samedi 1 avril 2023

Sortie du 1er avril 2023 de la mycologie Sassenage à Méaudre



Notre sortie avait comme point de chute, la baraque forestière d'Achieux et le refuge des feuilles en passant par le Trou qui souffle.

Mais en arrivant sur cette intersection, la route est barrée jusqu'au 16 avril, date de la fin des saisons dans les stations.

Dès lors, un double compromis a été proposé aux treize sociétaires présents, laisser les sacs à dos dans les véhicules, prospecter vers le secteur original, ou bien grimper à travers bois jusqu'au refuge des feuilles. 

C'est la seconde solution qui a eu la préférence de la majorité.

Pour la première fois, nous avons emprunté un sentier de la résistance fortement fréquenté par les maquisards pour aller voir la grotte des Chèvres. 
Les méaudrais et méaudraises dissimulaient des chaussures et des habits pour les résistants qui se cachaient dans les fermes alentours.

En chemin, Robert S. sera le premier à voir au-dessus d'un talus des hygrophores, il en cueillera à cet endroit une douzaine, Robert B., un peu plus loin verra un spécimen, Michel le photographiera et le cueillera.

Nous avions beau être quasiment seuls dans cette forêt, il était rare d'entendre l'une ou l'un d'entre-nous s’écrier sur une ou des trouvailles et à 10H30, la plupart des sacs à dos avaient été déposés au Refuge des feuilles, où nous avions convenu de déjeuner.

Michel a abandonné les recherches pour une autre activité, le ramassage de pissenlits, Monique l'imitera un peu plus tard. 

Jean-Marc et Jean-Luc partis récupérer du bois pour faire une petite flambée, découvriront 7 hygrophores de mars.

La plus veinarde sera Martine avec la découverte de 18 marzuolus sur un seul endroit.

A douze heures, une belle rincée conduira toute notre petite troupe à se retrouver. Dans la cheminée, le feu crépitait. Sur la table, Jean-Marc nous a préparé une surprise pour cette journée particulière, de petits toasts avec poissons ou crustacés en chocolat, à l'occasion du 1er avril et repas aux chandelles, grâce aux bougies.

Nous avons, toutes et tous eu une pensée affective pour Babette qui avec courage affronte son nouveau traitement et nous tenons à lui faire plein de bises pour l'aider à retrouver son sourire et ses éclats de rire.

La chaleur ambiante était agréable, mais très vite, il fallait repartir. Nous avons fait la photo de groupe et nous sommes redescendus par des sentiers différents vers nos véhicules, Jean-Marc galopant plus vite que tous les autres pour retrouver Babette au plus tôt !

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc, Michel et Éliane ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023

 


 

dimanche 26 mars 2023

Ravioles maison : à l'ail des ours et chèvre accompagnées d'hygrophores de mars

Ravioles fraîches « maison » farcies ail des ours et fromage de chèvre,

accompagnées d’hygrophores de mars à la crème

Recette pour 4 personnes

Préparation des champignons :

Laver et faire rendre l’eau des hygrophores (environ 200 gr) – jeter cette première eau.

Une fois revenus dans un peu de beurre, ajouter de la crème fraîche comme vous aimez, et réserver.

Les RAVIOLES :

1) - Pour la pâte, il faut :

250 gr de farine (j’ai mis de la type 45)

1 œuf

Eau (environ 1 verre) et sel

Mélanger le tout à la main et laisser reposer la pâte 1 à 2 H.

2) - Pour la farce, j’ai fabriqué 

un pesto avec une grosse poignée d’ail des ours et huile d’olive

blanchi une grosse poignée de pissenlits, bien essorés, hachés

ajouté 120 gr de fromage de chèvre (barre mole)

Faire fondre le tout dans une petite casserole en salant un peu, et en poivrant beaucoup

3) - Fabrication des ravioles à la main

                Étaler un morceau de la pâte en rectangle très finement (2mm) avec un rouleau à pâtisserie

                Couper le bord d’un côté pour avoir un plan droit.       

Placer des petits tas de farce (tous les 2 cm) sur la longueur obtenue en gardant environs 2 cm sur le devant.

Mouiller un peu la pâte sur les bords et entre les tas.

La bande de devant sert à recouvrir les tas de farce tout le long (essayer de rabattre tout d’un coup).

Appuyer sur la pâte avec votre petit doigt entre chaque tas et sur les bords pour coller.

