samedi 15 avril 2023

Sortie du 15 avril 2023 à Pied Frais


Sur le Parking de l'école Vercors, les passantes ou passants voyant un groupe de 9 personnes se sont sans doute interrogés, en se disant : " Ah, ils sont fous ces mycologues de sortir sous une pluie pareille". 

Parvenus à "Pied Frais" à 700 mètres d'altitude, nous nous sommes dit : "chouette, une accalmie, prenons la photo de groupe !"

Un panonceau annonçait une limitation du ramassage de champignons à 5 litres par personne, mais de part et d'autre du chemin caillouteux, les bois sont relativement pentus.

Au fil du sentier botanique, nous savions que nous pourrions admirer 27 arbres ou arbustes. 

Au-dessus de nous, le ciel se découpait en tranches virant du bleu clair au gris anthracite, comme pour nous prévenir que nous aurions à affronter des conditions météorologiques très changeantes, et ce fût bien le cas !

Première halte rapide, après 40 mètres de dénivelé à la Cabane de Pied Frais, propriété de la commune de La Rivière.

La prêle des champs (Equisetum arvense, également appelée " queue-de-cheval ") est un véritable fossile vivant : elle existe sur notre planète depuis l’ère primaire, il y a plus de 250 millions d’années ! Elles étaient en nombre.

Aujourd’hui, la prêle des champs est essentiellement proposée comme diurétique, pour favoriser l’élimination d’eau par les reins, et comme source de silice, pour stimuler la formation de collagène dans les os, les cartilages et les tendons. 

Elle est parfois présente dans les produits de phytothérapie destinés à faire perdre du poids en raison de son action diurétique. La prêle des champs est également proposée dans le traitement de la goutte (dépôts d’acide urique dans les articulations), des problèmes biliaires, de l’arthrose (rhumatismes), des œdèmes post-traumatiques (gonflements survenant après un choc), des fractures, de l’ostéoporose, et pour favoriser la cicatrisation des plaies. Elle entre également dans la composition de compléments alimentaires destinés à renforcer les cheveux et les ongles.

Si l’activité légèrement diurétique de la prêle des champs a été confirmée chez l’animal, les études cliniques portant sur des patients manquent pour en affirmer l’efficacité chez l’homme.

Enfin, comme pour les autres plantes diurétiques, la prêle des champs n’a jamais prouvé d’intérêt dans les régimes amaigrissants. (Pour plus d'éléments consulter ce site VIDAL)

La traversée de la première rigole entre les torrents était particulièrement glissante, une perte d'équilibre a entraîné un redoublement de précautions.

De tous les arbres présents, c'est la Grosse pièce du Cuchet qui est la plus imposante ! En effet, c'est le sapin pectiné (Abies Alba) le plus grand du Vercors et de l'Isère avec ses 55 mètres de haut, ses 180 cm de diamètre.

Après 4,18km, nous voici parvenus au Refuge du Cuchet, il est 10H35, une petite flambée dans la cuisinière ne sera pas du luxe, mais il faudra un peu d'insistance avant que le feu ne prenne.


A 11H, Johann a sorti de son sac, deux bières de la Brasserie des Cuves de Sassenage, la blonde et une ambrée à la noix, qui servira d'apéro partagé. Mais ce sera les boissons chaudes (Café et tisane de fenouil) qui auront le plus de succès.

50 minutes plus tard, nous voici repartis en marche rapide face à la pluie et au grésil, pour aller retrouver nos véhicules.

Accalmie et moment privilégié pour découvrir le long de plusieurs arbres abattus, des Schizophylles communs. C'est un champignon très toxique dont les spores, peuvent germer dans les voies pulmonaires et provoquer de graves lésions chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli. D'autre part, il contiendrait également certaines toxines.

En redescendant, nous avons fait une halte à une altitude de 380 mètres, parcourus 1,75km, mais sans trouver la moindre morille. Au total notre balade aura été physique avec 10Km et 320 mètres de dénivelé, bien arrosée ☔ 

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc et Michel ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023


 

 

samedi 8 avril 2023

Sortie du 8 avril 2023 au Massif des Quatre Seigneurs


Tout de même, neuf sociétaires étaient présent·e·s malgré le début des vacances scolaires et le week-end Pascal, merci à chacune et chacun !

