Tient, c'est samedi, et cette fois encore, le temps est resté sans pluie, et contrairement à la semaine précédente avec des températures clémentes !
En arrivant à proximité de la Nécropole de Saint-Nizier du-Moucherote, les 17 participant·e·s ont été surpris par les bourrasques de vent qui devaient dépasser largement les 100km/H, faisant trembler le panneau de signalisation. Un excès d'au moins 70km/h, mais sans aucune possibilité de verbaliser qui que ce soit !
En partant de cet endroit mythique, nos pensées en cette veille de la commémoration de la déportation, ne pouvaient avoir comme seule toile de fond l'engagement de ces hommes dans le premier maquis du Vercors. De cet endroit, les maquisards ont exercé la résistance aux Allemands épaulés par des miliciens, la plus vive et acharnée, les 13 et 15 juin 1944.
Différentes photos montrent l'historique de ces combats.
L'objectif de cette randonnée était de marcher sur le chemin conduisant vers le secteur de la Ferme Durand à Sassenage, en tentant de trouver si possible, quelques morilles.
Le regard aguerri de Jean-Pierre, sera attiré par la première morille et Lonny tendra sa petite main pour la cueillir, en disant : "tiens maman, c'est pour nous !"; Bien évidemment Valérie lui dira : " ce n'est pas toi qui la trouvée ! "; réplique : "mais c'est moi qui l'ai ramassée".
La seconde sera découverte par Martine. Jean-Marc, de l'autre côté du sentier annoncera deux autres spécimens trouvés.
Et le vent ne voulait pas faiblir, les deux chevaux s'étaient mis à l'abri et devaient dans leurs expressions se demander quelle folie s'était emparée des sociétaires de la mycologie de Sassenage, pour oser s'aventurer par un temps pareil !
Un bon moment se passera avant d'entrevoir un rond de sorcière porteur de mousserons de la Saint Georges. Olivier montrera à Lonny ce champignon qui sent la farine.
La vue sur le Plateau du Sornin se détachait de façon admirable, d'où le choix de vous en faire profiter en mettant cette image en Une du billet de ce jour.
Avant de débusquer d'autres ronds le long du chemin, Alessandro trouvera un beau morillon.
Les amatrices et amateurs de Calocybe gambosa, c'est le nom latin du tricholome de la Saint Georges, pourront un peu plus loin, en récolter quelques uns. Omelette ou crème fraiche avec des pâtes, les papilles peuvent de délecter de ce champignon à consommer de préférence assez rapidement.
Dans ce secteur, depuis quasiment une quinzaine d'années, une multitude de site évoquent le "Refuge à Laura", le dénicher aura été une sacrée expérience avec des tortillons dignes de Koh-Lanta, chevaucher un arbre en travers ou bien trouver la lucarne du haut qui évite la cabriole.
Sur ce sentier très peu fréquenté, quelques brins de muguet iront embaumer au moins deux appartements de Sassenage. Joël montrera ses trouvailles: une morille conique, une morille blonde, un morillon.
Sur son site le cyclo-Club de Sassenage révèle l'histoire de ce refuge:
"un papa avait voulu faire plaisir à sa fille Laura en lui
construisant cette cabane. Inlassablement au fil des jours, il avait
transporté les matériaux nécessaires à cette construction. A l'intérieur on y trouve un cahier où l'on
peut écrire quelques mots. En consultant le web, j'ai lu qu'un cahier
vieux de 22 ans y avait été brulé. C'est dire, que même dans le monde de la montagne, on trouve des imbéciles."
Il semble que cette construction daterait de 1972. La volonté de ce papa qui a entretenu avec passion longtemps cette cabane c'est que les randonneurs de passage apportent
au fil du temps leurs modestes contributions à sa préservation.
De la-haut, sur un pente abrupte, nous avions une vue sur la vallée s'étendant de Saint Egrève à Grenoble, etc... Ces images nous les avons immortalisées et elles sont présentes dans le dossier mars-avril 2024.
Après le casse croûte et le café partagé en divers points dont le refuge à Laura, délicatement nous pouvions amorcer le retour vers nos véhicules. Martine trouvera de quoi compléter sa recherche, au détour d'un chemin pour terminer avec 5 morilles.
A l'aller, le dénivelé positif était de 156 mètres et le négatif de 423 mètres. Aussi ce cumul de descentes est devenu après nous être restaurés, des pentes à gravir, alors que seulement 250 mètres avaient été annoncés. Au total, nous avons parcouru 11km et presque 500 mètres de dénivelé.
Ce soir, le repos sera précieux et le sommeil pourra être bercé par la multitude de paysages vus, à la veille d'un dimanche qui s'annonce comme très arrosé !
Pour la dernière fois, les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024