samedi 28 mai 2022

Sortie du 28 mai 2022 au Charmant-Som


L'origine du nom de ce site du Charmant-Som vient du mot Chalmenson qui signifie "Sommet de la petite chalme désignant un pâturage en son sommet.

Par déformation phonétique le nom de Chalmenson s'est transformé en Charmencson au 14ème siècle. En 1700, place à Charmanson devenu au cours de ce siècle là Charmant Som sur la première carte topographique et géométrique dite carte Cassini à l'échelle du royaume de France.

Dans notre halte sur le parking du Sappey en Chartreuse, nous avons fait la découverte d'un arbre remarquable.

Le Duc de Sully, ministre d'Henri IV avait ordonné la plantation d’un orme ou d’un tilleul devant l’église ou le cimetière de chaque village afin que les villageois puissent s’y réunir et discuter des affaires publiques. 400 ans plus tard, peu d’arbres témoignent de ce passé, mais par tradition le tilleul est encore souvent présent dans les villages français. Il a représenté aussi le symbole de la liberté au moment de la Révolution. 

Allez savoir pourquoi au Sappey, c'est un poirier séculaire qui a été planté. Ses dimensions sont tout à fait respectables : Circonférence à 1,3m en aout 2014 = 2,75m Hauteur mesurée au dendromètre électronique = 14,5m

En raison de la sécheresse, nous savions qu'il n'y aurait pas le moindre champignon, toutefois sur le plan botanique, les 7 mycologues présents se sont délectés des différents parterres floraux.

A notre arrivée sur le parking de l'auberge, la température était de 7°, mais la bise nous donnait un ressenti à peine positif. Les coureurs engagés dans le Maratour de Chartreuse d'une distance de 44km et 2 500 mètres de dénivelés positifs passaient à côté de nous et eux étaient en short.  Félicitations à tous les sportifs pour leur courage, nous nous avons préféré nous emmitoufler.


Pour ne pas gêner la course, nous n'avons pas fait le sommet du Charmant Som, nous avons bifurqué par la gauche. Très vite, un épais brouillard nous a encerclés, du coup, il a fallu jouer à cache-cache  entre la brume et les éclaircies, et changer à nouveau de circuit.

Cette semaine encore, le dossier des photos s'enrichit d'une multitude de formes, comme par exemple, les tapis d'anémones, driades à 8 pétales blotties à l'aplomb de parois rocheuses, soldanelles aux abords d'un névé, gentianes, benoites, primumla auricula ou oreille d'ours, jonquilles,


narcisses, tulipes sauvages, etc... 

Le clou de la balade, après avoir croisé plusieurs limaces noires, c'était les chamois, nous avons pu en voir et même les photographier !

Le chamois (Rupicapra rupicapra), c'est la chèvre des montagnes, d’une extrême rapidité et très agile, il est capable de se déplacer sur les rochers sans difficulté. Il parcourt un dénivelé de 600 m en quelques minutes. Sa détente pharamineuse est rendue possible grâce à sa position demi-fléchie. Il possède une puissance musculaire étonnante, un souffle assez exceptionnel. Il est en plus doté de pattes agiles et de sabots à deux doigts latéraux orientables qui forment une sorte de pince. 

Sur ce secteur, nous aussi, nous avons fait les chamois en nous déplaçant sur des pentes rocailleuses où il était préférable de ne pas regarder en bas. A nouveau, le brouillard et la bise sont revenus nous contraignant à rapporter nos sacs dans les voitures en espérant trouver rapidement une altitude plus clémente.

Sur le parking de l'auberge et abords de cette petite route, presqu'une centaine de voitures supplémentaires avaient pris place. Ouf, pas de regrets pour abandonner cette chalme.

Nous nous sommes rendus au Col de Porte,  sur l'espace du Sentier des Géants qui concentre plusieurs thématiques où se mêlent œuvres d’art (sculptures, photos, etc), découverte de la forêt et des espaces de détente et de pique-nique. Nous n'avons pas parcouru les moins de 2km de ce lieu et du coup, nous avons raté l'arbre Président, par contre nous avons levé les yeux pour voir les cimes des sapins de Chartreuse qui atteignent les 45 mètres, c'est plus haut que les 4 tours du Floréal à Sassenage ou de celles de l'Ile verte à Grenoble.

Nous n'étions pas au bout de nos surprises de la journée, une des deux voitures fera une petite halte pour faire coucou aux lamas et lorsque les occupants de ce véhicule ont rejoint ceux de la première voiture, un prénommé Michel, ferrovipathe nous a invités chez lui pour nous montrer sa réalisation de trains miniatures, circuits, locomotives, wagons. Vous trouverez ci-dessous la vidéo réalisée à cette occasion !

