samedi 4 mai 2019

Sortie du 4 mai 2019 au massif forestier des feuilles et Davières

La météo très incertaine de ce 4 mai n'a pas freiné l'ardeur des sociétaires de la mycologie de Sassenage. En effet, 23 présent·e·s très motivé·e·s s'étaient donné·e·s rendez-vous sur le parking de l'école Vercors.
Jean-Marc dira: "nous avons deux options avec des abris compte tenu du temps, celle de Vélanne pour les morilles, mais nous risquons de faire chou blanc par rapport à la hauteur, ou bien les hygrophores de mars vers le trou qui souffle". La majorité choisira la seconde option.
Le trou qui souffle est un réseau de cavités souterraines karstiques qui a un développement de 50 km. C'est le second réseau le plus long du massif depuis l'entrée haute (Toboggan des Naïades) jusqu'au fond (Siphon sud), le dénivelé total du complexe souterrain est de 670 mètres. L'entrée dite "Trou qui souffle" tient son nom d'un violent courant d'air soufflant qui sort de terre. Elle a été découverte lors de travaux de construction de la route allant du village de Méaudre au pas de Pertuson, par André Bourgin, membre du Spéléo-club alpin de Paris (SCAP), qui l'explore pour la première fois en 1937.
Depuis son aménagement en 1990, les Saints de Glace sont l'entrée la plus utilisée du réseau. Il s'agit d'un long méandre débouchant au sommet de la salle Hydrokarst à −226 mètres
Notre première halte se fera au Refuge des feuilles, un haut lieu de la résistance dans le Vercors avec les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) entre 1943 et 1944.
Comme une volée de moineaux, les anciens se sont précipités vers un petit coin de morilles pour extraire la vingtaine de spécimens présents en ce lieu. Odette qui avait découvert ce petit espace, il y a 10 ans, dira: "personne ne m'en a laissé au moins une !". 
Deux équipes se sont formées, avec en ligne de mire se retrouver pour le casse-croûte à 11H45.
Chaque équipe a cherché: les hygrophores de mars mais aussi les morilles coniques.
Les champions des cueillettes n'ont pas été forcément les plus aguerris, mais les plus chanceux, Jean-Luc qui sur un replat cueille une vingtaine d'hygrophores de mars ainsi que Robert S., Jean-Marc pour ce groupe.
L'autre groupe a couru les bois pour de petites cueillettes, histoire de ne pas rentrer bredouilles !
A l'heure prévue, les flammes crépitaient dans la cheminée du refuge. La sensation de chaleur était anéantie par l'ouverture des portes due à l'épaisseur de la fumée ambiante
Du coup, pour le casse-croûte, certains ont choisi le "confort" intérieur et les autres, l'extérieur pour bénéficier par intermittence de quelques rayons de soleil.
La seconde étape se déroulera un peu plus bas et la championne sera Chantal avec 19 morilles.
L'hygrophore pousse à la fonte de la neige, mais par endroit, cette dernière était trop présente.
Finalement, la pluie n'aura pas gâté la sortie.
Jean-Luc, Jean-Marc, Michel ont réalisé des photos qui se trouvent sur le nouveau dossier Mai-Juin 2019. Petit message aux abonnés de google photos: vous devrez vous réinscrire pour bénéficier des images mises sur ce nouveau compte.

