules rouges) et une atteinte du rein.

L’intoxication évolue le plus souvent vers la guérison. On estime que dans 10 % des cas, les lésions du foie peuvent conduire au décès.

Ce samedi était particulier avec la présence en quantité importante d'hygrophores de mars de belles tailles dont le premier fut trouvé par Joelle.

Après une pause photo à l'abri du Crêt, nous avons poursuivi notre circuit de Gros Martel par le Plateau des Narces.

Sous les sapins, Georgia se délectait de cueillir de belles morilles coniques.

Quelques enjambées de dénivelé supplémentaire et à 1400 mètres d'altitude, la neige se faisait de plus en plus présente, du coup Olivier et Jean-Marc ont suggéré de prendre la décision la plus sage, redescendre par la combe de l'Ours jusqu'à la cabane des Bergers !

En plein cœur de la forêt des Narces, cette cabane en pierre est véritable bijou restauré par Depetro et Gervasoni en 1996.

Nous sommes descendus par la forêt de l'Alpe et avons déjeuné sous un très beau soleil au refuge des Narces.

Un impressionnant manteau blanc a enneigé les crêtes du Vercors ,en ce début mai.

Retour sur Méaudre avec en fond de prairie un joli troupeau de chèvres : bêê, bêê, bêe bêe ...

Avec ce mois de mai, nous ouvrons un nouvel album photo :  Mai 2024

samedi 27 avril 2024

Sortie du 27 avril 2024 à Saint Nizier du Moucherotte


Tient, c'est samedi, et cette fois encore, le temps est resté sans pluie, et contrairement à la semaine précédente avec des températures clémentes !

En arrivant à proximité de la Nécropole  de Saint-Nizier du-Moucherote, les 17 participant·e·s ont été surpris par les bourrasques de vent qui devaient dépasser largement les 100km/H, faisant trembler le panneau de signalisation. Un excès d'au moins 70km/h, mais sans aucune possibilité de verbaliser qui que ce soit !

En partant de cet endroit mythique, nos pensées en cette veille de la commémoration de la déportation, ne pouvaient avoir comme seule toile de fond l'engagement de ces hommes dans le premier maquis du Vercors. De cet endroit, les maquisards ont exercé la résistance aux Allemands épaulés par des miliciens, la plus vive et acharnée, les 13 et 15 juin 1944.

Différentes photos montrent l'historique de ces combats. 

L'objectif de cette randonnée était de marcher sur le chemin conduisant vers le secteur de la Ferme Durand à Sassenage, en tentant de trouver si possible, quelques morilles.

Le regard aguerri de Jean-Pierre, sera attiré par la première morille et Lonny tendra sa petite main pour la cueillir, en disant : "tiens maman, c'est pour nous !"; Bien évidemment Valérie lui dira : " ce n'est pas toi qui la trouvée ! "; réplique : "mais c'est moi qui l'ai ramassée".

La seconde sera découverte par Martine. Jean-Marc, de l'autre côté du sentier annoncera deux autres spécimens trouvés.

Et le vent ne voulait pas faiblir, les deux chevaux s'étaient mis à l'abri et devaient dans leurs expressions se demander quelle folie s'était emparée des sociétaires de la mycologie de Sassenage, pour oser s'aventurer par un temps pareil !

Un bon moment se passera avant d'entrevoir un rond de sorcière porteur de mousserons de la Saint Georges. Olivier montrera à Lonny ce champignon qui sent la farine.

La vue sur le Plateau du Sornin se détachait de façon admirable, d'où le choix de vous en faire profiter en mettant cette image en Une du billet de ce jour.

Avant  de débusquer d'autres ronds le long du chemin, Alessandro trouvera un beau morillon.

Les amatrices et amateurs de Calocybe gambosa, c'est le nom latin du tricholome de la Saint Georges, pourront un peu plus loin, en récolter quelques uns. Omelette ou crème fraiche avec des pâtes, les papilles peuvent de délecter de ce champignon à consommer de préférence assez rapidement.

Dans ce secteur, depuis quasiment une quinzaine d'années, une multitude de site évoquent le "Refuge à Laura", le dénicher aura été une sacrée expérience avec des tortillons dignes de Koh-Lanta, chevaucher un arbre en travers ou bien trouver la lucarne du haut qui évite la cabriole.

Sur ce sentier très peu fréquenté, quelques brins de muguet iront embaumer au moins deux appartements de Sassenage.  Joël montrera ses trouvailles:  une morille conique, une morille blonde, un morillon.

