Nous étions treize sociétaires pour cette sortie dans le Vercors. Notre première escale avait pour cadre la baraque des Feuilles et la seconde la cabane d'Achieux. Le décor pour un parcours Résistance était planté.
Après tout, nous sommes la veille du 8 mai et dans chaque commune de France, des commémorations rappelleront la lutte pour vaincre le nazisme.
Sur le site beaucoudray.free.fr, j'ai découvert une page d'histoire de la Résistance dans le Vercors. Sur les 75 pages j'en ai tiré le petit résumé suivant :
" Au mois de mars 1943, les réfractaires au STO sont venus renforcer les Francs-Tireurs de Méaudre, une partie d'entre eux ont été transférés à la cabane des Feuilles, qui à ce moment-là était en pleine forêt. Ce refuge avait l'avantage de disposer d'une fontaine abondante, et, luxe suprême, une ligne électrique avait été tirée depuis une maison des Chantiers de jeunesse, située en contrebas. Face au manque de place, les parias du STO seront installés à la cabane forestière d'Achieux. Avec le Trou-du-Veau et la Combe du Furon, ils auront de l'eau à proximité...."
Sur cette halte, Martine et Monique seront les premières à découvrir des hygrophores, puis plus rien. Michel C. et Robert partiront sur un autre versant et lorsque nous nous sommes rassemblés pour partir dans la seconde direction, c'est Michel C. qui aura été le plus chanceux avec de beaux spécimens.
En arrivant vers la baraque forestière d'Achieux, Jean-Marc avait planté le décor de cette seconde halte en allumant un feu, non pas dans le refuge, mais dehors car le temps le permettait.
Sur ce secteur nous étions à une altitude moyenne de 1353 mètres, quelques hygrophores supplémentaires seront trouvés, mais le champignon le plus présent était la pézize brillante ou écorce d'orange (caloscypha fulgens) que nous avons laissé sur place !
A certains endroits nous avons découvert des hygrophores mangés en partie par des limaces et nous avons pu photographier un flagrant délit : Lehmannia marginata, la limace des bois en pleine action s'attaque par le côté droit à l'hygrophorus marzuolus.
Revenons à ce décor de feu de camp, plusieurs nappes avaient été dressées, certains diront : "c'est dommage, il n'y a pas de guitare pour accompagner la chansonnette".
Jean-Marc avait préparé des toasts à base d'ail de ours, de tapenade, d'aspergettes, Michel C. partageait sa tortilla, Marie-Pierre son cake, Michel B. son Viré-Clessé.
Babeth qui ne pouvait être parmi nous, avait réalisé un gâteau au citron que notre ami Alessandro, le plus jeune de la sortie, a découpé.
Après ce beau pique-nique, direction Nave, mais un névé imposant nous a contraint à faire demi-tour, avec un arrêt pour un essai de recherche d'hygrophores dans un autre secteur ou de cueillettes de pissenlits. Très vite, nous allons nous replier vers le télésiège et là, aux prochains menus des présents, il y aura des préparations de salades diversifiées.
Avec cette première sortie de mai, démarre un nouveau dossier regroupant les photos non présente dans ce billet: mai-juin2022