samedi 28 avril 2018

Têtes de violons ou crosses de fougères, en salade et panées

Après notre sortie du 28 avril 2018, nous avons voulu tester les crosses de fougères pour le dîner du soir.
Lors de la cueillette, nous avons choisi les spécimens dont la tête était la plus ferme.
Après nettoyage pour enlever les parties noires, les pelures, nous avons suivi scrupuleusement les consignes données dans le billet de la sortie, à savoir:
Avant toute préparation culinaire de ces crosses, vous devez les brosser, les laver, les faire cuire 15 minutes dans l'eau additionnée de 1 cuillère à café de bicarbonate de soude.
Ces crosses sont un petit bijou de verdure sauvage et rafraîchissant particulièrement riche en protéines et les caroténoïdes qu’elles contiennent procurent des effets antioxydants. Il faut les cueillir et les déguster avec parcimonie. La crosse de fougère est une excellente source de manganèse, de cuivre, de zinc, de vitamine A, de vitamine B3, de vitamine B2, de vitamine C.
Nous les avons séchées avec un torchon propre et nous avons séparé la quantité cueillie en 2 portions:
Têtes de violon panées.
Chaque tête de la première portion a été passée dans un œuf battu, ensuite dans une panure avant de les frire dans un peu d'huile de tournesol et du beurre et pour terminer nous avons salé et poivré.
Têtes de violon en salade. 
Nous avons préparé une sauce de salade avec moutarde, ail, basilic, vinaigre et huile d'olive, sel, poivre.
Nous avons mélangé les têtes cuites et bien essorées avec la sauce de salade.
Nos impressions :
Dans la préparation panée, l’œuf et la panure ont pris le dessus au niveau du goût.
Dans la préparation en salade, le goût était à mi-chemin entre l'asperge et l’artichaut.


