Organiser un mini séjour collectif avec au minimum 22 personnes dans un village vacances n'est pas de tout repos !
Pour préparer celui des 3 et 4 juin dans l'un des villages Néaclub, Michel est parti de son expérience avec celui qu'il avait organisé en juin 2019 au Balcon du Lac d'Annecy. Il restait 3 autres propositions à formuler pour cette période : La Pulka Gallibier à Valloire en Savoie, les Cimes du Léman à Habère-Poche en Haute Savoie et les Lavandes à Rémuzat dans la Drôme provencale.
Notre bureau a fait le choix de proposer à l'assemblée générale du 22 octobre 2021, les Cimes du Léman. Dès l'acceptation, il a fallu se rapprocher de Néaclub, annoncer une fourchette de réservation et déjà le calendrier imposait des dates pour le versement des acomptes: 4 décembre 2021, 4 janvier et 4 mai 2022, lancer les inscriptions, ce qui 6 à 7 mois avant n'est pas simple.
Se retrouver à 26, c'est à dire presque le tiers de nos sociétaires actuels, notamment après la crise sanitaire et les appréhensions gravées dans le subconscient de chacune et chacun renoue avec nos séjours dans les Hautes-Alpes à Villar d'Arène ou Ceüze.
Pour assurer la publicité d'un village de vacances, qui est le mieux placé ? Avant tout, c'est le ressenti des participants qui deviennent des ambassadrices et ambassadeurs de la villégiature.
Le climat
dégagé, aussi bien à Sévrier qu'à Habère-Poche, fut d'entendre : "Rester plus longtemps".
Déjà des demandes se font jour pour un week-end complet l'année prochaine. Nous déciderons ensemble, le moment voulu.
En assemblée générale, Michel avait bien précisé tous les atouts des Cimes du Léman, y compris sa piscine. Dans un descriptif aux participant·e·s, il demandait de bien regarder le site et toutes les photos qui accompagnent l'information sur ce village de vacances ! Mais, il aura entendu plusieurs fois la critique: " Tu ne nous aura pas assez parlé de la piscine !".
Les premiers arrivés à destination ont remarqué, dans la prairie tondue, des marasmes des oréades, un excellent champignon, mais personne ne s'est accroupi pour les cueillir.
Dans les chambres, la chanson de Brel, "je vous ai apporté des bonbons", ornait nos lits, c'est un petit geste très sympathique !
Avec le magnifique soleil, très vite des groupes se sont formés, et nous voilà sur le terrain de pétanque où 2 triplettes vont s’affronter dans une ambiance bon enfant.
Du côté piscine, seul Jacques se sera baigné, et pendant ce temps le match de baby foot entre Olivier et Marina était mené tambour battant !
D'autres attablés formulaient le souhait de l'ouverture du bar prévue à 19H. Mais devant certaines insistances, Monsieur mille euros dérogera à l'heure et commencera à servir avec une bonne heure d'avance.
A 19H00, les 26 sociétaires étaient arrivés et moins de 40 minutes plus tard, le Directeur devant la salle du restaurant l'Altesse informait les principes : un buffet d'entrées et un autre de desserts et entre les deux un plat chaud, en l’occurrence une raclette. Chacune et chacun composant son menu et sa dose personnelle de calories.
L'animation de la soirée par celui que nous avions surnommé très sympathiquement, Monsieur Mille-euros en raison de la répétition de cette expression était un quizz : noms d'habitants, de capitales, pseudonymes, jeu de mots, etc..., une bonne réponse ajoutait un point, une mauvaise moins un et ceux qui parvenaient à dix se voyaient offrir une boisson par l'établissement.
Le samedi après le petit déjeuner et la récupération des 21 paniers repas commandés, nous avons fait le choix de faire la photo de groupe sous le logo du village de vacances. Angélique, contrainte à marcher avec des béquilles est restée sur place. En voiture, nous voilà partis vers le parking de Très le Mont dans le village de Lullin.
Répartition en deux groupes, l'un de 4 qui ne souhaitait pas trop marcher et 21 qui accompliront le circuit du GR Balcon du Léman.
