samedi 21 juin 2025

Sortie du 21 juin 2025, La Ravoire à Saint Christophe-sur-Guiers


L'un de nos adhérents, nous a interrogé : " c'est une sortie quoi, mycologique botanique ?", en fait, compte tenu de la canicule persistante, ce fut tourisme et découverte !

Comme huit grands enfants, nous nous sommes réjouis à combiner des multitudes d'instants ludiques.

En limite entre Isère et Savoie, nous nous sommes émerveillés devant le Pont romain ou Saint Martin. Il doit son appellation à sa construction en voûte. Jusqu'en 1860, date du rattachement de la Savoie à la France, il servait de frontière, aujourd'hui, il accompagne les eaux tumultueuses du Guiers vif. Nous voici partis sur quelques dizaines de mètres à contempler les formes de la roche le long des gorges de l'Échaillon. Curiosité de la nature, le mariage d'un lierre avec un bout de falaise  mi calcaire, mi marneuse.

Cette première halte, était la mise en bouche du circuit ! 

Quelques dizaines de mètres plus loin, nous voici sur la voie sarde, la route royale du XVIIème siècle, elle est l’œuvre de Charles-Emmanuel II, duc de Savoie, Prince de Piémont, Roi de Chypre. 

Appelée ‘le Défilé des échelles’, cette voie naturelle entre les montagnes a été creusée par les eaux des torrents des périodes glaciaires. 
Sa situation géographique a incité les hommes à l’aménager comme voie de passage durant de nombreux siècles.
D'abord romaine, c’est au 17ème siècle que les ducs de Savoie décidèrent de l’aménager en route royale carrossable. Sa rénovation a nécessité des travaux considérables. 
Le plus spectaculaire reste la rampe sarde qui au sortir du défilé permet de rattraper le niveau de la plaine des Échelles en contrebas. 
Les architectes sardes rénovèrent également le canal qui longe la Voie sarde sur près de 300 mètres et qui sert d’évacuation au trop plein des eaux débouchant de la grotte Supérieure. 
La Voie Fut qualifiée de "Sarde" quand les Ducs de Savoie devinrent les rois du Piémont-Sardaigne. 
 
Les lucanes cerfs-volants aiment la chaleur. On trouve donc cette espèce d’insecte, surtout à basse altitude. Peu de personnes les ont pourtant déjà rencontrés, ce qui ne s’explique pas seulement par leur rareté. Les lucanes cerfs-volants passent en effet la plus grande partie de leur vie sous forme de larve enfouie dans du bois en décomposition. Pendant leur courte vie de coléoptère, ils sont surtout actifs au crépuscule et la nuit. 
Un femelle lucane cerf-volant (
Lucanus cervus) se dandinait devant nous, c'est dire la chance d'en rencontrer.
Après la lucane, la Barbe-de-bouc, la Reine des bois (Aruncus dioicus), c'est une plante de sous-bois qui possède un aspect original avec ses inflorescences légères et soyeuses. Nectarifère, elle nourrit abeilles et papillons. Cette plante est comestible, les jeunes pousses cuites sont rajoutées à de la soupe.

Natacha a trouvé le premier champignon, un polypore écailleux (Polyporus squamosus). 
C'est un comestible fort éphémère mais savoureux. La cuisson est terminée quand les tranches sont assouplies et paraissent presque translucides. La texture du polypore écailleux est assez ferme, rappelant certains cèpes. Le goût en revanche est notable : un mélange de champignon bien parfumé avec la saveur charnue de la viande. Une légère pointe d’acidité. C’est donc un champignon aux saveurs intéressantes.
Le second champignon, sera découvert par Denise, un bolet blafard (
Suillellus luridus), bien que donné comestible bien cuit, il faut signaler que Trois cas de légère intoxication (avec ingestion simultanée d'alcool, ou encore certains médicaments) ont été observés en Suisse. En tout, sept cas sont signalés dans ce pays.
Auriez-vous pu survivre à l'époque préhistorique ? Prouvez votre endurance ! 
Avec un parcours-randonnée en pleine nature, nous avons tenté de découvrir la vie des premiers habitants de la Savoie à travers toutes une série d'épreuves ludiques et pédagogiques à travers
 le maximum d'ardoises décorées, de flèches, lances, arbalète, cerf, marmotte, etc... 
Au Belvédère de Gerbaix, les panneaux nous interpelaient sur les époques : Magdalénienne et Azilienne. 
A St-Christophe-la-Grotte, l’abri de La Fru, a été occupé par plusieurs groupes humains, dont les plus anciens appelés Magdaléniens, il y a 14 000 ans. Puis leurs ont succédé des groupes appelés Aziliens venus à plusieurs reprises vers 12 000 avant nos jours. 
Les fouilles et les nombreux vestiges découverts durant 12 ans ont permis d’identifier le mode de vie de ces chasseurs et de reconnaître les différents environnements dans lesquels ils vivaient.
 
