dimanche 27 juillet 2025

Sortie mycologique du 26 juillet 2025 au Chalet du Bout

Après une semaine d’orages et de pluies sur le massif des Alpes, la situation météo a complètement changé pour devenir favorable à un démarrage de la pousse fongique. 

Jean Marc avait eu des tuyaux sur un démarrage des girolles au Gleyzin. 

Sur le parking de l'école Vercors de Sassenage, 8 sociétaires prennent la direction d’Allevard. Ils sont attendus sur le parking de Le Champ-près-Froges par deux adhérents. 

Le groupe laisse les voitures sur le parking du Bourgeat Noire et il entame une montée difficile d’une grosse heure. Le message annonçant la sortie précisait les 450 mètres de dénivelé à accomplir.

Un « grouppetto » se forme et une solidarité s’installe, en maugréant, mais la présence de petites girolles ou chanterelles au beau milieu du sentier rocailleux, est de bonne augure. 

La motivation fera le reste ! 

À mi-chemin Olivier attire l'attention sur une curiosité que personne n’a jamais vue : posé sur un caillou, un étrange petit « serpent » long de 60 centimètres et fin comme un cheveu transparent, se tortille. Inconnu de tous, une seconde rencontre aiguisera la soif d'en savoir plus.

 

Jean-Luc filme et transmet au webmaster sa découverte !

Voici tel-quel, les éléments trouvés sur le net auprès de wikipédia :  

Les nématomorphes (parfois appelés Gordiacea , et communément connus sous le nom de vers à crin de cheval , serpents à cheveux , [ 1 ] [ 2 ] [ 3 ] ou vers gordiens ) sont un embranchement d' animaux parasitoïdes superficiellement similaires aux vers nématodes en morphologie , d'où leur nom. La plupart des espèces ont une taille comprise entre 5 et 10 centimètres (2 à 4 pouces), atteignant 2 mètres (6 pieds 7 pouces) dans les cas extrêmes, et 1 à 3 millimètres (0,039 à 0,118 pouce) de diamètre. Les vers à crin de cheval peuvent être découverts dans les zones humides, telles que les abreuvoirs, les piscines, les ruisseaux, les flaques d'eau et les citernes. Les vers adultes sont libres, mais les larves sont des parasites d' arthropodes , tels que les coléoptères , les blattes , les mantes religieuses , les orthoptères et les crustacés . [ 4 ] Environ 351 espèces d'eau douce sont connues [ 5 ] et une estimation prudente suggère qu'il pourrait y avoir environ 2 000 espèces d'eau douce dans le monde. [ 6 ] Le nom « gordien » provient du légendaire ud gordien . Cela est lié au fait que les nématomorphes s'enroulent souvent en boules serrées qui ressemblent à des nœuds. [ 7 ]

Vers onze heures, le totalité du groupe est parvenue au chalet du bout. Jean Marc donne rendez vous à 13 h pour le pique nique, et chacune et chacun, s’éparpillent dans la forêt à la recherche des champignons. 

Très vite tout le monde se retrouve à genoux pour ramasser les girolles. 

À 13 h la troupe est ravie d'avoir accompli une si belle cueillette. La montée fatigante est récompensée et vite oubliée. Moment de partage convivial, vers 14 heures et en file indienne, le chemin de la descente, s'amorce ! 

Le plafond nuageux très bas obstrue les sommets alentours, l'orage est menaçant au loin. A cette heure là, sur Sassenage, il tombe des cordes. 

Dans cette partie du Grésivaudan, le groupe se permet d'effectuer un arrêt à Allevard pour savourer un demi en écoutant les orgues de barbarie et autre limonaire. 

Pour sa 10ème édition, le festival Orgue en lac fait son retour à Allevard. Les musiciens accompagnés de leur orgue de Barbarie viendront interpréter des morceaux dans les rues puis au lac de la Mirande. 

Ce compte-rendu est réalisé par Jean-Luc Bolard. Les images faites par Georgia et Jean-Luc la semaine dernière et cette semaine sont venues garnir, le dossier :  ÉTÉ 2025  

 

lundi 21 juillet 2025

Sortie du 19 juillet 2025 à la Croix Lichou


A 7H 45 sur le parking de l’école du Vercors, seuls 6 adhérents étaient présents, et les petits enfants de Monique et Jean Pierre; Raphaël et Camille, nous accompagnaient ! 

Vu les conditions de chaleur Jean Marc projetait de nous emmener vers les Seiglières et la cabane A.Bonnet, dans l’espoir de trouver de la fraicheur. 

À 7 h 55 un coup de tonnerre sur Belledonne nous a fait craindre de gros orages, d'autant que la météo nous plaçait en vigilance orange pour les orages et vents. 

