jeudi 7 février 2019

Notre ami Georges est parti ce 6 février 2019

Depuis plusieurs années, notre ami Georges a mené un rude combat contre la maladie qui le rongeait.
Son départ est une triste nouvelle pour tous les sociétaires de la mycologie de Sassenage, pour toutes celles et tous ceux qui étaient devenus ses amis.
La première photo de Georges sur le site de la société mycologique date du 18 juillet 2009 à la Jarjatte en Vercors. Au niveau du classement en matière de cueillette de girolles, il était arrivé en tête.
Pour la Société mycologique, il était une personnalité précieuse, capable de se diriger dans les bois et en toutes circonstances.
Il faudra pourtant un peu de temps avant qu'il n'accepte de proposer sa candidature au sein du bureau de la société mycologique. C'est le 15 janvier 2011 qu'il aura été élu comme second accompagnateur, avant de devenir le premier, lors de l'assemblée générale suivante. 
La qualité principale que les adhérents lui conféraient, est celle d'être attentif aux efforts que chacune et chacun pouvaient accomplir.
Les plus sportifs voulaient faire partie de son groupe, dans le même temps, les plus importantes quantités de champignons sont souvent présentes dans les coins les moins accessibles.
Georges, au-delà du bon marcheur était aussi un bon vivant qui n'hésitait pas à pousser la chansonnette, comme le montre la vidéo ci-dessous, à la Taverne de l'écureuil en 2016.
Il aimait la bonne bouffe et savait la préparer, son biscuit de Savoie revisité à l’essence de géranium avait une saveur particulière, un goût de reviens-y encore et encore.
Lorsque le froid ou l’humidité nous faisait apprécier un refuge, pour nos repas partagés, il était toujours dans les premiers à allumer une petite flambée.
Georges aimait chanter Ferrat, notamment la montagne dont il était si attaché !
Gravir les sommets pour des petites fleurs comme la vulnéraire ou le génépi, pour le ballet des mouflons ou des chamois, pour le cri perçant des marmottes, ou simplement contempler la fleur d’édelweiss ; la montagne, sa montagne, elle se mérite !
En ce moment, nous sommes tristes, très tristes. Dans cet hommage nous voudrions lui chanter du Ferrat "tu aurais pû vivre encore un peu":

Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière 
Avec ton sourire avec tes yeux clairs 
Ton esprit ouvert ton air généreux 
Tu aurais pu vivre encore un peu 
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux
Tu aurais pu vivre encore un peu
T'aurais pu rêver encore un peu
Te laisser bercer près de la rivière
Par le chant de l'eau courant sur les pierres
Quand des quatre fers l'été faisait feu
T'aurais pu rêver encore un peu
Sous mon châtaignier à l'ombre légère
Laisser doucement le temps se défaire
Et la nuit tomber sur la vallée bleue

T'aurais pu rêver encore un peu

Tu aurais pu jouer encore un peu
Au lieu de lâcher tes boules peuchère
Aujourd'hui sans toi comment va-t-on faire
Dans notre triplette on n'est plus que deux
Tu aurais pu jouer encore un peu
Ne pas t'en aller sans qu'on ait pu faire
A ces rigolos mordre la poussière
Avec un enjeu du tonnerre de Dieu
Tu aurais pu jouer encore un peu
On aurait pu rire encore un peu
Avec les amis des soirées entières
Sur notre terrasse aux roses trémières
Parfumée d'amour d'histoires et de jeux
On aurait pu rire encore un peu
Et dans la beauté des choses éphémères
Caresser nos femmes et lever nos verres
Sans s'apercevoir qu'on était heureux
On aurait pu rire encore un peu
Tu aurais pu vivre encore un peu
Ne pas m'imposer d'écrire ces vers
Toi qui savais bien mon ami si cher
A quel point souvent je suis paresseux
Tu aurais pu vivre encore un peu  

En lisant ces vers, celles et ceux qui connaissaient Georges auraient pu penser qu'ils avaient été écrit pour lui. 


Georges, lors de notre dernière assemblée générale, tu es venu renouveler ton adhésion et dans le même temps, avec cette voix devenue rocailleuse, tant la souffrance était palpable, tu nous as délivré un message fort, très fort, celui de renouer avec la convivialité qui t'avait fait tant apprécier notre association, avant de nous dire, je quitte le bureau de la mycologie.
Puis, tu es sorti pour pleurer les instants merveilleux que tu as pu passer avec nous.
A ce moment là, déjà tu savais que ce putain de cancer, tu n'arriverais pas à le vaincre.
Les larmes montent en nous; larmes de tristesse de la perte d'un ami. Longtemps, tu as accompagné nos sorties, à présent, il nous revient de t'accompagner.
Dans ces instants cruels nous pensons à tes proches, à Émeline ta fille, à Arthur  ton petit fils, si durement éprouvés. Nous leurs présentons toutes nos condoléances. Adieu Georges, demain lors d'une sortie, nous reverrons ton image qui dira dans un croisement, c'est par là qu'il faut aller.
Longtemps, très longtemps nous allons te rencontrer dans les bois au travers de l’un de ces bruissements de feuilles qui marquait ta présence.
Tu nous disais : « Les amis faut y aller, nous sommes attendus ».
Tes amis aujourd’hui te tirent leur révérence : salut Georges !



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