dimanche 18 mai 2025

Sortie du 17 mai 2025 à Gresse-en-Vercors


Gresse en Vercors évoque pour beaucoup, le Mont Aiguille qui domine ce village, tout en étant sur la commune de Chichilianne, l'une des sept merveilles du Dauphiné, parfois qualifié comme la plus belle montagne du monde.

Les 8 sociétaires présents, ainsi que Maya devenue la mascotte des sorties ont pu profiter d'une météo au top, sous le soleil et le ciel bleu azur.

Notre petit groupe est parti du parking de Fruitière en direction des prairies et de la piste de Combe Maunette.

Les tulipes sauvages (Tulipa sylvestris) se mêlent aux narcisses (Narcissus), tandis qu'un peu plus loin à la mi-ombre, les trolles (Trollius) se fond féconder par les mouches Chiastochète, qu'ils attirent.

Ces petites mouches sont strictement associées aux fleurs de trolle puisque leurs larves (asticots) se nourrissent spécifiquement des graines situées dans les follicules des trolles.

Les fleurs immortalisées par Georgia dans ces herbes, font partie de la famille de la soldanelle des Alpes (Soldanella alpina).

Face à la petite troupe, au cours de cette pause matinale, le Grand Veymont dont le point culminant se situe à 2 341 mètres avec ses crêtes sommitales nous montre la grandeur de ce Vercors. A nos pieds, les parterres de gentianes printanières (Gentiana verna) s'étalent !

Les premiers tricholomes de la Saint-Georges (Calocybe gambosa) remplissent un panier porté par Denise. L'autre champignon dans ces ronds de sorcières, le faux mousseron (marasmius oreades) est à un stade avancé de son développement.

La beauté de la nature n’empêche en rien l'appétit, le déjeuner aura pour cadre le pont de Serre-Chaud, à proximité du ruisseau de la Daraze pour profiter d'un peu de fraicheur. Il ne restait plus qu'à amorcer la descente sur le Col des Deux, une petite halte à la fontaine de Petits Deux où l'eau coule toute l'année, puis nous sommes revenus par l'ancienne Scierie Garnier sur la D242.

A Gresse en Vercors, l'unique scierie encore en activité, sans interruption depuis 525 ans, c'est la Scierie Martin au hameau des Fraisses. Cette scierie, sur les bords du torrent "la Gresse" a été édifiée en l'an 1490, sous Charles VIII par le seigneur de Gresse, Gaspard de Montmaur. 

En 1780, sous le règne de Louis XVI, Jean-Baptiste Martin va l'acquérir. Cette scierie fonctionne grâce à la force motrice du torrent.  Depuis cette époque, elle s’est transmise de père en fils jusqu’à aujourd’hui. 

Après Jean-Baptiste, il y a eu Placide, Urbain, Enos, Gaston, Jacques et maintenant Philippe, soit sept générations de Martin.

Dimanche 25 mai 2025, nous pourrons vous rencontrer à la fête de la Nature, au Parc de l'Ovalie, la société mycologique de Sassenage y sera !

Les photos réalisées par Jean-Luc, Georgia et Jean-Marc sont à retrouver dans le dossier Mai-Juin 2025


samedi 10 mai 2025

Sortie mycologique du 10 mai 2025 à Sainte Luce-en-Beaumont


Nous étions 18 pour ce périple matheysin au départ du col de l'Holme à Sainte Luce-en-Beaumont à 1207 mètres d'altitude. 

Pour objectif, nous allons sillonner ces pentes ardues jusqu'à Lampori, afin d'admirer la floraison et tenter de découvrir le maximum de morilles.

Avant d'entrer dans le vif du sujet de cette sortie, la semaine dernière, j'ai écrit : "je ne suis pas parvenu à trouver l'énoncé du second quiz, Olivier me fournira l'orthographe pour le traiter !

Voici l'énoncé : Céracé, un adjectif et la réponse : " Dans le glossaire de la mycologie, se dit d’un élément d'un aspect et d'un toucher semblables à de la cire " un champignon porte ce nom, c'est l'hygrophore céracé (Hygrocybe ceracea).

Au départ de notre ascension, après les bleuets des montagnes (Centaurea montana Coerulea), la première plante alpine recouvrant des roches, sera la polygale faux-buis (Polygala chamaebuxus). C'est un sous-arbrisseau rampant dont les feuilles rappellent beaucoup celles du buis. Ses fleurs sont très caractéristiques, blanches et jaunes, surmontées de deux ailes blanches ou roses.
Nous n'avions formé qu'un groupe, avec pour mission de se repérer au sentier principal balisé et de gravir le dénivelé selon le rythme de chacune et chacun. 

Les marcheuses et marcheurs les plus sportifs, sont partis à un train d'enfer, pas forcément dans la même direction, rejoindre secrètement son coin découvert lors d'une précédente sortie à cet endroit.

Le premier champignon sera le coprin suivi de Melanoleuca, de pézizes vesculosa et alborosea, quatre variétés dites comestibles sans intérêt.

Séparés, nous n'avons pas entendu ce cri caractéristique de la première morille. 

Les éclats de voix admiratifs concernaient plutôt les gentianes bleues, les anémones, les pervenches, pensées, orchis  et cette quantité d'autres variétés que vous pourrez découvrir dans le dossier de l'album mai-juin 2025.