Au fil de notre avancée, nous aurions pu décider de percer le mystère du cavalier noir et de son armée des ombres, mais il aurait fallu se préparer à cette découverte (voir ici).
Édouard et Maryvonne étaient surpris qu'en dehors d'Alessandro, personne ne se soit munie d'un panier. Il est vrai que depuis plusieurs semaines nos sorties sont essentiellement botaniques, l'absence de pluie ayant interrompu les poussées fongiques. Le seul endroit comprenant quelques marasmes des oréades c'est la prairie et non les bois.
Eh bien, il y aura de nouvelles fleurs qui se rajouteront au dossier mai-juin2022, comme par exemple le géranium sauvage, ou bien une variété d'anémones à petites fleurs, etc...
Selon les différentes stations, nous aurons par exemple, un banchage faisant penser à une défense de mammouth ou d'éléphant et dessous une pierre avec des dessins de chat, plus loin, c'est un homme en armure et le décor aperçu tout du long ou presque, c'est le lac Léman.
Comme le montre la photo ci-contre, voir la rosée sur des polypores, tomber en fines gouttelettes est un spectacle visuel, un peu moins habituel.
Chaque début juillet une procession de 2 000 personnes en l'honneur de Saint François de Sales, apôtre du Chablais, a lieu jusqu'à sa statue. En cours de route, un promontoire avec un autel a été aménagé.
En parallèle de l'épopée de ce cavalier noir, dont vous trouverez ci-dessous la vidéo, il y a le livre de Emmanuel Develey édité en 1828 qui retrace l'histoire des égyptiens sur les bords du Léman. Le livre numérique de la bibliothèque numérique romande peut être consulté en intégralité en cliquant sur ce lien : https://ebooks-bnr.com/ebook/html/develey_egyptiens_bords_leman.htm
Pour compléter ce récit, n'hésitez pas à visionner la vidéo ci-dessous incitant à chercher à percer le secret de ce cavalier noir et de son armée des ombres.
Parvenus à la statue, la brume ne nous a pas permis de voir le Mont Blanc, le sommet le plus haut entrevu est la dent Blanche, une pyramide de gneiss presque parfaite qui culmine à 4 358 mètres dans les Alpes valaisannes, canton du Valais.
La descente vers le col de l'Encrenaz, sur une sente étroite d'un dénivelé de 90 mètres sur une très faible distance a découragé 9 d'entre-nous. Du coup le lieu du pique-nique a été changé pour l'établir vers la station de décollage des parapentes. Les 12 qui ont osé franchir cette difficulté ont trainé au point d'arriver après les 9 qui devaient parcourir une distance supérieure de 30% environ.
Après le repas partagé, retour vers les voitures, photographie de la sculpture métallique de la station 11. Jean-Marc proposera à celles et ceux qui le souhaitaient de faire un crochet par la cité médiévale fleurie de Yvoire au bord du Léman. Nous serons 19 à suivre cette aventure sur l'un plus beaux villages de France et ses 700 ans d'histoire.
C’est pour profiter ainsi d’une situation exceptionnelle sur une pointe
qu’au début du XIVème siècle, le Comte de Savoie Amédée V construisit le
château d’Yvoire sur l’emplacement d’une ancienne
place forte. Il l’entoura d’un bourg fortifié pouvant commander le
passage d’une route stratégique entre Genève et l’Italie par la haute
vallée du Rhône et surveiller la navigation sur le Léman entre le
« Petit Lac » et le « Grand Lac ».
Au XVIème siècle, au cours des guerres entre le Duc de Savoie et ses
ennemis d’alors, les Français, les Bernois et les Genevois, le château
fut incendié et les remparts autour du village furent découronnés de
leurs défenses. Seuls subsistèrent les murs du grand donjon
rectangulaire qui fut alors partiellement et sommairement aménagé pour
être habitable.
Des travaux de restauration très importants (intérieur,
façades et toit du château) ont été effectués entre 1919 et 1939. Habité
par la famille Bouvier d’Yvoire depuis 1655, il n’est pas ouvert au
public.
L'église Saint-Pancrace, l’église est porteuse d’un passé chargé
d’histoire et a été transformée à plusieurs reprises. Son clocher est à
bulbe, typique de l’architecture religieuse savoyarde et piémontaise.
