samedi 11 juin 2022

Sortie du 11 juin 2022 sur le canal du Beaumont


Le 7 juin 2017, 10 sociétaires ont effectué la première partie de la visite du Canal du Beaumont à partir du village des Angelas. Notre regretté accompagnateur, Georges faisait partie de ce groupe et avait suggéré de faire la seconde partie du circuit.

5 ans plus tard, nous nous sommes également retrouvés à dix, mais seul Jean-Marc était de la première boucle. 

Nous sommes partis de l'école de la Salle en Beaumont, pour rejoindre suite à un dénivelé de 230 mètres, la partie du canal sur Saint Laurent en Beaumont.

Au passage, une porte cochère datant de 1788 a attiré notre attention et un échange a eu lieu avec l'habitante de cette demeure. 

Quelques enjambées plus loin, imaginez le plaisir des sœurs devant une plaque d'allée qui porte leur nom de naissance sur  la commune de la Salle en Beaumont, du coup, elles ont posé pour la postérité ! 

Après avoir franchi la route nationale, nous avons commencé à côtoyer les beautés florales, à commencer par le serpolet, les ophrys abeilles, lys martagon, fleur de salsifis, etc...

Encore de belles images se rajouteront au vaste dossier mai-juin2022.

Le long du canal, sur deux panonceaux malheureusement tagués, j'ai pu retranscrire le texte signé: Le Syndic-Directeur Rivier datant de 1877, je vous le livre tel quel !

"Le Beaumont, comme tout pays de Montagne est confronté d'une gestion de l'eau très délicate. Des Pentes raides et pénibles entrainent un ruissellement rapide vers les fonds de vallée et le soleil très présent ici, aux portes des Alpes du Sud, assèche les terres. Il fallait donc trouver une solution pour améliorer les conditions de travail des agriculteurs et assurer une production suffisante.

On se rappellera de l'idée des moines qui avaient songé arroser le territoire avec les eaux de la Bonne. L'un de mes collègues, Monsieur Berthier fut donc chargé d'étudier cette possibilité lors de l'année 1864.

Les résultats de son travail, nous ont encouragés à reprendre l'idée et à lui donner vie.

Les quelques 2000 petits exploitants agricoles directement intéressés par le Canal décidèrent ensemble, de créer une association. 

Le caractère vital du canal s'est très vite ressenti et la quasi-totalité des paysans a souscrit des parts, assurant ainsi un tiers du financement, le reste étant apporté par des subvention de l'État.

Les travaux débutèrent en 1870. Si seulement nous avions anticipé toutes les difficultés que nous allions affronter.

La guerre qui éclata la même année entraina de nombreux retards et une difficulté à mobiliser les moyens économiques et humains.

Par la suite, nous avions rencontré de multiples défis techniques, la barre rocheuse d'Entraigues, le passage de la crête boisée entre Malbuisson et Saint Laurent et tous les franchissements de couloirs d'avalanches et de cours d'eau nous amenèrent à construire de petits ouvrages d'art tels que des ponceaux, des murs de soutènement, un aqueduc et des tunnels .

En plus d'aides financière complémentaires sollicitées auprès des autorités, j'ai surtout pu compter sur le soutien indéfectible des habitants et exploitants du territoire, aussi bien pour les travaux que pour leurs apports économiques qui prirent la forme de contributions annuelles destinées à la construction puis à l'entretien du canal.

Après 6 années de travail, nous avons enfin pu mettre le canal en eau et irriguer les champs du Beaumont. Toutes les épreuves que nous avions traversées pendant les 12 ans qui séparent la première étude et la fin des travaux se sont trouvées récompensées par l'importance vitale de l'ouvrage dans la vie du Pays.

Je suis sûr qu'à votre époque, l'association syndicale existera toujours et poursuivra le travail que nous avons initié. Je suis heureux de savoir que ce canal est aujourd'hui apprécié des promeneurs et des touristes.