A NOTER : la semaine prochaine, il n'y aura pas de sortie mycologique au départ de Sassenage, 26 sociétaires se retrouveront dès le vendredi 3 juin et le samedi 4 juin à Habère-Poche en Haute Savoie. De belles pages seront écrites au retour. 

Bonne lecture et encore pleins de belles images qui se rajoutent au dossier mai-juin2022

lundi 23 mai 2022

La société mycologique de Sassenage à la fête de la nature le 22 mai 2022


Sur notre double stand coloré, nous avions disposé sur la banque plusieurs albums photos montrant nos sorties des samedis, à l'occasion de cette 32ème fête de la nature.

Jusqu'en 2013, la fête de la nature se déroulait au mois de juin (09-06-2013), ensuite la municipalité a repoussé la date à la fin septembre, début octobre, jusqu'à être décalée l'an dernier au 17.

En terme de champignons, pour en trouver et en exposer, une période prolongée de sécheresse n'offre pas les meilleurs atouts. En dehors des deux tricholomes de la Saint Georges cueillis la veille et en état de dessèchement avancé, Jean-Marc avait dû sortir de son congélateur: cèpes de bordeaux, trompettes de la mort, girolles et morilles.

Lorsque l'on évoque la morille, les yeux s’écarquillent tant cette saveur de champignon est appréciée, recherchée. Mais attention, crue elle est très toxique car elle contient une molécule  présente également dans le gyromitre : l’hémolysine, une toxine capable de détruire les globules rouges voire de provoquer une insuffisance rénale dans les cas les plus sévères. Consommées insuffisamment cuites ou en grande quantité (quelques centaines de grammes), elles peuvent être responsables de symptômes neurologiques, accompagnés ou non de troubles digestifs.
Dix à douze heures après le repas, les patients se plaignent de troubles de la vue, de vertiges, de tremblements, d’instabilité et d’incoordination à la marche.  Ces symptômes sont parfois précédés de troubles digestifs, nausées, vomissements, diarrhées, ballonnements, douleurs abdominales.

Jusqu'en 1992, le gyromitre dont le nom est gyromitra esculenta, ce qui signifie savoureux était donné comme un bon comestible. Depuis lors, de fréquents accidents provoquant plusieurs dizaines de décès l’ont classé parmi les toxiques dangereux. Pas ou peu cuit, dégusté à des intervalles trop rapprochés, contenant de la monomethyllhydrazine (substance mortelle), il peut même s’avérer dangereux par ses vapeurs de cuisson !



samedi 21 mai 2022

Sortie du 21 mai 2022 au Plateau de la Molière


Le Plateau de la Molière est un endroit très fréquenté par les randonneuses, randonneurs, vététistes. 
Les 8 présents de cette sortie mycologique en ont croisés pas mal, venus rechercher de la fraicheur. Mais au fait, quelle est l'origine de ce nom ?

Les traces manuscrites remontent à l'an 1468. 

Le Baron de Sassenage qui était le Maitre de ces lieux en dévoilait l'intérêt dont le sol est constitué d'argile et de grès.

Au 15ème siècle, chaque français consommait en moyenne entre 1 et 1,5Kg de pain dont l'ingrédient principal pour le fabriquer, c'est la farine.

Pour extraire la farine du blé, il fallait disposer d'une meule en grès. Le prix de chacune d'entre elles équivalait à celui d'une maison !

Ce sont toutes ces meulières qui ont donné le nom de Molière. En 2013, une prospection menée durant trois semaines par 17 étudiantes et étudiants avec leur Professeur d'histoire à l'Université Pierre Mendès-France, Monsieur Alain Belmont a permis de recenser 22 carrières de meules, ce qui parait totalement incroyable à 1600 mètres d'altitude.

Celles et ceux qui viendront sur le plateau de la Molière penseront à ces meules qui sont la clé de l'histoire de notre pain national. 

Bernadette, Éliane, Jean-Luc, Jean-Marc, Martine, Olivier et Robert, présents, comme moi, à cette promenade plutôt botanique vont découvrir une information qui ne doit rien à la légende !

Dès le départ de ce circuit, nous nous sommes intéressés aux différentes fleurs et aux papillons les butinant. Des images florales, nous en avons réalisées beaucoup : anémones, gentianes, pensées des Alpes, bicolores, etc....

