samedi 30 avril 2022

Sortie du 30 avril 2022 dans la Plaine du Périer


Deux semaines sans article sur notre site, nous vous avons sans doute manqué ! Au dernier moment la semaine dernière, nous avons annulé la sortie car nous avions le Président et le vice-président positifs à la COVID.

Alors cette semaine, nous allons vous épater ! Y avait-il un soupçon de crainte, nous ne le savons pas, mais les dix sociétaires présent·e·s à cette sortie ont été enchantés de cette formidable journée.

Les perrerons et les perreronnes existent bien (c'est le nom des habitant·e·s de Le Périer), nous en avons rencontrés de très sympathiques et une famille un peu énervée par les randonneurs qui traversent leur propriété. Depuis janvier 2019, la commune de Le Périer s'est mariée avec Chantelouve pour devenir la nouvelle commune de Chantepérier.

Chantepérier est située dans le Valbonnais, c'est à dire en occitan alpin: la Vallée de la Bonne qui est un affluent du Drac est une large cuvette qui s’ouvre à la sortie de la gorge du Pont du Prêtre fermée au Nord par la masse importante du Quoirau, à l’est par les contreforts étagés de l’Arcanier, et au midi par le Colombier que prolonge la chaîne de l’Averset. C’est un fond de lac alpin, sur les bords duquel se trouve l’agglomération de Valbonnais.

Ce qui nous a le plus frappé, en dehors de la multitudes de fleurs, c'est la profusion de frênes sur ce territoire et qui dit frênes dit morilles, à condition bien évidemment de disposer de l'hygrométrie suffisante pour la pousse de ce champignon.

Le premier perreron rencontré nous a dit : "pour les morilles c'est fichu, il n'a pas assez plu". 

Du coup, nous avons pour la plupart été décontenancés, sauf Walter qui n'a pas hésité à contourner les lisières un peu plus humides que les coteaux de Le Tourot, l'affluent de la Malsanne. C'est ainsi qu'avant de parvenir vers le Clapier Noir, il a découvert ses quatre premières morilles blondes.
Le Clapier noir porte bien son nom. Des clapiers avec de gros lapins et de grosses lapines, nous en avons vus ! Nous évoquerons le Géant des Flandres qui avoisine les 11 kilos et le géant papillon français qui pèse entre 6 et 10 kg. Ils nous sont apparus un peu à l'étroit dans leurs cages.

Et la cinquième morille, "devinez qui l'a trouvé"? Notre ami Walter, avant que Michel B. ne dise, "moi aussi j'en ai" ! Puis a suivi, comme une litanie, Gisèle, Jean-Marc, avant que Martine ne s'aventure à proximité de la Malsanne, la rivière de Le Périer, puisqu'elle a trouvé 3 morilles grises.

La prairie propice à notre pique-nique était tapissée d'un décor floral, de quoi évoquer bien sur, la gelée ou le vin de fleurs de pissenlits, voilà un excellent prélude pour évoquer la suite.

La nature est généreuse et dans les jours précédents notre sortie, Jean-Marc a cueilli des ornithogales ou aspergettes des bois. Du coup, Babeth a confectionné pour le groupe une succulente quiche digne d'une recette du Chef Simon.

Cette plante, on s’acharne à l’appeler aspergette, mais l’ornithogale des Pyrénées n’en est pas une. C’est une herbe folle au petit goût de chou frais, sans lien de parenté avec l'asperge.

Lorsque la cloche du village a carillonné pour annoncer 12H30, une voix a dit : "d'après le soleil, il est midi et demi", une autre voix lui a rétorqué :"Non, le soleil est encore à l'Est, il sera au zénith à midi, donc par rapport à l'endroit où nous sommes il doit être entre 10H30 et 10H40". Vérification faite, ce jour 30 avril 2022 sur la commune de Valbonnais, le soleil était au zénith à 13H33.

C'est au retour, finalement que tous les sociétaires, sans exception ont pu découvrir au moins une morille, avant de partager le verre de l'amitié au Bar-restaurant le Village à Le Périer. Le Col d'Ornon était ce jour ouvert à la circulation, nous l'avons emprunté, photographié sa cascade et humé la senteur des plans d'aneth sauvage.

Les photos non présentes dans cet article ont été rajoutées au dossier Mars-Avril2022 


samedi 16 avril 2022

Sortie du 16 avril 2022 sur le plateau du Grand Ratz

Pour ce week-end Pascal, nous étions 13 sociétaires au pays des Ratiauds et des Ratiaudes. 

