samedi 4 septembre 2021

Sortie du 4 Septembre 2021 à Bachat-Bouloud


Compte tenu de l'hygrométrie indispensable à l'apparition de certains champignons, il fallait sur notre secteur géographique une altitude autour des 1 700 mètres pour espérer avoir quelques cueillettes.

Pour aboutir à ce constat, deux jours auparavant, une prospection sur différents niveaux a été menée, puis un circuit a été imaginé, laissant une grande place à la recherche de variétés.

Pour cette première sortie depuis longtemps, sans le soutien éclairé de Jean-Marc, Michel et Olivier n'avaient pas droit à l'erreur.

Le dénivelé annoncé était de 200 mètres, il sera de 223 mètres et la distance parcourue de 4,4 km, autant dire une balade très facile.

Le fait que le premier samedi de septembre est consacré par la plupart des communes au lancement du démarrage de la vie associative a conduit quelques sociétaires à être absents.
Nous étions au total 8 adhérent·e·s présent·e·s et en nous basant sur les annonces du site de course de côte de Chamrousse pour cette montée historique qui se tient durant le week-end, nous avions donné rendez-vous sur D111 menant au Luitel et Vaulnavey le Haut, le long du parcours de golf. 

Parvenu à Bachat-Bouloud, en entrant dans les bois, Martine qui fermait la marche, a interpelé le groupe : "alors personne n'a vu le beau cèpe !". Cette découverte si rapide était-elle un présage ?

Un peu plus haut, c'est Louis tout heureux qui s'exclamait : " il y a des sanguins ! ". Et voilà notre petit monde scrutant le sol mouillé par la pluie très récente.

Face à la présence importante de clavaires ramarias, nous pourrions nous demander s'il s'agissait d'un effet de l'humidité ambiante. Les hydnes imbriqués également étaient légions, mais imbibés d'eau.

Walter dira : " je n'ai pas encore trouvé de cèpe, mais des pieds de moutons autour du rôti de veau cela fera bien l'affaire ! "

Michel après avoir trouvé son premier bolet, va le nettoyer et se dire : "et si je le prenais en photo". Une cinquantaine de mètres plus loin, invité par Jean-Luc à cueillir des chanterelles violettes, il s'est rendu compte de la perte de son couteau, oublié à l'emplacement de la précédente découverte.

En raison des incertitudes sur la météo, nous avons commencé notre pique-nique à 11H45. A cette heure là, plusieurs groupes cherchaient des espaces aménagés, cette fois, nous étions les premiers.
A quelques envolées les cris du tétras Lyre faisait partie de la symbiose du chasseur Walter et du photographe animalier Jean-Luc, nous levions les yeux vers le ciel pour l'apercevoir !

Sur le chemin du retour, celles et ceux qui voulaient compléter leurs paniers ou sacs en toile ont pu le faire.

Au total, il y aura eu de la chanterelle violette, quelques girolles, des pieds de moutons, des cèpes.

En voiture, la descente vers l'Arselle, Vaulnavey le Haut, ne nous a pas été autorisée, nous sommes passés par la route des Seiglières.

Louis, Éliane, Martine et Michel ont fait une halte pour aller voir vers la Baraque A.Bonnet, l'évolution de la poussée, 2 cèpes trouvés, quelques girolles, mais surtout un parterre de polypores des brebis. Nous n'avons prélevé que le quart de la surface recouverte par les albatrellus ovinus.

Un nouveau dossier "Septembre-Octobre2021" a été créé pour rassembler les photos non présentes dans l'article. 

A compter de la semaine prochaine 11 septembre, nous porterons un gilet fluorescent, la saison de la chasse démarre et il est primordial d'être visible.

samedi 28 août 2021

Sortie du 28 août 2021 au Rocher de Monteynard


Aujourd'hui, nous étions sur la dernière sortie "dite de l'été". Ce drôle d'été plutôt arrosé aura permis, en particulier, de très belles cueillettes de girolles.

En attaquant l’ascension de la Butte de Pipay, pour les 8 sociétaires, c'est la pholiote ridée (cortinarius caperatus ou rozites caperatus) qui décrochait la médaille de la montée, avant que Bernadette ne découvre le premier cèpe des pins (boletus pinophilus).

Après le franchissement de la crête à 1820 mètres d'altitude, c'est sur la partie "les Plagnes" que quelques cèpes de Bordeaux (boletus edulis), des girolles, cette fois c'était la cantharellus friesii, plus petite qui était présente. Une multitude d'amanites panthères ou tue mouches, de meuniers, nous disaient, c'est par là qu'ils faut chercher les cèpes !