Sur son site le cyclo-Club de Sassenage révèle l'histoire de ce refuge: 

"un papa avait voulu faire plaisir à sa fille Laura en lui construisant cette cabane. Inlassablement au fil des jours, il avait transporté les matériaux nécessaires à cette construction. A l'intérieur on y trouve un cahier où l'on peut écrire quelques mots. En consultant le web, j'ai lu qu'un cahier vieux de 22 ans y avait été brulé. C'est dire, que même dans le monde de la montagne, on trouve des imbéciles."

Il semble que cette construction daterait de 1972. La volonté de ce papa qui a entretenu avec passion longtemps cette cabane c'est que les randonneurs de passage apportent au fil du temps leurs modestes contributions à sa préservation.

De la-haut, sur un pente abrupte, nous avions une vue sur la vallée s'étendant de Saint Egrève à Grenoble, etc... Ces images nous les avons immortalisées et elles sont présentes dans le dossier mars-avril 2024.

Après le casse croûte et le café partagé en divers points dont le refuge à Laura, délicatement nous pouvions amorcer le retour vers nos véhicules. Martine trouvera de quoi compléter sa recherche, au détour d'un chemin pour terminer avec 5 morilles.

A l'aller, le dénivelé positif était de 156 mètres et le négatif de 423 mètres. Aussi ce cumul de descentes est devenu après nous être restaurés, des pentes à gravir, alors que seulement 250 mètres avaient été annoncés. Au total, nous avons parcouru 11km et presque 500 mètres de dénivelé.

Ce soir, le repos sera précieux et le sommeil pourra être bercé par la multitude de paysages vus, à la veille d'un dimanche qui s'annonce comme très arrosé !

Pour la dernière fois, les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024 

 

 

dimanche 21 avril 2024

Sortie du 20 avril 2024 dans le Valbonnais


La destination choisie pour cette sortie était Chantepérier qui depuis le 1er janvier 2019 regroupe les communes historiques de Chantelouve et du Périer.

Parvenus à Le Périer, et après une visite rapide des lieux, nous avons constaté que les frênes n'étaient pas encore à maturité. D'autre part, l'herbe était rase, sans floraison, ce qui était un signe d'absence de poussée fongique.

Il est vrai que la météo joue au yoyo, avec selon les jours des températures en excès et le lendemain en retrait sur les moyennes observées. C'est peut-être une des conséquences du changement climatique.
Ce n'est pas d'hier que date l'expression si populaire "en avril, ne te découvre pas d’un fil, en mai, fais ce qu’il te plaît"
Au Moyen Âge, les gens utilisaient souvent des proverbes pour transmettre des enseignements, des conseils ou des observations sur la vie quotidienne. 
Les dictons météorologiques étaient particulièrement courants, car les conditions climatiques jouaient un rôle important dans la vie de l'agriculture.
 
Les sept sociétaires présent·e·s se sont résolus à faire demi-tour, sur une altitude plus basse vers le plan d'eau de Valbonnais.
Ce joli plan d'eau possède un  beau décor avec les montagnes environnantes : le Parc des Écrins d'un côté, et le Massif du Grand Armet de l'autre. 
 
Au hasard de cette belle balade, nous nous serions crus dans le Nord de l'Écosse en croisant des Highlands : ces vaches à poils longs pourvues
de grandes cornes. Cet animal rustique très apprécié pour sa viande au goût persillé, est capable de supporter la rudesse du climat et de survivre dans les Highlands. 

Nous avons visité la motte castrale du Valbonnais.
 
Les mottes castrales édifiées en terre, avec des pierres et avec tout ce que les habitants avaient à leur disposition, avaient une fonction défensive. En l'an mille, une motte castrale pouvait tout à la fois revêtir un aspect militaire et symboliser la résidence seigneuriale. En savoir plus:  télécharger la gazette !

Avec ce parcours du tour du lac, Joël a fait la découverte de quelques morilles.
    
Un grand soleil rayonnait, mais la forte bise avec des rafales à 70 km/heure, donnait des frissons.

Pour déjeuner à l'abri du vent, nous avons choisi la terrasse du restaurant du lac, l'accueil a été fort sympathique. 
Les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024 
 

 

samedi 13 avril 2024

Sortie du 13 avril 2024 départ Gare de Pariset


A notre arrivée à proximité de l'ancienne Gare de tramway de Pariset à la Tour sans Venin, Jean-Marc a présenté aux 15 sociétaires présents la réalisation de la ligne GVL du tramway qui reliait Grenoble à Villard de Lans.