Après une courte discussion, décision fut prise de monter sur le Vercors pour une promenade soumise aux contraintes météorologiques. 

La recherche de champignon ne pouvait être à l’ordre du jour en raison de la sécheresse. 

Nous nous arrêtons sur le parking de la Croix Lichou à 1109 m d’altitude.

Jean Marc veut nous faire découvrir la cabane de la Tune qui n’est pas indiquée sur les cartes IGN ou sur nos applis de téléphones. 

N'étant pas monté assez haut, nous ne la trouverons pas. Retour vers les voitures, pause café et nous repartons pour une marche vers le Pic de l’Aigle. 

De ce lieu, on domine les Gorges du Bruyant au sommet de falaises à pic. 

Aux vues de l’évolution du ciel de plus en plus menaçant, Jean Pierre nous propose d’aller pique niquer chez lui aux Côtes de Sassenage.

Invitation accueillie avec enthousiasme et lorsque nous arrivons chez lui la pluie commence à tomber. 

Nous avons profité de 3 h de temps agréable!

L’après midi Alessandro et Monique iront au lieu dit Les Batteries, tandis que le reste du groupe jouera à la belote. 

Georgia a vu et photographié deux russules sur le bord du chemin. Au final, ce fut une belle journée en petit comité. 

Compte-rendu réalisé par Jean-Luc Bolard, les images réalisées par Georgia et Jean-Luc seront placées fin juillet, dans le dossier :  ÉTÉ 2025  

vendredi 11 juillet 2025

Tristesse à la société mycologique de Sassenage : Babeth s'en est allée


Lorsque le téléphone a sonné ce vendredi 11 juillet, au bout du fil, Jean-Marc cherchait ses mots pour nous annoncer la terrible nouvelle: Mamour, sa Babette, notre Babeth est décédée !

Ma première pensée, comme sans doute celle des sociétaires actuels et passés, des nombreux amies et amis, sera pour réconforter Jean-Marc. Cet hommage, notre hommage sera pour témoigner en toute simplicité notre immense peine.

Babette ne laissait personne indifférent. Avec Jean-Marc, elle avait répondu favorablement en 2006 à la demande de la commune de Sassenage de création d'une association mycologique. Durant 15 ans, elle aura été notre Trésorière et elle était la cheville ouvrière de la myco.

En écrivant l'introduction à l'article de la sortie annuelle, la semaine dernière, une petite voix intérieure m'a dit :"commences ton billet en évoquant, ce que le Faranchin et Villar-d'arène représentaient pour Babette et Jean-Marc". Je ne sais si tu as pu lire cet écrit, mais tu n'avais plus la force de partager quoi que ce soit sur ta page facebook.

La Société mycologique était devenue la part-entière de ta famille, un morceau de votre chef-d’œuvre commun et jusqu'à ce que tes doigts ne puissent réagir, tu as tricoté pour la fête de la mycologie du vendredi 5 décembre prochain. Le 5 mai, en présentant tes bonnets, tu as écrit : "J'avance, il ne m'en reste plus que 8 à faire pour arriver à la cinquantaine" !

Grande sœur, petite sœur, c'était pour beaucoup des marques d'affection, amplement méritées. 

Pour ton premier ordinateur, nous nous étions cotisés pour te l'offrir et j'ai eu le plaisir de t'aider à franchir le premier obstacle, avant de devenir ton informaticien, avec chaque fin d'année un beau cadeau.

Cadeaux, c'était ta forme de générosité ! 

Pour une décennie de mariage, qui invite t-on ? Sa famille, ses ami·e·s les plus proches, en tenant compte, bien évidemment de son budget !

Nous avons eu la chance de figurer parmi les invités pour les 10 ans, mais aussi pour les 20 ans. Tu rêvais de découvrir Paris d'une autre façon que la succession d'images de cartes postales, mais tu étais déjà trop faible pour supporter ce voyage et les multiples déplacements dans cette cité des lumières.

Longtemps, et sans doute encore longtemps, dans les bois, nous continuerons de dire: "là, c'est le coin à Babette !". 

A la myco de Sassenage, nous ne sommes pas propriétaires des forêts et prairies et si ces emplacements sont prolifiques ou non, nous les dévoilons.

Les champignons, vous avez cette passion chevillée au corps et vous le savez, nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes, pour la saison prochaine, 15 personnes sont déjà inscrites.

Après la canicule de juin et de ce début juillet, les cèpes de Bordeaux qui se développent plus facilement après un choc thermique seront là, comme la continuité de cette période vécue en 2003, avant la création de la mycologie.

Sous ton impulsion, les concours de belote de la mycologie sont vite passés de la Maison des Clubs au Gymnase des Pies jusqu'en février 2020. Pour la remise des lots, nous formions une paire inséparable et les sociétaires ne rechignaient pas à la tâche: installation, inscriptions, préparations de gâteaux, vente, tombola, rangement et nettoyage, etc... 

