Pas de sortie mycologie ce 5 avril, mais régal des papilles à la Cité du chocolat de Valrhona, avec les 11 sociétaires présent·e·s.
Le départ avait été avancé à 7H30 et il aura bien fallu 2 heures en co-voiturage pour parvenir à destination.
Un peu d'histoire sur ces cabosses et le chocolat
Depuis la découverte en
2003, sur le site archéologique Santa Ana La Florida près de Palanda au
sud de l'Équateur, d'une céramique cérémonielle, cela a bousculé l’idée
selon laquelle les premiers consommateurs de cacao seraient les Mayas et
les Aztèques du Mexique. L’archéologue Francisco Valdez et son équipe
franco-équatorienne ont mis au jour des résidus d'amidon de cacao à
l'intérieur de l'artefact indiquant la présence d'une boisson à base de
fèves.
La datation carbone révèle que ces résidus appartiennent à une
période située entre 3500 av. J.-C. et 3200 av. J.-C. La culture Mayo Chinchipe-Marañon ont ainsi domestiqué le cacao environ 2 000 ans avant les cultures précolombiennes en Mésoamérique !
La découverte du vase à double effigie ouvre une nouvelle compréhension
de l'histoire du cacao. La Haute Amazonie équatorienne est désormais le
premier centre de culture du cacao identifié à ce jour, et non plus
l'Amérique centrale. Il semble que le cacao amazonien ait été introduit
sur la côte équatorienne et finalement transporté au Mexique et en
Mésoamérique.
La culture Mayo Chinchipe-Marañon a joué un rôle important
dans la domestication et la diffusion du cacao. Elle marque les débuts
de la consommation du cacao dans le monde entier.
En France, nous aurions pu en manger en 1502 avec Christophe Collomb. Le goût avec cette saveur amère et épicée, ne lui plaisait pas et il décida de jeter à la mer ces fèves de cacaoyer qui lui avaient été offertes. C'est finalement Hernàn Cortès qui ramena le cacao en Espagne en 1519.
De fil en aiguille, en France, il faudra attendre 1615, au mariage d'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne, avec Louis XIII pour que le chocolat arrive enfin.
Lors de la visite de la cité du chocolat Valrhona, vous pouvez vous documenter, mais aussi voir les différentes utilisations, et les moments préférés des visiteurs. Gouter aux subtilités des différentes compositions : pâte de cacao 100%, Oriado, Caraïbe, Ivoire, Bahibé, Guanaje, Tulakalum, Manjari, etc...
Il faut bien compter deux bonnes heures, sans pour autant tout découvrir, avant de passer à la boutique pour de nouvelles compositions qui si vous êtes gourmand, représenteront une dépense conséquente.
Histoire de se dégourdir les jambes, une petite ballade sur la voie piétonne et cyclable, le long du fleuve Rhône s'imposait. Pour planter le décor, les péniches à quai ou celle circulant, les décors de vigne, de falaises se reflétant sur l'eau, donnaient une atmosphère particulière, le détail allant jusqu'à une sculpture de baleine bleue objet de récupération des bouteilles en plastique.
Pour le pique-nique du midi, nous avons choisi de nous rendre à la Tour de Mercurol. Depuis le village, il faudra gravir une série de marches avant d'y parvenir. Mais de la-haut, un panorama sur 360° de toute beauté, avec des parterres de fleurs jaunes. Si comme nous, vous avez la chance d'un temps ensoleillé, n'hésitez pas à faire un détour pour contempler ces ruines.
La Tour de Mercurol, aujourd'hui visible de loin, aurait pu tomber dans
l'oubli. Signalée dans un inventaire de la « Baronnie de Clérieu » en
1064, elle a donc plus de mille ans en ce début de 21ème siècle.
Mais
cette tour emblématique et le site sur lequel elle est construite sont
porteurs d'une bien plus longue histoire. Plusieurs historiens affirment
qu’elle est sur l’emplacement d’un temple dédié à Mercure bâti selon le rite romain sur un oppidum (site élevé).
Ce temple qui serait à l’origine du nom de Mercurol, a
probablement été élevé à la suite de la victoire sur les Gaulois en –121
avant JC.
120 000 Gaulois perdirent la vie dans la plaine dominée par
notre Tour ; leurs cadavres furent pendus et brûlés aux pieds du coteau,
parallèle à la route 532 entre Mercurol et Chanos, expliquant
semble-t-il son nom séculaire de «Coteau des Pends».
A 14 heures, nous avions prévu de visiter la Cave du Domaine de Remizières, finalement nous opterons pour la dégustation et l'achat, en particulier de Crozes-Hermitage.
Sur la route du retour, une dernière envie de fraises à occasionné une nouvelle halte.
Samedi 12 avril, les sorties mycologiques reprendront, après cette parenthèse gourmande. Un deuil touchant le webmaster, l'article ne sera publié qu'ultérieurement.
Les nombreuse photos de cette sortie du 5 avril2025, sont placées dans l'album: DEBUT2025