La cueillette un peu meilleure a amené Bernadette, Michel et Pierre à s'attarder dans cette partie du bois, il y a bien eu un coup de fil d'Olivier, mais il n'est pas parvenu immédiatement à son destinataire. Lorsque ce petit groupe est remonté sur la cime, il a vite compris que les cinq autres attendaient sous un vent glacial.

Le smartphone a signalé l'appel reçu ! Les ondes ont tendance à être très capricieuses particulièrement dans les zones les moins peuplées dont la montagne. 

La montagne est belle avec ses tapis de fleurs, dont certaines plus rares, comme la campanule barbue blanche. 

Pour rejoindre le Rocher de Monteynard et déjeuner abrité du vent, il fallait traverser des pâturages et des marais, zones sensibles de tourbières avec des plantes ligneuses basses, mais aussi des fleurs, dont la beauté mérite d'être immortalisée sur des photos.

Marcher dans les marais, en tentant d'éviter au maximum le bain de pieds, n'est pas aisé et ce passage, nous l'avons abordé chacune ou chacun à nos rythmes.

Sur la terre ferme, une grande partie du groupe s'est aventurée à franchir une colline. 

En passant près d'un troupeau, je me suis demandé pourquoi, les veaux se cachaient derrières leurs mères, j'ai vite compris en entendant ce message: "inutile de monter, le Rocher est de l'autre côté !". Ce rire bovin était leur façon de se moquer des humains.

Le groupe, par le haut ou par le bas est parvenu au point de rendez-vous. Jean-Marc, nous a annoncé que Babette avait réalisé un quiche aux cèpes et girolles à l'occasion de cette sortie. Du coup, décision collective de faire la photo de groupe autour de cette belle mise en bouche, aux cotés de quelques spécimens cueillis le matin.

Il y avait tellement de félicitations à adresser à Babette que du coup, Michel a voulu prendre une photo avec son téléphone portable, lui faire un MMS chaleureux. Très vite, il est devenu blême et a annoncé la perte du smartphone.

Immédiatement, des appels ont été tentés, mais nous n'entendions pas cette sonnerie si caractéristique de la musique de HK "On lâche rien !"

Le groupe, s'est empressé de terminer le casse-croûte et collectivement et solidairement a choisi de refaire le trajet sur la même trace que celle empruntée par Michel, en passant des coups de fils réguliers vers son portable. A un moment, les appels aboutissaient directement sur le répondeur, dans ce cas, c'était un très mauvais signe annonçant une zone blanche et puis, Jean-Luc dit: "cette fois 4 sonneries", nouvel essai, une voix a répondu.

Michel était loin de se douter qu'une ange gardienne retrouverait dans ce marais son téléphone. La voix était celle de Sylvie qui se rendait au Crêt du Bœuf. Ce fût l'enchantement, avec elle, il a convenu des formalités pour le récupérer.

Du coup, changement d'itinéraire, avec abandon du circuit précédent et passage vers le Bois de Brûla.  

 

Pour étendre les surfaces de pâturages, des épicéas ont été abattus, c'est un spectacle désolant qui nous attend jusqu'à la croix.

Le chemin pour redescendre a été très long, après une descente jusqu'à 1503 mètres, c'est sur un sentier plat et large qu'il aura fallu accomplir les 9,6 Km et nos 626 mètres d'ascension.
Les sorties mycologiques des samedis 4, 11 et 18 septembre 2021 seront conduites par Michel, Vice-Président et Olivier, accompagnateur. 

Nous souhaitons de bonnes vacances et un bon repos à Babette et Jean-Marc.

Toutes les autres photos non présentes dans cet article achèvent de compléter le dossier ETE2021.


samedi 21 août 2021

Sortie du 21 août 2021 sur le Plateau de l'Arselle



Durant ce week-end se déroule sur St Martin d'Uriage et Chamrousse le championnat de France de ski roue. De ce fait, ce samedi les RD 524 et 280 étaient coupées à la circulation de 13H à 20H.

Favoriser le co-voiturage exigeait de trouver un autre lieu pour le stationnement, un circuit différent pour nous rendre au Plateau de l'Arcelle, en prenant la RD111 plutôt que le passage par les Seiglières.

Les huit sociétaires présent·e·s se sont regroupé·e·s dans deux véhicules. Sur les 50 premiers mètres, Martine a découvert deux minis bolet. Était-ce un signe prédateur d'une suite agréable ?