Aujourd'hui, les habitant·e·s ont peut-être changé de nom ? Saint Julien en Ratz et le Pommier la Placette ont donné naissance à la commune nouvelle de La Sure en Chartreuse.

Le Plateau que nous avons arpenté sur un dénivelé de 225 mètres sur un circuit de 9Km est composé de calcaire du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur. Sur cette partie de la Chartreuse, nous évoluons dans la ligne de chevauchement qui commence à Baumes-les-Dames dans le Doubs pour se terminer à Voreppe.

Le champignon que nous recherchions était la morille. Yohann a découvert le premier morillon (mitrophora semilibera) et puis, alors que nous ne l'attendions pas, Olivier a découvert le premier hygrophore de mars sur une plateforme où l'essence des arbres était des résineux, et très vite le groupe a entrepris de scruter le sol avec minutie. Bien évidemment, Éliane a conservé sont titre de championne.

Sur une clairière, pas très engageante, Michel B avec à nouveau Yohann, ont cueilli 3 morilles grises (morchella esculenta). Pour Michel G qui ne voulait pas être en reste, ce sera des morilles blondes (morchella rotunda).

Notre point de pique-nique se situait dans le secteur de la Croix des Traverses, finalement, il aura lieu dans la Combe des Noyers.

Si Jean-Marc a fait gouter en entrée, ses girolles à l'huile et aromates, Michel B a fait découvrir la spécialité venue d'Espagne en Oranie, la mona, selon sa recette revisitée avec poolish au lait pour réduire la quantité de levure de bière et où les grains d'anis vert sont remplacés par de la Badiane.

Si la cueillette de champignons a été maigre, nous avons pu admirer des fleurs, citons, l'anémone Sylvie rose (anemone nemorosa Weswell Pink) ...

Les photos non présentes dans cet article ont été rajoutées au dossier Mars-Avril2022


 

samedi 9 avril 2022

Sortie du 9 avril 2022 à Poliénas


Après l'annulation de la sortie du 2 avril, aujourd'hui même si la météo n'était pas très clémente, nous avons décidé de braver les aléas.

8 sociétaires étaient présents au rendez-vous de Sassenage et nous sommes passés entre les gouttes, tout juste un crachin durant quelques minutes au cours de la matinée.

Le décor du village de Poliénas se dévoile sous nos yeux, les escaliers à l'arrière de l'église sont le signe de la longévité de cet édifice. Très vite nous allons entreprendre notre ascension sur un chemin boueux en raison des pluies de ces derniers jours. Des tapis d'ail des ours sont présents, sont-ils le signe de poussées de morilles, nous n'allons pas tarder à la savoir !

Jean-Marc ouvrira le bal avec 5 petites morilles blondes, Martine découvrira près d'un frêne, 2 morilles grises, puis plus rien !

Nous retrouverons quelques autres champignons,  pézize orangée, coprins, bolbitie jaune d’œuf, Psathyrelle grisâtre, etc.. 

Dans cette balade, nous allons apprécier les plantes et fleurs, comme la colchique d'automne qui dévoile son bourgeon, les anémones, les orchidées, le coucou, les primevères et le Fragon ou frelonnette.

Le 1er mai, c'est dans 22 jours et les premiers plants de muguet percent les feuilles de châtaigniers.

La similitude de la forme de la feuille poussant quasiment au même moment exige la prudence, le muguet a deux feuilles et l'ail des ours une seule et son odeur très caractéristique.

Nous avons assisté à une épreuve d'entrainement en vue du concours d'attelage qui se déroulera à Sassenage le 28 mai 2022.

En raison des incertitudes météorologiques, nous avons demandé à Guy Cotton, le patron du restaurant de la Place du Docteur Valois de pouvoir utiliser son établissement comme salle hors sac, ce qu'il a accepté et nous nous sommes retrouvés tous ensemble. 
Jean-Marc nous a concocté des toasts à base de tapenade, bourgeons d'ail des ours, poivre, baies, tomates cerises, et fait gouter sa préparation d'olives "zeitoun". Jean-Luc a fait une exposition de photos ornithologiques et nous a autorisé à publier l'une de ses photos. 

Pour remercier le gérant de son accueil, nous lui avons commandé le vin, le café et le dessert.
L'après-midi était consacré à la découverte d'une zone humide, l'étang du Mai et la boucle des Moïles.

Cette étendue était l'ancien lit de l'Isère, il y a quelques siècles, aujourd'hui ce sont les oiseaux, hérons, rapaces, geais, etc... En se rendant vers ce lieu, en voiture, nous avons eu droit à une petite averse. Comme par miracle lorsque la chanson "ya du soleil" a été diffusée, voici que le ciel s'est dégagé et a laissé transparaitre les rayons de cette mélodie.

