8 Adhérent·e·s présent·e·s pour cette sortie, avec la découverte dans les bois de Meillarot d'une cabane dont le nom est très particulier et pour le moins surprenant : "Couille Cosmique" !
Cette cabane recouverte d'un toit en rondins et d'une terrasse en surplomb possède 2 chambres.
Dans l’ensemble une belle cueillette de Sanguin, de trompettes
chanterelles, et de pieds de mouton, ont ravis les courageux, au regard du temps, mais pas l'ombre d'un cèpe !
La météo annonçant de fort orages l'après midi, le groupe s'est replié sur Méaudre au refuge
d'Achieu.
Après avoir allumé un feu dans la cheminée, un repas convivial a été pris autour d'une
table, au chaud.
A 13h30 le ciel s’est brusquement assombri, un vent
violent s'est levé et le ciel s'est mis à gronder : éclair, tonnerre, pluie diluvienne nous ont placés dans la tourmente.
Au retour la route s'est avérée extrêmement dangereuse, mais tout doucement nous sommes bien rentrés sur Sassenage.
Mauvaise nouvelle du 4 août 2021:
" Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle, notre adhérent, ami et membre du
Bureau
Alessandro Cresti, a eu un grave accident en vacances en
Italie. Il a été renversé par un chauffard (qui téléphonait) sur un passage piéton, il est actuellement à l'hôpital dans le coma. J'espère que
son état évoluera favorablement. Une pensée pour sa famille et ses
proches." Le Président de la Société mycologique Jean Marc BUQUET
Les sorties mycologiques des 24 et 31 juillet 2021 ont bien eu lieu.
La première information que nous communiquons s'est déroulée la semaine précédente : notre amie Francesca Larici a quitté la France pour retourner vivre en Italie dans sa très belle province de Sienne dans la région de la Toscane. Nous souhaitons bon vent à Francesca pour son nouveau départ dans la vie où elle continuera d'enseigner à des enfants bien plus jeunes.
Le 24 juillet 2021, avec un beau temps chaud et ensoleillé, 12 sociétaires étaient présent·e·s sur le massif de Belledonne au Crêt du Poulet. Chacune et chacun ont pu faire de belles cueillettes de girolles (Cantharellus cibarius), ici ou là quelques cèpes de bordeaux (Boletus edulis).
Le cèpe de Bordeaux porte un nom latin peu attractif, Boletusedulis, qui signifierait " motte de terre comestible ".
Pourtant apercevoir la silhouette typique de son sporophore, partie reproductive consommable, évoque un moment gastronomique inoubliable.
Rajoutons la rencontre avec la race de vaches dite "Brune des Alpes" un croisement entre bos taurus primigenus et bos taurus crachyceros.
Le 31 juillet 2021, la photo de groupe illustrant ce billet montre 8 des 9 sociétaires présent·e·s. C’est dans la forêt communale d'Uriage que les adhérent·e·s ont accompli le Circuit des Gardes.
Le départ s'est déroulé aux Seiglières dans le brouillard en direction de la table d'orientation, pour monter au Marais des Seiglières avant de grimper au virage des Clots. Quelques chanterelles ont été trouvées.
Un Patou (Canis lupus familiaris) gardait un troupeau de moutons (Ovis aries). Jean-Luc en vrai berger s'est mis à siffler à un rythme régulier plusieurs fois et les ovins ont répondu à son appel.
Durant cette sortie, 18 espèces différentes de champignons ont été trouvées, et pendant le casse-croûte Jean-Marc les a déterminées. La pluie s'est invitée vers 13H30 et le groupe est redescendu.
Quelques photos supplémentaires à ces deux sorties sont rajoutées au dossier ETE2021.
Depuis de longues années, Laurence Robin luttait contre une maladie cruelle, la même qui a emporté notre ami Georges en février 2019.
Lorsque votre combat se ressemble, l’amitié prend le pas et Laurence aura fait un bel hommage à Georges en rappelant ces luttes, tandis que Michel Barrionuevo s'exprimait au nom de la Société mycologique de Sassenage.
Sa dernière sortie avec la mycologie de Sassenage, a eu lieu le 27 avril 2019 au Peuil de Claix, elle était dans une période de rémission de ce cancer qui rongeait son corps.
L'image de cet en-tête montre Laurence telle qu'elle était, simple et attachée au bien-être animal.
Hervé, son compagnon nous a appris la disparition de Laurence, le 13 juillet.
Elle va beaucoup nous manquer, d’autant qu’à une période, après sa formation de guide, elle s’était dite disponible pour accompagner certaines sorties de la mycologie.
Les obsèques de Laurence auront lieu
Samedi 17 juillet 2021 à 10H, à la salle Omni-cultes de La Tronche (PFI)et nous avons invité nos sociétaires à accompagner dans cette épreuve douloureuse, Hervé que nous assurons de toute notre sympathie et de nos condoléances amicales.
Les sorties mycologiques reprendront le samedi 24 juillet 2021.
La montagne, notamment celle vêtue de forêts, nous l'arpentons très régulièrement au cours de nos sorties mycologiques.
Une fois l'an, le but de la sortie montagne c'est la découverte de paysages grandioses dans des secteurs où la neige en été, continue à s'agripper aux glaciers.
Cette montagne là, elle demande un effort plus grand, plus intense et de préférence une bonne condition physique.
Les onze présent·e·s ont pu savourer la beauté de la Romanche qui est le réservoir naturel en eau potable d'une partie des communes de la région grenobloise, avec les différents torrents et cascades qui l'alimentent.
A peine parvenus au Parking de la Gravière, après le Pied du Col nous avons ressenti la fraicheur matinale 6 à 7° maximum, presque pas de nuages accrochés aux sommets, les premiers sifflets des marmottes nous souhaitant la bienvenue.
Les glaciers, nous allons en voir : celui d'Arsine, du Peigne, du Casset, du Clot Boucharet, mais avant cela, au bout de la piste du GR54, il faut franchir le raidillon des Voûtes et ses multiples lacets après le pont en bois surplombant le torrent de l'Homme.
Nous sommes dans le Parc National des Écrins, et, au détour de l'un de ces lacets, Jean-Marc, Éric et Jean-Luc apercevront des édelweiss (leontopodium alpinum), une plante rare et protégée appelée aussi pied-de-lion, étoile d'argent, immortelle des neiges ou étoile des glaciers.
Un peu plus loin, Michel contemple les parterres de dryade à huit pétales (dryas octopetala), en se disant qu'il aimerait bien en trouver ailleurs que dans un parc où il est strictement interdit de cueillir quoi que ce soit. Ces fleurs servent à confectionner une tisane ou un excellent digestif, d'où ses noms de thé des Alpes ou thé suisse.
Nous avons atteint le pallier du GR54 en faux plat et nous allons approcher les premières marmottes. La vue laisse entrevoir, le lac et la commune de Villar-d'Arêne et Jean-Marc nous contera la légende liée au Pas d'Anna Falque, à découvrir sur la vidéo ci-dessous.
Voici ce qu'en dit ce site : " Il y a très longtemps, les gens voyaient parfois «lou foultrou», esprits follets aux pouvoirs maléfiques accompagnés de leur jument. Anna Falque, descendue fêter la St Jean au Pied du col, s’était vêtue d’une robe aux couleurs très vives, malgré l’interdiction de sa mère. Après une folle soirée, Anna rentra escortée par une troupe de joyeux lurons. Au pied des lacets du chemin appelé «les voûtes», une cavale apparut.
Tous purent l’enfourcher. Aussitôt, cette jument bondit dans une grande flamme avec un ricanement sournois, emportant à jamais la désobéissante Anna Falque et ses quelques amis."
Après cette récréation ludique, la route s'est poursuivie avec de plus en plus de marmottes paisibles que nous pouvions assez bien approcher.
Selon l'étymologie son nom latin est mus montis, « souris de la montagne ». Le site Wikipédia rajoute : " D'après Émile Littré, auteur du Dictionnaire de la Langue Française, Marmontain est l'un des anciens noms français de la marmotte ; espagnol et portugais : marmota ; italien : marmotta, marmotto ; pays de Coire : murmont ; ancien haut allemand : muremanto, muremunti ; du latin murem montanum ou murem montis : rat de montagne.
La marmotte est appelée siffleux car, au moindre danger, elle émet un cri (son d'origine laryngée)
puissant pour donner l'alerte d'un danger aux autres marmottes, qui vont
alors se réfugier dans leur terrier. La marmotte de cette vallée est sans doute habituée à la présence humaine et nous avons eu droit à des clichés où elle posait devant son terrier.
En plus des marmottes, seulement un seul chamois a été aperçu et bien entendu, plusieurs troupeaux de vaches, et petits veaux.