Le premier tronçon réalisé en 1911 de 6 km allait de Grenoble à Seyssins. 9 ans plus tard en 1920, c'est la fin des travaux avec 39km de voies au total.

Par jour, 4 tramways faisaient le trajet en été, et 3 en hiver. Pour accomplir le circuit entre Grenoble et Villard de Lans, soit les 39 kilomètres, il fallait compter 2H50.

Grenoble est à une altitude de 212 mètres et Saint Nizier du Moucherotte à 1170 mètres, fort heureusement, la traction était électrique.

En 1927, c'est l'apogée de la ligne avec 343 000 personnes transportées au cours de cette année-là ! Ce tramway cessera son activité en 1949.

Nous voici lancé sur les traces de cette aventure achevée, il y a 75 ans pour accomplir la seconde section démarrant à une altitude de 700 mètres.

D'ailleurs au retour de notre randonnée, nous franchirons les tunnels des Envers long de 117 mètres et celui des Châtelaines de 30 mètres ainsi que le viaduc de Pariset.

Nous sommes à la recherche des morilles, Jean-Marc sera le premier à en découvrir deux, puis Olivier invitera Michel à photographier sa découverte à la cime d'un talus; bon seigneur, il dira: " je te la laisse, hier j'ai fait une belle cueillette !"

A chacun de se dire: "mais elles sont où, les morilles !" Les paniers restaient désespéramment vides. Dans un pré, Jean-Marc trouvera des ronds de sorcières avec des mousserons de la Saint Georges, dans un autre, quelques marasmes et puis la perle, une nouvelle belle morille.


Du coup, le groupe diversifiait ses recherches, entre la collecte d'ail des ours, ou bien pour Philippe de fleurs de pissenlit afin de réaliser une confiture.

Le long des sentiers ou des voies, les floraisons sont belles, il y a même encore du houx avec des boules. Les orchis maculés et les orchis pâles s'offrent à nos regards.

Les fraisiers des bois sont en fleurs, c'est le printemps avec ses contrastes de la neige de mardi aux fortes chaleurs de ce samedi.

Les trois Pucelles sont trois aiguilles rocheuses qui dominent Grenoble à l'entrée du Vercors. Selon la légende, de ce côté-ci, nous  voyons, de dos ces trois filles du Seigneur de Naves, transformées en pierre par Charlemagne. De quoi, imaginer des formes particulières sur leurs crêtes.

Le circuit initial a été écourté et nous avons pique-niqué au Pré des Arcelles, chacune et chacun pouvant choisir son arbre.

Le pique-nique est aussi un moment de partage et d'échanges, Joëlle et Philippe, nous a appris l'accident de ski à Val Thorens de Michel G. nous lui souhaitons un prompt rétablissement. 

Michel B. a rappelé la sortie annuelle au village vacances de Valloire en Savoie des 1 et 2 juin prochain et les différents désistements. Pour maintenir le prix groupe négocié, nous devons trouver d'ici le 20 avril, 6 personnes, y compris exceptionnellement non membres de notre association. Le samedi serait réservé à la découverte de la flore au Col du Lautaret, chacun apporte son pique-nique. Le diner du soir, la 1/2 chambre, le petit déjeuner et le panier repas ont été négocié à 99€ par personne.

Au carrefour Blanche Neige se dressent 3 lignes électriques à très haute tension, l'une construite en 1970 transporte le courant à 225 000 volts entre le Sud et le Nord Ouest de Grenoble; les 2 autres érigées en 1961 relient l'Est lyonnais et le Sud de Grenoble. 

C'est sur le retour que quelques morilles supplémentaires seront découvertes, ainsi que des morillons. Pour Channa, ce sera plutôt des verpes de bohêmes, classées selon différents ouvrages parmi les comestibles. Pourtant, la comestibilité de la Verpe de Bohème ne semble pas faire l’unanimité des mycologues. 

Certains ont évoqué la présence de gyromitrine, molécule responsable du syndrome gyromitrien mais les analyses n’ont jamais été effectuées. Le centre anti-poison de Marseille, en mars 2018 alerté sur le cas d'un patient de 24 ans ayant consommé ce champignon qui a été intoxiqué, appelle à la plus grand prudence.

C'est cette recommandation que nous avons suivie !

C'est tout de même, une belle randonnée avec un dénivelé de 396 mètres sur une longueur de 9,6 km, ce soir il y aura quelques courbatures en perspectives !

Les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024