dimanche 26 mai 2024

Sortie du 25 mai 2024 à Sainte Luce




Partir du Col de l'Holme jusqu'au Chauvet c'est accomplir 545 mètres de dénivelé positif avec une difficulté mentionnée comme moyenne pour des randonneurs avertis, mais qui pour une partie des dix sociétaires présents aura été plutôt difficile.

Sur la montée de l'Anglot, ce que nous avons avant tout retenu, c'est les magnifiques floraisons alpine. 

C'est Michel C. qui aura trouvé les première morilles.

Au dessus du lieu-dit Lampori, la vue sur le lac du Sautet, avec le beau temps de ce jour est splendide.

Les mollets ont été mis à rude épreuve sur la crête des Baumes.

Nous avons casse-crouter au refuge des Bergers, au-dessus de nos têtes un aigle virevoltait.

Les deux groupes constitués n'ont pas effectué le retour aux voitures par le même circuit. Le groupe de Jean-Marc est passé par le chemin des abreuvoirs par Palanfray; tandis que celui d'Olivier, suite à une erreur de parcours est passé par Devay, héritant d'une belle cueillette.

La leçon à retenir, c'est que nous avons assisté à une poussée tardive, mais pour certains les paniers étaient corrects.


Comme vous le verrez dans l'album photo :  Mai-Juin 2024 , la vue à 360° des paysages et du barrage du Sautet est époustouflante et quelques fleurs s'y sont rajoutées !

La semaine prochaine, il n'y aura pas de rendez-vous le samedi à la même heure, puisque ce sera notre week-end de sortie annuelle avec pour destination du village-club la Pulka-Galibier à Valloire, l'article paraitra le lundi 3 juin 2024.

samedi 18 mai 2024

Sortie mycologique du 18 mai 2024 sur le Plateau de la Molière


Parmi les 13 sociétaires présent·e·s, pour Chantal P. et Odile c'était une première expérience et toutes deux seront reparties avec des cueillettes appréciables.

Le Président du Parc Naturel Régional du Vercors a précisé hier 17 mai 2024 sur France Bleu Isère: " La pression touristique croissante oblige aussi à certains aménagements. 

Ainsi, à la Molière au-dessus d'Autrans, "il a été fait le choix de fermer la route et d'organiser l'accès via des bus, des navettes" et le télésiège va rouvrir. "Le nombre de voitures est devenu trop important sur la Molière ou sur le Sornin, entrainant des risques pour la nature et des risques de sécurité", explique Jacques Adenot. "Ce ne sera pas mis en place sur toute la période d'été, c'est impossible et puis économiquement nous ne sommes pas capables d'assurer une charge pareille. Mais dans les courtes périodes qui sont les plus chargées, on met en place cet accès limité."

Pour permettre à Michel de faire le circuit dans les conditions maximales de sécurité, contrairement aux pratiques antérieures, nous avons fait la boucle en démarrant par le circuit des crêtes. Dans cette aventure, nous n'avions pas pris connaissance de la tenue du Vercors Bike Festival du 18 au 20 mai qui s'est soldée par le passage d'une multitude de vététistes partie depuis la Croix d'Autrans.

L'avantage de cet itinéraire a consisté à repérer et mémoriser depuis le haut des falaises, les ronds de sorcières, et à admirer avant la venue de la pluie les montagnes alentours. 

Que la nature est belle, à partir d'érosion ou de dépérissement d'un morceau de racine, les dames voyaient un petit canard au repos.

Ce qui est dommageable, c'est de n'avoir rencontré aucun champignon comestible dans les espaces boisés autour du sentier jusqu'au Pas de Bellecombe.

En descendant dans les prairies de l'alpage, chacune, chacun a tenté de vérifier les différents cercles des fées, 11 des 13 sociétaires ont eu plus ou moins de chance.

Ces ronds de sorcière matérialisent au sol l'emplacement occupé par le mycélium- constitué d'un réseau de filaments (hyphes) souvent invisibles à l’œil nu. Cette "partie souterraine du champignon" est nommée macromycète.

Le macromycète naît à partir d'une spore (émise par un sporophore), qui, telle une graine, germe et donne un nouvel individu qui croît de manière radiale : il développe ses filaments horizontalement, dans toutes les directions, et comme tous ces filaments s'allongent tous à peu près à la même vitesse, cela donne un organisme plus ou moins circulaire.