Entretenez-le et transmettez-le aux générations futures, le Beaumont en a besoin ! "

Au cours de notre halte repas, Alessandro dont c'était l'anniversaire, 2 jours avant avait apporter une spécialité italienne de Sienne : le Pan Forte signifie pain fort grâce à la présence des épices. A l’origine ce dessert était destiné à la noblesse et préparé par les sœurs des couvents puis par les (pharmaciens), seuls détenteurs des épices aux vertus médicinales et très chères. La version que nous connaissons aujourd’hui est plus douce, moins épicée et avec du sucre glace, c'est celle que nous avons dégustée !

Info en plus :

Samedi 18 juin, les adhérent·e·s de la société mycologique de Sassenage ont rendez-vous à Pipay pour leur barbecue annuel et nous avons prévu une exposition mycologique dans la salle communale. Pour disposer du maximum d'espèces, la sortie mycologique se tiendra exceptionnellement le vendredi 17 juin aux horaires habituels.

 

 

 

dimanche 5 juin 2022

La société mycologique aux Cimes du Léman les 3-4 juin 2022


Organiser un mini séjour collectif avec au minimum 22 personnes dans un village vacances n'est pas de tout repos !

Pour préparer celui des 3 et 4 juin dans l'un des villages Néaclub, Michel est parti de son expérience avec celui qu'il avait organisé en juin 2019 au Balcon du Lac d'Annecy. Il restait 3 autres propositions à formuler pour cette période : La  Pulka Gallibier à Valloire en Savoie, les Cimes du Léman à Habère-Poche en Haute Savoie et les Lavandes à Rémuzat dans la Drôme provencale.

Notre bureau a fait le choix de proposer à l'assemblée générale du 22 octobre 2021, les Cimes du Léman. Dès l'acceptation, il a fallu se rapprocher de Néaclub, annoncer une fourchette de réservation et déjà le calendrier imposait des dates pour le versement des acomptes: 4 décembre 2021, 4 janvier et 4 mai 2022, lancer les inscriptions, ce qui  6 à 7 mois avant n'est pas simple. 

Se retrouver à 26, c'est à dire presque le tiers de nos sociétaires actuels, notamment après la crise sanitaire et les appréhensions gravées dans le subconscient de chacune et chacun renoue avec nos séjours dans les Hautes-Alpes à Villar d'Arène ou Ceüze.

Pour assurer la publicité d'un village de vacances, qui est le mieux placé ? Avant tout, c'est le ressenti des participants qui deviennent des ambassadrices et ambassadeurs de la villégiature. 

Le climat dégagé, aussi bien à Sévrier qu'à Habère-Poche, fut d'entendre : "Rester plus longtemps". 

Déjà des demandes se font jour pour un week-end complet l'année prochaine. Nous déciderons ensemble, le moment voulu.

En assemblée générale, Michel avait bien précisé tous les atouts des Cimes du Léman, y compris sa piscine. Dans un descriptif aux participant·e·s, il demandait de bien regarder le site et toutes les photos qui accompagnent l'information sur ce village de vacances ! Mais, il aura entendu plusieurs fois la critique: " Tu ne nous aura pas assez parlé de la piscine !".

Les premiers arrivés à destination ont remarqué, dans la prairie tondue, des marasmes des oréades, un excellent champignon, mais personne ne s'est accroupi pour les cueillir.

Dans les chambres, la chanson de Brel, "je vous ai apporté des bonbons", ornait nos lits, c'est un petit geste très sympathique ! 

Avec le magnifique soleil, très vite des groupes se sont formés, et nous voilà sur le terrain de pétanque où 2 triplettes vont s’affronter dans une ambiance bon enfant.

Du côté piscine, seul Jacques se sera baigné, et pendant ce temps le match de baby foot entre Olivier et Marina était mené tambour battant !

D'autres attablés formulaient le souhait de l'ouverture du bar prévue à 19H. Mais devant certaines insistances, Monsieur mille euros dérogera à l'heure et commencera à servir avec une bonne heure d'avance.

A 19H00, les 26 sociétaires étaient arrivés et moins de 40 minutes plus tard, le Directeur devant la salle du restaurant l'Altesse informait les principes : un buffet d'entrées et un autre de desserts et entre les deux un plat chaud, en l’occurrence une raclette. Chacune et chacun composant son menu et sa dose personnelle de calories.