samedi 21 avril 2018

Sortie du 21 avril 2018 à Saint Julien de Ratz


Un dicton dit : " en avril ne te découvre pas d'un fil"; aujourd'hui, nous aurions pu dire:" en avril, il fait parfois si chaud qu'il est préférable de garder un seul fil pour éviter les coups de soleil !"
Quoique qu'il en soit, les 22 sociétaires de la mycologie de Sassenage pensaient naturellement qu'après la saison pluvieuse, le soleil allait permettre l'explosion de nombreuses morilles.
La première découverte de ce champignon a été faite par Josée, au bord d'un chemin et il aura fallu plus d'une heure avant que la seconde morille grise soit cueillie par Robert S. En somme une affaire familiale, que nous pourrions qualifier de préparatoire à la future omelette du soir.
Entre ces deux épisodes, nous avons sillonné les Gorges du Bret à la découverte de la source.
Avant d'y parvenir, nous avons assisté à la sortie d'étable des 80 vaches sur le Champ Civet pour pâturer l'herbe fraîche de la Chartreuse.
Cette source a un nom: "la Fontaine du Vieil homme", le sentier qui y conduit passe à proximité d'un étang dont les frênes avaient les pieds dans l'eau.
Des paysages splendides, ont-ils vu passer Hannibal avec ses 100 000 guerriers et ses 60 éléphants en 220 avant Jésus-Christ ? 
La première invasion romaine en 140 avant Jésus-Christ qui ont laissé quelques dalles de pierres dans les bois de Ratz ? Ou plus près de nous en 1940 : les troupes d’Hitler, par un curieux rebondissement de l’histoire, reprennent le chemin des Autrichiens de 1814 pour envahir notre région… Le 23 juin 1940, les soldats allemands débouchent au Col de la Placette venant des gorges du Bret et pourchassent jusqu’au hameau des « Routes » et dans les bois environnant les soldats Français en retraite qui cherchaient la même voie de dégagement vers Grenoble que leurs prédécesseurs de 1814 !
Jusqu'en 1784, le village de Saint Julien du Ratz s'est appelé Saint Gelin de Ratz, depuis le 1er janvier 2017, la commune a fusionné avec Pommiers de la Placette pour donner naissance à la commune de La Sure en Chartreuse.
Alors, pourquoi cette source intarissable porte t-elle le nom de Fontaine du Vieil homme ? En des temps très reculés, un étranger, homme d'âge mûr accompagné d'une enfant qui paraissait être sa fille a été aperçu dans cette contrée. Très vite, ils se sont attirés la sympathie du village.
Les malheureux de toute la contrée devinrent leurs protégés et l'objet de leurs
constantes préoccupations. Y avait-il un pauvre dans le dénuement, un malade en danger ? Vite, ils accouraient, apportaient secours et remèdes. Fallait-il panser quelque plaie ? La jeune fille s'en acquittait avec une dextérité qui arrachait aux pauvres gens des cris d'admiration. La besogne terminée, ils faisaient quelques courtes recommandations et se retiraient, comme impatients de rentrer dans leur mystérieuse retraite.
Un matin, la jeune fille a voulu cueillir des nymphéas à la surface du lac, elle glissa et s'y noya. Les bonnes gens s'imaginèrent que le vieillard qu'ils ne voyaient plus, brisé par la douleur était allé rejoindre sa fille dans l'éternel repos.
Un jour, pourtant, ce deuil étrange eut une fin. On rencontra le vieillard portant un vase et se dirigeant du côté des gorges, plusieurs générations plus tard, le vieillard était toujours là !
A la mort de sa fille, fou de douleur, il s'était engagé par vœu à ne manger que du pain et à ne boire que de l'eau claire de la première source qu'il rencontrerait. Cette fontaine jaillissante dont les eaux avaient la propriété de faire vieillir, il est vrai, mais, en revanche, d'empêcher de mourir. De sorte que celui qui désirait la mort et l'appelait à grands cris, comme un remède à la violence de sa tristesse, trouva sans s'en douter une sorte d'immortalité que d'autres achèteraient chèrement. Et c'est depuis ce temps-là que la fontaine qui coule là-bas, dans les profondeurs de l'abîme, porte le nom de fontaine du Vieil-Homme. 
Robert qui a goûté cette eau a t-il vieilli prématurément, tout en se donnant des forces pour durer plus longtemps, l'avenir nous le dira ?
Toujours est-il que la nature a forgé une tête humaine pour veiller sur cette source ! Présage, croyance !
Nous ne sommes qu'à dix jours du Premier mai, les muguets sont un peu en retard, nous n'avons vu qu'un seul portant un brin de clochettes en boutons. Allez, les petits porte-bonheur, il faut vous dépêcher si vous voulez que nous puissions vous porter à la boutonnière !
Nous voici repartis pour essayer de pique-niquer au bord du Lac, des clôtures tout du long ne nous ont pas permis un accès, du coup, nous nous sommes arrêtés dans le premier pré.
Comme à l'accoutumé, nous avons partagé les préparations culinaires dont la fougasse à la crème d’artichaut réalisée par Francesca et bien d'autres choses.
Presque à la fin, Odette à moins d'un mètre de son coin annonce sa première morille, puis Francesca, puis Michel G., puis à nouveau Josée, puis un morillon par Michel G. la famille des Morchellacées s'étaient t-elles données rendez-vous en ces lieux, distants de moins de 100 mètres du stationnement de nos véhicules ?
Le Lac, nous avons fini par le voir avant notre retour dans la cuvette grenobloise.

 

jeudi 19 avril 2018

Soupe aux pissenlits et pois cassés

La recette de Jacques pour 4 personnes:
Ingrédients
  • 1 oignon
  • 200g de pois cassés
  • 1 pomme Canada grise
  • 1 pomme de terre
  • 1 gousse d'ail
  • 2 belles poignées de pissenlits
  • 5 ou 6 feuilles de menthe fraiches ou sèches
  • Sel
  • 1/4 litre de lait
  • 1 cuillère à soupe huile d'olive
Préparation: 
Émincer l'oignon et le faire revenir dans une cuillère à soupe d'huile d'olive.
Rajouter les pois cassés, un demi litre d'eau et faire cuire cette préparation  à petits bouillons durant 20 minutes.
Ajouter la pomme de terre épluchée et coupée en dès, l'ail. cuire encore durant 15 minutes.
Garder quelques feuilles de pissenlits, mettre les autres ainsi que les feuilles de menthe dans la casserole, finir la cuisson durant 10 minutes. Saler et mixer le tout. Selon la texture de cette soupe rajouter progressivement le lait.
Décorer avec les feuilles de pissenlits.