Tous les champignons ne produisent pas ce genre de cercles : seuls certains genres de Basidiomycètes (les champignons à chapeau) en sont capables.

Aujourd'hui, ceux que nous avons trouvés sont des tricholomes ou mousserons de la Saint Georges (Calocybe gambosa). Ils possèdent une chair très épaisse, ferme, un peu spongieuse, blanche, immuable, avec une odeur forte de farine. Ils ont des lames adnées, très serrées, à arête onduleuse ou crénelée, blanchâtres puis crème. Ce sont de bons comestibles.


Michel et Pierre ont découvert des Vesses de loup géantes (Calvatia gigantea), c'est un comestible qui doit être absolument frais, la chair complètement blanche. La meilleure préparation consiste à en faire des escalopes à la milanaise.

Pour cela, découper votre champignon en tranches d'un centimètre et demi d'épaisseur, enlever la peau tout autour. Le paner comme une escalope et faire cuire à feu doux dans un mélange de noix de beurre et d'huile de pépins de raisin, par exemple, de chaque côté et pour ajouter une touche finale, un filet de jus de citron sera parfait. Ci-contre, le résultat final avant dégustation !

A midi, le ciel s'est obscurci et nous avons pique-niqué rapidement autour d'une ruine. 30 minutes plus tard, la pluie s'est invitée et assez vite, nous avons pressé le pas pour retourner aux voitures, où le soleil nous attendait. (Une boucle de 8,2km pour 280 mètres de dénivelé positif moyen cumulé).

Comme vous le verrez dans l'album photo :  Mai-Juin 2024 , des images de fleurs et de paysages embellissent les clichés de la semaine dernière. Par contre, nous ne sommes pas parvenus à photographier des marmottes qui, il faut bien le dire n'étaient pas légion !  

samedi 11 mai 2024

Randonnée de la mycologie Sassenage le 11 mai 2024 au Serpaton


Deux jours fériés se succédant, avec le 8 mai et l'Ascension, une messagerie qui a eu des ratés, tous les ingrédients étaient réunis pour une sortie à faible participation.

Nous étions neuf sociétaires pour cette sortie, sous un soleil resplendissant sur la commune de Gresse en Vercors.

Avec ses 8 112 hectares, la commune de Gresse est l'une des plus grandes de l'Isère. Elle se découpe en deux parties distinctes :

  • A l'Ouest, la chaine du Vercors, les grandes montagnes classées en  Réserve Naturelle Nationale;
    A l'Est, la haute vallée de la Gresse.

En arrivant sur ce bel hameau du Choméol, où les fontaines et les nains veillent sur les habitants, nous avons appris qu'à cet endroit les bergers laissaient leurs bêtes se reposer avant d'attaquer, la rude montée vers l'alpage.

En effet, cette destination du Pas de Serpaton, de ce lieu, représente un dénivelé de 448 mètres. 


Sur cette étendue existait déjà au mésolithique et au néolithique un campement d'altitude !

Ici les vaches et les veaux sont de couleurs noire. L’angus ou Aberdeen Angus est une race bovine écossaise. Elle est populairement nommée « Black Angus » pour sa robe de couleur noire.

Pour être précis, c'est exactement après un gain d'altitude de 317 mètres que la première morille blonde a été découverte par Joëlle qui le temps d'une photo avait posé son sac sur le sentier, avant cette belle surprise.

Les fleurs sont magnifiques et tour à tour, nous pouvions nous émerveiller des gentianes naines (Gentiana pumila), de gentianes bleues des Alpes (Gentiana acaulis), de renoncules des montagnes (ranunculus montanus), de violettes à éperon (la viola calcarata), mais aussi de plus communes comme la jonquille, la narcisse, le crocus, etc...

De belles photos complètent le dossier mai-juin 2024.

Au delà de l'aspect floral, la beauté des montagnes, du Mont Aiguille aux Deux Soeurs Agathe et Sophie, est un véritable enchainement majestueux et grandiose.

Les efforts font transpirer et au Pas du Serpaton, le vent provoquait des frissons, de ce fait, nous ne nous sommes pas éternisés à cette altitude. 