En 2018, toi, l'ancienne agente de l'Hôpital de Grenoble, tu t'es engagée dans la bataille auprès des gilets jaunes : barrages d'autoroute, manifestations, mais aussi déboires des gaz lacrymogènes.

Malgré l'avancée de la maladie, tu as tenu à être parmi nous à l'occasion de notre barbecue du 14 juin à Pipay et j'ai eu l'occasion en évoquant le rôle de nos adhérents de les assimiler à une ruche dont tu auras été la reine de cette journée, la plupart des sociétaires passant quelques instants à tes côtés. 

Comme une grande famille, nous sommes attentionnés aux soubresauts de la vie.

Ce putain de cancer t'aura intégralement rogné. Tu m'avais exprimé ta volonté d'écrire ton hommage et tu es partie la veille de notre départ en vacances, afin de nous laisser le temps de faire danser les mots, en ton honneur. Tu avais acheté une clé USB restée dans son emballage, avec la mention, pour Michel, pour la cérémonie.

A travers ces images qui défilent, je suis là, tous les sociétaires qui ne peuvent être présents sont là pour entourer Jean-Marc.
Jean-Marc, tu pourras faire tienne cette belle phrase symbolique : "Je garde sa vie au fond de moi, comme un trésor !"

Oui Babette, nous serons à ses côtés ! Ce repos imposé, tu l'as mérité. Avec Jean-Marc, Lune et Maya et nous toutes et tous de la mycologie, nous le savons : dans une galaxie plus ou moins lointaine, une nouvelle étoile est née, plutôt qu'une suite de chiffres, nous lui donnerons ton prénom, adieu ! 

La cérémonie d'Adieu à Babeth se déroulera

Mercredi 16 Juillet  à 11H

Salle de Cérémonie des PFI

La TRONCHE 

dimanche 6 juillet 2025

Sortie Annuelle de la Mycologie Sassenage les 4 & 5 juillet 2025 à Villar-d'Arène


Évoquer cette paisible station de Villar-d'Arène, l'Hôtel le Faranchin nous ramène aux débuts de la création de la Société mycologique de Sassenage par Jean-Marc et Babeth Buquet.

En 2026, nous fêterons nos vingt ans ! A l'approche de cette échéance, Jean-Marc a choisi cette destination pour, avec Babeth, se remémorer ces années délicieuses jusqu'en 2012, les 1er et 2 juin. 

En raison de l'évolution de l'état de santé, ces retrouvailles n'ont pu se dérouler comme prévu, et un second désistement de couple pour des raisons similaires, avec Patrick et Chantal.

Nous croisons les doigts pour espérer de moins brutales dégradations des maladies de nos ami·e·s.

Après ce rappel nostalgique, revenons à 2025 ! Jean-Luc Bolard a hérité de la lourde responsabilité de cette sortie annuelle.
Avec ces chaleurs caniculaires, les champignons sont restés pour l'essentiel, au stade du mycélium, il faudra beaucoup d'eau pour espérer de nouvelles cueillettes. 
S'éclater, dans une bonne ambiance de camaraderie, avec des températures plus abordables en raison de l'altitude (1 650 mètres) était le but recherché et il aura été atteint !


Absent, Jean-Luc, m'a dit : "je t'envoie les photos avec différents dossiers et je te donnerai le déroulé dans la journée, pour que tu puisses écrire l'article !"

Je vais tenter de mettre en musique cette symphonie qui tour à tour évoquera, les quatre mouvements : le moulin, le Faranchin, le merveilleux jardin du Lautaret et la vallée de la Romanche avec la balade au Lac du Pontet.

11 personnes étaient présentes pour le co-voiturage, dès 8H, le vendredi 4 juillet. 2 autres avaient signalés se rendre directement au jardin du Lautaret. Défection de dernière minute René P, récemment hospitalisé a oublié s'être inscrit et renoncera. A 10H, le petit groupe était parvenu au Faranchin, c'est là que Georgia a eu cette idée géniale d'organiser une visite du moulin, dès 11H.

C'est Jean-Pierre dont les ancêtres étaient meuniers qui fut un guide hors-pairs. Le Moulin à grain de Villar d'Arène remonte au début du XVIIIe siècle, c'est le dernier de l'époque, encore en état. 

En réalité, ce n'est pas un, mais 3 moulins que l'on découvre. Les deux premiers moulins étaient actionnés par l’eau tumultueuse de la Romanche et le dernier est un moulin à sang, c’est-à-dire que le moulin est mis en action par une personne ou une bête. Dans le cas présent c’est un être humain qui tournait la meule afin d’écraser les grains.  Jean-Pierre porte les valeurs et traditions faranchines dans son cœur et partage tout ce qu’il sait sur la création des moulins, de leur mise en fonctionnement, mais aussi des différents outils et objets qui étaient utilisés dans le temps. 

