Pas d'effet nouvelle lune lorsqu'il n'a pas plu, de ce fait les rares champignons présents sur la première partie de la sortie, étaient pour l'essentiel classés parmi les toxiques ou les mortels : clitocybe ou pleurote de l'olivier (omphalus olearius), clitocybes du bord des chemins (clitocybe rivulosa).
Parmi les 12 sociétaires présents, certains ont cru trouver du choix comestible et se sont munis de paniers, et parfois en l'empruntant.
Le fruit en abondance notamment sur la tourbière était l'airelle rouge (vaccinium vitis-idaea). L’airelle rouge, est un sous-arbrisseau appartenant à la famille des Éricacées, elle se trouve en sous-bois sous les conifères, dans les tourbières, dans les
landes subalpines jusqu’à 3000 m.
Moins utilisée que la myrtille,
l’airelle rouge est un fruit qui se consomme comme la canneberge. C’est à la fois une plante ornementale, médicinale et comestible, mais sur ce site classé, espace naturel sensible, sa cueillette est interdite.
La tourbière du col Luitel doit son existence aux grands
glaciers du Quaternaire.
Sa traversée se fait sur des caillebotis.
Sa richesse biologique est tout à fait remarquable, le lac abrite sur
ses rives une flore digne des paysages scandinaves. Mousses, plantes
aquatiques (sphaignes) et plantes carnivores (drosera, petite
utriculaire & grassette vulgaire) se développent dans une tourbière
âgée de plus de 12 000 ans. Mousses sans racine, les sphaignes sont de véritables éponges qui
absorbent l'eau, jusqu'à 25 fois leur poids sec. Elle forment des
coussins ou radeaux qui progressent vers le centre du lac.
Après cette marche sur caillebotis, notre circuit s'est poursuivi d'abord sur un sentier large et puis en se dirigeant vers un col, le chemin avait été grignoté par la végétation et par la poussée de petits hêtres.
En avançant, nous nous sommes retrouvés dans le royaume de la soie des toiles d'araignées, un signe de la profusion de proies dans ce secteur.
Beaucoup de branches étaient recouvertes de ce piège, ce qui nous a permis de réaliser des clichés différents.
Dans cet atmosphère, le brouillard avait décidé de nous accompagner. C'est à ce moment-là que Jacques s'est rendu compte que quelque part, il avait perdu le panier emprunté à Jean-Marc. Nous avons été unanimes pour lui dire de ne pas refaire le circuit inverse.
Le chemin pour la descente vers les tables de pique-nique était large, deux autres séries de champignons étaient présents: la vesse de loup (lycoperdon) et les fausses girolles (hygrophoropsis auriantaca).
Le décor de notre salle à manger était un sculpture de Laurent Schwoehrer (Shoux) intitulé "Les Mal Aimés".
De cet arbre, des animaux représentatifs de la biodiversité de la réserve naturelle du Luitel, sortent comme une interpellation des petits et des grands sur la peur de l'autre imputable à la méconnaissance. Araignée, serpent, hibou, chauve-souris, crapaud, d'où jaillissent des peurs irrationnelles, des affabulations, des légendes !
A une famille de la région lyonnaise passant à proximité, nous avons posé la question : à tout hasard, avez-vous aperçu un panier ? La réponse a été l'affirmative, et il n'était pas très loin. Très vite, Jacquot l'a retrouvé.
Pendant ce mouvement, Martine qui ne souhaitait pas revenir une fois de plus, sans rien s'est arrêtée devant des muriers sauvages et a cueilli de quoi faire une petite gelée.
En repartant de ce lieu pour visiter la Chartreuse de Prémol (ce nom vient du latin Pratis Mollis, le Pré Mou), la température avait peu évoluée, un petit 15°.
Sur ce nouveau circuit, Walter a trouvé dans un premier temps, des bolets à pieds rouges et également des polypores soufrés. Le webmaster pouvait se dire : enfin du comestible, avec une valeur gustative pour le Neoboletus erythropus, les polypores soufrés (Laetiporus sulphureus) étaient parasités par des moisissures, dommage !
En ce qui concerne la chartreuse de Prémol, le site chamrousse.info refait l'historique de cet ancien couvent. Pour aujourd'hui, ce qu'il faut retenir, c'est l'évolution de ce chantier.
En 2008, un projet de développement touristique, culturel et économique, voyait le jour pour mettre en valeur le site de l’ancienne Chartreuse de Prémol. Projet sans suite, du fait de la crise financière de cette année-là et d’un changement organisationnel des communautés de communes impactant Vaulnaveys-le-Haut.
Ce n’est qu’en 2019 que, après des études préliminaires et quelques opérations ponctuelles dont la mise en sécurité des ruines de la Chartreuse, Grenoble-Alpes Métropole (dont fait partie Vaulnaveys-le-Haut depuis 2014) décide de faire réaliser des travaux pour la conservation de la Porterie et des voûtes .
Le constat se révélait alarmant, le bâtiment de la Porterie et les voûtes étant "extrêmement fragilisés". Les travaux ont pour objet de consolider les voûtes, de mettre hors d’air et hors d’eau l’ancienne Porterie avec la restauration des façades et des murs de refends, la purge des anciens enduits et leur réfection à la chaux, et enfin la construction d’une charpente traditionnelle avec couverture en ardoises naturelles.
Les photos qui ne sont pas associées à cet article sont consultables dans l'album été2022 , en cliquant sur le lien précédent.
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