Des ronds de sorcières, nous en avons vus, mais les deux seuls spécimens de tricholomes de la Saint Georges qui pourront être présentés lors de la fête de la nature de Sassenage, au Parc de l'Ovalie, ce dimanche 22 mai 2022 ont été découverts par Michel et Robert.

Il est vrai que sans pluie, il ne peut y avoir de poussée fongique !

Le charme du plateau de la Molière, ce sont les marmottes qui par rapport à d'autres sites restent craintives malgré la présence humaine importante. Extrêmement vigilante, la marmotte est toujours sur le qui-vive ; son excellente vue lui permet de détecter un mouvement anormal, même éloigné, du coup, il n'est pas aisé de réaliser des clichés de près !

Les formes en orgues des roches qui entourent la prairie de cet espace naturel sensible font penser à celles qui surplombent les fouilles archéologiques de la Grande Rivoire à Sassenage. Faut-il y voir des similitudes avec le Plateau la Molière-Le Sornin, les géologues se pencheront sans doute un jour sur ces phénomènes, en attendant, nous avons le droit de rêver !

Toutes les images de cette sortie non présentes sur cet article sont placées dans le dossier mai-juin2022

samedi 14 mai 2022

Sortie du 14 mai 2022 à Gresse en Vercors


Sur l'agenda de la société mycologique, cette sortie était réservée à la botanique. C'est en partant de cette logique que la voie empruntée par les 17 sociétaires à Gresse en Vercors, avait pour nom: rue des fleurs.

Depuis le début du printemps, chaque semaine nous pouvons mesurer l'évolution de la végétation. Par exemple, il s'est avéré difficile de photographier la trolle ou renoncule des montagnes (Trollius europaeus) et à proximité du seul plant ouvert, nous avions des narcisses des poètes (Narcissus poeticus).

Les gentianes bleues (Gentiana acaulis), les gentianes de printemps (Gentiana verna) tapissaient certains coteaux. Les gentianes, il en existent 400 variétés différentes, c'est dire la complexité de ces plantes. A côté des décoratives, nous avons la gentiane jaune (Gentiana lutea), sa forte racine contient des glucosides amers, servant à fabriquer des boissons apéritives très réputées. La liqueur de gentiane sert aussi à composer d'autres apéritifs amers comme le Picon, Byrrh, Dubonnet, Pikina, Saint-Raphaël, etc. Actuellement, elle sert aussi comme ingrédient pour la « Martiane » (bière à la gentiane) ou dans la confection de certains plats culinaires comme la « roulade de veau à la gentiane ». 

Pour l'instant, ces gentianes jaunes ne sont qu'au stade de la poussée des première feuilles.

Bernadette a éveillé notre curiosité en nous présentant l’anthyllis Montana, les fleurs sont utilisées en infusion pour leur propriétés sédatives et dépuratives, ou simplement pour le plaisir. Des liqueurs sont également fabriquées selon le même procédé. 

D'ailleurs sur wikipédia, elle porte le nom de vulnéraire des montagnes.

Au col de l'Allimas, le Mont Aiguille présentait une facette totalement inattendue des images qui régissent cette montagne sur les différentes cartes postales.

Nous voici partis en direction de la Grange de Fombaranche-Uclaire. C'est sans doute dans ce secteur que les deux premières morilles ont été trouvées par Éliane, ainsi que les premiers mousserons de Saint Georges par Alessandro.

Comme le montre la photo de groupe, le panorama qui s'étalait à nos pieds pour notre pique-nique était extraordinaire. 

Entre deux bouchées, les jumelles permettaient de rechercher sur les flancs de la montagne, un animal, la grosse loupe de visionner chacune des inflorescences prélevées et avec la loupe de poche, la piste d'atterrissage des insectes au cœur d'une gentiane bleue.  

En reprenant le chemin vers les véhicules, Alessandro a découvert une morille conique noire et Walter, une belle morille blonde. Aussitôt, comme un volée de moineaux, nous sommes venus contempler ce spécimen. Un pause technique de Babeth sera synonyme de cueillette de tricholomes de la Saint Georges (Calocybe gambosa).

Ces découvertes ont donné l'envie d'aller voir ailleurs dans l'après-midi.

Retrouvez les photos supplémentaires dans le dossier mai-juin2022

 


samedi 7 mai 2022

Sortie du 7 mai 2022 à Méaudre


Nous étions treize sociétaires pour cette sortie dans le Vercors. Notre première escale avait pour cadre la baraque des Feuilles et la seconde la cabane d'Achieux. Le décor pour un parcours Résistance était planté.

Après tout, nous sommes la veille du 8 mai et dans chaque commune de France, des commémorations rappelleront la lutte pour vaincre le nazisme. 