Il faut l'avouer le message de Bernadette parlait de morilles et dans ce cadre la première découverte sera pour Olivier sur la montée des Civières.

Morilles, les autres sociétaires en voulaient et ils n'ont pas été déçus.

Les morilles arrivent quand la floraison printanière et notamment les merisiers sont en fleurs.

A la Rochette, les tapis de violettes, potentilles, aubépines et les orchidées, entre autres rayonnaient avec le soleil bien présent, après les quelques pluies précédant cette journée.

Le groupe a déjeuné au Fournet avec son relais Cyné la Voûte dans une bonne ambiance et le partage.

Nous sommes redescendus sur Romage par le bois de Pisalis. 

Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Pâques.

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc et Jean-Marc ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023

samedi 1 avril 2023

Sortie du 1er avril 2023 de la mycologie Sassenage à Méaudre



Notre sortie avait comme point de chute, la baraque forestière d'Achieux et le refuge des feuilles en passant par le Trou qui souffle.

Mais en arrivant sur cette intersection, la route est barrée jusqu'au 16 avril, date de la fin des saisons dans les stations.

Dès lors, un double compromis a été proposé aux treize sociétaires présents, laisser les sacs à dos dans les véhicules, prospecter vers le secteur original, ou bien grimper à travers bois jusqu'au refuge des feuilles. 

C'est la seconde solution qui a eu la préférence de la majorité.

Pour la première fois, nous avons emprunté un sentier de la résistance fortement fréquenté par les maquisards pour aller voir la grotte des Chèvres. 
Les méaudrais et méaudraises dissimulaient des chaussures et des habits pour les résistants qui se cachaient dans les fermes alentours.

En chemin, Robert S. sera le premier à voir au-dessus d'un talus des hygrophores, il en cueillera à cet endroit une douzaine, Robert B., un peu plus loin verra un spécimen, Michel le photographiera et le cueillera.

Nous avions beau être quasiment seuls dans cette forêt, il était rare d'entendre l'une ou l'un d'entre-nous s’écrier sur une ou des trouvailles et à 10H30, la plupart des sacs à dos avaient été déposés au Refuge des feuilles, où nous avions convenu de déjeuner.

Michel a abandonné les recherches pour une autre activité, le ramassage de pissenlits, Monique l'imitera un peu plus tard. 

Jean-Marc et Jean-Luc partis récupérer du bois pour faire une petite flambée, découvriront 7 hygrophores de mars.

La plus veinarde sera Martine avec la découverte de 18 marzuolus sur un seul endroit.

A douze heures, une belle rincée conduira toute notre petite troupe à se retrouver. Dans la cheminée, le feu crépitait. Sur la table, Jean-Marc nous a préparé une surprise pour cette journée particulière, de petits toasts avec poissons ou crustacés en chocolat, à l'occasion du 1er avril et repas aux chandelles, grâce aux bougies.

Nous avons, toutes et tous eu une pensée affective pour Babette qui avec courage affronte son nouveau traitement et nous tenons à lui faire plein de bises pour l'aider à retrouver son sourire et ses éclats de rire.

La chaleur ambiante était agréable, mais très vite, il fallait repartir. Nous avons fait la photo de groupe et nous sommes redescendus par des sentiers différents vers nos véhicules, Jean-Marc galopant plus vite que tous les autres pour retrouver Babette au plus tôt !

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc, Michel et Éliane ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023

 


 

dimanche 26 mars 2023

Ravioles maison : à l'ail des ours et chèvre accompagnées d'hygrophores de mars

Ravioles fraîches « maison » farcies ail des ours et fromage de chèvre,

accompagnées d’hygrophores de mars à la crème

Recette pour 4 personnes

Préparation des champignons :

Laver et faire rendre l’eau des hygrophores (environ 200 gr) – jeter cette première eau.

Une fois revenus dans un peu de beurre, ajouter de la crème fraîche comme vous aimez, et réserver.

Les RAVIOLES :

1) - Pour la pâte, il faut :

250 gr de farine (j’ai mis de la type 45)

1 œuf

Eau (environ 1 verre) et sel

Mélanger le tout à la main et laisser reposer la pâte 1 à 2 H.