C'est en amorçant la redescente que Martine découvrira sa première morille conique. Du coup, branle-bas de combat pour aller inspecter les sapins 200 mètres plus haut, mais nos valeureux mousquetaires reviendront bredouilles.

Nous ferons la pause casse-croûte à proximité de la Croix face à ce panorama idyllique, c'est vers ce secteur que Joël découvrira un morille blonde.

Pour revenir vers les voitures, nous allons nous scinder en deux groupes, l'un sera plus chanceux. Jean-Marc dira, là c'est un sapin et Joëlle s'exclamera une morille, suivie aussitôt par Martine, deux morilles coniques ont été trouvées. Un peu plus loin, Éliane cueillera un morillon, réservé pour Louis. La distance parcourue a été de 8,8km.



 

Les images de la sortie ont été rajoutées à l'album photo :  Mai-Juin 2024



dimanche 5 mai 2024

Sortie du 4 mai 2024 à Méaudre

 

Lorsque les 11 sociétaires présents sont parvenus à Méaudre, le temps était clair et ensoleillé. La température ne dépassait pas les 4 degrés.
L'adage en mai fait ce qui te plait mériterait pleinement en ce moment de changer la dernière lettre du mot, pour évoquer le plaid. 
Celles et ceux qui ont préféré la couette ou le plaid, pourront se dire à la lecture de ce billet: "si j'avais su !"

Au départ du circuit pédestre à partir du refuge des Narces, il restait quelques plaques de neige sur le chemin du Crêt.

Notre ami Louis sera le premier à découvrir des morilles coniques.

A proximité, la présence de gyromitres (gyromitra esculenta) qui aujourd'hui sont considérées comme toxiques. Les chercheurs considèrent que toutes les personnes ne sont pas également sensibles à l’intoxication et soulignent les méfaits potentiels en deux phases :

  • Première phase: des troubles digestifs importants (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales) surviennent 6 à 12 heures après le repas. Ils peuvent entraîner une déshydratation et s’accompagnent de violents maux de tête, de fièvre et d’une asthénie (sensation de fatigue intense). De

    nombreux cas guérissent en quelques jours.

  • Deuxième phase: lorsque l’intoxication est sévère, une atteinte du foie et des troubles neurologiques (délire, somnolence, tremblements, convulsions) apparaissent 36 à 48 heures après le repas. Il peut y avoir une hémolyse (destruction des globules rouges) et une atteinte du rein.

L’intoxication évolue le plus souvent vers la guérison. On estime que dans 10 % des cas, les lésions du foie peuvent conduire au décès.

Ce samedi était particulier avec la présence en quantité importante d'hygrophores de mars de belles tailles dont le premier fut trouvé par Joelle.

Après une pause photo à l'abri du Crêt, nous avons poursuivi notre circuit de Gros Martel par le Plateau des Narces.

Sous les sapins, Georgia se délectait de cueillir de belles morilles coniques.

Quelques enjambées de dénivelé supplémentaire et à 1400 mètres d'altitude, la neige se faisait de plus en plus présente, du coup Olivier et Jean-Marc ont suggéré de prendre la décision la plus sage, redescendre par la combe de l'Ours jusqu'à la cabane des Bergers !

En plein cœur de la forêt des Narces, cette cabane en pierre est véritable bijou restauré par Depetro et Gervasoni en 1996.

Nous sommes descendus par la forêt de l'Alpe et avons déjeuné sous un très beau soleil au refuge des Narces.

Un impressionnant manteau blanc a enneigé les crêtes du Vercors ,en ce début mai.

Retour sur Méaudre avec en fond de prairie un joli troupeau de chèvres : bêê, bêê, bêe bêe ...

Avec ce mois de mai, nous ouvrons un nouvel album photo :  Mai 2024

samedi 27 avril 2024

Sortie du 27 avril 2024 à Saint Nizier du Moucherotte


Tient, c'est samedi, et cette fois encore, le temps est resté sans pluie, et contrairement à la semaine précédente avec des températures clémentes !

En arrivant à proximité de la Nécropole  de Saint-Nizier du-Moucherote, les 17 participant·e·s ont été surpris par les bourrasques de vent qui devaient dépasser largement les 100km/H, faisant trembler le panneau de signalisation. Un excès d'au moins 70km/h, mais sans aucune possibilité de verbaliser qui que ce soit !

