Aujourd'hui, nous étions sur la dernière sortie "dite de l'été". Ce drôle d'été plutôt arrosé aura permis, en particulier, de très belles cueillettes de girolles.
En attaquant l’ascension de la Butte de Pipay, pour les 8 sociétaires, c'est la pholiote ridée (cortinarius caperatus ou rozites caperatus) qui décrochait la médaille de la montée, avant que Bernadette ne découvre le premier cèpe des pins (boletus pinophilus).
Après le franchissement de la crête à 1820 mètres d'altitude, c'est sur la partie "les Plagnes" que quelques cèpes de Bordeaux (boletus edulis), des girolles, cette fois c'était la cantharellus friesii, plus petite qui était présente. Une multitude d'amanites panthères ou tue mouches, de meuniers, nous disaient, c'est par là qu'ils faut chercher les cèpes !
La cueillette un peu meilleure a amené Bernadette, Michel et Pierre à s'attarder dans cette partie du bois, il y a bien eu un coup de fil d'Olivier, mais il n'est pas parvenu immédiatement à son destinataire. Lorsque ce petit groupe est remonté sur la cime, il a vite compris que les cinq autres attendaient sous un vent glacial.
Le smartphone a signalé l'appel reçu ! Les ondes ont tendance à être très capricieuses particulièrement dans les zones les moins peuplées dont la montagne.
La montagne est belle avec ses tapis de fleurs, dont certaines plus rares, comme la campanule barbue blanche.
Pour rejoindre le Rocher de Monteynard et déjeuner abrité du vent, il fallait traverser des pâturages et des marais, zones sensibles de tourbières avec des plantes ligneuses basses, mais aussi des fleurs, dont la beauté mérite d'être immortalisée sur des photos.
Marcher dans les marais, en tentant d'éviter au maximum le bain de pieds, n'est pas aisé et ce passage, nous l'avons abordé chacune ou chacun à nos rythmes.
Sur la terre ferme, une grande partie du groupe s'est aventurée à franchir une colline.
En passant près d'un troupeau, je me suis demandé pourquoi, les veaux se cachaient derrières leurs mères, j'ai vite compris en entendant ce message: "inutile de monter, le Rocher est de l'autre côté !". Ce rire bovin était leur façon de se moquer des humains.
Le groupe, par le haut ou par le bas est parvenu au point de rendez-vous. Jean-Marc, nous a annoncé que Babette avait réalisé un quiche aux cèpes et girolles à l'occasion de cette sortie. Du coup, décision collective de faire la photo de groupe autour de cette belle mise en bouche, aux cotés de quelques spécimens cueillis le matin.
Il y avait tellement de félicitations à adresser à Babette que du coup, Michel a voulu prendre une photo avec son téléphone portable, lui faire un MMS chaleureux. Très vite, il est devenu blême et a annoncé la perte du smartphone.
Immédiatement, des appels ont été tentés, mais nous n'entendions pas cette sonnerie si caractéristique de la musique de HK "On lâche rien !"
Le groupe, s'est empressé de terminer le casse-croûte et collectivement et solidairement a choisi de refaire le trajet sur la même trace que celle empruntée par Michel, en passant des coups de fils réguliers vers son portable. A un moment, les appels aboutissaient directement sur le répondeur, dans ce cas, c'était un très mauvais signe annonçant une zone blanche et puis, Jean-Luc dit: "cette fois 4 sonneries", nouvel essai, une voix a répondu.
Michel était loin de se douter qu'une ange gardienne retrouverait dans ce marais son téléphone. La voix était celle de Sylvie qui se rendait au Crêt du Bœuf. Ce fût l'enchantement, avec elle, il a convenu des formalités pour le récupérer.
Du coup, changement d'itinéraire, avec abandon du circuit précédent et passage vers le Bois de Brûla.
Pour
étendre les surfaces de pâturages, des épicéas ont été abattus, c'est
un spectacle désolant qui nous attend jusqu'à la croix.