Après avoir laissé sur notre droite le refuge de l'Alpe, un nouveau raidillon : le Rif de la Planche se dressait devant nous jusqu'au Col d'Arsine, où nous pensions être parvenus à destination, quelques uns évoquant d'aller au Lac du Glacier d'Arsine indiqué à 45 minutes plus haut.
Les temps mentionnés à certains points, n'ont qu'une valeur indicative, par exemple après le parking de la Gravière, le Col d'Arsine était donné à 2 H, et au col d'Arsine (altitude 2 348 mètres) pour la descente à 3H, il y a sans doute des corrections à apporter quelque part !
Nous n'irons pas au Lac du Glacier d'Arsine, en effet sur notre feuille de route, la destination finale mentionnée était le Réou d'Arsine en contrebas de 90 mètres. Jean-Luc, dont c'était la première excursion avec un tel dénivelé depuis son opération du genou, avait un sac très lourd du fait du poids de ses appareils photos, mais pas question de s'en séparer.
Cette descente à 20%, il allait falloir la remonter ensuite, mais pour l'heure la retenue d'eau turquoise en provenance du torrent de la Pointe du Réou d'Arsine était un cadre idéal pour pique-niquer.
Ce 10 juillet correspondait au jour anniversaire du mariage de Martine et Michel, il y a 22 ans, ou 8 036 jours et pour l'occasion un Chablis bien frais remplaçait le Viré-Clessé habituel. Trinquer pour l'occasion entretient la franche camaraderie qui prédomine au sein de la société mycologique de Sassenage.
La température de l'eau si nous en croyons le site dédié au lac d'Arsine est comprise entre 3,5° et 4°. Les photos des abords pentus très caillouteux de ce site montrent que le choix du Réou était le meilleur !
Quelques courageux ont osé mettre les pieds dans l'eau, l'attitude renversante de Jean-Marc montre la difficulté à dépasser les deux minutes à une telle température.
Les 7,84 km de l'aller vers ce point méritaient de courts instants de sieste. Éric a bien capté et immortalisé cette petite fatigue momentanée.
En remontant de nouveau vers le col d'Arsine, Michel a été attiré par des pensées (tricolore, bicolore, jaune, blanche, violette) dont la première partie du nom latin commence par viola.
Après quelques mètres, Michel a senti, le poids des ans dans l'effort à fournir sur ce premier raidillon. Jean-Marc a prodigué des conseils, se servir davantage du bâton en faisant avancer le pied droit, en inspirant fortement, ramener le pied gauche au même niveau en expirant et recommencer à son rythme cet enchainement. Lorsque l'on n'est pas entrainé à coordonner ses mouvements pour qu'ils deviennent naturels, le cerveau a du mal à enregistrer la cadence à suivre.
Après le Col d'Arsine, la descente des raidillons n'a pas été de tout repos, choisir le pied à poser en premier, s'aider du bâton, sur cette partie une seule petite chute.
La partie en faux plat avec plusieurs haltes aura permis d'économiser des forces, Jean-Luc et Michel en avaient bien besoin. Lors de la dernière halte, en fonction de la distance à parcourir, nous avions prévu d'arriver aux voiture à 17H.
Le poids de la fatigue de Michel en a décidé autrement, il aura fallu une heure supplémentaire où s'appuyant parfois sur le sac de Jean-Marc et avec Éric retenant une éventuelle chute, souvent il se sera dit: " j'ai grimpé comme de rien et là dans la descente, j'ai peur " !
La camaraderie et l'esprit de soutien, c'est ce qu'il retient de cette épreuve longue de 15,68 km avec 898 mètres de dénivelés cumulés.
Plusieurs centaines de photos ont été réalisées durant cette sortie montagne, vous y verrez des paysages, des fleurs, des marmottes, des oiseaux dont les oiseaux :
cocardes à bec jaune "traquet motteux",
un insecte sur le rocher,
un plécoptère sur l'orchis brulée,
un papillon, la méditée des digitales,
le chamois et une vertèbre et même des champignons.
Elle sont stockées dans un nouveau dossier "Montagne2021", merci à nos photographes, Éliane, Éric, Jean-Luc, Jean-Marc, Martine, Michel. Ci-dessous, régalez-vous avec la vidéo, les mimiques, bonne randonnée.
Face à une météo très incertaine, le choix du lieu de la sortie s'est opéré en tenant compte de ce critère ainsi que de celui de l'altitude.
Jusqu'à 12H30, les treize présents plus (Olympe) ont apprécié la vadrouille sans pluie.
Les variétés de champignons les plus répandues n'étaient pas celles que l'on cueille pour des préparations culinaires.