2) - Pour la farce, j’ai fabriqué 

un pesto avec une grosse poignée d’ail des ours et huile d’olive

blanchi une grosse poignée de pissenlits, bien essorés, hachés

ajouté 120 gr de fromage de chèvre (barre mole)

Faire fondre le tout dans une petite casserole en salant un peu, et en poivrant beaucoup

3) - Fabrication des ravioles à la main

                Étaler un morceau de la pâte en rectangle très finement (2mm) avec un rouleau à pâtisserie

                Couper le bord d’un côté pour avoir un plan droit.       

Placer des petits tas de farce (tous les 2 cm) sur la longueur obtenue en gardant environs 2 cm sur le devant.

Mouiller un peu la pâte sur les bords et entre les tas.

La bande de devant sert à recouvrir les tas de farce tout le long (essayer de rabattre tout d’un coup).

Appuyer sur la pâte avec votre petit doigt entre chaque tas et sur les bords pour coller.

Découper la bande formée ainsi farcie, et chaque petit tas carré, avec une rondelle à pâte dentelée.

Réserver les ravioles séparés les uns des-autres, sur un papier sulfurisé légèrement fariné.

Renouveler cette opération, en étalant votre pâte chaque fois que nécessaire.

4) – Cuisson

Faire chauffer de l’eau salée dans une grande casserole.

Quand l’eau frémit, (il ne faut pas qu’elle fasse des gros bouillons), jeter les ravioles.

Au bout d’un petit moment (2 à 3 minutes) les ravioles remontent à la surface de l’eau.

Les laisser encore 2 mn, les essorer, et les jeter dans un peu de crème fraîche chaude.

Poivrer, rectifier le sel

Servir aussitôt avec la préparation de champignons (hygrophores réchauffés)

Les ravioles peuvent être confectionnées la veille, cuites le jour même, ou peuvent être congelées

samedi 25 mars 2023

Sortie hygrophores du 25 mars 2023 au Sappey en Chartreuse


L'article de la semaine dernière a suscité des envies et une participation plus conséquente des sociétaires de la mycologie de Sassenage fut remarquée. En effet, 17 participant·e·s ont répondu présents !

Jean-Marc, avant le départ de Sassenage a expliqué les différences entre l'épicéa et le sapin afin de contribuer à la meilleure recherche de champignons. La morille conique noire pousse notamment sous les sapins, l'hygrophore de mars à partir de la combinaison épicéa et hêtre, dans notre région. 

Puisque nous escomptions cueillir, ces deux carpophores qui aiment les sols calcaires.

Sur la commune de Le Sappey-en-Chartreuse, une nouveauté particulière a attiré notre attention, la construction d'un four à pain sur la commune en donnant un nom très sympathique : "Un pain d'côté".

Trois panonceaux expliquent la démarche de ce projet initié par deux personnes en septembre 2021 et qui compte maintenant 7 adeptes. Ce four en inox avec ses chambres en pierres ou panneaux réfractaires a été bien imaginé, un volant permet la rotation de la partie supérieure, ce qui facilite l'enfournement, la tuyauterie va permettre d'introduire l'eau nécessaire pour la formation de la vapeur indispensable à la coloration de la croûte du pain.

Mon expérience dans la profession, il y a déjà 58 ans me permet de donner cette appréciation.

Nous voilà engagés en file indienne sur le premier sentier vers une sapinière à la recherche  de la conique, mais voilà, ces morilles ont brillé par leur absence.

Grimpons, grimpons encore pour aborder un monticule d'environ 70 mètres de hauteur. Nous nous sommes répartis à ce moment-là, en deux groupes. 

Une réflexion sera faite : "nous devions faire 200 mètres de dénivelé et nous les avons déjà dépassés !"

Mais voilà, Jean-Marc découvre très vite les premiers hygrophores et lance un appel à venir les voir, afin de mieux s'habituer à les trouver, puis il montrera la meilleure façon pour le cueillir sans l'arracher. Allez, on y croit et effectivement très vite la plupart vont trouver quelques spécimens, Michel jouera le rôle du bon Samaritain, en ramassant pour celles ayant des difficultés.

Il faut encore monter vers notre Hôtel  2 étoiles (une cabane de chasseurs) portant le nom de Velouse, et puisqu'il y a des marzuolus, des retardataires veulent récolter un peu plus.

Après 384 mètres de dénivelé positif,  il n'y a qu'une seule absence pour prendre la pause de la photo de groupe, nous pouvons démarrer notre pique-nique.

Dans la matinée, nous avons eu quelques courts épisodes légèrement pluvieux et la température plutôt froide, nous ne trainerons pas.

