La météo très incertaine de ce 4 mai n'a pas freiné l'ardeur des sociétaires de la mycologie de Sassenage. En effet, 23 présent·e·s très motivé·e·s s'étaient donné·e·s rendez-vous sur le parking de l'école Vercors.
Jean-Marc dira: "nous avons deux options avec des abris compte tenu du temps, celle de Vélanne pour les morilles, mais nous risquons de faire chou blanc par rapport à la hauteur, ou bien les hygrophores de mars vers le trou qui souffle". La majorité choisira la seconde option.
Le trou qui souffle est un réseau de cavités souterraines karstiques qui a un développement de 50 km. C'est le second réseau le plus long du massif depuis l'entrée haute (Toboggan des Naïades) jusqu'au fond (Siphon sud), le dénivelé total du complexe souterrain est de 670 mètres. L'entrée dite "Trou qui souffle" tient son nom d'un violent courant d'air soufflant qui sort de terre. Elle a été découverte lors de travaux de construction de la route allant du village de Méaudre au pas de Pertuson, par André Bourgin, membre du Spéléo-club alpin de Paris (SCAP), qui l'explore pour la première fois en 1937.
Depuis son aménagement en 1990, les Saints de Glace sont l'entrée la plus utilisée du réseau. Il s'agit d'un long méandre débouchant au sommet de la salle Hydrokarst à −226 mètres.
Notre première halte se fera au Refuge des feuilles, un haut lieu de la résistance dans le Vercors avec les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) entre 1943 et 1944.
Comme une volée de moineaux, les anciens se sont précipités vers un petit coin de morilles pour extraire la vingtaine de spécimens présents en ce lieu. Odette qui avait découvert ce petit espace, il y a 10 ans, dira: "personne ne m'en a laissé au moins une !".
Chaque équipe a cherché: les hygrophores de mars mais aussi les morilles coniques.
Les champions des cueillettes n'ont pas été forcément les plus aguerris, mais les plus chanceux, Jean-Luc qui sur un replat cueille une vingtaine d'hygrophores de mars ainsi que Robert S., Jean-Marc pour ce groupe.
L'autre groupe a couru les bois pour de petites cueillettes, histoire de ne pas rentrer bredouilles !
A l'heure prévue, les flammes crépitaient dans la cheminée du refuge. La sensation de chaleur était anéantie par l'ouverture des portes due à l'épaisseur de la fumée ambiante
Du coup, pour le casse-croûte, certains ont choisi le "confort" intérieur et les autres, l'extérieur pour bénéficier par intermittence de quelques rayons de soleil.
La seconde étape se déroulera un peu plus bas et la championne sera Chantal avec 19 morilles.
L'hygrophore pousse à la fonte de la neige, mais par endroit, cette dernière était trop présente.
Finalement, la pluie n'aura pas gâté la sortie.
Jean-Luc, Jean-Marc, Michel ont réalisé des photos qui se trouvent sur le nouveau dossier Mai-Juin 2019. Petit message aux abonnés de google photos: vous devrez vous réinscrire pour bénéficier des images mises sur ce nouveau compte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire