samedi 29 avril 2023

Sortie du 29 avril 2023 au Peuil de Claix


A l'origine, cette sortie devait avoir pour destination la forêt de Velanne, mais les conditions climatiques et les contraintes pesant sur notre Président ont amené les 6 participant·e·s à changer de lieu pour réduire la distance vis à vis de Sassenage.

Cette ambiance était très nuageuse, à ce propos un proverbe tahitien vaut son pesant d'or : " Eparari te mato i te topata ua", ce qui veut dire : " une goutte de pluie peut casser le roc".Et cette succession de gouttes de pluie a donné de très belles cueillettes de champignons !

Voici notre groupe parti en direction du Parking du Peuil de Claix pour effectuer son circuit par le Punais. Les ronds de sorcières regorgeaient de tricholomes de la Saint Georges (calocybe gambosa) très sains !

La Tourbière, Bénédicte l'a découverte au cours de la pause explicative faite par Jean-Marc.

Notre itinéraire est passé par les champs des Gampas, c'est Bénédicte qui a trouvé la première morille, et 5 à 6 autres suivront. Jean-Marc n'a pas pu rester jusqu'au bout, à 11 heures il a confié à Olivier le soin de conduire le groupe vers la cabane de la Robine.

L'ambiance de partage régnant au sein de la mycologie de Sassenage crée des émulations, c'est ainsi que Bénédicte avait apporté une petite spécialité faite maison de biscuits apéritifs au roquefort largement appréciée par le groupe.

Après les morilles, les mousserons de Saint Georges, les marasmes des oréades (marasmius oreades), voici que plus d'une centaine de morillons (mitrophora semilibera) seront découverts au fil de la superbe promenade. Bien évidemment des hygrophores de mars viendront compléter les paniers un peu trop petits, d'autant que les poussées étaient généreuses.

La cabane de la Robine sur son piton rocheux belvédère est petite mais quel abri appréciable pour les 5 sociétaires encore présents, l'occasion de pique-niquer à l'intérieur, c'était chouette.

Des images de nuages, de paniers avec Svetlana et Bénédicte ou bien Olivier, Alessandro, Jean-Marc très soucieux, terminent l'album du dossier réalisé ce jour par Jean-Luc et Jean-Marc : mars-avril2023

 


lundi 24 avril 2023

Omelette aux morilles, façon mère Poulard, revisitée


Nous sommes au cœur de la saison des morilles, un champignon qui nécessite de faire disparaitre les hémolysines, une toxine sous l'effet de la cuisson, voici cette recette :

Ingrédients 2 personnes :

  • 80 à 100g de morilles fraiches
  • 4 œufs
  • 10 cl de crème fraîche 
  • 50g de beurre
  • sel, poivre
  • 1 filet huile tournesol

Préparation et cuisson :

Bien nettoyer les morilles, les couper en lamelles, dans une poêle les faire suer totalement sur le filet d'huile de tournesol durant au moins 10 minutes à feu moyen, au besoin rajouter un peu d'eau, jeter le jus. Nettoyer la poêle, déposer la crème fraiche et les morilles et poursuivre la cuisson durant 10 minutes environ, saler, poivrer et réserver.

 

Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Dans le récipient contenant les jaunes rajouter le mélange crème fraiche morilles pour que les parfums se marient.

Monter les blancs d’œufs en neige ferme, puis rajouter délicatement dans ce mélange le montage précédent de jaunes d’œufs, crème fraiche, morilles.

Beurrer une première poêle avec 30g porter en chauffe sur feu moyen, puis feu doux durant 10 minutes environ jusqu'à ce que le dessus de l'omelette ait pris de la consistance. 

Enlever cette poêle, et faire fondre dans une seconde poêle de plus grand diamètre, les 20 g restant de beurre en l'étalant. Poser cette seconde poêle sur la première et retourner le tout pour terminer la cuisson après 5 à 6 minutes environ.

Il ne reste plus qu'à savourer cette omelette volumineuse et très légère.


dimanche 23 avril 2023

Sortie du 22 avril 2023 à la cabane forestière de l'Echarina


Que de monde pour cette sortie sur le territoire de Saint Paul de Varces, avec 18 présent·e·s !

Était-ce un effet de la nouvelle lune, deux jours plus tôt ? Les astrologues affirment que la Nouvelle Lune, c’est l’occasion d’identifier ce qui ne fonctionne plus pour s’en libérer et faire place à une nouvelle énergie. En décryptant ce message, nous dirions, la semaine dernière pas une morille, il n'était pas possible de faire moins bien !

Compte tenu, de cette affluence, nous avons organisé deux groupes sur deux circuits à partir du lieu-dit "Les Mallets" pour nous diriger vers la cabane forestière de L'Écharina, à proximité du torrent de l'Écharine qui il faut bien le dire était plutôt à sec, si ne n'est un mince filet d'eau.

Le groupe des sportifs conduit par Olivier est parvenu à la Cabane sans avoir entrevu le moindre champignon.

Sur le second groupe conduit par Jean-Marc, Michel avait donné comme consigne d'être appelé à la moindre découverte afin de réaliser des clichés pour le site de la mycologie de Sassenage.

La première découverte sera celle faite par Philippe, des pézizes vésiculeuses (Peziza vesiculosa), non comestibles avec une odeur de terre. Pour mieux sentir ce champignon, Jean-Marc le fendra en deux.

Seconde découverte, par Martine, des entolomes, il en existe une multitude, ceux-ci semblaient appartenir à l'espèce brun-jaune (entoloma sericatum), à odeur de farine, c'est un champignon toxique.

C'est au détour de l'un des lacets nous conduisant vers la cabane qu'à défaut de champignon comestible, alors que les violettes des chiens (Viola canina) étaient nombreuses, l'ami Jean-Marc sortira une petite fiche qu'il avait composée pour nous questionner sur les différences entre la pensée et la violette qui toutes deux sont composées de 5 pétales.


La pensée dispose de 4 pétales dressés et d'un pendant, tandis que la violette a 2 pétales dressés et 3 pendant.

Lorsqu'à 10H15, la cabane forestière est apparue en contrebas de la dernière crête, Robert S. appela :" Michel vient voir !". 

Comme une volée de moineaux, nous nous sommes précipités pour enfin voir et photographier les premières morilles, des blondes (morchella esculenta), il s'en cueillera 6 exemplaires. Quelques instant plus tard, Martine trouvera la 7ème, plus une pézize veinée ou oreille de cochon (disciotis venosa), un morillon ou morille commune (morchella hybrida).

Lorsque l'autre groupe est arrivé, nous nous sommes installés pour pique-niquer, Jean-Marc avait confectionné des toasts à l'ail des ours et Robert B. des portions d'omelette façon mère Poulard. 

Près d'Olivier, sur un bois mort, une petite oreille de Judas ou oreille du Diable (auricularia auricula-judae).

A défaut de champignons, le coteau était bien garnis de pousses d'ail des ours (allium ursinum), la cueillette pouvait commencer, d'autant que sur notre site, nous avons les recettes du pesto et des boutons.

Après le rangement du matériel et la photo de groupe, les 18 participant·e·s sont redescendus ensemble. Sur un replat planté de sapins, cette fois, c'est Johann qui appellera pour la photo de morilles coniques (morchella conica), il s'en trouvera 8 spécimens au total pour les 5 veinard·e·s.

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc et Michel compléteront le dossier: mars-avril2023

 


samedi 15 avril 2023

Sortie du 15 avril 2023 à Pied Frais


Sur le Parking de l'école Vercors, les passantes ou passants voyant un groupe de 9 personnes se sont sans doute interrogés, en se disant : " Ah, ils sont fous ces mycologues de sortir sous une pluie pareille". 

Parvenus à "Pied Frais" à 700 mètres d'altitude, nous nous sommes dit : "chouette, une accalmie, prenons la photo de groupe !"

Un panonceau annonçait une limitation du ramassage de champignons à 5 litres par personne, mais de part et d'autre du chemin caillouteux, les bois sont relativement pentus.

Au fil du sentier botanique, nous savions que nous pourrions admirer 27 arbres ou arbustes. 

Au-dessus de nous, le ciel se découpait en tranches virant du bleu clair au gris anthracite, comme pour nous prévenir que nous aurions à affronter des conditions météorologiques très changeantes, et ce fût bien le cas !

Première halte rapide, après 40 mètres de dénivelé à la Cabane de Pied Frais, propriété de la commune de La Rivière.

La prêle des champs (Equisetum arvense, également appelée " queue-de-cheval ") est un véritable fossile vivant : elle existe sur notre planète depuis l’ère primaire, il y a plus de 250 millions d’années ! Elles étaient en nombre.