Dans la descente, Bénédicte va enfin trouver une belle plaque, avec le plus gros hygrophore de la sortie et sa famille nombreuse. Pour sa seconde participation à la mycologie, c'est une belle réussite.C'est aussi, elle qui découvrira l'unique morille grise de cette sortie.

Aujourd'hui, Jacques était un peu ailleurs et il aura été le seul à ne pas se pencher pour extirper à la forêt, l'hygrophorus.

Avec quelques autres, il se rattrapera dans l'un des prés pour détacher des pissenlits. Enfin, il y a eu quelques rayons de soleil, l'après-midi.

De quoi se donner le temps de prendre quelques photos de crocus annonçant le printemps, jonquilles...


Pour se réchauffer, une partie du groupe ira à l'intérieur du Café de la Place boire un Green chaud, d'autres regarderont les enfants déguisés pour le carnaval.

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc, Michel et Philippe ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023



samedi 18 mars 2023

Sortie mycologique du 18 mars 2023 au Col des Mille Martyrs


Une sortie avec le soleil en prime, c'est beaucoup plus agréable ! Ce n'est pas Bénédicte et Maxime, nos deux nouveaux sociétaires ou Joëlle et Philippe qui n'avaient encore jamais vu à quoi ressemblait un hygrophore de mars, qui nous diront le contraire.

Nous étions douze avec un circuit d'environ 9 kilomètres pour aller à la recherche de ce champignon qu'il faut découvrir et nous nous étions répartis en deux groupes.

L'un conduit par Jean-Marc qui maintiendra un parcours assez classique et l'autre par Olivier pour des étapes un peu plus physiques. Lors du point de rendez-vous pour la collation du midi, les plus chanceux auront été ceux qui ont suivi le Président.

Sur l'autre groupe, Olivier sera le premier a découvrir et à montrer son spécimen qui restera le seul dans son panier. Éliane et Martine se laisseront attirer par quelques marzuolus, les quatre autres du groupe se contenteront de la cueillette de collybies des cônes d'épicéas.

Lorsqu'il y a si peu de variétés, on se dit : " prenons des photos !". C'est ainsi que plusieurs images montrent la pézize écarlate, un comestible sans intérêt. La forêt vit en symbiose avec le monde fongique, la photo de la trémelle orangée, un parasite des espèces du genre Stereum que l'on trouve sur les branches, les troncs et les souches de feuillus. Autre image, celles de polypores, certains sont utilisés en médecine. 

La date officielle du printemps, c'est dans quelques jours et nous avons pu profiter de quelques fleurs en lien avec la santé. Ce fût d'abord la pétasite officinale, quelques fabricants de produits naturels ont misé sur ces propriétés pour créer des extraits de pétasite visant à prévenir les crises de migraine et à soulager les symptômes de la rhinite allergique (rhume des foins).

Puis à la fin de notre circuit, la tussilage qui possède des vertus pectorales, adoucissantes et calmantes. Ses feuilles et fleurs font sa renommée en phytothérapie. En cas de rhumes, bronchites, toux, catarrhes aigus ou chroniques et grippes sans fin, le tussilage s'avère efficace. De plus, ses fleurs sont comestibles notamment en salade, mais elles se consomment aussi cuites à la vapeur ou à la poêle. Les tiges sont juteuses et aromatiques.

Cette parenthèse avait pour but de nous mettre en appétit. Jean-Marc a réalisé des toasts à base d'un pesto d'ail des ours préparé dans la semaine. Toutes les attentions délicates en lien avec le palais sont toujours très appréciées.

Sitôt le déjeuner terminé, les ramasseuses et ramasseurs de pissenlits se sont arc-boutés pour en cueillir.

En redescendant, tous ensemble vers nos véhicules, Michel dira :" c'est bizarre aujourd'hui, personne n'a trouvé d'hygrophores de mars sous les feuilles ! " Et voilà que presque instantanément, Walter réplique : " les ami·e·s, attention où vous mettez les pieds, ce coin de feuilles en abrite un paquet !"

En effet, sur moins de 3 mètres carrés, Walter deviendra le héros de la journée avec autour d'une quarantaine de spécimens, en autorisant le partage avec ceux qui n'avaient encore rien trouvé, chapeau !

Les autres photos de cette sortie figurent dans le dossier: mars-avril2023