jeudi 24 août 2023

Abandon de la sortie mycologique du 26 aout 2023


Depuis trois semaines, nous vivons avec un déficit très important de pluviométrie. De la vigilance orange, l'Isère est passée à la vigilance rouge le 23 aout, elle perdure ce 24 août, des communes ont pris des arrêtés de  fermetures des voies forestières.

Certes, l’Échappée Belle, avec des correctifs se déroulera à partir de ce vendredi 25 août sur le massif de Belledonne. Ce trail avec ses 149 km pour 11 300 mètres de dénivelé positif est revu avec Samedi annulation de la Traversée nord (88km, 6500m D+) et du parcours des Crêtes (64km, 4800m D+). Malgré cette réduction, les organismes des compétiteurs seront mis à rude épreuve, nous leur souhaitons plein succès !

En l'absence de développement fongique, la Société mycologique de Sassenage a ciblé ses sorties du samedi sur les cueillettes myrtilles le 12 aout et vulnéraire le 19 août, le 26 selon une météo non encore confirmée, des orages sont possibles.

Sur la base de tous ces éléments, il m'est apparu sage d'annuler la sortie du samedi 26 août, malgré la baisse conséquente des températures. 

Jean-Marc me faisant part de son expérience passée après la canicule de 2003 où il aura vu une poussée de cèpes 3 jours après les orages, gageons retrouver ce phénomène 20 ans plus tard !

samedi 19 août 2023

Randonnée du 19 août 2023 à la Sure


L'Isère a été le quatrième département placé en vigilance orange canicule depuis 8 jours. Cette sortie a été imaginée à partir d'un plan double.

Tenter de trouver des champignons sur un secteur où le niveau de pluviométrie est sensé être le plus conséquent et dans la négative changer de type de sortie, avec le moins de perte de temps possible.

Tel était le choix des 2 hypothèses présentées par Michel, avant le départ du Parking de l'école Vercors. Les 9 sociétaires présents ont acquiescé et voilà notre petit groupe en route pour le Col de la Charmette afin de prospecter sur les parties de la Gerne et des Plats.

Après 15 minutes de recherche, en dehors de quelques framboises, les rares champignons présents étaient secs sur pied, du coup rassemblement et application du plan B.

Reprendre les voitures et se diriger vers le Chalet de la Charmette pour effectuer l'ascension jusqu'au Col de la Sure, éventuellement la Grande Sure, mais à ce niveau le dénivelé positif à franchir était de 700 mètres.

Le Pas de l'âne de ce tronçon porte bien son nom, il faut être têtu pour affronter les caillasses présentes sur ce raidillon. Savourer une framboise par ci, une par là, vous aide à mieux accepter la grimpette.

Les 9 adhérent·e·s n'ont pas la même forme physique et le rythme s'est opéré en tenant compte de la situation.

Tout au long de ces premiers 450 mètres de dénivelé, la nature nous offrait ses présents, après les framboises, les fraises et des plantes ressemblant à des groseilles, leurs noms, les ronces des rochers (Rubus saxatilis). Les drupes peuvent être consommées naturelles ou cuisinées. Elles sont un peu acides mais tout de même agréables au palais. On peut en faire des compotes des jus ou des sirops.

Les parterres de fleurs, chardons, parnacies des marais, gentianes champêtres, etc... éblouissent cette avancée vers un panorama superbe.

Parvenus au Col de la Vache, Patrick s'est rendu compte qu'il avait égaré sa casquette, Johann a bien tenté de redescendre sur une partie de la boucle, sans retrouver ce couvre-chef, pourtant indispensable pour la partie du plateau de la Sure sous le soleil de plomb de cette journée. 

Les vaches sont présentes dans cette grande prairie et aussi surprenant que cela puisse paraître lorsqu'il fait chaud, elle se mettent côte à côte pour trouver la fraicheur.

Avant de nous lancer à la découverte de la vulnéraire, nous avons élu domicile sous un arbre pour la séquence pique-nique, avec bien évidemment quelques volontaires pour garder les sacs à dos.

La vulnéraire se cueille, au plus fort de l’été, dans les creux des lapiaz, des fissures calcaires, ou dans les flancs des falaises escarpées qui caractérisent le relief local. Une partie du groupe s'est mise à la recherche de cette plante.

Le terme de vulnéraire désigne généralement une plante qui aide à guérir blessures et traumatismes. La vulnéraire des Chartreux est l’une d’elles : elle est depuis fort longtemps recherchée pour son arôme qui parfume plusieurs liqueurs, et parce qu’on la dit capable de soigner de nombreux maux.

Dans les temps ancien cette "venerella" dans le patois local, on l’offrait volontiers aux invités. Elle est surtout le premier recours, non pas en cas de blessure mais de coup de froid ! Et les coups de froid sont une préoccupation majeure des montagnards qui habitent ce massif préalpin calcaire sur les sommets duquel la plante a élu domicile.

A 12H20, nous nous sommes regroupés pour casser la croûte, le petit vent frais a parfois donné quelques frissons, petite sieste ou pas, quelques uns d'entre nous sont retournés compléter leurs cueillettes, il faut dire qu'un nombre important de ces fleurs de la famille du millepertuis ont dépéri suite à ces grosses chaleurs.

A minima, il y aura suffisamment de brins dans chaque famille pour réaliser un ou deux litres de ce précieux breuvage.

Pour revenir aux voitures, nous avons fait le choix de la boucle par le Goulet d'Hurtières, Patrick et Alain sont devenus nos guides dans ce paysage aux allures sauvages, où nous n'avons croisé que 3 personnes. 