En partant de cet endroit mythique, nos pensées en cette veille de la commémoration de la déportation, ne pouvaient avoir comme seule toile de fond l'engagement de ces hommes dans le premier maquis du Vercors. De cet endroit, les maquisards ont exercé la résistance aux Allemands épaulés par des miliciens, la plus vive et acharnée, les 13 et 15 juin 1944.

Différentes photos montrent l'historique de ces combats. 

L'objectif de cette randonnée était de marcher sur le chemin conduisant vers le secteur de la Ferme Durand à Sassenage, en tentant de trouver si possible, quelques morilles.

Le regard aguerri de Jean-Pierre, sera attiré par la première morille et Lonny tendra sa petite main pour la cueillir, en disant : "tiens maman, c'est pour nous !"; Bien évidemment Valérie lui dira : " ce n'est pas toi qui la trouvée ! "; réplique : "mais c'est moi qui l'ai ramassée".

La seconde sera découverte par Martine. Jean-Marc, de l'autre côté du sentier annoncera deux autres spécimens trouvés.

Et le vent ne voulait pas faiblir, les deux chevaux s'étaient mis à l'abri et devaient dans leurs expressions se demander quelle folie s'était emparée des sociétaires de la mycologie de Sassenage, pour oser s'aventurer par un temps pareil !

Un bon moment se passera avant d'entrevoir un rond de sorcière porteur de mousserons de la Saint Georges. Olivier montrera à Lonny ce champignon qui sent la farine.

La vue sur le Plateau du Sornin se détachait de façon admirable, d'où le choix de vous en faire profiter en mettant cette image en Une du billet de ce jour.

Avant  de débusquer d'autres ronds le long du chemin, Alessandro trouvera un beau morillon.

Les amatrices et amateurs de Calocybe gambosa, c'est le nom latin du tricholome de la Saint Georges, pourront un peu plus loin, en récolter quelques uns. Omelette ou crème fraiche avec des pâtes, les papilles peuvent de délecter de ce champignon à consommer de préférence assez rapidement.

Dans ce secteur, depuis quasiment une quinzaine d'années, une multitude de site évoquent le "Refuge à Laura", le dénicher aura été une sacrée expérience avec des tortillons dignes de Koh-Lanta, chevaucher un arbre en travers ou bien trouver la lucarne du haut qui évite la cabriole.

Sur ce sentier très peu fréquenté, quelques brins de muguet iront embaumer au moins deux appartements de Sassenage.  Joël montrera ses trouvailles:  une morille conique, une morille blonde, un morillon.

Sur son site le cyclo-Club de Sassenage révèle l'histoire de ce refuge: 

"un papa avait voulu faire plaisir à sa fille Laura en lui construisant cette cabane. Inlassablement au fil des jours, il avait transporté les matériaux nécessaires à cette construction. A l'intérieur on y trouve un cahier où l'on peut écrire quelques mots. En consultant le web, j'ai lu qu'un cahier vieux de 22 ans y avait été brulé. C'est dire, que même dans le monde de la montagne, on trouve des imbéciles."

Il semble que cette construction daterait de 1972. La volonté de ce papa qui a entretenu avec passion longtemps cette cabane c'est que les randonneurs de passage apportent au fil du temps leurs modestes contributions à sa préservation.

De la-haut, sur un pente abrupte, nous avions une vue sur la vallée s'étendant de Saint Egrève à Grenoble, etc... Ces images nous les avons immortalisées et elles sont présentes dans le dossier mars-avril 2024.

Après le casse croûte et le café partagé en divers points dont le refuge à Laura, délicatement nous pouvions amorcer le retour vers nos véhicules. Martine trouvera de quoi compléter sa recherche, au détour d'un chemin pour terminer avec 5 morilles.

A l'aller, le dénivelé positif était de 156 mètres et le négatif de 423 mètres. Aussi ce cumul de descentes est devenu après nous être restaurés, des pentes à gravir, alors que seulement 250 mètres avaient été annoncés. Au total, nous avons parcouru 11km et presque 500 mètres de dénivelé.

Ce soir, le repos sera précieux et le sommeil pourra être bercé par la multitude de paysages vus, à la veille d'un dimanche qui s'annonce comme très arrosé !

Pour la dernière fois, les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024