A midi, le pique-nique fut pris à l'ombre rafraichissante du torrent, à proximité du moulin, sans doute à la recherche de la réponse à cette charade de 1852 :

Mon premier n’a jamais connu la résistance ;
Sur la peau mon second nous plaît par sa blancheur ;
Mon tout marche très-vite et jamais il n’avance :

C’est un mauvais voisin, toujours bruyant, grondeur, mais toujours occupé de notre subsistance.  

A 14H, Édouard et Maryvonne compléteront le groupe au rendez-vous devant les jardins du Lautaret, 

Un faucon crécelle nargue l'assistance, il est mitraillé par l'objectif de l'appareil photo de Jean-Luc et orne la Une de cet article.

Accueilli par un jeune étudiant en BTS gestion de l'environnement, dont c'était la première guidance, malgré le stress, il s'en sortira en beauté après plus d'une heure consacrée, aux multiples explications - chapeau Monsieur !

A 17H, le groupe parti à la découverte du village de Villar-d'Arène, des éléments de patrimoine bâti et de fortes traditions en font un site très attachant, typique des montagnes.

A 19H30, repas en commun à l'Hôtel du Farachin et c'est à 21H que la décision fut prise du "comment meubler la journée du samedi". 

Le Faranchin puise son nom dans l'histoire locale. Il remonte au XIVe siècle lorsque les habitants ont acheté au Dauphin plusieurs Libertés, faisant d'eux "les Affranchis". La façade de la bâtisse construite en 1976 est restée inchangée, l'Hôtel s'est réinventé.  

Le samedi 5 juillet, après un copieux petit déjeuner à l'Hôtel, tout le monde est parti à 9H pour une balade autours du lac du Pontet à 1 982 mètres d'altitude. 

Vallée de la Romanche : traditionnellement, l’habitat de la vallée de la Romanche était organisé en étages. Les deux chefs-lieux, La Grave et Villar-d’Arène, se trouvent en fond de vallée, en bordure de la Romanche. 

Les hameaux sont situés dans les pentes des versants sud qui ont été terrassées pour la culture du seigle, aujourd’hui abandonnée. Encore au-dessus, l’on rencontre d’abord les hameaux d’estive et plus haut encore les chalets d’alpage où les paysans d’antan passaient la belle saison.

Après une trentaine de minutes de marche, seuls, nous étions les princes de lieu. 

Ce petit lac niché dans les alpages ensoleillés des versants sud miroite la Meije de profil et les Agneaux de face. C’est un endroit parfait pour admirer les lueurs dorées du soleil couchant sur ces montagnes majestueuses - un moment de calme absolu !  

Tandis qu'Angélique et Johann se reposaient, les marcheurs se lancèrent à faire le tour de cette étendue d'eau.

Jean-Luc est parti à la chasse d'images aux papillons, ce qui lui a permis de rencontrer de jeunes marseillais férus qui lui apprendront beaucoup.

Plaisir de la réalisation d'images de libellules, Jean-Luc photographiera notamment, l'Agrion jouvencelle dénommée également la demoiselle bleue ou bien, l'Aeschne des joncs, d'araignée dans sa toile, etc..

Le groupe observe la montagne, les marmottes ne sont pas que des cris stridents, mais une réalité, au loin 

Vers 11H30, l'air ambiant a aiguisé l'appétit, et avec une marseillaise qui tient une roulotte, il a été négocié le prêt de tables et chaises afin de sortir les victuailles préparées par l'Hôtel moyennant 10€ supplémentaires (un peu cher le contenu).

Les touristes affluent en nombre : baignade, pêche, bronzage, c'est le programme cool, même si des pancartes les déconseillent. 

Vers 13H, Alessandro, Évelyne,  Johann et Mireille décident guidés par cette dernière, d'entamer une marche de 2 heures à flanc de coteau pour rejoindre un point de vue à 360° sur les Alpes. 

Micheline et Danielle se rafraichiront les pieds et Maryvonne et Édouard décident leur retour, juste avant le repas. 

En parvenant aux voitures, le vent s'est levé et de magnifiques gypaètes barbus viennent flâner au-dessus des têtes.

Après ce très beau week-end, de l'avis des participantes et participants, ce type d'initiative enrichissante est à renouveler ! 

Il ne reste plus qu'à se délecter en visionnant le nouvel album qui démarre avec cette sortie annuelle à Villar-d'Arène et ses 277 photos réalisées par Georgia et Jean-Luc :  ÉTÉ 2025