Si au cours de la matinée, nous avons effectué un circuit de presque 8 kilomètres sur un dénivelé de 261 mètres, l'après-midi, le tour de la Boucle représentait environ 1,5 km sur terrain plat, avec au départ une partie relativement boueuse.

Les photos de ces périples non présentes dans cet article ont été rajoutées au dossier Mars-Avril2022

RAPPEL d'une Précision très utile : 

- Nos sorties se déroulent chaque samedi de la 3ème semaine du mois de mars jusqu'à la dernière semaine du mois d'octobre, avec rendez-vous à 7H45 pour un départ à 8 heures du parking de l'école Vercors de Sassenage, sauf 3 journées particulières : la sortie à l'extérieur du département début juin, la sortie barbecue et la sortie montagne. Lorsque notre déplacement nécessite que nous nous retrouvions toutes et tous à Sassenage, nous n'adressons pas de SMS aux adhérents, par contre s'il y a un autre point de rendez-vous, il y aura SMS.


vendredi 1 avril 2022

Sortie du 2 avril 2022 annulée


C'est sans doute, l'une des premières fois depuis la création de la société mycologique en septembre 2006 que nous sommes contraints d'annuler notre sortie.

Après une sécheresse dans les bois, la pluie et la neige viennent troubler cette séquence. Nous pensons fortement aux arboriculteurs qui pourront être pénalisé alors que les arbres fruités sont en fleurs.

Cet épisode aidera à la poussée d'hydrophorus marzuolus, peut-être de morilles, nous verrons cela la semaine prochaine !

samedi 26 mars 2022

Sortie du 26 mars 2022 dans le bois du Rocharey


Depuis au moins une douzaine de jours, il n'y a pas eu de pluie et lorsque cette eau s'est manifestée elle n'a arrosé le sol que très superficiellement.

Dans les bois, il n'y a que sous les amas de feuilles qu'il est possible de trouver de l'humidité.

Cette situation n'a nullement dérangé les 20 présent·e·s à cette sortie en Chartreuse.

Au lieu-dit du Nézet, nous avons stationné nos véhicules et formé deux groupes.

Celui dit "des sportifs" était conduit par Michel l'autre par Jean-Marc. En comparant le nombre vis à vis des disciplines sportives, le premier serait du foot-ball avec 11 sociétaires,  le second du Base-ball/Tchèque avec 9 équipiers.

Les deux équipes devaient se retrouver au lieu-dit chez-Feugier. Du coup en fonction du plan et de l'horaire, Michel dans son rôle d'accompagnateur a invité son groupe à chercher les hygrophores de mars dans les secteurs avec de la mousse ou bien des amoncellement de feuilles. Bernadette fut la première à être récompensée, puis assez vite, Johann, ainsi que René trouvèrent leurs premiers spécimens. 

Martine, Éliane, Jean-Pierre, Louis, Alessandro  se sont placés dans les trouvailles, mais ce fut un peu plus compliqué pour Jacques, Monique et Michel.Au final toute l'équipe aura eu au moins une bonification.

A 11H15, alors que nous étions dans les parages du rendez-vous, un appel téléphonique de Jean-Marc, annonce que son groupe récolte des pissenlits dans une prairie à proximité du chemin de Marfay et donc un nouveau rendez-vous est acté.

Du coup, appel au rassemblement pour redonner la nouvelle marche à suivre. Bernadette, Jean-Pierre et Monique avaient prévenu qu'ils devaient rentrer plus tôt, ils choisissent de redescendre.

Les 17 restants ont pique-niquer ensemble, à l'ombre ou au soleil. Quelques pissenlits ont été cueillis. Un seul groupe a été formé pour amorcer le retour. 

Nous avons croisé une anémone Sylvie (anemone memorosa), cette plante est utilisée en friction locale, car caustique, contre les rhumatismes. Comme les autres anémones, elle est toxique, en effet 200 mg suffisent à provoquer la mort d'un animal de 10 kg.

Sur ce circuit, Babette a trouvé sur quelques mètres carrés, planqués sous les feuilles une dizaine d'hygrophores de mars. La journée se termina donc en apothéose après avoir parcouru 5,4km sur 176 mètres de dénivelé. 

La semaine prochaine, le webmaster ne sera pas de la sortie, il écrira un billet le lendemain.

Les autres photos sont visibles dans le dossier mars-Avril2022.

dimanche 20 mars 2022

Andouillette aux hygrophores de mars


C'est la saison de l'hygrophorus marzuolus, nous avons marié ce champignon avec l'andouillette, un beau mariage !

