Pour parvenir à Sainte Luce, il faut poursuivre la route Napoléon après la Mure sur une vingtaine de kilomètres, aussi quelle ne fut pas notre surprise de constater qu'en raison du rallye automobile de la Matheysine, la route très étroite était coupée, impossible d'aller jusqu'au parking.
Les 34 participant-e-s à cette sortie et les 9 véhicules ont donc manoeuvré pour se disposer dans le sens du retour en
évitant de trop gêner la circulation sur une voie.
Inévitablement, le circuit initial a été prolongé, dans la première prairie au dessus de la course, Joël a trouvé le premier tricholome de Saint Georges, cela semblait un signe !
Nous voici partis d'un pas alerte pour rejoindre notre circuit à Anglot en direction de le Chauvet, avec formation de deux groupes: les sportifs et les autres.
Martine sera la première à trouver quelques marasmes de l'oréade, puis Josette, mais il faut bien le dire, les cueillettes étaient plutôt maigres, Robert trouvera 2 morilles, d'autres des mousserons de Saint Georges.
A treize heures, les deux groupes se rejoignaient pour le pique-nique, les différentes chaines de montagnes pour certaines enneigées s'offraient à nous. Le groupe des sportifs avaient trouvé des morilles, aussi au retour la quête a été plus grande.
Des parterres de pensée des Alpes (Viola calcarata) jonchaient les prairies. La pensée sauvage a longtemps été employée comme remède contre les affections rhumatismales. On l'utilise dans les salades ou en tisane pour calmer les nerfs et faire baisser la fièvre. Nos aïeux faisaient également appel à elle pour nettoyer le sang aux changements de saison. Emolliente, expectorante et sédative,
la violette soigne, depuis Hippocrate, les maladies des voies
respiratoires. Elle était reconnue enfin comme potion d’amour et symbole
du souvenir, d’où son nom : pensée.
La légende raconte que Zeus, le
roi des dieux était amoureux d'une belle jeune fille nommée Io. Afin de
la protéger du courroux d'Héra, son épouse, il la changea en jeune
génisse. Pour la nourrir de l'herbe la plus délicate, il commanda à la
Terre de créer en son honneur une fleur digne d'elle qu'il baptisa du
nom de la belle (qui a donné viola en latin). Vénérée des Athéniens,
cette fleur couronnait les têtes lors des fêtes en l’honneur de Dionysos
car elle était censée éviter les maux de tête dus à l’alcool.
Au final, la cueillette de morilles vers les sapins aura satisfait la plupart d'entre nous.
Le soleil et la chaleur nous ont donné des couleurs, un groupe aura fait 542 mètres de dénivelé, l'autre 700 mètres pour un parcours avoisinant les 12 kilomètres, mais malgré le temps consacré à cette balade, quelle satisfaction de satisfaire nos papilles !
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