Sur le site beaucoudray.free.fr, j'ai découvert une page d'histoire de la Résistance dans le Vercors. Sur les 75 pages j'en ai tiré le petit résumé suivant : 

" Au mois de mars 1943, les réfractaires au STO sont venus renforcer les Francs-Tireurs de Méaudre, une partie d'entre eux ont été transférés à la cabane des Feuilles, qui à ce moment-là était en pleine forêt. Ce refuge avait l'avantage de disposer d'une fontaine abondante, et, luxe suprême, une ligne électrique avait été tirée depuis une maison des Chantiers de jeunesse, située en contrebas. Face au manque de place, les parias du STO seront installés à la cabane forestière d'Achieux. Avec le Trou-du-Veau et la Combe du Furon, ils auront de l'eau à proximité...."

Sur cette halte, Martine et Monique seront les premières à découvrir des hygrophores, puis plus rien. Michel C. et Robert partiront sur un autre versant et lorsque nous nous sommes rassemblés pour partir dans la seconde direction, c'est Michel C. qui aura été le plus chanceux avec de beaux spécimens.

En arrivant vers la baraque forestière d'Achieux, Jean-Marc avait planté le décor de cette seconde halte en allumant un feu, non pas dans le refuge, mais dehors car le temps le permettait.

Sur ce secteur nous étions à une altitude moyenne de 1353 mètres, quelques hygrophores supplémentaires seront trouvés, mais le champignon le plus présent était la pézize brillante ou écorce d'orange (caloscypha fulgens) que nous avons laissé sur place !

A certains endroits nous avons découvert des hygrophores mangés en partie par des limaces et nous avons pu photographier un flagrant délit : Lehmannia marginata, la limace des bois en pleine action s'attaque par le côté droit à l'hygrophorus marzuolus.

Revenons à ce décor de feu de camp, plusieurs nappes avaient été dressées, certains diront : "c'est dommage, il n'y a pas de guitare pour accompagner la chansonnette".

Jean-Marc avait préparé des toasts à base d'ail de ours, de tapenade, d'aspergettes, Michel C. partageait  sa tortilla, Marie-Pierre son cake, Michel B. son Viré-Clessé.

Babeth qui ne pouvait être parmi nous, avait réalisé un gâteau au citron que notre ami Alessandro, le plus jeune de la sortie, a découpé.

Après ce beau pique-nique, direction Nave, mais un névé imposant nous a contraint à faire demi-tour, avec un arrêt pour un essai de recherche d'hygrophores dans un autre secteur ou de cueillettes de pissenlits. Très vite, nous allons nous replier vers le télésiège et là, aux prochains menus des présents, il y aura des préparations de salades diversifiées.

Avec cette première sortie de mai, démarre un nouveau dossier regroupant les photos non présente dans ce billet: mai-juin2022

 

samedi 30 avril 2022

Sortie du 30 avril 2022 dans la Plaine du Périer


Deux semaines sans article sur notre site, nous vous avons sans doute manqué ! Au dernier moment la semaine dernière, nous avons annulé la sortie car nous avions le Président et le vice-président positifs à la COVID.

Alors cette semaine, nous allons vous épater ! Y avait-il un soupçon de crainte, nous ne le savons pas, mais les dix sociétaires présent·e·s à cette sortie ont été enchantés de cette formidable journée.

Les perrerons et les perreronnes existent bien (c'est le nom des habitant·e·s de Le Périer), nous en avons rencontrés de très sympathiques et une famille un peu énervée par les randonneurs qui traversent leur propriété. Depuis janvier 2019, la commune de Le Périer s'est mariée avec Chantelouve pour devenir la nouvelle commune de Chantepérier.

Chantepérier est située dans le Valbonnais, c'est à dire en occitan alpin: la Vallée de la Bonne qui est un affluent du Drac est une large cuvette qui s’ouvre à la sortie de la gorge du Pont du Prêtre fermée au Nord par la masse importante du Quoirau, à l’est par les contreforts étagés de l’Arcanier, et au midi par le Colombier que prolonge la chaîne de l’Averset. C’est un fond de lac alpin, sur les bords duquel se trouve l’agglomération de Valbonnais.

Ce qui nous a le plus frappé, en dehors de la multitudes de fleurs, c'est la profusion de frênes sur ce territoire et qui dit frênes dit morilles, à condition bien évidemment de disposer de l'hygrométrie suffisante pour la pousse de ce champignon.

Le premier perreron rencontré nous a dit : "pour les morilles c'est fichu, il n'a pas assez plu". 