Sur cette vallée, il y a peu de frêne, la morille pousse en symbiose avec les genévriers et les sapins: Morilles rotunda, esculenta, deliciosa, conica, etc..

Lorsque la quasi totalité du groupe est parvenu à destination vers 11H20, il a fallu se rendre à l'évidence, la forte bise ne permettait pas de pique-niquer dans de bonnes conditions, de plus la vue sur le barrage du Sautet ou sur les cimes des montagnes environnantes était obstruée par la quantité de nuages présents.

A ce moment-là, les deux champions étaient Olivier, 20 morilles et Jean-Marc 19: photos de ces cueillettes, avant de prendre la décision de redescendre 150 mètres plus bas, afin d'être dans un terrain mieux protégé.

Globalement, le casse-croûte fut assez vite expédié et l'heure de se retrouver aux voitures était 14H30, en poursuivant les recherches.

La plus chanceuse sera Éliane, qui complétera sa cueillette du matin par une trentaine de belles morilles supplémentaires. En faisant le bilan final, nous avons décompté entre 120 et 130 morilles au total. 

Toutes les photos de cette sortie du 10 mai sont rajoutées à l'album :  Mai-Juin 2025

samedi 3 mai 2025

Sortie mycologique du 3 mai 2025 à Chantepérier


Chantepérier est le nom issu des communes de Chantelouve et de celle de Le Périer. 

Dimanche 27 avril à 10H24, un journaliste du Dauphiné Libéré contactait Michel Barrionuevo pour lui demander de réaliser un reportage afin d'expliquer les raisons des baisses de poussées de morilles. Du fait de sa non présence à la sortie de la semaine dernière, il informait ce dernier de son impossibilité immédiate à répondre objectivement.

Ce que l'on peut dire, c'est que la morille est plutôt rare et le biotope est prépondérant. Le ph de la terre est le facteur le plus déterminant pour espérer trouver des morilles, car elles ne tolèrent que des terrains au ph neutre, calcaire, ou juste en dessous. Dans le même temps, l'hygrométrie et les températures jouent également leurs rôles.

Il y a un besoin impératif d'une symbiose ! Cette année, quelques chanceux ont pu réaliser de belles récoltes, mais dans l'ensemble, la conjonction des différents éléments cités n'a pas été au rendez-vous.


Les 15 sociétaires présents auront remarqué des différences sensibles tout au long du circuit. Sur la partie la plus au Sud, les frênes étaient sur un stade avancé et l'herbe dans les prairies plutôt haute, du coup pas une seule morille trouvée.

Au fil des enjambées, des rencontres avec différentes fleurs dont l'ancolie bleue qui illustrera le nouveau dossier de photos pour les mois de mai et juin 2025. 

La beauté se décrit avec la combinaison de couleurs, les plantes florales comme le compagnon rouge, les primevères dont la farineuse ou bien l'officinale, les ornithogales ou dames de onze heures, des orchis comme celui des marais ou le pourpre, distillent les merveilleux tableaux de la nature.

Dans ce ballet coloré, nous avons croisé le petit cheval blanc, peu de temps avant d'amorcer la descente Dessous la Roche.

Dessous la Roche, un hameau, avec de très vielles maisons en pierre, mais aussi sa chapelle dédiée à Saint Antoine de Padoue. Selon la croyance, le solliciter permettrait de retrouver les objets perdus. Dans cette randonnée, l'objet de nos recherches, n'est ni animal, ni végétal mais un saprophyte classé dans le règne fongique !

En abordant la remontée par le versant Nord, les frênes étaient moins ouverts et les premières morilles furent trouvées.

Elles n'étaient pas esthétiquement de la première jeunesse, mais les 9 adhérent·e·s, avec  de 1 à 3 morilles blondes étaient comblés. 

Le pique-nique est toujours l'occasion d'une multitude de partages. Olivier a introduit les questions quiz ! à chaque fois, deux mots sont proposés !

La semaine dernière, les mots proposés étaient vallécule et décurrent.

  • La vallécule, est un petit espace circulaire séparant le pied (stipe) de l'hyménophore (les alvéoles) chez les genres comme les morilles
  • Décurrent, se dit des lamelles de champignons dont l’insertion se prolonge sur le pied. 

Pour cette sortie, le premier était scrobicule : comme dirait les occitans quésaco ? 


Il en aura fallu du temps avant que la réponse ne soit donnée par Olivier: 

  • les scrobicules, ce sont les fossettes dans le chapeau ou le pied d'un champignon. Par exemple, le lactaire délicieux ou le lactaire sanguin sont parsemés de scrobicules.

Je ne suis pas parvenu à trouver l'énoncé du second quiz, Olivier me fournira l'orthographe pour le traiter !

Avant de parvenir aux voitures, la vieille devanture du Bar-Tabac du Commerce et en pâturages, une très belle fontaine ou bien deux bœufs "Highland" à poils longs. L'atout de cette race est ses qualités rustiques qui lui permettent de bien résister au changement climatique. 

Avant de redescendre dans la vallée grenobloise, nous sommes allés faire une visite au Col d'Ornon et sa très belle cascade. Puis, nous avons tentés de compléter les cueillettes. Laurent a trouvé un exemplaire et Natacha aura décroché le pompon avec un total de 7 morilles, sur la vingtaine d'exemplaires découverts. Nous lui disons simplement bravo ! 

Avec ce nouveau mois de mai, un nouvel album voit le jour: celui de Mai-Juin 2025