L'animation de la soirée par celui que nous avions surnommé très sympathiquement, Monsieur Mille-euros en raison de la répétition de cette expression était un quizz : noms d'habitants, de capitales, pseudonymes, jeu de mots, etc..., une bonne réponse ajoutait un point, une mauvaise moins un et ceux qui parvenaient à dix se voyaient offrir une boisson par l'établissement.

Le samedi après le petit déjeuner et la récupération des 21 paniers repas commandés, nous avons fait le choix de faire la photo de groupe sous le logo du village de vacances. Angélique, contrainte à marcher avec des béquilles est restée sur place. En voiture, nous voilà partis vers le parking de Très le Mont dans le village de Lullin.

Répartition en deux groupes, l'un de 4 qui ne souhaitait pas trop marcher et 21 qui accompliront le circuit du GR Balcon du Léman. 

Au fil de notre avancée, nous aurions pu décider de percer le mystère du cavalier noir et de son armée des ombres, mais il aurait fallu se préparer à cette découverte (voir ici)

Édouard et Maryvonne étaient surpris qu'en dehors d'Alessandro, personne ne se soit munie d'un panier. Il est vrai que depuis plusieurs semaines nos sorties sont essentiellement botaniques, l'absence de pluie ayant interrompu les poussées fongiques. Le seul endroit comprenant quelques marasmes des oréades c'est la prairie et non les bois.

Eh bien, il y aura de nouvelles fleurs qui se rajouteront au dossier mai-juin2022, comme par exemple le géranium sauvage, ou bien une variété d'anémones à petites fleurs, etc...

Selon les différentes stations, nous aurons par exemple, un banchage faisant penser à une défense de mammouth ou d'éléphant et dessous une pierre avec des dessins de chat, plus loin, c'est un homme en armure et le décor aperçu tout du long ou presque, c'est le lac Léman. 

Comme le montre la photo ci-contre, voir la rosée sur des polypores, tomber en fines gouttelettes est un spectacle visuel, un peu moins habituel.

Chaque début juillet une procession de 2 000 personnes en l'honneur de Saint François de Sales, apôtre du Chablais, a lieu jusqu'à sa statue. En cours de route, un promontoire avec un autel a été aménagé.

En parallèle de l'épopée de ce cavalier noir, dont vous trouverez ci-dessous la vidéo, il y a le livre de Emmanuel Develey édité en 1828 qui retrace l'histoire des égyptiens sur les bords du Léman. Le livre numérique de la bibliothèque numérique romande peut être consulté en intégralité en cliquant sur ce lien : https://ebooks-bnr.com/ebook/html/develey_egyptiens_bords_leman.htm

Pour compléter ce récit, n'hésitez pas à visionner la vidéo ci-dessous incitant à chercher à percer le secret de ce cavalier noir et de son armée des ombres.

Parvenus à la statue, la brume ne nous a pas permis de voir le Mont Blanc, le sommet le plus haut entrevu est la dent Blanche, une pyramide de gneiss presque parfaite qui culmine à 4 358 mètres dans les Alpes valaisannes, canton du Valais.

La descente vers le col de l'Encrenaz, sur une sente étroite d'un dénivelé de 90 mètres sur une très faible distance a découragé 9 d'entre-nous. Du coup le lieu du pique-nique a été changé pour l'établir vers la station de décollage des parapentes. Les 12 qui ont osé franchir cette difficulté ont trainé au point d'arriver après les 9 qui devaient parcourir une distance supérieure de 30% environ.

Après le repas partagé, retour vers les voitures, photographie de la sculpture métallique de la station 11. Jean-Marc proposera à celles et ceux qui le souhaitaient de faire un crochet par la cité médiévale fleurie de Yvoire au bord du Léman. Nous serons 19 à suivre cette aventure sur l'un plus beaux villages de France et ses 700 ans d'histoire

C’est pour profiter ainsi d’une situation exceptionnelle sur une pointe qu’au début du XIVème siècle, le Comte de Savoie Amédée V construisit le château d’Yvoire sur l’emplacement d’une ancienne place forte. Il l’entoura d’un bourg fortifié pouvant commander le passage d’une route stratégique entre Genève et l’Italie par la haute vallée du Rhône et surveiller la navigation sur le Léman entre le « Petit Lac » et le « Grand Lac ».