Du coup, nous avons pour la plupart été décontenancés, sauf Walter qui n'a pas hésité à contourner les lisières un peu plus humides que les coteaux de Le Tourot, l'affluent de la Malsanne. C'est ainsi qu'avant de parvenir vers le Clapier Noir, il a découvert ses quatre premières morilles blondes.
Le Clapier noir porte bien son nom. Des clapiers avec de gros lapins et de grosses lapines, nous en avons vus ! Nous évoquerons le Géant des Flandres qui avoisine les 11 kilos et le géant papillon français qui pèse entre 6 et 10 kg. Ils nous sont apparus un peu à l'étroit dans leurs cages.

Et la cinquième morille, "devinez qui l'a trouvé"? Notre ami Walter, avant que Michel B. ne dise, "moi aussi j'en ai" ! Puis a suivi, comme une litanie, Gisèle, Jean-Marc, avant que Martine ne s'aventure à proximité de la Malsanne, la rivière de Le Périer, puisqu'elle a trouvé 3 morilles grises.

La prairie propice à notre pique-nique était tapissée d'un décor floral, de quoi évoquer bien sur, la gelée ou le vin de fleurs de pissenlits, voilà un excellent prélude pour évoquer la suite.

La nature est généreuse et dans les jours précédents notre sortie, Jean-Marc a cueilli des ornithogales ou aspergettes des bois. Du coup, Babeth a confectionné pour le groupe une succulente quiche digne d'une recette du Chef Simon.

Cette plante, on s’acharne à l’appeler aspergette, mais l’ornithogale des Pyrénées n’en est pas une. C’est une herbe folle au petit goût de chou frais, sans lien de parenté avec l'asperge.

Lorsque la cloche du village a carillonné pour annoncer 12H30, une voix a dit : "d'après le soleil, il est midi et demi", une autre voix lui a rétorqué :"Non, le soleil est encore à l'Est, il sera au zénith à midi, donc par rapport à l'endroit où nous sommes il doit être entre 10H30 et 10H40". Vérification faite, ce jour 30 avril 2022 sur la commune de Valbonnais, le soleil était au zénith à 13H33.

C'est au retour, finalement que tous les sociétaires, sans exception ont pu découvrir au moins une morille, avant de partager le verre de l'amitié au Bar-restaurant le Village à Le Périer. Le Col d'Ornon était ce jour ouvert à la circulation, nous l'avons emprunté, photographié sa cascade et humé la senteur des plans d'aneth sauvage.

Les photos non présentes dans cet article ont été rajoutées au dossier Mars-Avril2022 


samedi 16 avril 2022

Sortie du 16 avril 2022 sur le plateau du Grand Ratz

Pour ce week-end Pascal, nous étions 13 sociétaires au pays des Ratiauds et des Ratiaudes. 

Aujourd'hui, les habitant·e·s ont peut-être changé de nom ? Saint Julien en Ratz et le Pommier la Placette ont donné naissance à la commune nouvelle de La Sure en Chartreuse.

Le Plateau que nous avons arpenté sur un dénivelé de 225 mètres sur un circuit de 9Km est composé de calcaire du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur. Sur cette partie de la Chartreuse, nous évoluons dans la ligne de chevauchement qui commence à Baumes-les-Dames dans le Doubs pour se terminer à Voreppe.

Le champignon que nous recherchions était la morille. Yohann a découvert le premier morillon (mitrophora semilibera) et puis, alors que nous ne l'attendions pas, Olivier a découvert le premier hygrophore de mars sur une plateforme où l'essence des arbres était des résineux, et très vite le groupe a entrepris de scruter le sol avec minutie. Bien évidemment, Éliane a conservé sont titre de championne.

Sur une clairière, pas très engageante, Michel B avec à nouveau Yohann, ont cueilli 3 morilles grises (morchella esculenta). Pour Michel G qui ne voulait pas être en reste, ce sera des morilles blondes (morchella rotunda).

Notre point de pique-nique se situait dans le secteur de la Croix des Traverses, finalement, il aura lieu dans la Combe des Noyers.

Si Jean-Marc a fait gouter en entrée, ses girolles à l'huile et aromates, Michel B a fait découvrir la spécialité venue d'Espagne en Oranie, la mona, selon sa recette revisitée avec poolish au lait pour réduire la quantité de levure de bière et où les grains d'anis vert sont remplacés par de la Badiane.

Si la cueillette de champignons a été maigre, nous avons pu admirer des fleurs, citons, l'anémone Sylvie rose (anemone nemorosa Weswell Pink) ...

Les photos non présentes dans cet article ont été rajoutées au dossier Mars-Avril2022