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 500 g d'hygrophores de mars
  • 4 andouillettes de 180g 
  • 3 échalottes
  • 15 cl de vin blanc chardonnay
  • 30 cl de lait
  • 2 cuillères à soupe rases de moutarde
  • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive 
  • 40 g de beurre
  • 40g de farine
  • sel, poivre du moulin, muscade

Préparation des champignons : les nettoyer, les passer sur un filet d'eau pour se débarrasser totalement des impuretés, puis sur feu doux faites les transpirer pour enlever une partie de l'eau qu'ils contiennent, filtrer et réserver.

Dans une casserole, à feu doux, faire fondre le beurre, ajouter la farine jusqu'à incorporation complète, puis progressivement transformer la préparation en béchamel en y ajoutant le lait pour obtenir une crème épaisse, saler, poivrer et mettre la muscade moulue. Le rajout des champignons donnera du jus supplémentaire.

Préparation des andouillettes : faire revenir dans l'huile d'olive les échalotes émincées, puis faire griller le pourtour de vos andouillettes, rajouter le vin blanc et la moutarde et terminer la cuisson.

Dressage du plat : Le mélange des deux préparations s’accommode parfaitement, mais l'on peut rajouter un troisième ingrédient (gratin dauphinois, tagliatelles...). 

Pour notre part, nous avons réalisé une plus grande quantité de sauce béchamel pour  un gratin de choux-fleur au four.


samedi 19 mars 2022

Sortie mycologique du 19 mars 2022 au Peuil de Claix


L'année mycologique 2022 a démarré comme l'ensemble des années antérieures à 2020, le 3ème samedi du mois de mars.

Le soleil de la matinée aura été plutôt voilé pour les 13 sociétaires présent·e·s à cette sortie. D'ordinaire, la reprise des cueillettes d'hygrophores de mars ou Hygrophorus marzuolus nous la réalisons en Chartreuse et non pas dans le Vercors, mais un bucheronnage très conséquent a démarré jusqu'à la fin avril, avec interdiction totale de randonnées. Du coup, nous nous sommes adaptés !

Ne dit-on pas que ce champignon aux trop rares apparitions arrive après la fonte des neiges, nous étions pile poil dans ce cas de figure !

Sous la mousse, bébé marzuolus montrait sa petite tête et il fallait avoir l’œil aguerri pour l'apercevoir. Sur d'autres flancs de la forêt c'est sous les vieilles feuilles dentelées d'hêtres tombées depuis plusieurs automnes que le bébé ou l'ado se cachait. 

J'utilise ces évolutions pour expliquer les lames qui sont épaisses et serrées dans la jeunesse et qui deviennent vite très espacées et s'amincissent en vieillissant. C'est Martine qui aura trouvé un spécimen d'un poids net de 139 grammes sortant d'un immense tapis de feuilles. Cette grosseur est plutôt rare !

Personne n'est rentré bredouille !

Au départ de notre périple moyen de 7,5 km et 201 mètres de dénivelés, Jean-Marc nous annonça qu'à l'occasion de cette première sortie, Babette nous a confectionné une tarte aux pommes et myrtilles. Nous avons fortement apprécié ce geste et nous voulons la remercier chaleureusement.

Mais avant de commencer notre pique-nique, nous avons eu droit à une seconde surprise, Jean-Marc s'est pressé de se rendre au rendez-vous pour réaliser des toasts avec pain tartiné de pesto à l'ail des ours qu'il avait fabriqué, surmonté de persil et d'une rondelle de radis. Une chouette déco appétissante, que demande le peuple, l'amuse-gueule et le dessert, avec y compris le soleil qui est venu réchauffer l'ambiance. 

Nous sommes prêts à signer pour renouveler cet esprit de convivialité !

Au menu de ce soir des sociétaires présents, il y aura des marzuolus, mais aussi des salades de pissenlits. Nous vous disons, bon appétit !

Les 400 espèces de fleurs profitent de la fraicheur du sol de la Tourbière du Peuil de Claix, parmi elles, la Grande Astrance et la Drosera et en ce moment la pulmonaire commune (Pulmonaria officinalis).

Les jeunes feuilles de pulmonaire sont comestibles et peuvent être ajoutées aux salades pour leur saveur douce rappelant celle des huîtres, se rapprochant de celle des feuilles de bourrache (Borago officinalis) et de consoude, de la même famille. Les fleurs peuvent aussi apporter une touche décorative intéressante.

Toutes les autres photos complètent le dossier mars-avril 2022.