samedi 27 avril 2019

Sortie du 27 avril 2019, le Punais au Peuil


Lorsque le temps est maussade et pluvieux, l'on dit: c'est un temps à champignons, ou bien chez nos amis haut-savoyards: "ça margagne".
Avec 19 cueilleurs sur le parking du Peuil de Claix, il était important de constituer 2 groupes.
Jean-Marc ne se sentait pas bien, mais il a tenu à accompagner les sociétaires de la mycologie de Sassenage.
L'équipe des 8 d'Olivier a bien tenter de découvrir quelques morilles ou morillons, sans trop de succès. Il y avait bien des ronds de sorcières, mais les tricholomes de Saint Georges (Calocybe gambosa), mêmes petits étaient plutôt véreux. 
Les voici arpentant quelques raidillons pour tenter de découvrir des hygrophores de mars (Hygrophorus marzuolus), et là, surprise, de beaux spécimens ont ravi nos sportifs.
Dans le groupe, nous avions des connaisseuses des ânes qui sont d'excellents animaux de compagnie aimant beaucoup les caresses, merci les filles !
Dans le cadre de ce parcours vers Griffey, la cabane construite sur un arbre peut accueillir jusqu'à 4 personnes. Une pensée émue pour notre ami Georges décédé le 6 février dernier, d'autant que ce jour, sa fille, son gendre et son petit-fils sont venus nous accompagner jusqu'à midi.
Dans la seconde équipe de 11, il n'y avait pas de circuit particulier à effectuer, chacune, chacun a essayé au gré de ses sensations de découvrir des morilles ou des morillons. Les plus chanceux auront été Martine et Michel. Michel qui aura trouvé également 4 mousserons de la Saint Georges, sains.
Sur cette partie là, Simba, la chienne Berger blanc suisse de Laurence et Hervé s'est amusée à cœur joie.
A quatre jours du 1er mai, cueillir quelques brins de muguet (Convallaria majalis) c'est se souhaiter du bonheur. La légende grecque veut que le muguet fut créé par Apollon, dieu du mont Parnasse, pour en tapisser le sol, afin que ses neuf muses ne s'abîment pas les pieds.
A midi, Jean-Marc avait dressé la table à la ferme du Peuil au Punais. 
Cette ferme est une ancienne possession de l’hôpital de la Providence de Grenoble, déjà citée en 1693, elle comporte une maison d’habitation, une grange, une écurie, un four et plusieurs dépendances. La nouvelle ferme du Punais au Peuil, reconstruite par le département de l'Isère a été inaugurée le 15 mai 2018. Ce nouveau bâtiment comporte désormais: 
- un lieu d’accueil et d’expositions permanentes et temporaires pour le public 
- une salle pédagogique pour les scolaires, un abri pour les promeneurs, de bureau et atelier pour les animateurs 
 - un logement pour le berger et d’une bergerie. 
Après le casse croûte, Jean-Marc et Francesca sont redescendus sur Sassenage, tandis que les 14 autres sociétaires sont repartis à la recherche d'hygrophores de mars. Au final, nous pouvons conclure ce billet en soulignant la satisfaction des présents pour cette sortie mycologique.

dimanche 21 avril 2019

Sortie du 20 avril 2019 aux Quatre Seigneurs

Les rayons du soleil favorisent l'apport en vitamine D qui sont bénéfiques à la calcification de nos os. Pour cette première journée du week-end Pascal, les 16 sociétaires présents, à défaut d'une grande cueillette, ont profité des bienfaits de notre astre.
A 800 mètres, le thermomètre dépassait les 20° à l'ombre.
La première orchidée, quelques pézizes et une vingtaine de morilles dont les plus belles ont été l'apanage de nos adhérentes.
Jean-Marc a sorti son tableau blanc pour expliquer le règne des morilles, elles sont des champignons printaniers dont le pied et le chapeau sont creux. 
La recherche de morilles doit se faire assez lentement, car leur couleur et leur mimétisme les rendent très difficiles à voir. L'apparition des premiers bourgeons sur les frênes ou noisetiers ainsi que la floraison des prunelliers sauvages semblent coïncider avec la poussée de morilles, mais c'est la floraison de la jacinthe des bois qui correspondrait au point culminant des meilleures cueillettes.

samedi 13 avril 2019

Sortie du 13 avril 2019 au lieu-dit " La Montagne"


En raison de la bise, il faisait frisquet ce samedi matin sur le parking de l'école Vercors.

Les 20 sociétaires présent·e·s ont été confronté·e·s à un choix de sortie mycologique se résumant à l'hygrophore de mars ou à la morille !

Deux excellents champignons qui méritent une attention particulière pour en trouver, tant ils se confondent avec leurs terrains de pousse.

Nous avons voté en tenant compte des conditions climatiques qui favorisent les poussées ! 13 voix se sont portées pour aller à la recherche des hygrophores de mars, la majorité a tranché !
Nous voici partis pour le pays des Miribelain·e·s, on peut expliquer le toponyme "Miribel" de trois façons différentes :

  •     Il peut être formé sur le verbe latin MIRARE (regarder) et BELLUS (beau). 
  •     Il peut avoir une origine celtique : "MYR" (ruisseau) et "BEL" (cime, montagne)
  •     En latin, "BELLUM" est relatif à la guerre, "MIRIBELLUM" pourrait donc signifier "Lieu d'où l'on voit bien pour faire la guerre"

Quant au reste du toponyme, lès signifie "près de", il s'agit donc de Miribel près des Échelles.

Nous nous sommes répartis en deux groupes, un de 8 sous la houlette d'Olivier pour les plus sportifs, le second de 12 sous la houlette de Jean-Marc, avec 2 itinéraires différents et un rendez-vous à 12H30 vers la borne dite "La Montagne" pour le casse croute commun.
Le premier groupe est passé vers la croix du Col des Mille Martyrs. La légende nous raconte que le lundi de Pentecôte, on se rendait à pied de Miribel jusqu'à l'église des Carmes à Pont-de-Beauvoisin (Savoie) auprès des reliques des dix mille martyrs rapportées en 1492 de la croisade par Jacques de Clermont, en passant par le Col des Mille Martyrs.