Au XVIème siècle, au cours des guerres entre le Duc de Savoie et ses ennemis d’alors, les Français, les Bernois et les Genevois, le château fut incendié et les remparts autour du village furent découronnés de leurs défenses. Seuls subsistèrent les murs du grand donjon rectangulaire qui fut alors partiellement et sommairement aménagé pour être habitable. 

Des travaux de restauration très importants (intérieur, façades et toit du château) ont été effectués entre 1919 et 1939. Habité par la famille Bouvier d’Yvoire depuis 1655, il n’est pas ouvert au public.

L'église Saint-Pancrace, l’église est porteuse d’un passé chargé d’histoire et a été transformée à plusieurs reprises. Son clocher est à bulbe, typique de l’architecture religieuse savoyarde et piémontaise.

Autrefois recouvert d’écailles en fer étamé, il a rouillé au fil du temps ; il est maintenant recouvert d’acier inoxydable, la flèche et le coq sont recouverts de feuilles d’or provenant du village voisin Excenevex.

Vous vous en doutez, de biens belles images, 262 avec celles présentes dans cet article, viennent compléter le dossier mai-juin2022


samedi 28 mai 2022

Sortie du 28 mai 2022 au Charmant-Som


L'origine du nom de ce site du Charmant-Som vient du mot Chalmenson qui signifie "Sommet de la petite chalme désignant un pâturage en son sommet.

Par déformation phonétique le nom de Chalmenson s'est transformé en Charmencson au 14ème siècle. En 1700, place à Charmanson devenu au cours de ce siècle là Charmant Som sur la première carte topographique et géométrique dite carte Cassini à l'échelle du royaume de France.

Dans notre halte sur le parking du Sappey en Chartreuse, nous avons fait la découverte d'un arbre remarquable.

Le Duc de Sully, ministre d'Henri IV avait ordonné la plantation d’un orme ou d’un tilleul devant l’église ou le cimetière de chaque village afin que les villageois puissent s’y réunir et discuter des affaires publiques. 400 ans plus tard, peu d’arbres témoignent de ce passé, mais par tradition le tilleul est encore souvent présent dans les villages français. Il a représenté aussi le symbole de la liberté au moment de la Révolution. 

Allez savoir pourquoi au Sappey, c'est un poirier séculaire qui a été planté. Ses dimensions sont tout à fait respectables : Circonférence à 1,3m en aout 2014 = 2,75m Hauteur mesurée au dendromètre électronique = 14,5m

En raison de la sécheresse, nous savions qu'il n'y aurait pas le moindre champignon, toutefois sur le plan botanique, les 7 mycologues présents se sont délectés des différents parterres floraux.

A notre arrivée sur le parking de l'auberge, la température était de 7°, mais la bise nous donnait un ressenti à peine positif. Les coureurs engagés dans le Maratour de Chartreuse d'une distance de 44km et 2 500 mètres de dénivelés positifs passaient à côté de nous et eux étaient en short.  Félicitations à tous les sportifs pour leur courage, nous nous avons préféré nous emmitoufler.


Pour ne pas gêner la course, nous n'avons pas fait le sommet du Charmant Som, nous avons bifurqué par la gauche. Très vite, un épais brouillard nous a encerclés, du coup, il a fallu jouer à cache-cache  entre la brume et les éclaircies, et changer à nouveau de circuit.

Cette semaine encore, le dossier des photos s'enrichit d'une multitude de formes, comme par exemple, les tapis d'anémones, driades à 8 pétales blotties à l'aplomb de parois rocheuses, soldanelles aux abords d'un névé, gentianes, benoites, primumla auricula ou oreille d'ours, jonquilles,


narcisses, tulipes sauvages, etc... 

Le clou de la balade, après avoir croisé plusieurs limaces noires, c'était les chamois, nous avons pu en voir et même les photographier !

Le chamois (Rupicapra rupicapra), c'est la chèvre des montagnes, d’une extrême rapidité et très agile, il est capable de se déplacer sur les rochers sans difficulté. Il parcourt un dénivelé de 600 m en quelques minutes. Sa détente pharamineuse est rendue possible grâce à sa position demi-fléchie. Il possède une puissance musculaire étonnante, un souffle assez exceptionnel. Il est en plus doté de pattes agiles et de sabots à deux doigts latéraux orientables qui forment une sorte de pince. 

