samedi 16 mars 2024

16 mars 2024, première sortie mycologique à Miribel


Cette année encore, la société mycologique de Sassenage s'est retrouvée contrainte d'annuler la sortie raquettes de février. De ce fait, cette première sortie 2024 a été un peu plus éprouvante, avec ses 269 mètres de dénivelés positif et 7,42 km parcourus. Mais, les 21 personnes présentes ont été grandement satisfaites de cette journée.

Sur le parking de Sassenage, les quelques gouttes de pluie n'ont pas freiné l'ardeur des présents dont quelques nouvelles et nouveaux adhérents de notre association.

A 8H précises, 19 d'entre nous sont partis de Sassenage et 2 nous ont rejoints à Miribel les Echelles.

Nous avons formé deux groupes avec comme point de rassemblement la Grange vers 12H30. 

Le champignon que chacune et chacun devaient débusquer c'est l'hygrophore de mars qui se planque sous la mousse, les feuilles ou bien les épines d'épicéas.

10 sociétaires avec Jean-Marc remonteront la colline, tandis que le second groupe avec Olivier redescendra jusqu'au niveau de la source de l'écuelle avant de remonter.

Des fleurs, nous pourrons en admirer, parmi elles, l'anémone Sylvie. Cette plante a un cycle végétatif précoce qui lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres obscurcissent les sous-bois. L'anémone sylvie est utilisée en friction locale, car caustique, contre les rhumatismes.

Sur l'un des replats de cette descente, plusieurs petits spécimens de marzuolus seront trouvés. Pour montrer le niveau de difficulté pour l'apercevoir, Michel montrera un petit point gris au milieu de la mousse, il entendra : "надзвичайний" de la part de Victoria, ce qui signifie :"extraordinaire" !

Après la traversée de plusieurs chemins forestiers boueux, nous voici parvenus à cette curiosité, la source de l'écuelle façonnée dans la roche, par les charbonniers.

En remontant, nous verrons plusieurs pezizes dont l'écarlate, il y a des collybies des cônes d'épicéas, quelques mycènes.

Dans l'autre groupe, Jean-Marc immortalisera auprès de la Croix de Tempetât, les plus jeunes adhérents présents.

Si au départ, les marzuolus étaient isolés, en franchissant de nouveaux paliers, Svetlana, Laurent, José, Natacha, Martine trouveront de plus gros spécimens et aussi de petites ribambelles.

Le lieu de rendez-vous a changé, cette fois, c'est au sommet de la colline qu'il aura lieu.

Le temps était changeant et en parvenant sur le point le plus haut de notre ascension, quelques gouttelettes et face à nous, le soleil illuminant Saint Laurent du Pont.

Les quelques gouttes auront été éphémères et après le pique-nique, quelques uns ont voulu cueillir des pissenlits.

Durant la prise de la photo de groupe, Bernadette qui s'était éclipsée reviendra la main pleine d'hygrophores.

La forêt a beaucoup changé et de nombreux arbres ont fait l'objet de coupes sanitaires de bois dépérissant. Depuis 2016, les sécheresses successives provoquent un stress hydrique important des sapins et épicéas. Le manque d'eau peut causer la mort des arbres, ou les rendre vulnérables. 

Affaiblis, ils subissent des attaques massives d'insectes ravageurs, dont la prolifération est favorisée par les températures élevées. C'est ainsi que la scolyte, petit coléoptère qui se nourrit de sapin et d'épicéa vivants creuse des galeries sous l'écorce coupant la circulation de la sève et provoquant la mort prématurée des arbres.

Retrouvez toutes les photos de cette sortie, sur le nouvel album Mars-Avril 2024.



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