Le chemin pour redescendre a été très long, après une descente jusqu'à 1503 mètres, c'est sur un sentier plat et large qu'il aura fallu accomplir les 9,6 Km et nos 626 mètres d'ascension.
Les
sorties mycologiques des samedis 4, 11 et 18 septembre 2021 seront
conduites par Michel, Vice-Président et Olivier, accompagnateur.
Nous souhaitons de bonnes vacances et un bon repos à Babette et Jean-Marc.
Toutes les autres photos non présentes dans cet article achèvent de compléter le dossier ETE2021.
Durant ce week-end se déroule sur St Martin d'Uriage et Chamrousse le championnat de France de ski roue. De ce fait, ce samedi les RD 524 et 280 étaient coupées à la circulation de 13H à 20H.
Favoriser le co-voiturage exigeait de trouver un autre lieu pour le stationnement, un circuit différent pour nous rendre au Plateau de l'Arcelle, en prenant la RD111 plutôt que le passage par les Seiglières.
Les huit sociétaires présent·e·s se sont regroupé·e·s dans deux véhicules. Sur les 50 premiers mètres, Martine a découvert deux minis bolet. Était-ce un signe prédateur d'une suite agréable ?
Ce qui sera déterminant, ce n'est pas que des cèpes de Bordeaux (boletus edulis), des pins (boletus pinophilus) ait été trouvés mais c'est la multitude de variétés présentes pour faire une exposition de sporophore ou carpophore (organe reproducteur des champignons supérieurs) après le casse-croûte.
Éliane a découvert une plaque de girolles (cantharellus cibarius) sur un petit espace; pour Jean-Luc, ce fut des polypores des brebis (albatrellus ovinus), pour Édouard d'autres girolles (cantharellus pallens) ou des hydnes imbriqués (sarcodon imbricatus). D'autres trouvailles, des pieds de moutons barbe de chèvre (hydnum repandum) ou roussissant (hydnum rufescens), des chanterelles violettes (gomphus clavatus).
En traversant un marais sur une plateforme aménagée en bois, il y avait des bolets. Pour les déterminer avec certitude, il aurait fallu prélever au moins un exemplaire et l'étudier.
Le mycologue est le spécialiste qui procède à l'inventaire des champignons présents en milieu naturel.
A chaque sortie, nous avons une pensée très émue pour notre ami Alessandro qui est l'un de nos déterminateurs, actuellement dans le coma, suite à un accident. Nous suivons grâce à Francesca les évolutions, la semaine prochaine, il pourra bénéficier d'examens plus approfondis.
Le mycophage, c'est celui qui se nourrit de moisissures et du coup, tous ceux qui consomment des champignons en sont (Homme, insecte, animal, arbre, etc...)
Dit d'une façon plus élégante, le mycophage est une personne qui déguste
le champignon. Il part en forêt dans le seul but de ramasser la perle
rare et de la cuisiner ensuite.
Quant au mycologue, certes, il aime se
nourrir de ses cueillettes, mais il étudie le champignon de manière
scientifique. Une fois ramassé, le mycologue classe le champignon par
famille, ordre et genre.
Une chose est sûre, tous deux sont des mycophiles, des amis des
champignons.
Se balader dans les bois lorsque la température dans la cuvette grenobloise dépasse les 30°, permet en plus des cueillettes de faire le plein d'énergie. La chaleur, même les batraciens rencontrés étaient à la recherche d'endroits plus tempérés !
Nous avons en moyenne parcouru 9,7km, avec seulement 378 mètres d'ascension, une sortie bien tranquille.
Lors de l'exposition mycologique, des promeneuses se sont intéressées à la présentation faite par Jean-Marc. Comme à chaque fois, la grande leçon à retenir, c'est de ne cueillir que les espèces dont vous être totalement surs, au moindre doute, voir avec une ou un pharmacien, une ou un mycologue.