Autrefois recouvert d’écailles en fer étamé, il a rouillé au fil du
temps ; il est maintenant recouvert d’acier inoxydable, la flèche et le
coq sont recouverts de feuilles d’or provenant du village voisin
Excenevex.
Vous vous en doutez, de biens belles images, 262 avec celles présentes dans cet article, viennent compléter le dossier mai-juin2022
L'origine du nom de ce site du Charmant-Som vient du mot Chalmenson qui signifie "Sommet de la petite chalme désignant un pâturage en son sommet.
Par déformation phonétique le nom de Chalmenson s'est transformé en Charmencson au 14ème siècle. En 1700, place à Charmanson devenu au cours de ce siècle là Charmant Som sur la première carte topographique et géométrique dite carte Cassini à l'échelle du royaume de France.
Dans notre halte sur le parking du Sappey en Chartreuse, nous avons fait la découverte d'un arbre remarquable.
Le Duc de Sully, ministre d'Henri IV avait ordonné la plantation d’un orme ou d’un tilleul devant l’église ou le
cimetière de chaque village afin que les villageois puissent s’y réunir
et discuter des affaires publiques. 400 ans plus tard, peu d’arbres
témoignent de ce passé, mais par tradition le tilleul est encore souvent
présent dans les villages français. Il a représenté aussi le symbole de
la liberté au moment de la Révolution.
Allez savoir pourquoi au Sappey, c'est un poirier séculaire qui a été planté. Ses dimensions sont tout à fait respectables : Circonférence à 1,3m en aout 2014 = 2,75m Hauteur mesurée au dendromètre électronique = 14,5m
En raison de la sécheresse, nous savions qu'il n'y aurait pas le moindre champignon, toutefois sur le plan botanique, les 7 mycologues présents se sont délectés des différents parterres floraux.
A notre arrivée sur le parking de l'auberge, la température était de 7°, mais la bise nous donnait un ressenti à peine positif. Les coureurs engagés dans le Maratour de Chartreuse d'une distance de 44km et 2 500 mètres de dénivelés positifs passaient à côté de nous et eux étaient en short. Félicitations à tous les sportifs pour leur courage, nous nous avons préféré nous emmitoufler.
Pour ne pas gêner la course, nous n'avons pas fait le sommet du Charmant Som, nous avons bifurqué par la gauche. Très vite, un épais brouillard nous a encerclés, du coup, il a fallu jouer à cache-cache entre la brume et les éclaircies, et changer à nouveau de circuit.
Cette semaine encore, le dossier des photos s'enrichit d'une multitude de formes, comme par exemple, les tapis d'anémones, driades à 8 pétales blotties à l'aplomb de parois rocheuses, soldanelles aux abords d'un névé, gentianes, benoites, primumla auricula ou oreille d'ours, jonquilles,
narcisses, tulipes sauvages, etc...
Le clou de la balade, après avoir croisé plusieurs limaces noires, c'était les chamois, nous avons pu en voir et même les photographier !
Le chamois (Rupicapra rupicapra), c'est la chèvre des montagnes, d’une extrême rapidité et très agile, il est capable de se déplacer sur les rochers sans difficulté. Il parcourt un dénivelé de 600 m en quelques minutes. Sa détente pharamineuse est rendue possible grâce à sa position demi-fléchie. Il possède une puissance musculaire étonnante, un souffle assez exceptionnel. Il est en plus doté de pattes agiles et de sabots à deux doigts latéraux orientables qui forment une sorte de pince.
Sur ce secteur, nous aussi, nous avons fait les chamois en nous déplaçant sur des pentes rocailleuses où il était préférable de ne pas regarder en bas. A nouveau, le brouillard et la bise sont revenus nous contraignant à rapporter nos sacs dans les voitures en espérant trouver rapidement une altitude plus clémente.
Sur le parking de l'auberge et abords de cette petite route, presqu'une centaine de voitures supplémentaires avaient pris place. Ouf, pas de regrets pour abandonner cette chalme.
Nous nous sommes rendus au Col de Porte, sur l'espace du Sentier des Géants qui concentre plusieurs
thématiques où se mêlent œuvres d’art (sculptures, photos, etc), découverte de la forêt et des
espaces de détente et de pique-nique. Nous n'avons pas parcouru les moins de 2km de ce lieu et du coup, nous avons raté l'arbre Président, par contre nous avons levé les yeux pour voir les cimes des sapins de Chartreuse qui atteignent les 45 mètres, c'est plus haut que les 4 tours du Floréal à Sassenage ou de celles de l'Ile verte à Grenoble.
Nous n'étions pas au bout de nos surprises de la journée, une des deux voitures fera une petite halte pour faire coucou aux lamas et lorsque les occupants de ce véhicule ont rejoint ceux de la première voiture, un prénommé Michel, ferrovipathe nous a invités chez lui pour nous montrer sa réalisation de trains miniatures, circuits, locomotives, wagons. Vous trouverez ci-dessous la vidéo réalisée à cette occasion !
A NOTER : la semaine prochaine, il n'y aura pas de sortie mycologique au départ de Sassenage, 26 sociétaires se retrouveront dès le vendredi 3 juin et le samedi 4 juin à Habère-Poche en Haute Savoie. De belles pages seront écrites au retour.
Bonne lecture et encore pleins de belles images qui se rajoutent au dossiermai-juin2022
Sur notre double stand coloré, nous avions disposé sur la banque plusieurs albums photos montrant nos sorties des samedis, à l'occasion de cette 32ème fête de la nature.
Jusqu'en 2013, la fête de la nature se déroulait au mois de juin (09-06-2013), ensuite la municipalité a repoussé la date à la fin septembre, début octobre, jusqu'à être décalée l'an dernier au 17.
En terme de champignons, pour en trouver et en exposer, une période prolongée de sécheresse n'offre pas les meilleurs atouts. En dehors des deux tricholomes de la Saint Georges cueillis la veille et en état de dessèchement avancé, Jean-Marc avait dû sortir de son congélateur: cèpes de bordeaux, trompettes de la mort, girolles et morilles.
Lorsque l'on évoque la morille, les yeux s’écarquillent tant cette saveur de champignon est appréciée, recherchée. Mais attention, crue elle est très toxique car elle contient une molécule présente également dans le gyromitre : l’hémolysine, une toxine capable de
détruire les globules rouges voire de provoquer une insuffisance rénale
dans les cas les plus sévères. Consommées insuffisamment cuites ou en grande quantité (quelques
centaines de grammes), elles peuvent être responsables de symptômes
neurologiques, accompagnés ou non de troubles digestifs. Dix à douze
heures après le repas, les patients se plaignent de troubles de la vue,
de vertiges, de tremblements, d’instabilité et d’incoordination à la
marche. Ces symptômes sont parfois précédés de troubles digestifs,
nausées, vomissements, diarrhées, ballonnements, douleurs abdominales.
Jusqu'en 1992, le gyromitre dont le nom est gyromitra esculenta, ce qui signifie savoureux était donné comme un bon comestible. Depuis lors, de fréquents accidents provoquant plusieurs dizaines de
décès l’ont classé parmi les toxiques dangereux. Pas ou peu cuit,
dégusté à des intervalles trop rapprochés, contenant de la
monomethyllhydrazine (substance mortelle), il peut même s’avérer
dangereux par ses vapeurs de cuisson !
Le Plateau de la Molière est un endroit très fréquenté par les randonneuses, randonneurs, vététistes.
Les 8 présents de cette sortie mycologique en ont croisés pas mal, venus rechercher de la fraicheur. Mais au fait, quelle est l'origine de ce nom ?
Les
traces manuscrites remontent à l'an 1468.
Le Baron de Sassenage qui
était le Maitre de ces lieux en dévoilait l'intérêt dont le sol est
constitué d'argile et de grès.
Au
15ème siècle, chaque français consommait en moyenne entre 1 et 1,5Kg de
pain dont l'ingrédient principal pour le fabriquer, c'est la farine.
Pour
extraire la farine du blé, il fallait disposer d'une meule en grès. Le
prix de chacune d'entre elles équivalait à celui d'une maison !