Le bois environnant était désigné sous le nom de "Mirmatu" par la carte de Cassin (nous supposons qu'il s'agissait d'une déformation probable de 1000 martyrs).
Pour le second groupe une montée pépère à travers bois, sentiers, la partie la plus pénible est la marche sur route goudronnée.

Les deux groupes se sont rejoints à l'heure prévue, il y avait eu des cueillettes différentes selon les personnes, de rien à quelques beaux spécimens d'hygrophores de mars.
La particularité, c'est cette borne qui délimite les communes de Miribel, de Saint Aupre et de Merlas. Robert S. a choisi de sa poser sur les 3 communes en même temps pour casser la croûte, le reste se répartissant sur l'une ou l'autre des communes. 
Le Gros avantage de ce point particulier est qu'il vous protège de la bise, ce qui a été fort appréciable, lorsque le mercure ne parvient pas à dépasser les 8°.

Au retour, les deux groupes sont restés dans la même configuration et ont suivi des itinéraires différents.

Bilan de cette sortie, tous les sociétaires ont trouvé des hygrophores, en somme une belle cueillette !

dimanche 7 avril 2019

Sortie du 6 avril 2019 à la Combe Laval

Les 11 adhérent·e·s présent·e·s ont savouré cette vallée aux allures de conte fantastique !
Parcours sur la route impériale qui doit son nom au fait que Napoléon 1er ait signé par décret l'autorisation à la compagnie Ling d'acheminer les grumes de bois de la forêt de Lente vers l'Isère et les ports de Marseille et Toulon.
Cette route impériale est devenue mystérieusement le chemin des chartreux !
Le chemin des chartreux était, en fait, les restes de la première route de Combe Laval construite en 1805-1807.
A cette occasion ont été creusés deux tunnels appelés à tort tunnels des moines et un pont a été érigé sur le Cholet que la tradition populaire a attribué aux Chartreux, parfois en le datant du XI° siècle alors que ceux-ci n'étaient pas encore installés au Val Sainte Marie de Bouvante.
Comme l'écrit le site Royans d'Hier et d'aujourd'hui : "Il reste donc l'histoire rectifiée grâce à ces découvertes qui permettent de rendre à César ce qui lui appartient, de sortir de l'oubli une part de notre histoire et de perpétuer le souvenir de ces hommes qui ont conçu et réalisé une route spectaculaire, dans des conditions extrêmement difficiles."
Passage par le pont sur le Cholet dit: des chartreux, bâti en pierre de tufs, facile à tailler et surtout disponible tout autour, le pont a servi à acheminer diverses marchandises et particulièrement du vin provenant de Choranche.
(D'après certains ce chemin servait à transporter vers les forges du Comte de Sassenage, le charbon de bois des hauts plateaux).
En haut du col, par un treuil activé par une machine descendaient les lourdes charges, ce qui a donné son nom à ce col: Col de la Machine, situé près de l'extrémité de la reculée karstique de Combe Laval.
Il relie les communes de Saint-Jean-en-Royans et de Bouvante.
Le petit chemin pavé nous a conduits à la cascade de Frochet. La cascade de Frochet présente la caractéristique d’être une cascade de tuf appelé aussi travertin. Cette roche calcaire à alvéoles se forme dans une eau à forte teneur en calcaire. Lorsqu’il y a une rupture de pente, l’eau brassée se dégaze. Le gaz carbonique dissous s’évapore, ce qui provoque la précipitation de carbonate.
Ceci est accentué par l’intervention de la végétation (fougères, mousses et algues) qui après absorption du gaz carbonique, s’encroûte dans le carbonate. Ces débris végétaux disparaissent ensuite en partie par fermentation, ce qui donne l’aspect caverneux à cette roche. Ces roches s’accumulent, formant des massifs de tuf qui s’empilent les uns sur les autres, d'où cette image de conte fantastique !
L'heure était adéquate pour casser une petite croûte au bord du Torrent du Cholet.
Au fond de la vallée, le magnifique monastère orthodoxe Saint Antoine le Grand fondé par le Révérend Père Placide Deseille et son compagnon d’ascèse le Père Séraphin dans un écrin de verdure d'une vallée restée sauvage, un joyau d'art sacré : 600 m2 de fresques de style byzantin réalisées par un des meilleurs artistes russes contemporains. construit en 1978.
Dans cette promenade, au sentier inondé, nous n'avons pas trouvé la moindre morille, tout juste une pézize micropode (peziza micropus). Les pézizes d'Autriche, écarlates, orangées, veinées, oreilles de Judas sont, bien cuites, de bon comestibles.
Les photos de la balade non présentes dans ce billet prises par Anne et Jean-Marc sont dans le dossier mars-avril 2019.
 