Ce qui sera déterminant, ce n'est pas que des cèpes de Bordeaux (boletus edulis), des pins (boletus pinophilus) ait été trouvés mais c'est la multitude de variétés présentes pour faire une exposition de sporophore ou carpophore (organe reproducteur des champignons supérieurs) après le casse-croûte.

Éliane a découvert une plaque de girolles (cantharellus cibarius) sur un petit espace; pour Jean-Luc, ce fut des polypores des brebis (albatrellus ovinus), pour Édouard d'autres girolles (cantharellus pallens) ou des hydnes imbriqués (sarcodon imbricatus). D'autres trouvailles, des pieds de moutons  barbe de chèvre (hydnum repandum) ou roussissant (hydnum rufescens), des chanterelles violettes (gomphus clavatus).

En traversant un marais sur une plateforme aménagée en bois, il y avait des bolets. Pour les déterminer avec certitude, il aurait fallu prélever au moins un exemplaire et l'étudier.

Le mycologue est le spécialiste qui procède à l'inventaire des champignons présents en milieu naturel.

A chaque sortie, nous avons une pensée très émue pour notre ami Alessandro qui est l'un de nos déterminateurs, actuellement dans le coma, suite à un accident. Nous suivons grâce à Francesca les évolutions, la semaine prochaine, il pourra bénéficier d'examens plus approfondis.

Le mycophage, c'est celui qui se nourrit de moisissures et du coup, tous ceux qui consomment des champignons en sont (Homme, insecte, animal, arbre, etc...)


Dit d'une façon plus élégante, le mycophage est une personne qui déguste le champignon. Il part en forêt dans le seul but de ramasser la perle rare et de la cuisiner ensuite. 

Quant au mycologue, certes, il aime se nourrir de ses cueillettes, mais il étudie le champignon de manière scientifique. Une fois ramassé, le mycologue classe le champignon par famille, ordre et genre. Une chose est sûre, tous deux sont des mycophiles, des amis des champignons. 

Se balader dans les bois lorsque la température dans la cuvette grenobloise dépasse les 30°, permet en plus des cueillettes de faire le plein d'énergie. La chaleur, même les batraciens rencontrés étaient à la recherche d'endroits plus tempérés !

Nous avons en moyenne parcouru 9,7km, avec seulement 378 mètres d'ascension, une sortie bien tranquille.

Lors de l'exposition mycologique, des promeneuses se sont intéressées à la présentation faite par Jean-Marc. Comme à chaque fois, la grande leçon à retenir, c'est de ne cueillir que les espèces dont vous être totalement surs, au moindre doute, voir avec une ou un pharmacien, une ou un mycologue.

Ci-dessous vous pourrez visionner la vidéo réalisée à l'occasion de cette exposition.

 

samedi 14 août 2021

Sortie du 14 août 2021 au Chalet du Bout par le Gleyzin


D'ordinaire, la société mycologique de Sassenage lorsqu'elle se rendait au Chalet du Bout, commençait son circuit par le Plan de la Vache. Ce sentier non abrité, ce qui par temps caniculaire ensoleillé nécessitait à minima plus d'une heure dix sans faire de haltes, paraissait impossible.

Pour la première fois, donc, nous sommes partis du Parking du Gleyzin pour une ascension plus sportive, plus courte et à l'abri du soleil, grâce à la protection naturelle des arbres. 

Certes, le chemin est très caillouteux et il n'y a pas de points possibles pour les cueillettes avant d'arriver au Chalet du Bout. Sur le Parking l'indication mentionnée était d'une heure, c'est très exactement le temps que les 8 sociétaires présent·e·s ont mis, en s'autorisant plusieurs haltes brèves pour la récupération musculaire.

Le champignon roi de la sortie était la Girolle et le secteur le plus propice celui menant à la montagne de Combe Grasse.

Le groupe s'est scindé en deux, avec notamment Bernadette, Éliane, Martine et Michel faisant le choix de se diriger de préférence vers l'intersection du Lac Léa et du Refuge de l'Oule à 1 590 mètres. Tandis que Jean-Marc, Jean-Pierre, Monique et Olivier sont restés sur une altitude autour de 1 450 mètres.

Lorsque nous nous sommes retrouvés tous ensemble pour déjeuner, le nombre de girolles  cueillies de part et d'autres devaient être similaire, la seule donnée en faveur de la hauteur étant la grosseur des spécimens.

L'après-midi, à nouveau deux groupes, Michel remplaçant Olivier dans celui de Jean-Marc. 