Ci-dessous vous pourrez visionner la vidéo réalisée à l'occasion de cette exposition.
D'ordinaire, la société mycologique de Sassenage lorsqu'elle se rendait au Chalet du Bout, commençait son circuit par le Plan de la Vache. Ce sentier non abrité, ce qui par temps caniculaire ensoleillé nécessitait à minima plus d'une heure dix sans faire de haltes, paraissait impossible.
Pour la première fois, donc, nous sommes partis du Parking du Gleyzin pour une ascension plus sportive, plus courte et à l'abri du soleil, grâce à la protection naturelle des arbres.
Certes, le chemin est très caillouteux et il n'y a pas de points possibles pour les cueillettes avant d'arriver au Chalet du Bout. Sur le Parking l'indication mentionnée était d'une heure, c'est très exactement le temps que les 8 sociétaires présent·e·s ont mis, en s'autorisant plusieurs haltes brèves pour la récupération musculaire.
Le champignon roi de la sortie était la Girolle et le secteur le plus propice celui menant à la montagne de Combe Grasse.
Le groupe s'est scindé en deux, avec notamment Bernadette, Éliane, Martine et Michel faisant le choix de se diriger de préférence vers l'intersection du Lac Léa et du Refuge de l'Oule à 1 590 mètres. Tandis que Jean-Marc, Jean-Pierre, Monique et Olivier sont restés sur une altitude autour de 1 450 mètres.
Lorsque nous nous sommes retrouvés tous ensemble pour déjeuner, le nombre de girolles cueillies de part et d'autres devaient être similaire, la seule donnée en faveur de la hauteur étant la grosseur des spécimens.
L'après-midi, à nouveau deux groupes, Michel remplaçant Olivier dans celui de Jean-Marc.
Monique a trouvé un cèpe jumelé à deux têtes et un cèpe orangé, Michel un bolet édulis, mais aussi des trompettes chanterelles grises en tubes (cantharellus tubaeformis).
Du côté de l'autre groupe, Bernadette a trouvé deux cèpes, Éliane un !
Une petite visite aux sapins d'Henri IV âgés d'environ 400 ans dont la circonférence fait 610 centimètres et la hauteur 30 mètres s'imposait, d'autant que des arbres ont été frappés par la foudre !
Au final, ce fut une belle sortie avec des cueillettes intéressantes. En moyenne 11 kilomètres parcourus et entre 500 et 780 mètres de dénivelés.
Retrouvez les autres photos réalisées par Jean-Marc et Michel sur le dossier ETE2021.
8 Adhérent·e·s présent·e·s pour cette sortie, avec la découverte dans les bois de Meillarot d'une cabane dont le nom est très particulier et pour le moins surprenant : "Couille Cosmique" !
Cette cabane recouverte d'un toit en rondins et d'une terrasse en surplomb possède 2 chambres.
Dans l’ensemble une belle cueillette de Sanguin, de trompettes
chanterelles, et de pieds de mouton, ont ravis les courageux, au regard du temps, mais pas l'ombre d'un cèpe !
La météo annonçant de fort orages l'après midi, le groupe s'est replié sur Méaudre au refuge
d'Achieu.
Après avoir allumé un feu dans la cheminée, un repas convivial a été pris autour d'une
table, au chaud.
A 13h30 le ciel s’est brusquement assombri, un vent
violent s'est levé et le ciel s'est mis à gronder : éclair, tonnerre, pluie diluvienne nous ont placés dans la tourmente.
Au retour la route s'est avérée extrêmement dangereuse, mais tout doucement nous sommes bien rentrés sur Sassenage.
Mauvaise nouvelle du 4 août 2021:
" Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle, notre adhérent, ami et membre du
Bureau
Alessandro Cresti, a eu un grave accident en vacances en
Italie. Il a été renversé par un chauffard (qui téléphonait) sur un passage piéton, il est actuellement à l'hôpital dans le coma. J'espère que
son état évoluera favorablement. Une pensée pour sa famille et ses
proches." Le Président de la Société mycologique Jean Marc BUQUET
Les sorties mycologiques des 24 et 31 juillet 2021 ont bien eu lieu.