Sur ce secteur, nous aussi, nous avons fait les chamois en nous déplaçant sur des pentes rocailleuses où il était préférable de ne pas regarder en bas. A nouveau, le brouillard et la bise sont revenus nous contraignant à rapporter nos sacs dans les voitures en espérant trouver rapidement une altitude plus clémente.

Sur le parking de l'auberge et abords de cette petite route, presqu'une centaine de voitures supplémentaires avaient pris place. Ouf, pas de regrets pour abandonner cette chalme.

Nous nous sommes rendus au Col de Porte,  sur l'espace du Sentier des Géants qui concentre plusieurs thématiques où se mêlent œuvres d’art (sculptures, photos, etc), découverte de la forêt et des espaces de détente et de pique-nique. Nous n'avons pas parcouru les moins de 2km de ce lieu et du coup, nous avons raté l'arbre Président, par contre nous avons levé les yeux pour voir les cimes des sapins de Chartreuse qui atteignent les 45 mètres, c'est plus haut que les 4 tours du Floréal à Sassenage ou de celles de l'Ile verte à Grenoble.

Nous n'étions pas au bout de nos surprises de la journée, une des deux voitures fera une petite halte pour faire coucou aux lamas et lorsque les occupants de ce véhicule ont rejoint ceux de la première voiture, un prénommé Michel, ferrovipathe nous a invités chez lui pour nous montrer sa réalisation de trains miniatures, circuits, locomotives, wagons. Vous trouverez ci-dessous la vidéo réalisée à cette occasion !

A NOTER : la semaine prochaine, il n'y aura pas de sortie mycologique au départ de Sassenage, 26 sociétaires se retrouveront dès le vendredi 3 juin et le samedi 4 juin à Habère-Poche en Haute Savoie. De belles pages seront écrites au retour. 

Bonne lecture et encore pleins de belles images qui se rajoutent au dossier mai-juin2022

lundi 23 mai 2022

La société mycologique de Sassenage à la fête de la nature le 22 mai 2022


Sur notre double stand coloré, nous avions disposé sur la banque plusieurs albums photos montrant nos sorties des samedis, à l'occasion de cette 32ème fête de la nature.

Jusqu'en 2013, la fête de la nature se déroulait au mois de juin (09-06-2013), ensuite la municipalité a repoussé la date à la fin septembre, début octobre, jusqu'à être décalée l'an dernier au 17.

En terme de champignons, pour en trouver et en exposer, une période prolongée de sécheresse n'offre pas les meilleurs atouts. En dehors des deux tricholomes de la Saint Georges cueillis la veille et en état de dessèchement avancé, Jean-Marc avait dû sortir de son congélateur: cèpes de bordeaux, trompettes de la mort, girolles et morilles.

Lorsque l'on évoque la morille, les yeux s’écarquillent tant cette saveur de champignon est appréciée, recherchée. Mais attention, crue elle est très toxique car elle contient une molécule  présente également dans le gyromitre : l’hémolysine, une toxine capable de détruire les globules rouges voire de provoquer une insuffisance rénale dans les cas les plus sévères. Consommées insuffisamment cuites ou en grande quantité (quelques centaines de grammes), elles peuvent être responsables de symptômes neurologiques, accompagnés ou non de troubles digestifs.
Dix à douze heures après le repas, les patients se plaignent de troubles de la vue, de vertiges, de tremblements, d’instabilité et d’incoordination à la marche.  Ces symptômes sont parfois précédés de troubles digestifs, nausées, vomissements, diarrhées, ballonnements, douleurs abdominales.

Jusqu'en 1992, le gyromitre dont le nom est gyromitra esculenta, ce qui signifie savoureux était donné comme un bon comestible. Depuis lors, de fréquents accidents provoquant plusieurs dizaines de décès l’ont classé parmi les toxiques dangereux. Pas ou peu cuit, dégusté à des intervalles trop rapprochés, contenant de la monomethyllhydrazine (substance mortelle), il peut même s’avérer dangereux par ses vapeurs de cuisson !