Quand des conifères se retrouvent grillés sur place, nous pouvons nous interroger sur les effets climatiques.

Au final, une très grande satisfaction pour cette marche de 10 kilomètres sur un dénivelé positif de 560 mètres, digne d'une sortie montagne et le contraste des températures entre les 25° au départ du parking et 37° à l'arrivée à Sassenage vers 17H30.

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album juillet-août2023 

 


samedi 12 août 2023

Sortie du 12 août 2023 à Val Pelouse


Depuis 2018, la Société mycologique de Sassenage n'était pas retournée à Val Pelouse afin de cueillir ce fruit magique, la myrtille. En 2019, nous étions au Col de l'Occiput, à minima 4 ans sans collecte de ce fruit. Nous y reviendrons !

10 sociétaires étaient présents à cette initiative avec des conditions climatiques idéales, à 1700 mètres d'altitude, la température maximale n'a pas dépassé les 23°. 

Nous avons eu une pensée toute particulière pour Babeth qui a subi une intervention chirurgicale, il y a 4 jours. Nous avons été rassurés de savoir qu'elle avait quitté l'unité intensive et que progressivement la convalescence s'installe, nous lui souhaitons bonne rétablissement.

Revenons à notre myrtille, elle est magique dans le sens où elle renferme 5 bienfaits :

  1. Bienfait pour les yeux, elle contient beaucoup de flavonoïdes, une catégorie d’antioxydants. Ces derniers contribuent à renforcer le réseau sanguin de la rétine et donc à ralentir la dégénérescence maculaire;
  2. Lutter contre le vieillissement, les molécules : flavonoïdes et anthocyanes auraient la capacité de repousser les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire ;
  3.  Pour la digestion, la myrtille contient des substances qui s’appellent “tanins” et qui lui permettent d’agir comme un anti-diarrhéique. Elle peut aussi être utilisée comme laxatif doux, car elle favorise une bonne élimination intestinale en agissant comme un antibactérien pour le système digestif ;
  4.  Pour booster l'immunité, la consommation d’une tasse de myrtilles, soit environ 150 g, représente 24% de l’apport quotidien recommandé en vitamine C ! Cette forte teneur en acide ascorbique permet à la myrtille d’être un soutien de taille pour votre système immunitaire;
  5. Éviter les infections urinaires, si la canneberge est, à juste titre, la plante la plus réputée. Mais, à défaut d’en trouver facilement, vous pouvez tout aussi bien vous rabattre sur la myrtille !

Grande satisfaction de l'ensemble des présents qui pourront soit réaliser de petites salades, ou faire de la confiture ou bien confectionner des tartes.

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album juillet-août2023 

samedi 5 août 2023

Sortie du 5 août 2023 au Grand Gouillat


Les semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas, nous sommes passés de l'été à l'automne, de la belle à la maigre cueillette, cette fois-ci pourtant, nous étions onze !

Nous avons sans doute déniché la bonne origine du mot Gouillat qui correspondrait à une mare de boue. En effet dans ce secteur, les mares ne manquent pas, c'est peut-être aussi pour cela que le champignon le plus trouvé aura été la chanterelle jaune et c'est Yoann qui aura été le précurseur.

Quelques minutes avant cette découverte, Georgia trouvera 3 petits cèpes, avant Walter et avant Martine, soit 5 cèpes au total. Vu le nombre, ce champignon se dégustera en carpaccio avec simplement un filet d'huile d'olive, une pincée de fleur de sel et un petit tour de moulin à poivre.

Des champignons, il y en avait et ils sont très utiles au cycle naturel de la forêt. Les lactaires étaient en nombre, notamment le velouté, le poivré, le détestable, mais aussi le lactaire vachotte à lait abondant (Lactifluus volemus), un comestible à saveur douce et odeur de crustacé. Personne n'en a cueilli mais, il est possible de trouver ce type de recommandation : après la cueillette, coupez les pieds terreux, brossez les si besoin et essuyez les avec un torchon humide mais évitez l’immersion dans une cuvette d'eau. Vous pouvez couper les plus gros. Pour les cuire, vous pouvez les faire sauter dans une poêle à feu vif. Supprimez l’eau qui en dégorge afin d’éviter qu’ils soient trop ramollis. Ensuite, ils accompagneront la sauce de plats mijotés, du risotto ou des pâtes fraiches, une omelette ou vous pourrez aussi simplement les apprécier sautés au beurre avec une persillade...

Parmi les sociétaires présents, Jean-Marc venu s'aérer a dit d'entrée qu'il était là, en simple adhérent, précisant qu'il fallait suivre Michel B. La leçon aura été suivie durant presque une heure, puis chacune et chacun avançant à son rythme, Jean-Marc, malgré lui s'est retrouvé suivi par l'essentiel du groupe. L'équipe, au bout du sentier débouchant sur le chemin de Montrond, était collée à lui. Un échange avec Arnaud Callec, Conseiller délégué à l'environnement, à la biodiversité et à la forêt, était en cours. Le guide est arrivé le dernier.

La pluie absente, nous avons simplement accompli une boucle au lieu de faire le circuit jusqu'à la Cabane A.Bonnet, retour aux voitures pour nous rendre au Marais des Seiglières, où nous avons pique-niqué, avant une escapade pour compléter la cueillette de chanterelles jaunes.

Les photos non présentes sur ce billet figurent dans l'album juillet-août2023