Sur le parking du Sappey en Chartreuse, nous nous sommes retrouvés à 17 pour débuter cette randonnée jusqu'à la cabane forestière de Velouse à 1360 mètres d'altitude. Nous avons démarré avec un seul groupe.
Sur la montée de Jaillères, les parterres de violettes des chiens (viola canina) nous faisaient des haies d'honneur, ce qui ajoute un beau plus pour démarrer une journée sur une pente raide.
Au carrefour, nous entrons directement dans l'ambiance du Sappey avec les tableaux de l'exposition sonore et visuelle jusqu'au plateau de Chamechaude, le plus haut sommet du massif de Chartreuse (2082m). Le thème N°2 décrit une ferme au Sappey avec l'invitation "ailleurs, au coin de la Bergerie".
Après une seconde grimpette, sur un talus à moins de 50 cm d'écart, deux morilles rondes (morchella rotunda) seront vues quasi instantanément par Jacques et Walter. Votre serviteur réussira à immortaliser l'une d'entre elles.
Cette trouvaille déclenchera un mouvement de foule parmi les présents, dont une partie cherchera, sans succès, à visualiser les bords encombrés de végétation.
Le pas se fit de plus en plus pressant, avec différentes tentatives ! Nonchalamment, Martine trouva son bonheur avec une morille conique (morchella deliciosa), au pied d'un sapin.
Les pluies qui ont succédé au vent chaud du Sahara n'ont pas été suffisantes pour fournir l'hygrométrie adéquate à la poussée fongique, d'autant que depuis la veille, le schéma de la semaine précédente se renouvèle, le vent assèche les parties les plus humides.
Notre groupe encore au complet a quitté le GR9 Tour de Chartreuse pour pénétrer dans le bois de Montjalat, la consigne donnée étant de ne pas monter trop haut, sauf qu'à trouver quelques spécimens d'hygrophores de mars (hygrophorus marzuolus) donne des ailes et parfois des appels à la recherche de sa bien-aimée, du style "mon minou, t'es où ?".
Ou bien," Michel où faut-il aller !" Sauf que la carte ne contenait que 2 coups de stabylo, en rose et en vert, sans flèches et nous n'étions pas tout à fait dans la configuration habituelle. Suite à un coup de fil, Michel a su conduire la partie du groupe vers le point de ralliement, sauf que Walter et Marc ne seront pas restés dans la même combe.
Nous les avons attendus, puis il a fallu prendre une décision, celle de poursuivre le circuit initialement prévu.
Sur cette seconde partie, les cueillettes ont été plus belles et quasiment presque tous les sociétaires présents ont trouvé des hygrophores, sauf Michel qui jusqu'à 11H50, s'assurait que le reste du groupe ne se perde pas.
Pour le pique-nique, Jean-Marc avait suggéré de faire des toasts à l'ail des ours, Martine ira plus loin dans sa recherche culinaire en créant une pâte à crêpes à l'ail des ours et dans chaque crêpe elle a déposé une tranche de jambon de Paris badigeonné à l'ail des ours, avant de faire 8 rouleaux découpées en buchettes.
Dommage pour Walter et Marc qui n'ont pu gouter cette préparation, mais de l'avis unanime, ce fût un régal.
Les images sont rajoutées au dossier mars-Avril 2024