Les connaissances en matière de toxicologie évoluent constamment !
De nouvelles intoxications et de nouveaux mécanismes toxiques sont découverts ou précisés chaque année :
Le tricholome équestre (jaunet, bidaou) s'est révélé mortel à l'occasion de consommations en quantité déraisonnable. Il est actuellement interdit à la vente.
Autrefois considéré comme comestible, le Paxille enroulé (Paxillus involutus), consommé dans certains pays de l’est est un champignon à rejeter. Il provoque chez certaines personnes une réaction allergique extrêmement grave, caractérisée par une hémolyse (destruction des globules rouges) et une atteinte rénale. Le mécanisme de cette intoxication rare reste mal compris.
Certaines espèces largement utilisées comme les armillaires (Armillaria ostoyae, en particulier), l'oreille-de-Judas (Auricularia auricula-judae.), etc., donnent lieu à la description de nouveaux syndromes plus ou moins préoccupants.
Il est de plus en plus important de préconiser la modération en matière de consommation de champignons, surtout s'il s'agit de la première consommation d'une espèce donnée (et même si toutes les garanties en matière d'identification ont été prises !).
Les champignons réagissent aux changements de l'environnement et, comme tous les êtres vivants, peuvent modifier leurs aires de répartition :
Expansion, migration d'espèces méridionales vers le Nord dans le cadre du «réchauffement climatique». Leur apparition dans de nouvelles régions, et leur ressemblance avec des espèces comestibles, peuvent mettre en danger des consommateurs imprudents ou mal informés.
Les syndromes toxiques connus restent d'actualité...
Beaucoup de problèmes gastro-intestinaux généralement bénins sont dus aux champignons... mais d'autres syndromes sont beaucoup plus graves et même parfois mortels ; ils concernent le foie, le rein, les muscles, le système sympathique et parasympathique, le sang, etc. Parmi les responsables de ces problèmes graves, certaines espèces sont très fréquentes. La plus grande prudence est nécessaire.
À retenir : un syndrome apparaissant tardivement avec un repas suspect est généralement plus sérieux qu'une intoxication à déclenchement rapide.