Découper la bande formée ainsi farcie, et chaque petit tas carré, avec une rondelle à pâte dentelée.

Réserver les ravioles séparés les uns des-autres, sur un papier sulfurisé légèrement fariné.

Renouveler cette opération, en étalant votre pâte chaque fois que nécessaire.

4) – Cuisson

Faire chauffer de l’eau salée dans une grande casserole.

Quand l’eau frémit, (il ne faut pas qu’elle fasse des gros bouillons), jeter les ravioles.

Au bout d’un petit moment (2 à 3 minutes) les ravioles remontent à la surface de l’eau.

Les laisser encore 2 mn, les essorer, et les jeter dans un peu de crème fraîche chaude.

Poivrer, rectifier le sel

Servir aussitôt avec la préparation de champignons (hygrophores réchauffés)

Les ravioles peuvent être confectionnées la veille, cuites le jour même, ou peuvent être congelées

samedi 25 mars 2023

Sortie hygrophores du 25 mars 2023 au Sappey en Chartreuse


L'article de la semaine dernière a suscité des envies et une participation plus conséquente des sociétaires de la mycologie de Sassenage fut remarquée. En effet, 17 participant·e·s ont répondu présents !

Jean-Marc, avant le départ de Sassenage a expliqué les différences entre l'épicéa et le sapin afin de contribuer à la meilleure recherche de champignons. La morille conique noire pousse notamment sous les sapins, l'hygrophore de mars à partir de la combinaison épicéa et hêtre, dans notre région. 

Puisque nous escomptions cueillir, ces deux carpophores qui aiment les sols calcaires.

Sur la commune de Le Sappey-en-Chartreuse, une nouveauté particulière a attiré notre attention, la construction d'un four à pain sur la commune en donnant un nom très sympathique : "Un pain d'côté".

Trois panonceaux expliquent la démarche de ce projet initié par deux personnes en septembre 2021 et qui compte maintenant 7 adeptes. Ce four en inox avec ses chambres en pierres ou panneaux réfractaires a été bien imaginé, un volant permet la rotation de la partie supérieure, ce qui facilite l'enfournement, la tuyauterie va permettre d'introduire l'eau nécessaire pour la formation de la vapeur indispensable à la coloration de la croûte du pain.

Mon expérience dans la profession, il y a déjà 58 ans me permet de donner cette appréciation.

Nous voilà engagés en file indienne sur le premier sentier vers une sapinière à la recherche  de la conique, mais voilà, ces morilles ont brillé par leur absence.

Grimpons, grimpons encore pour aborder un monticule d'environ 70 mètres de hauteur. Nous nous sommes répartis à ce moment-là, en deux groupes. 

Une réflexion sera faite : "nous devions faire 200 mètres de dénivelé et nous les avons déjà dépassés !"

Mais voilà, Jean-Marc découvre très vite les premiers hygrophores et lance un appel à venir les voir, afin de mieux s'habituer à les trouver, puis il montrera la meilleure façon pour le cueillir sans l'arracher. Allez, on y croit et effectivement très vite la plupart vont trouver quelques spécimens, Michel jouera le rôle du bon Samaritain, en ramassant pour celles ayant des difficultés.

Il faut encore monter vers notre Hôtel  2 étoiles (une cabane de chasseurs) portant le nom de Velouse, et puisqu'il y a des marzuolus, des retardataires veulent récolter un peu plus.

Après 384 mètres de dénivelé positif,  il n'y a qu'une seule absence pour prendre la pause de la photo de groupe, nous pouvons démarrer notre pique-nique.

Dans la matinée, nous avons eu quelques courts épisodes légèrement pluvieux et la température plutôt froide, nous ne trainerons pas.

Dans la descente, Bénédicte va enfin trouver une belle plaque, avec le plus gros hygrophore de la sortie et sa famille nombreuse. Pour sa seconde participation à la mycologie, c'est une belle réussite.C'est aussi, elle qui découvrira l'unique morille grise de cette sortie.

Aujourd'hui, Jacques était un peu ailleurs et il aura été le seul à ne pas se pencher pour extirper à la forêt, l'hygrophorus.

Avec quelques autres, il se rattrapera dans l'un des prés pour détacher des pissenlits. Enfin, il y a eu quelques rayons de soleil, l'après-midi.

De quoi se donner le temps de prendre quelques photos de crocus annonçant le printemps, jonquilles...


Pour se réchauffer, une partie du groupe ira à l'intérieur du Café de la Place boire un Green chaud, d'autres regarderont les enfants déguisés pour le carnaval.

Les autres photos de cette sortie prises par Jean-Luc, Jean-Marc, Michel et Philippe ont été rajoutées dans le dossier: mars-avril2023



samedi 18 mars 2023

Sortie mycologique du 18 mars 2023 au Col des Mille Martyrs


Une sortie avec le soleil en prime, c'est beaucoup plus agréable ! Ce n'est pas Bénédicte et Maxime, nos deux nouveaux sociétaires ou Joëlle et Philippe qui n'avaient encore jamais vu à quoi ressemblait un hygrophore de mars, qui nous diront le contraire.

Nous étions douze avec un circuit d'environ 9 kilomètres pour aller à la recherche de ce champignon qu'il faut découvrir et nous nous étions répartis en deux groupes.

L'un conduit par Jean-Marc qui maintiendra un parcours assez classique et l'autre par Olivier pour des étapes un peu plus physiques. Lors du point de rendez-vous pour la collation du midi, les plus chanceux auront été ceux qui ont suivi le Président.

Sur l'autre groupe, Olivier sera le premier a découvrir et à montrer son spécimen qui restera le seul dans son panier. Éliane et Martine se laisseront attirer par quelques marzuolus, les quatre autres du groupe se contenteront de la cueillette de collybies des cônes d'épicéas.

Lorsqu'il y a si peu de variétés, on se dit : " prenons des photos !". C'est ainsi que plusieurs images montrent la pézize écarlate, un comestible sans intérêt. La forêt vit en symbiose avec le monde fongique, la photo de la trémelle orangée, un parasite des espèces du genre Stereum que l'on trouve sur les branches, les troncs et les souches de feuillus. Autre image, celles de polypores, certains sont utilisés en médecine. 

La date officielle du printemps, c'est dans quelques jours et nous avons pu profiter de quelques fleurs en lien avec la santé. Ce fût d'abord la pétasite officinale, quelques fabricants de produits naturels ont misé sur ces propriétés pour créer des extraits de pétasite visant à prévenir les crises de migraine et à soulager les symptômes de la rhinite allergique (rhume des foins).

Puis à la fin de notre circuit, la tussilage qui possède des vertus pectorales, adoucissantes et calmantes. Ses feuilles et fleurs font sa renommée en phytothérapie. En cas de rhumes, bronchites, toux, catarrhes aigus ou chroniques et grippes sans fin, le tussilage s'avère efficace. De plus, ses fleurs sont comestibles notamment en salade, mais elles se consomment aussi cuites à la vapeur ou à la poêle. Les tiges sont juteuses et aromatiques.

Cette parenthèse avait pour but de nous mettre en appétit. Jean-Marc a réalisé des toasts à base d'un pesto d'ail des ours préparé dans la semaine. Toutes les attentions délicates en lien avec le palais sont toujours très appréciées.

Sitôt le déjeuner terminé, les ramasseuses et ramasseurs de pissenlits se sont arc-boutés pour en cueillir.

En redescendant, tous ensemble vers nos véhicules, Michel dira :" c'est bizarre aujourd'hui, personne n'a trouvé d'hygrophores de mars sous les feuilles ! " Et voilà que presque instantanément, Walter réplique : " les ami·e·s, attention où vous mettez les pieds, ce coin de feuilles en abrite un paquet !"

En effet, sur moins de 3 mètres carrés, Walter deviendra le héros de la journée avec autour d'une quarantaine de spécimens, en autorisant le partage avec ceux qui n'avaient encore rien trouvé, chapeau !

Les autres photos de cette sortie figurent dans le dossier: mars-avril2023


samedi 11 mars 2023

Sortie mycologique du 11 mars 2023 au Plateau du Peuil


Il en aura fallu du courage à nos 7 sociétaires pour affronter une météo chaotique alternant nuages, brouillard, pluie fine, mais aussi éclaircies.

Notre joyeuse équipe s'est élancée depuis le Parking sous Punais en direction de la Clairière des Douze apôtres.

Olivier aura été le premier à découvrir l'hygrophore de mars, de la Sainte Rosine. Rosine rime avec Mélusine, et par un temps pareil, il fallait bien l'aide d'une fée pour entrevoir ce champignon si malicieux. Bernadette, ne tardera pas à se pencher sous une autre bosse pour ne pas être en reste sur la cueillette.

En parcourant le sentier du périmètre, Monique et Jean-Marc, intrigués par un matelas de feuilles, l'ont soulevé, sous cette couche de très beaux spécimens hygrophorus mazuolus sont apparus.

A la vue des paniers, il y avait également des collybies des cônes d'épicéas.


Le Retour de la balade s'est effectuée par Griffey-Terre Grasse, puis la Tourbière, avant d'atteindre le Punais pour le déjeuner.

Les autres photos de cette sortie figurent dans le dossier créé la semaine dernière: mars-avril2023


samedi 4 mars 2023

Première sortie 2023 de la mycologie de Sassenage ce 4 mars dans la forêt de Miribel


Lors de notre Assemblée générale du 23 septembre 2022, nous étions loin de nous douter que les effets du changement climatique observés durant l'été se poursuivraient durant la période hivernale, avec 32 jours sans pluie et sans neige.

Nous avons pu lire que cette situation était inédite depuis 63 ans. Le 25 février 2023, nous avions prévu une sortie raquettes de jour et le 4 mars, une sortie raquettes nocturne.

Par manque de neige, la sortie du 25 février a été repoussée à la semaine suivante, mais en fonction de l'évolution de la météo, nous avons demandé à nos sociétaires de ranger leurs raquettes et de participer à la place à une sortie mycologique avec de petits paniers.

Seulement sept participant·e·s ont osé affronter la température extérieure. Six d'entre-eux ont été plus chanceux en trouvant des hygrophorus marzuolus (le fameux hygrophore de mars).

Les parties humides de la forêt n'étaient pas légion, aussi sans pluie, la saison mycologique printanière pourrait s'avérer très compliquée.

5 départements sont actuellement soit en alerte, soit en alerte renforcée et sont concernés par une restriction au-delà de la vigilance sur au moins une partie du territoire. Cela concerne l'Ain, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales, l'Isère (restrictions spécifiques aux eaux souterraines) et le Var. A ces départements s'ajoute la Savoie qui est placée en vigilance (information et incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d'eau). 

Et cette sortie, alors, comment s'est-elle passée ?

Sur le Chemin des Grangettes, Olivier nous questionna sur les chatons de cet arbre, Michel annonça qu'il s'agissait d'un noisetier. Les chatons sont la partie mâle de l'arbuste, la partie femelle donnant le fruit se décline par une petite fleur. Sur ce plant, mâle et femelle cohabitaient.

Alors que nous venions tout juste de pénétrer dans le bois, Louis annonça sa première trouvaille d'hygrophore de mars (hygrophorus marzuolus), Martine répliqua par son premier et aussitôt, notre champion du jour brandissait un second spécimen.

Alessandro et Michel voyant des collybies des cônes d'épicéas (strobilurus esculentus) se sont accroupis pour la cueillette. C'est de cette position que l'idée de réaliser la vidéo ci-dessous, a jailli. Nous avons même trouvé un unique spécimen de pézize écarlate (sarcoscypha coccinea).

Nous avons réalisé plusieurs vidéos de détermination, mais jamais une montrant la végétation autour du champignon.

Les photos de cette sortie figurent dans le nouveau dossier mars-avril2023

jeudi 12 janvier 2023

Max Guillermet s'en est allé, adieu l'ami !

A Sassenage, Max était surtout connu pour sa production de légumes et son attachement à l'agriculture raisonnée.

Pour les sociétaires de la mycologie, il aura été avec Marie-Thérèse très longtemps l'un des nôtres. Le travail de la terre est prenant et peut vous priver du loisir hebdomadaire de la recherche des champignons.

Lorsque la sortie avait pour cadre le Vercors, tous deux s'efforçaient d'être présents. Max lorsqu'il le pouvait aimait participer à la sortie montagne. Dans quelques jours, le 30 janvier, il aurait eu 77 ans.

Depuis quelques années, la maladie est venue le ronger au point de rendre son dernier souffle. 

Nous voulons lui dire, repose en paix, l'ami. Autour de toi, il y a peut-être des cèpes ou des girolles.

Tes obsèques se dérouleront dans ta ville de naissance, Autrans ce mardi 17 janvier à 14H00 à l’Église. A Marie-Thérèse ton épouse, tes filles Florence et Frédérique, leurs conjoints, tes 5 petits enfants, nous voulons adresser nos pensées émues et nos amicales condoléances.