La première information que nous communiquons s'est déroulée la semaine précédente : notre amie Francesca Larici a quitté la France pour retourner vivre en Italie dans sa très belle province de Sienne dans la région de la Toscane. Nous souhaitons bon vent à Francesca pour son nouveau départ dans la vie où elle continuera d'enseigner à des enfants bien plus jeunes.
Le 24 juillet 2021, avec un beau temps chaud et ensoleillé, 12 sociétaires étaient présent·e·s sur le massif de Belledonne au Crêt du Poulet. Chacune et chacun ont pu faire de belles cueillettes de girolles (Cantharellus cibarius), ici ou là quelques cèpes de bordeaux (Boletus edulis).
Le cèpe de Bordeaux porte un nom latin peu attractif, Boletusedulis, qui signifierait " motte de terre comestible ".
Pourtant apercevoir la silhouette typique de son sporophore, partie reproductive consommable, évoque un moment gastronomique inoubliable.
Rajoutons la rencontre avec la race de vaches dite "Brune des Alpes" un croisement entre bos taurus primigenus et bos taurus crachyceros.
Le 31 juillet 2021, la photo de groupe illustrant ce billet montre 8 des 9 sociétaires présent·e·s. C’est dans la forêt communale d'Uriage que les adhérent·e·s ont accompli le Circuit des Gardes.
Le départ s'est déroulé aux Seiglières dans le brouillard en direction de la table d'orientation, pour monter au Marais des Seiglières avant de grimper au virage des Clots. Quelques chanterelles ont été trouvées.
Un Patou (Canis lupus familiaris) gardait un troupeau de moutons (Ovis aries). Jean-Luc en vrai berger s'est mis à siffler à un rythme régulier plusieurs fois et les ovins ont répondu à son appel.
Durant cette sortie, 18 espèces différentes de champignons ont été trouvées, et pendant le casse-croûte Jean-Marc les a déterminées. La pluie s'est invitée vers 13H30 et le groupe est redescendu.
Quelques photos supplémentaires à ces deux sorties sont rajoutées au dossier ETE2021.
Depuis de longues années, Laurence Robin luttait contre une maladie cruelle, la même qui a emporté notre ami Georges en février 2019.
Lorsque votre combat se ressemble, l’amitié prend le pas et Laurence aura fait un bel hommage à Georges en rappelant ces luttes, tandis que Michel Barrionuevo s'exprimait au nom de la Société mycologique de Sassenage.
Sa dernière sortie avec la mycologie de Sassenage, a eu lieu le 27 avril 2019 au Peuil de Claix, elle était dans une période de rémission de ce cancer qui rongeait son corps.
L'image de cet en-tête montre Laurence telle qu'elle était, simple et attachée au bien-être animal.
Hervé, son compagnon nous a appris la disparition de Laurence, le 13 juillet.
Elle va beaucoup nous manquer, d’autant qu’à une période, après sa formation de guide, elle s’était dite disponible pour accompagner certaines sorties de la mycologie.
Les obsèques de Laurence auront lieu
Samedi 17 juillet 2021 à 10H, à la salle Omni-cultes de La Tronche (PFI)et nous avons invité nos sociétaires à accompagner dans cette épreuve douloureuse, Hervé que nous assurons de toute notre sympathie et de nos condoléances amicales.
Les sorties mycologiques reprendront le samedi 24 juillet 2021.
La montagne, notamment celle vêtue de forêts, nous l'arpentons très régulièrement au cours de nos sorties mycologiques.
Une fois l'an, le but de la sortie montagne c'est la découverte de paysages grandioses dans des secteurs où la neige en été, continue à s'agripper aux glaciers.
