Sur le Parking de l'école Vercors, les passantes ou passants voyant un groupe de 9 personnes se sont sans doute interrogés, en se disant : " Ah, ils sont fous ces mycologues de sortir sous une pluie pareille".
Parvenus à "Pied Frais" à 700 mètres d'altitude, nous nous sommes dit : "chouette, une accalmie, prenons la photo de groupe !"
Un panonceau annonçait une limitation du ramassage de champignons à 5 litres par personne, mais de part et d'autre du chemin caillouteux, les bois sont relativement pentus.
Au fil du sentier botanique, nous savions que nous pourrions admirer 27 arbres ou arbustes.
Au-dessus de nous, le ciel se découpait en tranches virant du bleu clair au gris anthracite, comme pour nous prévenir que nous aurions à affronter des conditions météorologiques très changeantes, et ce fût bien le cas !
Première halte rapide, après 40 mètres de dénivelé à la Cabane de Pied Frais, propriété de la commune de La Rivière.
La prêle des champs (Equisetum arvense, également appelée " queue-de-cheval ") est un véritable fossile vivant : elle existe sur notre planète depuis l’ère primaire, il y a plus de 250 millions d’années ! Elles étaient en nombre.
Aujourd’hui, la prêle des champs est essentiellement proposée comme diurétique, pour favoriser l’élimination d’eau par les reins, et comme source de silice, pour stimuler la formation de collagène dans les os, les cartilages et les tendons.
Elle est parfois présente dans les produits de phytothérapie destinés à faire perdre du poids en raison de son action diurétique. La prêle des champs est également proposée dans le traitement de la goutte (dépôts d’acide urique dans les articulations), des problèmes biliaires, de l’arthrose (rhumatismes), des œdèmes post-traumatiques (gonflements survenant après un choc), des fractures, de l’ostéoporose, et pour favoriser la cicatrisation des plaies. Elle entre également dans la composition de compléments alimentaires destinés à renforcer les cheveux et les ongles.
Si l’activité légèrement diurétique de la prêle des champs a été confirmée chez l’animal, les études cliniques portant sur des patients manquent pour en affirmer l’efficacité chez l’homme.
Enfin, comme pour les autres plantes diurétiques, la prêle des champs n’a jamais prouvé d’intérêt dans les régimes amaigrissants. (Pour plus d'éléments consulter ce site VIDAL)
La traversée de la première rigole entre les torrents était particulièrement glissante, une perte d'équilibre a entraîné un redoublement de précautions.
De tous les arbres présents, c'est la Grosse pièce du Cuchet qui est la plus imposante ! En effet, c'est le sapin pectiné (Abies Alba) le plus grand du Vercors et de l'Isère avec ses 55 mètres de haut, ses 180 cm de diamètre.
Après 4,18km, nous voici parvenus au Refuge du Cuchet, il est 10H35, une petite flambée dans la cuisinière ne sera pas du luxe, mais il faudra un peu d'insistance avant que le feu ne prenne.
A 11H, Johann a sorti de son sac, deux bières de la Brasserie des Cuves de Sassenage, la blonde et une ambrée à la noix, qui servira d'apéro partagé. Mais ce sera les boissons chaudes (Café et tisane de fenouil) qui auront le plus de succès.
50 minutes plus tard, nous voici repartis en marche rapide face à la pluie et au grésil, pour aller retrouver nos véhicules.
Accalmie et moment privilégié pour découvrir le long de plusieurs arbres abattus, des Schizophylles communs. C'est un champignon très toxique dont les spores, peuvent germer dans les voies pulmonaires et provoquer de graves lésions chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli. D'autre part, il contiendrait également certaines toxines.
En redescendant, nous avons fait une halte à une altitude de 380 mètres, parcourus 1,75km, mais sans trouver la moindre morille. Au total notre balade aura été physique avec 10Km et 320 mètres de dénivelé, bien arrosée ☔
Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc et Michel ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023