Cette journée a démarré bizarrement, au premier rendez-vous de Sassenage, 5 participant·e·s pour une seule voiture. A Champ-près-Froges , 3 participant·e·s et 3 véhicules, du coup nous nous sommes organisés pour équilibrer le co-voiturage. A Tencin il n'y avait plus de véhicule derrière nous. Après contact avec les occupant·e·s, un voyant signalait une panne et un retour s'imposait pour changer de véhicule.
Le rendez-vous d'attente était donné au col des Ayes, puis nous nous sommes retrouvés physiquement à Prapoutel, mais sans Michel G. qui avait préféré retourner chez lui, pour faire examiner sa voiture.
Les sept sociétaires encore présents amorcent la montée du sentier lorsque qu'un SMS parvient à Michel B. annonçant que Damien son petit fils de 15 ans, avait fait une mauvaise réaction à la seconde injection de vaccin Moderna avec des marqueurs cardiaques pas bons du tout.
Cette annonce a jeté un froid au groupe, d'autant que Damien a déjà participé à plusieurs randonnées avec la mycologie de Sassenage. Fallait-il tout annuler, collectivement nous avons décider de poursuivre la sortie.
Un autre évènement viendra perturber notre balade. La 3ème édition de l'enduro VTT des 7 Laux avait lieu pendant ce week-end là. Ce n'est pas moins de 200 participants qui concourent à cette épreuve, et bien évidemment nos circuits se croisèrent à plusieurs moments.
La montagne est un territoire qui se partage et nous respecterons cet adage !
Sur le tracé de notre circuit, nous avions tenu à identifier les deux zones où la prospection était la plus avantageuse. Sur cette première partie, bien que nous étions au 3ème jour de la nouvelle lune, si les russules, les cortinaires et les tricholomes étaient assez nombreux, le premier bolet trouvé aura été un cèpe bai (Xerocomus badius). C'est un bon comestible lorsqu'il est jeune et plusieurs seront trouvés pour accompagner le prochain plat de Jacques.
Jeudi et vendredi matin, il y a eu des séquences de pluie, mais elles ne sont pas visibles dans les bois. Martine aura cette expression : " ici, c'est un peu moins sec !"D'ordinaire, l'on parle plus volontiers d'humidité, mais sur ce versant le mot est bien trouvé.
Lorsque nous parviendrons sur les passages pierreux, des zones humides permettront de trouver des girolles par Martine, Michel, Jacques, Walter, un cèpe bronzé (boletus aerus) par Éliane, un cèpe de Bordeaux (boletus edulis) par Olivier. Et hop, voici la photo que nous avons réalisée de cette composition bien sympathique.
Du Gros Caillou à la Colonie du Pré de l'Arc, le sentier est étroit et fréquenté par les vététistes. Nous annonçons aux présents d'éviter ce passage, c'est pourtant ce chemin que Liliane prendra, alors que la totalité du groupe descendra par la forêt en cueillant au passage des myrtilles ou des girolles.
La discipline de l'équipe est primordiale et doit être respectée. Se voyant perdue, un échange téléphonique avec Michel B. a permis de poursuivre la route sans incident.
Nous avons eu quelques gouttes de pluie, en arrivant sur le bâtiment de la Colonie, mais très vite la situation a changé et nous avons partagé notre pique-nique à l'air libre et attablés.
Pour le retour vers les voitures, nous avons choisi de descendre les prairies. A un moment, nous avons entrevus des lépiotes, pas la coulemelle (macrolépia procera), mais une autre variété, sans doute la lépiote de Josserand qui peut posséder un anneau coulissant et qui se révèle mortelle.
Tout le groupe a suivi les recommandations de Michel et a laissé les champignons sur place.
Dans le petit bois en contrebas, quelques cèpes de Bordeaux ont été cueillis, le plus fier était notre ami Jacquot.
Il y avait beaucoup de monde à Prapoutel, en plus des VTT, les services de secours : quad, motos, hélicoptère donnant une note bruyante dans ce si beau paysage.