Monique a trouvé un cèpe jumelé à deux têtes et un cèpe orangé, Michel un bolet édulis, mais aussi des trompettes chanterelles grises en tubes (cantharellus tubaeformis). 

Du côté de l'autre groupe, Bernadette a trouvé deux cèpes, Éliane un !

Une petite visite aux sapins d'Henri IV âgés d'environ 400 ans dont la circonférence fait 610 centimètres et la hauteur 30 mètres s'imposait, d'autant que des arbres ont été frappés par la foudre !

Au final, ce fut une belle sortie avec des cueillettes intéressantes. En moyenne 11 kilomètres parcourus et entre 500 et 780 mètres de dénivelés.

Retrouvez les autres photos réalisées par Jean-Marc et Michel sur le dossier ETE2021.

lundi 9 août 2021

Sortie du 7 août 2021 à la Croix Chabaud Vercors

 


8 Adhérent·e·s présent·e·s pour cette sortie, avec la découverte dans les bois de Meillarot d'une cabane dont le nom est très particulier et pour le moins surprenant : "Couille Cosmique" !
Cette cabane recouverte d'un toit en rondins et d'une terrasse en surplomb possède 2 chambres.
 
Dans l’ensemble une belle cueillette de Sanguin, de trompettes chanterelles, et de pieds de mouton, ont ravis les courageux, au regard du temps, mais pas l'ombre d'un cèpe !
La météo annonçant de fort orages l'après midi, le groupe s'est replié sur Méaudre au refuge d'Achieu.  
Après avoir allumé un feu dans la cheminée, un repas convivial a été pris autour d'une table, au chaud.
A 13h30 le ciel s’est brusquement assombri, un vent violent s'est levé et le ciel s'est mis à gronder : éclair, tonnerre, pluie diluvienne nous ont placés dans la tourmente.

Au retour la route s'est avérée extrêmement dangereuse, mais tout doucement nous sommes bien rentrés sur Sassenage.  
 
Mauvaise nouvelle du 4 août 2021:
" Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle, notre adhérent, ami et  membre du Bureau
Alessandro Cresti, a eu un grave accident en vacances en Italie.
Il a été renversé par un chauffard (qui téléphonait) sur un passage  piéton, il est actuellement à l'hôpital dans le coma.
J'espère que son état évoluera favorablement.
Une pensée pour sa famille et ses proches."

Le Président de la Société mycologique
Jean Marc BUQUET
 

Sorties mycologiques de juillet 2021


Les sorties mycologiques des 24 et 31 juillet 2021 ont bien eu lieu.

La première information que nous communiquons s'est déroulée la semaine précédente : notre amie Francesca Larici a quitté la France pour retourner vivre en Italie dans sa très belle province de Sienne dans la région de la Toscane. Nous souhaitons bon vent à Francesca pour son nouveau départ dans la vie où elle continuera d'enseigner à des enfants bien plus jeunes.

Le 24 juillet 2021,  avec un beau temps chaud et ensoleillé, 12 sociétaires étaient présent·e·s sur le massif de Belledonne au Crêt du Poulet. Chacune et chacun ont pu faire de belles cueillettes de girolles (Cantharellus cibarius), ici ou là quelques cèpes de bordeaux (Boletus edulis).

Le cèpe de Bordeaux porte un nom latin peu attractif, Boletus edulis, qui signifierait " motte de terre comestible ". 

Pourtant apercevoir la silhouette typique de son sporophore, partie reproductive consommable, évoque un moment gastronomique inoubliable.

Rajoutons la rencontre avec la race de vaches dite "Brune des Alpes" un croisement entre bos taurus primigenus et bos taurus crachyceros.

Le 31 juillet 2021, la photo de groupe illustrant ce billet montre 8 des 9 sociétaires présent·e·s. C’est dans la forêt communale d'Uriage que les adhérent·e·s ont accompli le Circuit des Gardes.

Le départ s'est déroulé aux Seiglières dans le brouillard en direction de la table d'orientation, pour monter au Marais des Seiglières avant de grimper au virage des Clots. Quelques chanterelles ont été trouvées.

Un Patou (Canis lupus familiaris) gardait un troupeau de moutons (Ovis aries). Jean-Luc en vrai berger s'est mis à siffler à un rythme régulier plusieurs fois et les ovins ont répondu à son appel.

Durant cette sortie, 18 espèces différentes de champignons ont été trouvées, et pendant le casse-croûte Jean-Marc les a déterminées. La pluie s'est invitée vers 13H30 et le groupe est redescendu. 

Quelques photos supplémentaires à ces deux sorties sont rajoutées au dossier ETE2021.