Aujourd’hui, la prêle des champs est essentiellement proposée comme diurétique, pour favoriser l’élimination d’eau par les reins, et comme source de silice, pour stimuler la formation de collagène dans les os, les cartilages et les tendons. 

Elle est parfois présente dans les produits de phytothérapie destinés à faire perdre du poids en raison de son action diurétique. La prêle des champs est également proposée dans le traitement de la goutte (dépôts d’acide urique dans les articulations), des problèmes biliaires, de l’arthrose (rhumatismes), des œdèmes post-traumatiques (gonflements survenant après un choc), des fractures, de l’ostéoporose, et pour favoriser la cicatrisation des plaies. Elle entre également dans la composition de compléments alimentaires destinés à renforcer les cheveux et les ongles.

Si l’activité légèrement diurétique de la prêle des champs a été confirmée chez l’animal, les études cliniques portant sur des patients manquent pour en affirmer l’efficacité chez l’homme.

Enfin, comme pour les autres plantes diurétiques, la prêle des champs n’a jamais prouvé d’intérêt dans les régimes amaigrissants. (Pour plus d'éléments consulter ce site VIDAL)

La traversée de la première rigole entre les torrents était particulièrement glissante, une perte d'équilibre a entraîné un redoublement de précautions.

De tous les arbres présents, c'est la Grosse pièce du Cuchet qui est la plus imposante ! En effet, c'est le sapin pectiné (Abies Alba) le plus grand du Vercors et de l'Isère avec ses 55 mètres de haut, ses 180 cm de diamètre.

Après 4,18km, nous voici parvenus au Refuge du Cuchet, il est 10H35, une petite flambée dans la cuisinière ne sera pas du luxe, mais il faudra un peu d'insistance avant que le feu ne prenne.


A 11H, Johann a sorti de son sac, deux bières de la Brasserie des Cuves de Sassenage, la blonde et une ambrée à la noix, qui servira d'apéro partagé. Mais ce sera les boissons chaudes (Café et tisane de fenouil) qui auront le plus de succès.

50 minutes plus tard, nous voici repartis en marche rapide face à la pluie et au grésil, pour aller retrouver nos véhicules.

Accalmie et moment privilégié pour découvrir le long de plusieurs arbres abattus, des Schizophylles communs. C'est un champignon très toxique dont les spores, peuvent germer dans les voies pulmonaires et provoquer de graves lésions chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli. D'autre part, il contiendrait également certaines toxines.

En redescendant, nous avons fait une halte à une altitude de 380 mètres, parcourus 1,75km, mais sans trouver la moindre morille. Au total notre balade aura été physique avec 10Km et 320 mètres de dénivelé, bien arrosée ☔ 

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc et Michel ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023


 

 

samedi 8 avril 2023

Sortie du 8 avril 2023 au Massif des Quatre Seigneurs


Tout de même, neuf sociétaires étaient présent·e·s malgré le début des vacances scolaires et le week-end Pascal, merci à chacune et chacun !

Il faut l'avouer le message de Bernadette parlait de morilles et dans ce cadre la première découverte sera pour Olivier sur la montée des Civières.

Morilles, les autres sociétaires en voulaient et ils n'ont pas été déçus.

Les morilles arrivent quand la floraison printanière et notamment les merisiers sont en fleurs.

A la Rochette, les tapis de violettes, potentilles, aubépines et les orchidées, entre autres rayonnaient avec le soleil bien présent, après les quelques pluies précédant cette journée.

Le groupe a déjeuné au Fournet avec son relais Cyné la Voûte dans une bonne ambiance et le partage.

Nous sommes redescendus sur Romage par le bois de Pisalis. 

Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Pâques.

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc et Jean-Marc ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023

samedi 1 avril 2023

Sortie du 1er avril 2023 de la mycologie Sassenage à Méaudre



Notre sortie avait comme point de chute, la baraque forestière d'Achieux et le refuge des feuilles en passant par le Trou qui souffle.

Mais en arrivant sur cette intersection, la route est barrée jusqu'au 16 avril, date de la fin des saisons dans les stations.

Dès lors, un double compromis a été proposé aux treize sociétaires présents, laisser les sacs à dos dans les véhicules, prospecter vers le secteur original, ou bien grimper à travers bois jusqu'au refuge des feuilles. 

C'est la seconde solution qui a eu la préférence de la majorité.

Pour la première fois, nous avons emprunté un sentier de la résistance fortement fréquenté par les maquisards pour aller voir la grotte des Chèvres. 
Les méaudrais et méaudraises dissimulaient des chaussures et des habits pour les résistants qui se cachaient dans les fermes alentours.