Ce sont toutes ces meulières qui ont donné le nom de Molière. En 2013, une prospection menée durant trois semaines par 17 étudiantes et étudiants avec leur Professeur d'histoire à l'Université Pierre Mendès-France, Monsieur Alain Belmont a permis de recenser 22 carrières de meules, ce qui parait totalement incroyable à 1600 mètres d'altitude.
Celles et ceux qui viendront sur le plateau de la Molière penseront à ces meules qui sont la clé de l'histoire de notre pain national.
Bernadette, Éliane, Jean-Luc, Jean-Marc, Martine, Olivier et Robert, présents, comme moi, à cette promenade plutôt botanique vont découvrir une information qui ne doit rien à la légende !
Dès le départ de ce circuit, nous nous sommes intéressés aux différentes fleurs et aux papillons les butinant. Des images florales, nous en avons réalisées beaucoup : anémones, gentianes, pensées des Alpes, bicolores, etc....
Des ronds de sorcières, nous en avons vus, mais les deux seuls spécimens de tricholomes de la Saint Georges qui pourront être présentés lors de la fête de la nature de Sassenage, au Parc de l'Ovalie, ce dimanche 22 mai 2022 ont été découverts par Michel et Robert.
Il est vrai que sans pluie, il ne peut y avoir de poussée fongique !
Le charme du plateau de la Molière, ce sont les marmottes qui par rapport à d'autres sites restent craintives malgré la présence humaine importante. Extrêmement vigilante, la marmotte est toujours sur le qui-vive ; son
excellente vue lui permet de détecter un mouvement anormal, même éloigné, du coup, il n'est pas aisé de réaliser des clichés de près !
Les formes en orgues des roches qui entourent la prairie de cet espace naturel sensible font penser à celles qui surplombent les fouilles archéologiques de la Grande Rivoire à Sassenage. Faut-il y voir des similitudes avec le Plateau la Molière-Le Sornin, les géologues se pencheront sans doute un jour sur ces phénomènes, en attendant, nous avons le droit de rêver !
Toutes les images de cette sortie non présentes sur cet article sont placées dans le dossiermai-juin2022
Sur l'agenda de la société mycologique, cette sortie était réservée à la botanique. C'est en partant de cette logique que la voie empruntée par les 17 sociétaires à Gresse en Vercors, avait pour nom: rue des fleurs.
Depuis le début du printemps, chaque semaine nous pouvons mesurer l'évolution de la végétation. Par exemple, il s'est avéré difficile de photographier la trolle ou renoncule des montagnes (Trollius europaeus) et à proximité du seul plant ouvert, nous avions des narcisses des poètes (Narcissus poeticus).
Les gentianes bleues (Gentiana acaulis), les gentianes de printemps (Gentiana verna) tapissaient certains coteaux. Les gentianes, il en existent 400 variétés différentes, c'est dire la complexité de ces plantes. A côté des décoratives, nous avons la gentiane jaune (Gentiana lutea), sa forte racine contient des glucosides amers, servant à fabriquer des boissons apéritives très réputées.
La liqueur de gentiane sert aussi à composer d'autres apéritifs amers
comme le Picon, Byrrh, Dubonnet, Pikina, Saint-Raphaël, etc.
Actuellement, elle sert aussi comme ingrédient pour la « Martiane »
(bière à la gentiane) ou dans la confection de certains plats culinaires
comme la « roulade de veau à la gentiane ».
Pour l'instant, ces gentianes jaunes ne sont qu'au stade de la poussée des première feuilles.
Bernadette a éveillé notre curiosité en nous présentant l’anthyllis Montana, les fleurs sont utilisées en infusion
pour leur propriétés sédatives et dépuratives, ou simplement pour le
plaisir. Des liqueurs sont également fabriquées selon le même procédé.
D'ailleurs sur wikipédia, elle porte le nom de vulnéraire des montagnes.
Au col de l'Allimas, le Mont Aiguille présentait une facette totalement inattendue des images qui régissent cette montagne sur les différentes cartes postales.
Nous voici partis en direction de la Grange de Fombaranche-Uclaire. C'est sans doute dans ce secteur que les deux premières morilles ont été trouvées par Éliane, ainsi que les premiers mousserons de Saint Georges par Alessandro.