Au jeu de la projection de la lance, nous n'avons pas été très doué, par contre à la montée de la corde à nœud, il y aura eu quelques réussites. Comment trouver un lien entre ces différents jeux et nos hommes de  la préhistoire ! J'ai choisi la photo du plus ancien.
C'est dans ce secteur que nous avons casse-crouté et nous avons bien survécu aux enchainements de marches, bois, métalliques, roches. Le plus dur étant les différences de hauteur.
Notre circuit a eu une longueur de 7,54 km et nous avons accompli 286 mètres de dénivelé positif et 285 mètres de dénivelé négatif.
Nous n'avons pas trop souffert de la chaleur, l'essentiel du circuit étant autour de parties protégées. Le mot de la fin de ce billet sera pour dire Bravo aux participantes et participants pour l'accomplissement de ces prouesses.
 
Dans les semaines à venir, les articles seront rédigés avec retard, ou pas du tout (le webmaster a besoin pour écrire de disposer d'images et d'un minimum de textes ) : 
  • sorties du 28 juin et sortie annuelle des 4 et 5 juillet à destination de Villar d'Arène, et les 3 samedis suivants selon les vacances.
Retrouvez les plus de 150 photos de cette sortie touristique dans l'album :  Mai-Juin 2025  

dimanche 15 juin 2025

Barbecue de la Mycologie Sassenage ce 14 juin 2025 à Pipay

 


A 1 550 mètres d'altitude, la pollution venue des incendies en cours au Canada est encore visible. La seule différence avec la cuvette grenobloise, c'est la température, avec environ 10° de moins.

C'est dans cette relative fraicheur que nous nous apprêtions à accueillir les 44 inscrits à cette sortie conviviale.

Martine, Michel B. et Jacques sont arrivés les premiers à 9H40, il faudra patienter une bonne heure, avant l'arrivée du Barbecue et de la marchandise. 

Comme dans une ruche, le premier rôle de l'ouvrière est de faire le ménage. Les présentes et présents se sont mis à la préparation de l'initiative : installation des tables, des bancs, du barbecue.

Babeth aura été la reine de cette journée, la plupart des sociétaires ont tenu à passer quelques instants à ses côtés. La société mycologique est comme une grande famille, attentionnée aux soubresauts de la vie.

Les nettoyeurs des bois environnants ont alimenté le feu. Les flammes n'ont pas tardé à crépiter.

Michel B, assisté de Michel C., Mickaël, Jean-Pierre a pu commencer la pré-cuisson des côtelettes, saucisses et merguez.

L'objectif poursuivi est d'obtenir une viande qui ne soit pas sèche. Son alchimie est de tremper les côtes dans un mélange de vin rouge et herbes de Provence, retourner sur le grill plusieurs fois.

Pour les saucisses et merguez, une petite piqûre pour qu'elles n'éclatent pas et appliquer la même méthode de retournement. 

Le tout a été placé dans des bacs gastronormes maintenus au chaud sur les dernières braises incandescentes.

Les entrées apportées par les adhérents, tout comme les fromages et desserts ont été fortement appréciés. 

A 13h15 chacune et chacun ont pu se servir !  La partie café payé par la société mycologique s'est faite au restaurant le Farinaud.

Dans l'après-midi, après le rangement et le nettoyage, les boulistes ont entrepris des parties de pétanque.

Le fond de l'air était devenu un peu plus frais, était-ce un effet du panneau lumineux disant : "Attention damage en cours" !

Jusqu'au coucher du soleil, une partie d'entre nous a casse-crouté, avant d'amorcer la descente vers nos demeures respectives.