Cette montagne là, elle demande un effort plus grand, plus intense et de préférence une bonne condition physique.
Les onze présent·e·s ont pu savourer la beauté de la Romanche qui est le réservoir naturel en eau potable d'une partie des communes de la région grenobloise, avec les différents torrents et cascades qui l'alimentent.
A peine parvenus au Parking de la Gravière, après le Pied du Col nous avons ressenti la fraicheur matinale 6 à 7° maximum, presque pas de nuages accrochés aux sommets, les premiers sifflets des marmottes nous souhaitant la bienvenue.
Les glaciers, nous allons en voir : celui d'Arsine, du Peigne, du Casset, du Clot Boucharet, mais avant cela, au bout de la piste du GR54, il faut franchir le raidillon des Voûtes et ses multiples lacets après le pont en bois surplombant le torrent de l'Homme.
Nous sommes dans le Parc National des Écrins, et, au détour de l'un de ces lacets, Jean-Marc, Éric et Jean-Luc apercevront des édelweiss (leontopodium alpinum), une plante rare et protégée appelée aussi pied-de-lion, étoile d'argent, immortelle des neiges ou étoile des glaciers.
Un peu plus loin, Michel contemple les parterres de dryade à huit pétales (dryas octopetala), en se disant qu'il aimerait bien en trouver ailleurs que dans un parc où il est strictement interdit de cueillir quoi que ce soit. Ces fleurs servent à confectionner une tisane ou un excellent digestif, d'où ses noms de thé des Alpes ou thé suisse.
Nous avons atteint le pallier du GR54 en faux plat et nous allons approcher les premières marmottes. La vue laisse entrevoir, le lac et la commune de Villar-d'Arêne et Jean-Marc nous contera la légende liée au Pas d'Anna Falque, à découvrir sur la vidéo ci-dessous.
Voici ce qu'en dit ce site : " Il y a très longtemps, les gens voyaient parfois «lou foultrou», esprits follets aux pouvoirs maléfiques accompagnés de leur jument. Anna Falque, descendue fêter la St Jean au Pied du col, s’était vêtue d’une robe aux couleurs très vives, malgré l’interdiction de sa mère. Après une folle soirée, Anna rentra escortée par une troupe de joyeux lurons. Au pied des lacets du chemin appelé «les voûtes», une cavale apparut.
Tous purent l’enfourcher. Aussitôt, cette jument bondit dans une grande flamme avec un ricanement sournois, emportant à jamais la désobéissante Anna Falque et ses quelques amis."
Après cette récréation ludique, la route s'est poursuivie avec de plus en plus de marmottes paisibles que nous pouvions assez bien approcher.
Selon l'étymologie son nom latin est mus montis, « souris de la montagne ». Le site Wikipédia rajoute : " D'après Émile Littré, auteur du Dictionnaire de la Langue Française, Marmontain est l'un des anciens noms français de la marmotte ; espagnol et portugais : marmota ; italien : marmotta, marmotto ; pays de Coire : murmont ; ancien haut allemand : muremanto, muremunti ; du latin murem montanum ou murem montis : rat de montagne.
La marmotte est appelée siffleux car, au moindre danger, elle émet un cri (son d'origine laryngée)
puissant pour donner l'alerte d'un danger aux autres marmottes, qui vont
alors se réfugier dans leur terrier. La marmotte de cette vallée est sans doute habituée à la présence humaine et nous avons eu droit à des clichés où elle posait devant son terrier.
En plus des marmottes, seulement un seul chamois a été aperçu et bien entendu, plusieurs troupeaux de vaches, et petits veaux.
Après avoir laissé sur notre droite le refuge de l'Alpe, un nouveau raidillon : le Rif de la Planche se dressait devant nous jusqu'au Col d'Arsine, où nous pensions être parvenus à destination, quelques uns évoquant d'aller au Lac du Glacier d'Arsine indiqué à 45 minutes plus haut.