En chemin, Robert S. sera le premier à voir au-dessus d'un talus des hygrophores, il en cueillera à cet endroit une douzaine, Robert B., un peu plus loin verra un spécimen, Michel le photographiera et le cueillera.

Nous avions beau être quasiment seuls dans cette forêt, il était rare d'entendre l'une ou l'un d'entre-nous s’écrier sur une ou des trouvailles et à 10H30, la plupart des sacs à dos avaient été déposés au Refuge des feuilles, où nous avions convenu de déjeuner.

Michel a abandonné les recherches pour une autre activité, le ramassage de pissenlits, Monique l'imitera un peu plus tard. 

Jean-Marc et Jean-Luc partis récupérer du bois pour faire une petite flambée, découvriront 7 hygrophores de mars.

La plus veinarde sera Martine avec la découverte de 18 marzuolus sur un seul endroit.

A douze heures, une belle rincée conduira toute notre petite troupe à se retrouver. Dans la cheminée, le feu crépitait. Sur la table, Jean-Marc nous a préparé une surprise pour cette journée particulière, de petits toasts avec poissons ou crustacés en chocolat, à l'occasion du 1er avril et repas aux chandelles, grâce aux bougies.

Nous avons, toutes et tous eu une pensée affective pour Babette qui avec courage affronte son nouveau traitement et nous tenons à lui faire plein de bises pour l'aider à retrouver son sourire et ses éclats de rire.

La chaleur ambiante était agréable, mais très vite, il fallait repartir. Nous avons fait la photo de groupe et nous sommes redescendus par des sentiers différents vers nos véhicules, Jean-Marc galopant plus vite que tous les autres pour retrouver Babette au plus tôt !

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc, Michel et Éliane ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023

 


 

dimanche 26 mars 2023

Ravioles maison : à l'ail des ours et chèvre accompagnées d'hygrophores de mars

Ravioles fraîches « maison » farcies ail des ours et fromage de chèvre,

accompagnées d’hygrophores de mars à la crème

Recette pour 4 personnes

Préparation des champignons :

Laver et faire rendre l’eau des hygrophores (environ 200 gr) – jeter cette première eau.

Une fois revenus dans un peu de beurre, ajouter de la crème fraîche comme vous aimez, et réserver.

Les RAVIOLES :

1) - Pour la pâte, il faut :

250 gr de farine (j’ai mis de la type 45)

1 œuf

Eau (environ 1 verre) et sel

Mélanger le tout à la main et laisser reposer la pâte 1 à 2 H.

2) - Pour la farce, j’ai fabriqué 

un pesto avec une grosse poignée d’ail des ours et huile d’olive

blanchi une grosse poignée de pissenlits, bien essorés, hachés

ajouté 120 gr de fromage de chèvre (barre mole)

Faire fondre le tout dans une petite casserole en salant un peu, et en poivrant beaucoup

3) - Fabrication des ravioles à la main

                Étaler un morceau de la pâte en rectangle très finement (2mm) avec un rouleau à pâtisserie

                Couper le bord d’un côté pour avoir un plan droit.       

Placer des petits tas de farce (tous les 2 cm) sur la longueur obtenue en gardant environs 2 cm sur le devant.

Mouiller un peu la pâte sur les bords et entre les tas.

La bande de devant sert à recouvrir les tas de farce tout le long (essayer de rabattre tout d’un coup).

Appuyer sur la pâte avec votre petit doigt entre chaque tas et sur les bords pour coller.

Découper la bande formée ainsi farcie, et chaque petit tas carré, avec une rondelle à pâte dentelée.

Réserver les ravioles séparés les uns des-autres, sur un papier sulfurisé légèrement fariné.

Renouveler cette opération, en étalant votre pâte chaque fois que nécessaire.

4) – Cuisson

Faire chauffer de l’eau salée dans une grande casserole.

Quand l’eau frémit, (il ne faut pas qu’elle fasse des gros bouillons), jeter les ravioles.

Au bout d’un petit moment (2 à 3 minutes) les ravioles remontent à la surface de l’eau.

Les laisser encore 2 mn, les essorer, et les jeter dans un peu de crème fraîche chaude.

Poivrer, rectifier le sel

Servir aussitôt avec la préparation de champignons (hygrophores réchauffés)

Les ravioles peuvent être confectionnées la veille, cuites le jour même, ou peuvent être congelées