Toutes les photos de cette sortie Barbecue à Pipay ont ou seront rajoutées à l'album :  Mai-Juin 2025   

samedi 7 juin 2025

Sortie du 7 juin 2025 dans la forêt de Bévenais


La météo annonçait pour l'Isère : " des dégâts nombreux et importants sur les habitations, les parcs et les plantations. Les massifs forestiers pouvant être fortement touchés..." 

Il y aura eu 6 valeureuses et valeureux sociétaires pour braver le temps ! Si au départ de Sassenage, il ne pleuvait pas, en s'approchant de la Bièvre, le ciel s'était fortement obscurci et une belle rincée a accueilli notre arrivée à Mécenant.

Michel dira :" pas de souci, d'après mon application météo agricole, à 9H16, la pluie va s'arrêter".

Finalement, les gouttes cesseront avec 5 minutes d'avance sur la prévision. Mais voilà, le sol argileux, s'il est idéal pour la réalisation de poteries, ne laisse pas trop l'eau s'infiltrer. Les mares étaient nombreuses et les bois avaient tendance à être envahis par les ronces.

Le premier champignon  vers Michenand, sera issu de  la famille des hypholomes en touffes, un toxique, puis en remontant vers Pré Berton, ce sera l'anthurus d'Archer (aujourd'hui son odeur de cadavre s'éclipsait sous la pluie), troisième espèce le coprin disséminé (Coprinus disseminatus), puis des amanites.

Ces différents sentiers conduisent à la chapelle dédiée à Notre Dame de la Salette et différentes Croix numérotées symbolisent les 14 stations de la chrétienté.

A 10H15, nous sommes parvenus à la maison en bois occupée par plusieurs familles, venues en quad 4X4 et Buggy de différentes tailles du simple au familial. Ces groupes nous annonceront quitter ce lieu avant midi.

Néanmoins, une personne prendra des photos de notre groupe et nous pourrons visiter l'intérieur de cette construction modèle.

Cette maison a été bâtie en utilisant l'une des techniques de construction en bois les plus anciennes et les plus extraordinaires : à partir de bois bruts, de rondins empilés, ajustés les uns aux autres grâce au savoir-faire de l'artisan, pour devenir de vrais maisons en bois. C'est aussi une des plus belles valorisation des bois de nos forêts.

L'image grand-angle montre la finesse du travail réalisé, d'où le choix d'utiliser cette maison pour illustrer l'article de notre sortie. 

Nous nous sommes dirigés vers la chapelle construite à l'origine par les habitants de Bévenais et leur Curé Mr Tabardel en 1853. Le clocher ancien détruit a été remplacé en 1947 par le petit clocher-pignon actuel, un auvent a été ajouté à la façade.

Cette "Petite Salette" accueille environ une centaine de pèlerins, au terme d'une procession annuelle, le dernier dimanche du mois d'Aout. 

Profitant d'un reste de rayons de soleil, nous avons pique-niqué dès 11H au devant de cette chapelle, puis nous avons entrepris la descente par le Gaillot en direction de nos véhicules.

Les sentiers n'étaient pas en meilleur état que le cycle matinal. Nos chaussures seront mises à rude épreuve avec les passages difficiles.

Avec la découverte de deux petits polypores soufrés (Laetiporus sulphureus) par Alessandro, un comestible au goût de poulet, voilà la voie ouverte au gustatif !

Plus loin, Bernadette trouva quelques girolles (Cantharellus cibarius). 

Malgré la pluie qui a repris, une partie du groupe essaiera d'en faire de même et Alessandro, Michel et Martine repartiront avec quelques spécimens, les premiers de cette année 2025. 

La distance totale parcourue a été de 4,4 km et le dénivelé total cumulé de 171 mètres. 

Jean-Marc et Olivier sont arrivés aux voitures. Jean-Marc voulut protéger Maya de la pluie revenue. 

Sur les derniers 100 mètres, nous avons croisé Olivier qui parvenu à sa voiture a remarqué la perte de sa clé ! Il avalera à vitesse grand V le dénivelé et la distance pour aller retrouver son sésame resté sur le lieu de notre repas.
Tout s'est bien terminé, et nous avons même eu droit à du soleil lors de notre départ.

La semaine prochaine, il n'y aura pas de sortie mycologique, nous nous retrouverons pour notre rendez-vous barbecue annuel. 

Toutes les photos de cette sortie du 7 juin 2025, y compris fleurs et limaces sont rajoutées à l'album :  Mai-Juin 2025