Comme le montre la photo de groupe, le panorama qui s'étalait à nos pieds pour notre pique-nique était extraordinaire.
Entre deux bouchées, les jumelles permettaient de rechercher sur les flancs de la montagne, un animal, la grosse loupe de visionner chacune des inflorescences prélevées et avec la loupe de poche, la piste d'atterrissage des insectes au cœur d'une gentiane bleue.
En reprenant le chemin vers les véhicules, Alessandro a découvert une morille conique noire et Walter, une belle morille blonde. Aussitôt, comme un volée de moineaux, nous sommes venus contempler ce spécimen. Un pause technique de Babeth sera synonyme de cueillette de tricholomes de la Saint Georges (Calocybe gambosa).
Ces découvertes ont donné l'envie d'aller voir ailleurs dans l'après-midi.
Retrouvez les photos supplémentaires dans le dossiermai-juin2022
Nous étions treize sociétaires pour cette sortie dans le Vercors. Notre première escale avait pour cadre la baraque des Feuilles et la seconde la cabane d'Achieux. Le décor pour un parcours Résistance était planté.
Après tout, nous sommes la veille du 8 mai et dans chaque commune de France, des commémorations rappelleront la lutte pour vaincre le nazisme.
Sur le site beaucoudray.free.fr, j'ai découvert une page d'histoire de la Résistance dans le Vercors. Sur les 75 pages j'en ai tiré le petit résumé suivant :
" Au mois de mars 1943, les réfractaires au STO sont venus renforcer les Francs-Tireurs de Méaudre, une partie d'entre eux ont été transférés à la cabane des Feuilles, qui à ce moment-là était en pleine forêt. Ce refuge avait l'avantage de disposer d'une fontaine abondante, et, luxe suprême, une ligne électrique avait été tirée depuis une maison des Chantiers de jeunesse, située en contrebas. Face au manque de place, les parias du STO seront installés à la cabane forestière d'Achieux. Avec le Trou-du-Veau et la Combe du Furon, ils auront de l'eau à proximité...."
Sur cette halte, Martine et Monique seront les premières à découvrir des hygrophores, puis plus rien. Michel C. et Robert partiront sur un autre versant et lorsque nous nous sommes rassemblés pour partir dans la seconde direction, c'est Michel C. qui aura été le plus chanceux avec de beaux spécimens.
En arrivant vers la baraque forestière d'Achieux, Jean-Marc avait planté le décor de cette seconde halte en allumant un feu, non pas dans le refuge, mais dehors car le temps le permettait.
Sur ce secteur nous étions à une altitude moyenne de 1353 mètres, quelques hygrophores supplémentaires seront trouvés, mais le champignon le plus présent était la pézize brillante ou écorce d'orange (caloscypha fulgens) que nous avons laissé sur place !
A certains endroits nous avons découvert des hygrophores mangés en partie par des limaces et nous avons pu photographier un flagrant délit : Lehmannia marginata, la limace des bois en pleine action s'attaque par le côté droit à l'hygrophorus marzuolus.
Revenons à ce décor de feu de camp, plusieurs nappes avaient été dressées, certains diront : "c'est dommage, il n'y a pas de guitare pour accompagner la chansonnette".
Jean-Marc avait préparé des toasts à base d'ail de ours, de tapenade, d'aspergettes, Michel C. partageait sa tortilla, Marie-Pierre son cake, Michel B. son Viré-Clessé.
Babeth qui ne pouvait être parmi nous, avait réalisé un gâteau au citron que notre ami Alessandro, le plus jeune de la sortie, a découpé.
Après ce beau pique-nique, direction Nave, mais un névé imposant nous a contraint à faire demi-tour, avec un arrêt pour un essai de recherche d'hygrophores dans un autre secteur ou de cueillettes de pissenlits. Très vite, nous allons nous replier vers le télésiège et là, aux prochains menus des présents, il y aura des préparations de salades diversifiées.
Avec cette première sortie de mai, démarre un nouveau dossier regroupant les photos non présente dans ce billet: mai-juin2022