Les temps mentionnés à certains points, n'ont qu'une valeur indicative, par exemple après le parking de la Gravière, le Col d'Arsine était donné à 2 H, et au col d'Arsine (altitude 2 348 mètres) pour la descente à 3H, il y a sans doute des corrections à apporter quelque part !
Nous n'irons pas au Lac du Glacier d'Arsine, en effet sur notre feuille de route, la destination finale mentionnée était le Réou d'Arsine en contrebas de 90 mètres. Jean-Luc, dont c'était la première excursion avec un tel dénivelé depuis son opération du genou, avait un sac très lourd du fait du poids de ses appareils photos, mais pas question de s'en séparer.
Cette descente à 20%, il allait falloir la remonter ensuite, mais pour l'heure la retenue d'eau turquoise en provenance du torrent de la Pointe du Réou d'Arsine était un cadre idéal pour pique-niquer.
Ce 10 juillet correspondait au jour anniversaire du mariage de Martine et Michel, il y a 22 ans, ou 8 036 jours et pour l'occasion un Chablis bien frais remplaçait le Viré-Clessé habituel. Trinquer pour l'occasion entretient la franche camaraderie qui prédomine au sein de la société mycologique de Sassenage.
La température de l'eau si nous en croyons le site dédié au lac d'Arsine est comprise entre 3,5° et 4°. Les photos des abords pentus très caillouteux de ce site montrent que le choix du Réou était le meilleur !
Quelques courageux ont osé mettre les pieds dans l'eau, l'attitude renversante de Jean-Marc montre la difficulté à dépasser les deux minutes à une telle température.
Les 7,84 km de l'aller vers ce point méritaient de courts instants de sieste. Éric a bien capté et immortalisé cette petite fatigue momentanée.
En remontant de nouveau vers le col d'Arsine, Michel a été attiré par des pensées (tricolore, bicolore, jaune, blanche, violette) dont la première partie du nom latin commence par viola.
Après quelques mètres, Michel a senti, le poids des ans dans l'effort à fournir sur ce premier raidillon. Jean-Marc a prodigué des conseils, se servir davantage du bâton en faisant avancer le pied droit, en inspirant fortement, ramener le pied gauche au même niveau en expirant et recommencer à son rythme cet enchainement. Lorsque l'on n'est pas entrainé à coordonner ses mouvements pour qu'ils deviennent naturels, le cerveau a du mal à enregistrer la cadence à suivre.
Après le Col d'Arsine, la descente des raidillons n'a pas été de tout repos, choisir le pied à poser en premier, s'aider du bâton, sur cette partie une seule petite chute.
La partie en faux plat avec plusieurs haltes aura permis d'économiser des forces, Jean-Luc et Michel en avaient bien besoin. Lors de la dernière halte, en fonction de la distance à parcourir, nous avions prévu d'arriver aux voiture à 17H.
Le poids de la fatigue de Michel en a décidé autrement, il aura fallu une heure supplémentaire où s'appuyant parfois sur le sac de Jean-Marc et avec Éric retenant une éventuelle chute, souvent il se sera dit: " j'ai grimpé comme de rien et là dans la descente, j'ai peur " !
La camaraderie et l'esprit de soutien, c'est ce qu'il retient de cette épreuve longue de 15,68 km avec 898 mètres de dénivelés cumulés.
Plusieurs centaines de photos ont été réalisées durant cette sortie montagne, vous y verrez des paysages, des fleurs, des marmottes, des oiseaux dont les oiseaux :
cocardes à bec jaune "traquet motteux",
un insecte sur le rocher,
un plécoptère sur l'orchis brulée,
un papillon, la méditée des digitales,
le chamois et une vertèbre et même des champignons.
Elle sont stockées dans un nouveau dossier "Montagne2021", merci à nos photographes, Éliane, Éric, Jean-Luc, Jean-Marc, Martine, Michel. Ci-dessous, régalez-vous avec la vidéo, les mimiques, bonne randonnée.