samedi 30 mars 2019

Sortie du 30 mars 2019 au Peuil de Claix

Il n'y a toujours pas eu de pluie durant la semaine écoulée, sur un cycle lunaire décroissant. Pour cette sortie, nous étions 13 sociétaires pour arpenter notre circuit au Peuil de Claix à 970 mètres d'altitude.
L'occasion d'admirer la scille à 2 feuilles (Scilla bifolia) qui est une petite plante bulbeuse printanière à fleurs bleu violacé, de la famille des Liliaceae, à l'entrée de l'espace naturel sensible.
Sur les bords du sentier, l'herbe est encore recouverte d'une fine pellicule de givre, signe de température négative durant la nuit. La tourbière est partiellement inondée, cette situation sera t-elle propice aux poussées mycologiques ?
Jean-Marc sera le premier à trouver un petit hygrophore de mars, Alessandro trouvera un modèle similaire, et puis Robert S. et Eliane seront plus chanceux.
La proportion de "veinards" est plus importante que la semaine précédente !
Alessandro a même trouvé 2 micro morilles coniques, difficiles à photographier.
Pour un accompagnement culinaire, seuls Éliane et Robert peuvent être des compétiteurs. Pour les autres, il n'y a à la rigueur que le soufflé au parfum des bois à présenter aux plus fins palais. 
Fort heureusement, les pousses de jeunes pissenlits n'ont pas nécessité des yeux experts pour la cueillette.
La météo annonce des pluies pour la semaine prochaine qui abordera une autre étape lunaire, avec peut-être à la clef des morilles ! En attendant, régalez-vous avec les photos de Jean-Luc dans le dossier mars avril 2019 !

samedi 23 mars 2019

Sortie du 23 mars 2019 à Saint Sixte

Les semaines se suivent sans pour autant se ressembler ! 
La succession de belles journées ensoleillées a tendance à assécher les terrains. 
Les 19 sociétaires de la mycologie en ont fait l'expérience : très peu d'humidité dans les bois, par contre des sentiers sur terrain argileux défoncés par les passages d'engins de bucheronnage, boueux ou inondés par endroits. 
Après avoir longé le lac de Saint Sixte et le cimetière, nous nous sommes dirigés vers les ruines de l'ancien château de plaisance, construit à la fin du XIXe siècle. 
Cette imposante villa au style baroque aurait été, selon les sources, la résidence d'été de l'industriel lyonnais André Descours, fondateur du groupe Descours & Cabaud, où celle de son frère Auguste Descours qui serait décédé dans l'enceinte du château en 1904. 
Durant la seconde guerre mondiale, ce château aurait abrité les réfractaires au STO, ou bien les maquisards qui avaient installé leur quartier général. Le château a été incendié par les soldats de la Wehrmacht le 21 juin 1944 en représailles, et n'a jamais été restauré. 
Sur internet, certains prétendent que ce château serait hanté et décrivent des sensations de mal-être, nous n'avons vu aucun fantôme ! 
Nous sommes repartis pour faire ce circuit de 9,9 km, mais sur un rythme de randonnée mycologique, plutôt que balade sereine à la recherche de champignons. 
Il aura fallu 2 heures de marche avant la découverte des 2 premiers hygrophores de mars par Anne, mais 200 à 300 mètres à l'aval, Louis et Éliane ont trouvé d'autres spécimens. 

Au final, il y aura eu 3 cueilleurs sur les 19 sociétaires. En ce qui concerne les collybies des cônes, en cumulant tous les exemplaires trouvés, les 200 grammes n'ont pas été atteints ! 
La pause déjeuner s'est faite près de l'étang du Vivier des Chartreux qui est alimenté par un petit ruisseau. Desséché pendant de longues années, il est de réhabilitation récente. Voué à la détente et à la pêche, l’étang est un paradis pour les libellules, domaine de la grande aeschne, une grande libellule superbement colorée.
Quelques vols de col verts et de poules d'eau, animent la tranquillité du lieu. Au ras des berges quelque flore lacustre : renouée amphibie, molinie bleue, reine des prés, et une roselière à prêle des marais. 
Le printemps est aussi la saison des amours des batraciens. Odette nous a appris que la femelle Crapaud pond ses œufs en Corde ou filament accrochés à la végétation du fond de l'eau, tandis que la femelle Grenouille les pond en Grappes ou amas généralement à la surface de l'eau. 
Les adhérent·e·s qui connaissaient Georges ont découvert l'album souvenir des 10 ans, réalisé par notre association à notre ami trop tôt disparu, avec des pincements au cœur, quelques larmes ! 

Au retour vers les voitures, des pissenlits ont été cueillis, histoire de ne pas revenir totalement bredouilles. 
Jean-Marc a photographié une anémone de la variété blanda "white splendour" ou anémone de Grèce. 

Pour cette sortie, Anne, Jean-Luc, Jean-Marc et Michel ont réalisé des photos qui abonderont le dossier mars-avril 2019.