Le bref arrêt de la semaine précédente et la pluie de la soirée auguraient donc la concrétisation du début de la pousse annoncée. Saint Baudille-et-Pipet se devait d'être une bonne destination. Les conditions, d'humidité, de hauteur, de terrain, étaient réunies à cet effet.
Le Président dit souvent : "je n'est pas dormi dans les bois". Mais nous savons qu'il prospecte, écoute... pour nous conduire dans un lieu approprié à notre recherche, afin de nous faire partager ses connaissances. D'année en année les changements hydrométriques nous jouent pourtant des tours. Même après une longue pratique, les recherches ne sont pas automatiquement renouvelables, à merci.
Au départ, une petite marche rapide pour rejoindre la forêt, Lonny en tête, fut nécessaire. La nature nous donna à voir les arbres dans les couleurs naissantes d'automne, les prés encore en habit vert.
Des coprins chevelus (coprinus comatus) au milieu du trèfle se voyaient de loin, et les hygrophores des prés voulaient rivaliser à se montrer : d'après les photos reçues, hygrocybe persistens de couleur jaune qui pousse sur du sol calcaire, et hygrocybe conica ou pseudoconica orange. Mais attention, beaux ne veut pas dire bons comestibles, ces deux-là se révèlent indigestes, voire mortels pour les oranges.
Une salamandre noire tachetée de jaune sur le bord du chemin se déplace lentement. Nous indique -telle de l'humidité ambiante ?
Les montagnes se détachent dans le ciel bleu, la journée est magnifique, mais les paniers ne se remplissent pas comme espéré. Ce n'est pas grave, les cueilleurs de champignons le savent bien, la marche dans les bois remet en forme, les arbres nous transmettent leur énergie positive.
Une petite omelette en rentrant est un plaisir inégalable.
Bon appétit !
Le petit mot de la fin est pour Georgia. La journée a été pour elle interrompue par une mauvaise nouvelle. Les adhérents de la Société mycologique, qui sont devenus des amis-es lui formulent leurs sincères condoléances et l'entourent de tout leur soutien moral indispensable dans ces moments de tristesse. Bisous à toi Georgia et à ton fiston.
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