samedi 14 avril 2018

Sortie du 14 avril 2018 0 la Croix du Moine mort

Nous nous sommes retrouvés à 25 pour cette sortie sur les traces de l'histoire monacale des Chartreux.
Après notre arrivée sur la commune de Oyeu, nous nous sommes dirigés vers la Grange Dimière qui faisait partie du vaste couvent des Chartreux. Ancienne dépendance du monastère Chartreux de la Sylve Bénite, la Grange Dîmière date de 1655, ses murs en pierre, son porche monumental, sa charpente magistrale culmine à 18 mètres de haut. 
En ce moment, des travaux de restauration des abords sont en cours. La porte de la grange est surmontée d'un globe crucifère qui traduit la devise des Chartreux "Stat crux dum volvitur orbis": La croix demeure pendant que la terre tourne.
Était-ce lieu mystique qui a donné de la fougue aux participants à cette sortie, ou bien la trouvaille d'une morille par Michel C., toujours est-il que l'essentiel du groupe s'est élancé sur la petite route, en oubliant qu'il fallait prendre un petit sentier sur la gauche. Finalement l'ordre du circuit a été chamboulé.
Nous nous sommes retrouvés à suivre les traces destinées aux pèlerins qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle, pour arriver à la Croix du moine mort qui perpétue le souvenir du frère Eugène, Moine chartreux, victime en 1590 des soldats du Marquis de Lesdiguières qui cherchaient le chemin de Notre Dame de Milin.
A notre arrivée, un nuage s'est mis à pleurer, des larmes de pluie sur un instant relativement court.
Nous avons repris notre route, et voilà qu'à nouveau, le premier embranchement à gauche qu'il fallait prendre a été dépassé et au niveau de la Fontaine des Rages, il a fallu amorcer une descente caillouteuse assez raide avant de retrouver un chemin un peu plus plat.
Fort heureusement, les GPS sont utiles dans de telles circonstances et nous avons pu parvenir au refuge des chasseurs de l'ACCA de Burcin pour le rendez-vous pique-nique.
Un moment de convivialité, toujours apprécié et qui permet de redonner à nos organismes des forces pour le retour.
A partir de ce refuge, nous avons pris le bon chemin pour parvenir assez rapidement à la Croix du Moine mort et nous diriger vers la
Sylve Bénite, ancien couvent des Chartreux construite en 1116. 32 ans après la création de l'ordre cartusien, sous la conduite du Père Dom Othger, son prieur, 6 moines se sont établis à la Sylve Bénite pour fonder le 3ème couvent. Les moines auront vécu dans ce monastère pendant 676 ans. 
La plus grande partie de ce couvent est aujourd'hui, une propriété privée, mais il demeure une partie de l'ancien édifice rénové en 2002.
Avec ces tours, ces détours, au final, nous avons parcouru 10,6 km et gravi 416 mètres de dénivelé positif.

jeudi 12 avril 2018

tourte aux poireaux sauvages

Ingrédients
pâte :
  • 300 gr de farine
  • 150 gr de beurre
  • 1 oeuf
  • 1 verre d'eau
  • sel
farce :
300 à 400 gr de poireaux sauvages
3 œufs
10 cl crème fraîche
sel - poivre

Préparation 
- Nettoyer les poireaux et couper les parties dures.
- Cuire les poireaux à la cocotte minute (pendant 10 minutes), les essorer et les couper. 

- Dans un saladier malaxer la farine avec le beurre, le sel et l’œuf et rajouter le verre d'eau jusqu'à obtenir une pâte homogène, laisser reposer 30 minutes.
dans un autre saladier mélanger les poireaux, les 3 œufs (réserver une petite part pour la dorure), la crème fraîche, le sel et le poivre.
- Couper la pâte en 2 parties: étaler la partie destinée à réaliser le fond et la placer dans le moule 30 cm de diamètre;
- disposer la farce, étaler la seconde partie de la pâte, mouiller le bord de la pâte qui est déjà dans le moule, pour assurer le lien.
- disposer la seconde partie de la pâte dessus, appuyer sur les bords pour réaliser la jointure.
- Faire un trou au centre du dessus pour mettre une "cheminée" en papier aluminium.
- Avec les restes de pâte, réaliser des décors, badigeonner avec la part réservée d'oeufs.
- Cuisson au four : 45 minutes à 180°
Bon appétit !



