Dimanche 25 mai 2025, la Société mycologique de Sassenage a bien participé à la fête de la nature au Parc de l'Ovalie. Ce jour, nous allons rajouter quelques images de cette manifestation.
La forêt domaniale de la Roizonne s'étend du Sud-Ouest jusqu'au Nord-Est du Col de Malissol. Plusieurs possibilités de circuit s'offraient à nous, les onze sociétaires ont démarré cette promenade à partir du Parking de la Grande Combe, 1,8km après le col.
Si à 1260 mètres, les fraisiers portaient quelques fruits, au cours de notre ascension jusqu'à 1603 mètres, seules les fleurs nous indiquaient de futures belles cueillettes à venir.
Les tortillons étroits du petit sentier de la Grande Combe nous fîmes grimper sur une courte distance à 1465 mètres. C'est au cours de cette raide montée que nous avons pu voir, une russule dont la poussée sur sol aride est surprenante, et lors d'une des multiples pauses, un bolet (non identifié avec exactitude).
La botanique était à l'ordre du jour de la sortie de la semaine dernière. L'affluence de champignons en a décidé autrement. Cette semaine, pas de champignon, mais des fleurs à commencer par le Lis de Saint Bruno (Paradisea liliastrum), ou des Allobroges ou des Alpes. Ce beau lis blanc pousse sur les sols calcaires, dans les prairies et
les pâtures sub-alpines. Cette fleur parfumée aime beaucoup le soleil.
Au cours de notre montée, les sommets dominants au loin, étaient ceux de l'Obiou et du Pic de Bure.
Si les fleurs transmettent nos sentiments bien mieux que des mots, c’est
parce qu’elles accompagnent la vie des hommes depuis l’Antiquité. Selon
l’occasion, chacune a son mot à dire, influencée par son histoire, sa
saisonnalité. Après le lis des Alpes, il est coutumier de dire que l'églantine est la fleur des poètes.
A l'intérieur de la cabane, un auteur inconnu a affiché la prière de l'arbre :
"Homme, je suis la flamme de ton foyer dans la nuit hivernale,Et, au plus fort de l'été, l'ombre sur ton toit,
Je suis le lit de ton sommeil, la charpente de ta maison,
La table où poser ton pain, le mat pour ton navire,
Je suis le manche de ta houe, la porte de ta cabane,
Je suis le bois de ton berceau et celui de ton cercueil,
Le matériau de tes œuvres et la parure de ton univers,
Écoute ma prière, ne me détruit pas .... "
Le soleil, nous en avons grandement profité et malgré l'altitude, la température ambiante n'a pas nécessité d'allumer le poêle de la cabane forestière.
Dans les forêts, parfois nous bougonnons sur la façon d'opérer des bucherons. Le message de l'ONF dans ce bois était limpide:
"Cette forêt de pins à crochets a été plantée par le Service de Restauration des Territoires de Montagne (RTM), il y a 80 ans. Elle protège des avalanches, la route d'accès à La Valette. Aujourd'hui, certains arbres trop vieux dépérissent et n'assurent plus leur rôle de protection. Ils doivent être coupés et remplacés. Les souches sont gardés hautes pour réduire le glissement du manteau neigeux."
En parvenant à la cabane de Poyet, nous avons fait la connaissance de Françoise et Patrick, venus, comme nous profiter d'un bon bol d'oxygène pur. Avec eux, nous avons partagé le pique-nique face à un sommet en partie enneigé, sans doute le Grand Armet.
Maya, notre mascotte s'est fait de nouveaux amis qui l'auront câlinée.
Il est vrai que les 403 mètres de dénivelé auront donner soif à toutes et tous. La fontaine de la source nous a fourni une eau bien fraiche !
Dans le cahier destiné à celles et ceux qui fréquentent cette cabane de l'Office National des Forêts, dédiée à Yves Gey, décédé en service à l'âge de 46 ans, nous avons parlé de havre de Paix.
Toutes les photos de cette sortie du 31 mai sont rajoutées à l'album : Mai-Juin 2025