Tenez, le lactaire poivré (lactarius piperatus), son odeur est un peu acide et son lait est très piquant. Sa consommation est fortement déconseillée, un ouvrage daté de 2013 indique : unefoisséchéetréduitenpoudre,onpeututilisercelactairecommedupoivre. L'auteur a peut-être confondu ce champignon avec l'hydne imbriqué (sarcodon imbricatus) que nous avons testé !
Il y avait aussi des russules jolies (russula lépida), mais comme pour sa cousine, la russule emetique (russula emetica), il est préférable de la laisser sur place pour apporter une touche de rose au sous-bois. Troisième spécimen très présent le bolet pomme de pin (atrobilomyces strobilaceus), il vous fera penser aux écailles de l'hydne imbriqué, il est photogénique mais non comestible. Que dire des œufs du diable ou satyre puant (phallus impudicus), même si parfois il est décrit comme comestible lorsqu'il est débarrassé de sa gangue gluante à l'état juvénile, inutile de jouer les testeurs.
Les amanites les plus nombreuses que nous avons observées étaient les panthères (amanita pantherina), leur présence n'a pas signifié pour autant abondance de cèpe d'été (boletus aestivalis).
Dans cette sortie, Jean-Luc un nouvel adhérent a pu tester le bolet à beau pied (boletus calopus), un non comestible au gout très amer. Jean-Marc lui a également montré le bleuissement du bolet à pied rouge (neoboletus erythropus), un excellent comestible qui nécessite 20 minutes de cuisson pour l'apprécier pleinement.
En matière de cueillette, Christian décroche la palme des girolles (cantharellus cibarius) et Éliane celle des cèpes d'été.
Au flot de l'étang, les cannes et canards avaient décidé de faire des défilés de leurs jeunes canetons pour nous faire admirer leurs plumages. Il est dommageable que le soleil jouant le rôle de projecteur des couleurs ne ce soit pas manifesté !
A NOTER :
Samedi 10 juillet 2021, ce sera la sortie montagne avec un départ à 6H, pour accomplir un dénivelé d'environ 640 mètres, il n'y aura pas sortie mycologique !
Nous étions 9 pour cette sortie ensoleillée et nous avons accompli un périple de 10,7 Km, sur une ascension cumulée de 513 mètres.
Le départ était plutôt raide et par moments les chemins avaient les stigmates laissés par les successions d'orages de la semaine.
Pour Joce et Christian qui venaient pour la première fois depuis la reprise de sorties, certains passages pouvaient être éprouvants, mais tout notre petit monde aura été enchanté par les cueillettes.
Au fil des combes, quelques girolles nous attendaient, pour commencer, nous évoquerons la cantharellus cibarius à l'odeur fruitée de mirabelle, mais aussi la cantharellus pallens, la pruineuse à l'odeur d'abricot. Une même famille qui possède des particularités gustatives différentes.
Le champignon roi de la sortie a été sans conteste, le cèpe d'été (boletus aestivalis), j'ai choisi de vous mettre une photo familiale de papa, maman et ses bébés bolets.
Certes il n'a pas le panache du cèpe de Bordeaux, du cèpe bronzé ou du cèpe des pins, mais en poêlée aillée et persillée avec vin blanc sec, beurre et crème fraiche, il se marie très bien !
Ceux qui sont plutôt soupe, le prépareront en veloutée avec des noisettes. Il y a toujours celles et ceux qui les préfèrent en omelette mélangés à de l'échalotte finement ciselée. Le champignon est avant tout un condiment, cuit dans le vinaigre et mis en pots avec des aromates et du piment et de l'huile d'olive, vous pourrez le conserver pour les soirées raclettes, tartiflettes, c'est génial !
Beaucoup de cèpes d'été, mais nous avons également vu beaucoup d'amanites rougissantes (amanita rubescens). De très nombreux sites mettent en valeur ce champignon en précisant que la cuisson doit se faire à haute température en jetant l'eau contenant la toxine qui s'attaque aux globules rouges, dénommée rubescenslysine. Dans notre société mycologique nous avons fait le choix de ne cueillir aucune amanite.
De très nombreuses variétés de champignons étaient en présence, d'abord les russules : charbonnières, verdoyantes, belette; également des têtes de moine (clitocybe geotropa), des oreilles de cochon mal nommés "chanterelles violettes" (gomphus clavatus).
Les photos non présentes dans ce billet ont été rajoutées au dossier "ETE2021", bon visionnage !