samedi 7 avril 2018

Sortie du 7 avril 2018 aux 4 Seigneurs

Cette sortie a débuté par une nouvelle peu réjouissante: l'hospitalisation de notre ami Georges et nous voudrions lui dire que nos pensées vont vers lui et lui souhaiter un rétablissement, le plus prompt possible.
Nous étions 19 présent-e-s et les nuages ont tenu à faire leur petit caprice par quelques gouttes de pluie sur un laps de temps très court.
Nous voici arpentant les sentiers très humides et parfois boueux à la recherche de morilles, croisant ici ou là des chevaux !
Les deux premières découvertes, après une petite heure de marche, ont été faites par Francesca et Olivier: 2 grosses morilles coniques (Morchella conica), trouvées non pas dans une sapinière, mais vers un feuillu dont le sol était envahi d'ail des ours  (Allium ursinum).
Le soleil a fini par percer, ce qui nous a permis de prendre des couleurs !
Notre ami Louis a croisé  dans un premier temps, un petite morille ronde (Morchella  rotunda) et bien plus tard 2 petites morilles blanches (Morchella esculenta).
Dans le groupe, d'autres ont cherché à compenser le manque de cueillettes de champignons par d'autres :
citons la pulmonaire officinale (Pulmonaria officinalis, Borraginée), excellente plante pour les affections bronchiques, des fleurs de violettes odorantes (Viola odorata) et des poireaux sauvages ou des vignes (Allium polyanthum).
Pendant ce temps là, Sylvie a trouvé sa morille blonde (Morchella esculenta) et Martine 2 petites morilles grises (Morchella vulgaris).
Le coin  prévu pour casser la croûte était colonisé d'insectes volants de type frelon, installés dans cette clairière, il nous a fallu trouver un autre lieu.
La descente à travers bois sur un dénivelé prononcé relevait parfois du parcours koh lanta. Finalement nous avons choisi le secteur des Batteries Hautes pour pique-niquer, et écouter l'exposé sur les formations géologiques des Alpes que Jean-Marc, nous a présenté (Voir la vidéo, ci-dessous)
Ensuite les 5 occupants de la voiture de Martine et
Michel sont allés rendre une visite de courtoisie au Relais Cyné d'Herbeys et à son Président Marc Mure. Le nom de ce relais " la Voûte" parce qu'il est édifié dans un ancien abri militaire qui a cette forme. Les chasseurs ont réalisé aujourd'hui l'armature de la tonnelle qui sera bientôt recouverte de tôle ondulées. Le regret exprimé par les présents, c'est que les vitres ont été fracassées. Des actes qui n'honorent pas les vandales !


samedi 31 mars 2018

Sortie du 31 mars 2018 à la Croix de Tempêtaz

Six téméraires étaient présents pour cette sortie durant le week-end pascal.
L'étude comparative de la météo sur ce mois de mars indique que la moyenne des températures est de seulement 0,5 degré par rapport au mois de janvier. La bonne nouvelle est que la pluie et la neige ont permis de faire remonter les nappes phréatiques.
L'hygrométrie est donc parfaite pour les poussées fongiques, il n'y a qu'un petit souci, celui des températures négatives qui induisent un retard dans l'évolution de la végétation.
Dans la forêt de Miribel, c'est une fine pellicule de neige qui nous a accueillis !
Nous avons scruté différents recoins avant de nous dire que pour remplir nos paniers, il était préférable de dépasser la Croix de Tempêtaz dressée en l'honneur de Saint Joseph en 1806, jusqu'au prairies.
Et là, les trois paniers et les 3 sacs se sont recouverts et de un, et de deux, de trois, quatre, une dizaine, et dizaines de pissenlits blancs et tendres.
Notre circuit a à peine dépassé les 4 kilomètres et les 140 mètres de dénivelé positif lorsque nous sommes revenus à nos voitures.
Jean-Marc avait pris ses précautions en réservant un refuge pour pouvoir pique-niquer au sec.
Nous voici partis en direction de Saint Bueil au relais Cyné de l'ACCA de cette commune.
Première surprise à notre arrivée, Philippe Gallin, le Président de la société de chasse avait allumé la cuisinière à bois pour que nous puissions nous réchauffer.
Après le relais cyné de Velanne, nous avons découvert ce second point à proximité du moulin Berthier.
Après le repas partagé et le gâteau du 3ème anniversaire de Lune, Philippe, un Président charmant et très sympathique, nous a rejoint, tandis que nous examinions les fleurs choisies pour l'expo. Il nous donnera des explications concernant les relais cyné (cynégétiques) qui sont des cabanes de chasse ouvertes aux randonneurs, cavaliers, vététistes. L'Isère compte 32 relais, voir le lien.
Nous nous sommes intéressés à la vieille bâtisse à côté de ce relais à proximité de la rivière l'Ainan marquée en 2002 par une crue subite et des coulées de boue.
Ce moulin devait faire partie des micro centrales hydroélectriques du début du 20ème siècle dans cette vallée. Monsieur Berthier était meunier et cette bâtisse devait permettre de fabriquer son énergie et d'asseoir son métier. Nous avons pris quelques photos montrant des machines de plus de 110 ans d'âge.
Au retour, nous avons effectué une halte pour ramasser les dernières jonquilles, puis dans le village de Merlas afin de prendre un verre de l'amitié.